14 episodes

La plateforme ARTISTES MANIFESTES vient parfaire notre regard sur l’art contemporain et questionner son système économique afin de nous ouvrir à une histoire multidimensionnelle, c’est-à-dire féministe, inclusive et décoloniale. L’ambition est de prendre conscience de la diversité des artistes, des pratiques et des identités pour enfin leur faire une place notable.

ARTISTES MANIFESTES Artistes manifestes

    • Arts

La plateforme ARTISTES MANIFESTES vient parfaire notre regard sur l’art contemporain et questionner son système économique afin de nous ouvrir à une histoire multidimensionnelle, c’est-à-dire féministe, inclusive et décoloniale. L’ambition est de prendre conscience de la diversité des artistes, des pratiques et des identités pour enfin leur faire une place notable.

    #8 - Valentin Gleyze (2/2) : Alina Szapocznikow entre genre et érotisme, féminisme et antisémitisme.

    #8 - Valentin Gleyze (2/2) : Alina Szapocznikow entre genre et érotisme, féminisme et antisémitisme.

    Valentin Gleyze est mon invité d’aujourd’hui, il est doctorant à Rennes 2 et travaille sur la courte période parisienne d’une artiste que j’ai découvert en licence d’arts plastiques, il y a plusieurs années. Alina Szapocznikow, c’est l’une des artistes qui m’a le plus marqué au cours de mes études et qui m’a entrainé vers l’esthétique de la soft sculpture que l’on retrouve aussi chez l’artiste Eva Hesse, Lynda Benglis ou encore Heidi Bucher sur laquelle j’ai beaucoup écrit. J’ai rencontré Valentin Gleyze à Rennes aux Archives de la critique d’art où je me suis formée à l’écriture de notes de synthèse. Il me semble aussi avoir découvert son travail de thèse lors d’un séminaire où il présentait son sujet. C’est à Paris quelques années plus tard que nous nous sommes retrouvé lorsque je travaillais en galerie. Depuis, nous nous croisons de manière tout à fait fortuite. Mais dès que j’ai ouvert Artistes manifestes, Valentin Gleyze a fait parti des premières personnes qu’il fallait que je contacte car évidemment, j’ai toujours voulu en savoir plus sur ses découvertes à propos d’Alina Szapocznikow, ses connaissances et ses ramifications avec d’autres artistes de l’époque. Alina Szapocznikow est une artiste polonaise juive du début du XXe siècle, elle est née en 1926 et meurt prématurément à l’âge de 47 ans, en 1973. Elle me fascine parce qu’elle représente une génération d’artistes polonais marquée par l’extermination des juifs. Elle vécut les camps de concentrations d’Auschwitz et Bergen-Belsen, mais ce n’est pas tout : elle a dut faire face à la tuberculose. Ses œuvres ont ce rapport torturé à la mort mais aussi un attrait particulier à la sensualité, au charnel. Elles sont souvent fragmentées, déséquilibrées, vulnérables, Elles représentent des « manifestations de l’éphémère » selon ses propres termes. Je suis donc très heureuse de le recevoir aujourd’hui pour parler des œuvres organiques d’Alina Szapocznikow, de théories queer et féministes, de l’art polonais, de la soft sculpture et de son statut de doctorant.



    Musique credits : Funky Moon by Stefan Kartenberg (c) copyrights 2019 Licensed under a Creative Commons Attribution (3.0) license. dig.ccmixter.org/files/JeffSpeed68/60155 Ft: Apoxode

    • 37 min
    #8 - Valentin Gleyze (1/2) : Alina Szapocznikow, le corps à l'épreuve de la mort

