Normand Lester raconte QUB radio

Présenté à l’époque comme le « Docteur Folamour » canadien, Gerald Bull était en fait le contraire de l'image que donnait de lui la presse depuis ses démêlés avec la justice et sa condamnation en 1980 pour trafic d'armes. Près de 30 ans après son assassinat, les énigmes entourant la vie et la mort de Gerald Bull le génie de la balistique, un des plus grands scientifiques canadiens de sa génération, fascinent toujours. Ce premier épisode nous rappellent les circonstances de son assassinat le 22 mars 1990.

« Un canon atomique pour l'Irak! » crient les manchettes de la presse populaire britannique du jeudi 12 avril 1990. Seulement quelques semaines après l’assassinat du scientifique canadien Gerald Bull, les douaniers anglais interceptent ce qui semble être les pièces du plus gros canon du monde, destiné au régime de Saddam Hussein. Rien pour rassurer la population britannique! Dans ce deuxième épisode de la série, Normand Lester ajoute quelques pièces au casse-tête de l’énigmatique Dr Bull.

Lorsque Gérald Bull a été assassiné à Bruxelles, des équipes d’ingénieurs et de techniciens venus de Montréal étaient à procéder en Irak aux premiers essais du prototype de son super-canon capable de mettre des satellites sur orbite terrestre. Une prodigieuse pièce d’artillerie qui aurait été plus haute que le stade olympique. Dans ce troisième épisode de la série, Normand Lester révèle qu’Ottawa, Washington et Londres savaient ce qui se tramait à Bagdad et pourquoi ils ne sont pas intervenus.

Devenu le plus jeune docteur des sciences jamais formé par l'Université de Toronto, Gerald Bull est engagé par le Centre de Recherche de la Défense à Valcartier près de Québec. Le jeune scientifique débarque à Valcartier avec une réputation de génie à la fois novateur et non conformiste qui ne s'en fait pas trop avec les règlements et les autorités qui les imposent. C'est là qu’en 1950 il travaille sur le projet ultra-secret de missile canadien appelé poétiquement Velvet Glove, Gant de velours.

Le maître de la science balistique du XXe siècle, le Dr Gerald Bull, poursuit son rêve d'utiliser un canon pour la recherche spatiale. Mais ses clients potentiels s'intéressent moins à ses supercanons à la Jules Verne qu'à des canons utilisables sur des champs de bataille. Dans cet épisode, on constate que les idéaux de Bull seront malmenés par la réalité de la politique internationale qui le mènera même jusqu’à la prison. Trahi, déchu, le scientifique et sa compagnie basée en Estrie se tourneront alors vers des commanditaires comme l’Irak et la Chine, le plongeant une fois de plus dans le monde militaire et surtout, dans la crainte pour l’occident qu’il dévoile des secrets lourds de conséquences...

Pour compléter sa série de balados L’énigme du docteur Bull et de ses supers canons, Normand Lester propose comme dernier épisode de suivre Gérald Bull dans ses recherches sur l’histoire de l’artillerie et celle des supercanons; de la fameuse mal nommée «Grosse Bertha» qui bombarda Paris en 1918 d’une distance de plus de 120km au canon géant V-3 successeur des missiles V1 et V2, avec lequel Hitler voulait bombarder Londres à partir de Calais.