29 min

EP2 - Zineb, de retour au Maroc Nour

    • Diarios personales

Chaque année, plus de 50.000 étudiants marocains quittent le Maroc après le bac pour rejoindre des universités étrangères. Parmi eux, de nombreuses jeunes femmes. 
Après 5, 10 ans et parfois plus, certains d’entre eux prennent la décision de rentrer au Maroc pour commencer ou continuer leur vie professionnelle. 
Ce retour est pour la plupart des marocains, et particulièrement pour les femmes, un véritable choc. 
Grâce à mes discussions avec mes amies marocaines, avec les femmes que j’ai rencontrées dans le cadre de Nour et grâce à vous, mes auditrices, j’ai saisi les difficultés de la réinsertion. 
Ce qui ressort de nos discussions c’est globalement le fait de partir adolescent ou jeune adulte, imprégné d’une culture et de codes marocains, et de croire qu’on sera capable d’anticiper ça au retour, lorsqu’on est influencé du mode de vie étranger. La vérité c’est que l’anticipation est compliquée, voire impossible. 
Vous êtes nombreuses à avoir relevé (i) le décalage qui s’inscrit entre les personnes qui sont parties et les personnes qui sont restées, qui se traduit notamment par la censure verbale de ceux qui reviennent (ii) mais aussi et surtout la difficulté des femmes à trouver une place dans l’espace public, voire à se sentir en sécurité (iii) ou encore les contraintes législatives qui représentent une prise de risque constante (je rappelle par exemple qu’au Maroc les relations sexuelles hors mariages sont réprimées par la loi et que par conséquent le quotidien en est impacté : vivre en couple, aller à l’hôtel voire être dans la même voiture sans être marié peut devenir un vrai sujet). 
Pour Zineb (prénom d'emprunt), qui va nous raconter l’histoire de son retour au Maroc après une expatriation de 10 ans en France, ce choc a été a tous les égards : tiraillée entre son éducation, son excitation de rentrer, ses confrontations avec sa belle famille, les coutumes de la société marocaine et sa volonté de fonder sa famille selon ses propres valeurs, elle a cherché a (re)faire sa place ici.
------
Références :
Livre : "Tout se joue avant 6 ans" de Fitzhugh Dodson
Film : "Haut et fort" de Nabil Ayouch

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Chaque année, plus de 50.000 étudiants marocains quittent le Maroc après le bac pour rejoindre des universités étrangères. Parmi eux, de nombreuses jeunes femmes. 
Après 5, 10 ans et parfois plus, certains d’entre eux prennent la décision de rentrer au Maroc pour commencer ou continuer leur vie professionnelle. 
Ce retour est pour la plupart des marocains, et particulièrement pour les femmes, un véritable choc. 
Grâce à mes discussions avec mes amies marocaines, avec les femmes que j’ai rencontrées dans le cadre de Nour et grâce à vous, mes auditrices, j’ai saisi les difficultés de la réinsertion. 
Ce qui ressort de nos discussions c’est globalement le fait de partir adolescent ou jeune adulte, imprégné d’une culture et de codes marocains, et de croire qu’on sera capable d’anticiper ça au retour, lorsqu’on est influencé du mode de vie étranger. La vérité c’est que l’anticipation est compliquée, voire impossible. 
Vous êtes nombreuses à avoir relevé (i) le décalage qui s’inscrit entre les personnes qui sont parties et les personnes qui sont restées, qui se traduit notamment par la censure verbale de ceux qui reviennent (ii) mais aussi et surtout la difficulté des femmes à trouver une place dans l’espace public, voire à se sentir en sécurité (iii) ou encore les contraintes législatives qui représentent une prise de risque constante (je rappelle par exemple qu’au Maroc les relations sexuelles hors mariages sont réprimées par la loi et que par conséquent le quotidien en est impacté : vivre en couple, aller à l’hôtel voire être dans la même voiture sans être marié peut devenir un vrai sujet). 
Pour Zineb (prénom d'emprunt), qui va nous raconter l’histoire de son retour au Maroc après une expatriation de 10 ans en France, ce choc a été a tous les égards : tiraillée entre son éducation, son excitation de rentrer, ses confrontations avec sa belle famille, les coutumes de la société marocaine et sa volonté de fonder sa famille selon ses propres valeurs, elle a cherché a (re)faire sa place ici.
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Références :
Livre : "Tout se joue avant 6 ans" de Fitzhugh Dodson
Film : "Haut et fort" de Nabil Ayouch

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