Sappés Sappés

C’est rue des Côteaux à Schaerbeek que l’on rencontre Pauline Dornat. Ce quartier cosmopolite a une forte population turque et maghrébine et ce fait est important pour la suite de cette histoire. On se perd dans les rues essayant de se fier à une application hasardeuse. Une mère de famille s’aperçoit que l’on tourne en rond et vient spontanément nous indiquer le bon chemin.

Pauline est diplômée en design textile à La Cambre. Elle a travaillé chez des artisans de mode dont le plumassier Serkan Cura. Elle y apprend le souci du détail et la perfection du geste.

Sa matière de prédilection ? La laine. Après son Master, Pauline décide de développer son projet de fin d’étude : 1030 BlackWool, réintroduire l’art du tissage en ville et confectionne des objets en laine naturelle.

Elle est animée par le collectif, la transmission et l’échange de savoirs. Elle partage notamment son expérience avec des femmes de son quartier. Des femmes turques, marocaines, algériennes…des pays où la culture du tissage se transmet de génération en génération. Elles ne parlent pas toujours le français. Ensemble elles échangent par le geste les différentes techniques de filage propre à leur culture et les banalités du quotidien.

Parmi toutes les questions sociétales que l’on aborde, le rapport au temps et à autrui est récurrent. Prendre le temps d’échanger, d’écouter et de confectionner un objet qui perdure.

Pastorale bruxelloise, entre béton et moutons.

Au bout de la ligne 82, on arrive à Berchem-Sainte-Agathe, la banlieue bruxelloise. D’un côté, la longue route dessert un hypermarché et ses immenses parkings vides, et de l’autre des prairies entourées d’HLM.

C’est un dimanche pluvieux, les enfants, leurs mères, les voisins et voisines se réunissent dans l’ancienne ferme de Théo et Jeanine. Aujourd’hui c’est le jour de la taille des onglons. Le troupeau de brebis quitte ses pâturages pour rejoindre l’étable. Une transhumance de 500 mètres où les chemins de campagne ont laissé place à l’asphalte des routes.

Nous y rencontrons David D’Hondt, professeur de religions et éleveur de moutons qui a une répartie sans égale et une trentaine de brebis zwartbles. @les.moutons.bxelois

Crédit photo : @liesengelenphotography

Après avoir travaillé pour de grands créateurs de mode à Londres, Élise Viste créée sa marque Maison Élise et fait sensation avec son top aux manches bouffantes.

Le tissu des manches provient de ces maisons de couture où Élise récupérait les chutes : organza, tulle, velours… Élise Viste fabrique depuis son atelier chaque pièce commandée via son compte Instagram @maisonelisebrussels

Découvrez le portrait d’Élise Viste et son engagement pour le fait-main et la revalorisation de la matière.

Marie Meers met à l’honneur les créateur.rices belges qui revalorisent la matière et propose une sélection pointue de grandes maisons de couture en seconde main.

Découvrez le milieu du dépôt-vente de luxe à travers la boutique Vêtue, dans le quartier de Dansaert, à Bruxelles.

@vetuestore

vetuestore.com

Originaire de Haute-Savoie, Adrien Vescovi s'est installé à Paris puis à Marseille en 2017. Ses œuvres sont fait-main  : de la teinture à la couture.
Il compose ses palettes et teint ses textiles à partir de matières végétales et minérales.

Lorsqu'il est à 1600 mètres d'altitude, il fabrique ses couleurs à partir de lichen et de feuilles. Lorsqu'il est à Marseille, il utilise des ocres de la région et des épices du quartier Noailles. L'environnement dans lequel il évolue influence sa création.

Adrien Vescovi invente des paysages imaginaires sur d'immenses pans de tissus. Il utilise le support textile pour rendre tangible ce qui le fascine : la mémoire, son passage et son empreinte.

Ces toiles libres sont exposées à l'environnement extérieur et se chargent d'UV, de pollution, d'interactions avec les gens qui passent.

Adrien Vescovi parle de peinture atmosphérique.


@ardeinv
adrienvescovi.tumblr.com