    #8 - Valentin Gleyze (1/2) : Alina Szapocznikow, le corps à l'épreuve de la mort

    Valentin Gleyze est mon invité d’aujourd’hui, il est doctorant à Rennes 2 et travaille sur la courte période parisienne d’une artiste que j’ai découvert en licence d’arts plastiques, il y a plusieurs années. Alina Szapocznikow, c’est l’une des artistes qui m’a le plus marqué au cours de mes études et qui m’a entrainé vers l’esthétique de la soft sculpture que l’on retrouve aussi chez l’artiste Eva Hesse, Lynda Benglis ou encore Heidi Bucher sur laquelle j’ai beaucoup écrit. J’ai rencontré Valentin Gleyze à Rennes aux Archives de la critique d’art où je me suis formée à l’écriture de notes de synthèse. Il me semble aussi avoir découvert son travail de thèse lors d’un séminaire où il présentait son sujet. C’est à Paris quelques années plus tard que nous nous sommes retrouvé lorsque je travaillais en galerie. Depuis, nous nous croisons de manière tout à fait fortuite. Mais dès que j’ai ouvert Artistes manifestes, Valentin Gleyze a fait parti des premières personnes qu’il fallait que je contacte car évidemment, j’ai toujours voulu en savoir plus sur ses découvertes à propos d’Alina Szapocznikow, ses connaissances et ses ramifications avec d’autres artistes de l’époque. Alina Szapocznikow est une artiste polonaise juive du début du XXe siècle, elle est née en 1926 et meurt prématurément à l’âge de 47 ans, en 1973. Elle me fascine parce qu’elle représente une génération d’artistes polonais marquée par l’extermination des juifs. Elle vécut les camps de concentrations d’Auschwitz et Bergen-Belsen, mais ce n’est pas tout : elle a dut faire face à la tuberculose. Ses œuvres ont ce rapport torturé à la mort mais aussi un attrait particulier à la sensualité, au charnel. Elles sont souvent fragmentées, déséquilibrées, vulnérables, Elles représentent des « manifestations de l’éphémère » selon ses propres termes. Je suis donc très heureuse de le recevoir aujourd’hui pour parler des œuvres organiques d’Alina Szapocznikow, de théories queer et féministes, de l’art polonais, de la soft sculpture et de son statut de doctorant.



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    • 52 min
    #7 - Emilie Blanc (3/3) : Se déconditionner du patriarcat

    #7 - Emilie Blanc (3/3) : Se déconditionner du patriarcat

    Emilie Blanc, docteure en histoire de l’art contemporain, lauréate de la bourse postdoctorale de recherche 2018-2019 de la Terra Foundation for American Art. Sa thèse « Art Power : tactiques artistiques et politiques de l’identité en Californie (1966-1990) », est récompensée par le deuxième prix de thèse par l’Institut du genre en 2018. Elle retrace les mouvements politiques des africains américains, des mexicains-étasuniens, des féministes et des gays-lesbiennes à Los Angeles et San Francisco. Ils et elles vont se former elleux-mêmes en mouvements dont les formats et les lectures pourrons vous apporter un regard engagé sur l’histoire de l’art contemporain. Mais pas de panique nous allons décortiquer tout ça au cours de notre discussion.

    Grâce à Valentin Gleyze, un autre doctorant que je connais de l’université Rennes 2 et qui viendra probablement parler de sa recherche dans le podcast, j’ai la chance d’accueillir Emilie pour parler des problématiques identitaires liées à un ensemble de révoltes, de discriminations sexistes et raciales. Elle nous expliquera également la volonté de ces communautés de s’auto-définir via des expressions artistiques peu mises en avant. Elle nous parlera aussi de son parcours d’auteure et de chercheuse.

    La troisième partie permet de nous poser la question du déconditionnement des idéologies patriarcales et la manière dont Emilie Blanc a abordé cette question au sein de sa thèse. A partir des interviews qu’elle a eu la chance d’effectuer, notamment avec l’historienne de l’art, Jennifer A. Gonzalez, nous faisons également mention de la progression des gender et postcolonial studies en France. On s’arrête aussi sur le vécu économique et la reconnaissance institutionnelle des trois artistes dont le travail a été longuement développé dans le précédent épisode : Laura Aguilar, Betye Saar et Yolanda M. Lopez. Evidemment, l’épisode ne serait pas complet sans évoquer avec mon invitée, sa propre situation économique actuelle en tant que chercheuse, auteure et enseignante. Bonne écoute !

    Retrouvez sa thèse ici : tel.archives-ouvertes.fr/tel-01677735

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    • 37 min
    #7 - Emilie Blanc (2/3) : Pouvoir transformateur de l'art de Betye Saar, Yolanda Lopez, Laura Aguilar

    #7 - Emilie Blanc (2/3) : Pouvoir transformateur de l'art de Betye Saar, Yolanda Lopez, Laura Aguilar

    Emilie Blanc, docteure en histoire de l’art contemporain, lauréate de la bourse postdoctorale de recherche 2018-2019 de la Terra Foundation for American Art. Sa thèse « Art Power : tactiques artistiques et politiques de l’identité en Californie (1966-1990) », est récompensée par le deuxième prix de thèse par l’Institut du genre en 2018. Elle retrace les mouvements politiques des africains américains, des mexicains-étasuniens, des féministes et des gays-lesbiennes à Los Angeles et San Francisco. Ils et elles vont se former elleux-mêmes en mouvements dont les formats et les lectures pourrons vous apporter un regard engagé sur l’histoire de l’art contemporain. Mais pas de panique nous allons décortiquer tout ça au cours de notre discussion.

