Procès de Marine Le Pen, budget 2025, reforme des retraites... Alexis Corbières est l'invité des 4 vérités du 15 novembre 2024 

Les 4 Vérités

Le 30 septembre 2024 commençait le procès des “assistants parlementaires” du Rassemblement national. Accusées de détournement d’argent public, vingt-cinq personnes dont Marine Le Pen, sont soupçonnées d’avoir mis en place, entre 2004 et 2016, un « système de détournement » de l’argent versé par l’Union européenne (UE) destiné à l’embauche de collaborateurs parlementaires. Selon le réquisitoire des procureurs, la cheffe de file de l’extrême droite risque cinq ans de prison dont trois avec sursis, 300 000 euros d’amende et donc cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Une menace qui détruirait ses ambitions présidentielles pour 2027. Invitée sur le plateau du JT de TF1 le vendredi 15 novembre 2024, la cheffe de file du RN a évoqué une “peine de mort politique”.

Pour Alexis Corbières, invité des 4 vérités le 16 novembre 2024, il est hors de question que la fille de Jean-Marie Le Pen n’ait le droit à un traitement de faveur sous prétexte que onze millions de Français pourraient voter pour elle à la prochaine élection présidentielle. “Nulle ne peut se prévaloir d’un statut social particulier” face à la justice, rappelle le député de Seine-Saint-Denis. “Le problème de madame Le Pen, c'est qu’elle ne plaide pas son innocence”, exprime l’élu de gauche qui tient à ce que la présidente du groupe RN à l’Assemblée soit jugée sans traitement particulier. “C’est l’application de la loi qui a été évoqué dans le réquisitoire”, assure-t-il à Jeff Wittenberg. Un avis qui ne semble pas être complètement partagé par son ancien ami, Jean-Luc Mélanchon, qui a déclaré sur les réseaux sociaux : “Une peine d’inéligibilité ne doit pas être appliquée avant l’expiration de tous les recours prévus par la loi, sinon cela aggrave la crise politique.”

De son côté, l'élu du 93 mentionne la possibilité de recours pour Marine Le Pen, tout en se demandant si cela serait judicieux que la décision de justice soit rendue seulement quelques mois avant les élections présidentielles. Pour lui, la temporalité longue des recours pourrait avoir “des conséquences politiques encore plus déflagratrices.” L’élu du groupe Écologiste et Social défend l’égalité de tous devant la loi : “Je ne suis pas pour qu’il y ait une espèce de caste présidentielle de certaines personnes qui disent ‘je suis candidat, je représente un certain nombre de voix donc la loi ne s'applique pas à moi’.” Il rappelle que, quoi qu’il arrive, le parti du Rassemblement national pourra être représenté aux élections. Face aux menaces des répercussions d’une peine d’inéligibilité de la cheffe de file du RN, le compagnon de Raquel Garrido conteste : “Une décision de justice doit-elle être rendue à l’aune des conséquences politiques qu’elle entraîne ? Ce serait fou !” Le procès dit des “assistants parlementaires” doit se dérouler jusqu’au 27 novembre 2024.

La loi sur le budget 2025 renvoyée au Sénat

Alors que la loi sur le budget 2025 est discuté à l’Assemblée depuis le début du mois d’octobre 2024, celle-ci a finalement été rejetée le 12 novembre 2024 par une majorité de députés. Un échec pour le Nouveau Front populaire qui, grâce à une série de victoires sur les amendements, avait réussi à remanier le texte. “On pouvait dégager 58 milliards de recettes”, regrette Alexis Corbières qui pointe le fait que les débutés du Rassemblement national n’ont pas soutenu un texte s’en prenant aux plus riches. Le jeudi 14 novembre 2024, Michel Barnier a, quant à lui, évoqué la possibilité d’un 49.3 pour faire adopter cette loi sur le budget 2025.

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