    Grâce à Valentin Gleyze, un autre doctorant que je connais de l’université Rennes 2 et qui viendra probablement parler de sa recherche dans le podcast, j’ai la chance d’accueillir Emilie pour parler des problématiques identitaires liées à un ensemble de révoltes, de discriminations sexistes et raciales. Elle nous expliquera également la volonté de ces communautés de s’auto-définir via des expressions artistiques peu mises en avant. Elle nous parlera aussi de son parcours d’auteure et de chercheuse.

    Dans ce deuxième épisode, nous nous arrêtons plus précisément sur le parcours et les oeuvres des artistes Betye Saar (1926-), Yolanda Lopez (1942-) et Laura Aguilar (1952-2018). Chacune d’elles dévoilent une part de leur intimité et de leur identité qui marquent le Black Art Movement, le Chicano Art Movement ou les communautés gays et lesbiennes. On se pose la question du “pouvoir transformateur de l’art” dont parle bell hooks, activiste et auteure, mais également de la déconstruction des stéréotypes, de la notion de travailleur.euse culturel.le et d’intersectionnalité au sein des représentations. Bonne écoute !

    Retrouvez sa thèse ici : tel.archives-ouvertes.fr/tel-01677735

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    • 40 min
    #7 - Emilie Blanc (1/3) : Politiques de l'identité

    #7 - Emilie Blanc (1/3) : Politiques de l'identité

    Emilie Blanc, docteure en histoire de l’art contemporain, lauréate de la bourse postdoctorale de recherche 2018-2019 de la Terra Foundation for American Art. Sa thèse « Art Power : tactiques artistiques et politiques de l’identité en Californie (1966-1990) », est récompensée par le deuxième prix de thèse par l’Institut du genre en 2018. Elle retrace les mouvements politiques des africains américains, des mexicains-étasuniens, des féministes et des gays-lesbiennes à Los Angeles et San Francisco. Ils et elles vont se former elleux-mêmes en mouvements dont les formats et les lectures pourrons vous apporter un regard engagé sur l’histoire de l’art contemporain. Mais pas de panique nous allons décortiquer tout ça au cours de notre discussion.

    Grâce à Valentin Gleyze, un autre doctorant que je connais de l’université Rennes 2 et qui viendra probablement parler de sa recherche dans le podcast, j’ai la chance d’accueillir Emilie pour parler des problématiques identitaires liées à un ensemble de révoltes, de discriminations sexistes et raciales. Elle nous expliquera également la volonté de ces communautés de s’auto-définir via des expressions artistiques peu mises en avant. Elle nous parlera aussi de son parcours d’auteure et de chercheuse.

    Dans ce premier épisode, nous parlons de son parcours et de la manière dont elle est arrivée à étudier les mouvements artistiques et politiques de la scène californienne. Mais aussi l'attention qu'elle a porté à la féminisation de son texte, à l'emploi du terme "race" ou encore "africain-américain" plutôt qu'"afro-américain" et ce que ça soulève. Et bien entendu, un gros morceau : les politiques de l'identité et sa contextualisation notamment par l'évocation du Combahee River Collective. C'est du lourd !



    Retrouvez sa thèse ici : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01677735



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    • 33 min
    #6 - Julie Crenn : Pratiques textiles, l'exposition comme espace politique et statut d'auteur

    #6 - Julie Crenn : Pratiques textiles, l'exposition comme espace politique et statut d'auteur

    Julie Crenn est commissaire d’exposition, critique d’art, historienne de l’art et commissaire associée du centre d’art Le Transpalette à Bourges. Son travail m’a beaucoup inspirée et je souhaitais beaucoup la recevoir dans ce podcast. Souvent, le choix des artistes qu’elle présente et ses expositions mises en place répondent à un fossé de connaissances historiques et artistiques. Son constant travail de réflexion sans jamais se complaire dans les lieux communs de l’histoire de l’art me pousse à m’interroger aussi sur ce que je vois. C’est par ailleurs, à travers, la série d’interviews d’artistes Herstory qu’a émergé la volonté d’affirmer davantage ma pensée décentralisée et décoloniale, féministe et inclusive de l’art. Julie Crenn est très vite ressortie du lot de la même manière qu’Elvan Zabunyan, une professeur d’histoire de l’art contemporain qui traite des études post-coloniales de l’art, une professeure que nous avons eu en commun. Pour elle, comme pour moi, Elvan Zabunyan a joué un rôle déterminant dans la déconstruction du discours critique.



    Bonne écoute !



    Toutes les références et visuels ici :

    https://artistesmanifestes.fr/2020/11/01/episode6-julie-crenn/



    Le site de Julie Crenn où vous pouvez retrouver tous ses articles : 

    https://crennjulie.com/



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    • 1 hr 22 min

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