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Chronique d'un nouveau monde, est un billet d'humeur décalé et philosophique qui met en scène son auteur Arno Labo, et ses pérégrinations mentales ou autres observations du quotidien. Entre calembours, jeux de mots, ce trublion prend plaisir à se jouer de la langue mais pas que.

HelloAsso : https://www.helloasso.com/associations/radio-laser/formulaires/1

Chronique d’un nouveau monde Radio Laser

    • Society & Culture

Chronique d'un nouveau monde, est un billet d'humeur décalé et philosophique qui met en scène son auteur Arno Labo, et ses pérégrinations mentales ou autres observations du quotidien. Entre calembours, jeux de mots, ce trublion prend plaisir à se jouer de la langue mais pas que.

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    Chassez l’absurde, il revient au galop

    Chassez l’absurde, il revient au galop

    TRANSITION : Chasseur d’absurde épique, c’est l’heure d’Arno Labo et sa chronique ! Aujourd’hui, on parle de b******t job sans le dire, mais en l’illustrant ;)



    Ah, chassez l’absurde, il revient au galop. On peut dire que je suis un peu un chasseur cueilleur si on y réfléchit (pas) comme il faut.
    Bah oui, je chasse l’absurde et je récolte la poésie. Une feuille et un bout de bois me suffisent à me nourrir.
    L’imagination, ça rempli bien la panse, tout autant que le porte-feuille d’ailleurs. Je dis « d’ailleurs » car en l’occurrence, ici, ça ne le rempli pas trop.
    Mais bon, en marchant assez longtemps en étant bien installé dans un fauteuil, on peut aller super loin.
    Par exemple, j’ai pu aller jusque l’autre bout d’une pensée et, je dois vous avouer que celle-ci était d’une bonne taille !
    Bref, que disions-nous ? Ah oui, je vous racontais que je chassais l’absurde. Une sacrée bestiole ça ! Elle traine souvent au détour d’une société très bien rangée.
    Je n’vous mentirai pas, il faut une certaine pratique et un entrainement conséquent pour réussir une belle chasse.
    Les armes sont simples, un esprit bien affûté avec un tranchant bien plat et puis surtout un œil vif. Pour me booster, je cueille quelques grains de folies et, hop ! C’est parti !
    Alors là, bah c’est simple hein. On se balade un peu et on guette ce qu’il se passe autour. C’est furtif l’absurde parfois, mais c’est beau.
    Prenez un exemple, l’autre jour j’ai regardé le monde du travail. Pouah, belle bête ça ! Bon, bah vous voyez, le travail est constitutif de la société, son bon fonctionnement et son équilibre et tout. C’est ok ça.
    Bah, figurez-vous que j’ai pu contempler que, j’me marre en y pensant… Bref, bah les métiers les plus valorisés par la société, économiquement et tout et tout. Bah, c’est généralement les métiers les plus inutiles ou pire, destructeurs de lien social.
    Puis, à l’inverse, les métiers les plus sous-cotés économiquement et « mal-vu », c’est ceux qui sont essentiels !
    Bah vous voyez, ça, c’est de l’absurde massif. T’en bouffe une fois que t’es rassasié pour 3 ans !
    Mais, bah je vous l’ai expliqué, faut réussir à le voir ça. Ca m’était apparu comme ça, en voyant un type klaxonner un camion d’éboueurs en les insultants de pauvres tâches.
    Sans éboueurs, les déchets s’accumulent, les maladies se propagent. Le type, c’était moi. Et moi, mon boulot c’est arrangeur fiscal. En gros, je me fait payer par des gens pour trouver des solutions pour qu’ils ne payent pas d’impôts, qu’il ne participe pas ou le moins possible, à la société qui leur a permis de s’enrichir.

    • 3 min
    Cheminez et surtout, vivez !

    Cheminez et surtout, vivez !

    TRANSITION : S’égarer c’est bien, errer sans but aussi. Mais, avoir une idée de son chemin, c’est important. C’est pourquoi on va prendre le chemin de la chronique du jour avec Arno Labo !


    Il m’arrive parfois de marcher dans la rue sans trop savoir où je vais. Ce n’est pas si étonnant lorsqu’on y pense.
    Bah oui, il m’arrive aussi d’errer dans la vie sans trop savoir où je vais. C’est le principe de l’errance en même temps.
    Aller sans but, c’est une chose délicieuse bien que risquée. Vous voyez, lorsque je marche sans destination, bah il arrive souvent que je passe par là, puis par ici et que finalement, je me perde.
    Bon, c’est parfois en se perdant soi-même qu’on parvient à se trouver, certes. Toutefois, je suis désolé mais, cette idée est aussi jolie qu’elle est improbable.
    C’est en se cherchant qu’on se trouve, même si c’est finalement par hasard. Hé oui, j’ai aussi eu ma période romantique mais, à un moment, il faut reprendre un peu de pragmatisme, hélas.
    Sans destination, on peut aller partout, mais on risque surtout de n’aller nulle part. Puis, c’est assez logique vu que, si on allait finalement quelque part, on aurait donc une destination et ça foutrait en l’air toute l’idée d’errance.
    Ah, chassez l’absurde, il revient au galop. Mais bref, bah dans ma vie, c’est comme dans ces balades.
    Lorsqu’on erre, on va partout sans aller nulle part. On vagabonde, on se perd et on ne se trouve pas car cela constituerait un but.
    On ne va pas au bout des choses non plus, parce que ça nous donnerait une destination.
    Alors voilà, il faut quand même avoir un petit but dans sa vie. Il n’est pas nécessaire de s’y accrocher à tout prix. Il peut changer, évoluer, ou même grandir.
    Puis surtout, il peut nous conduire sur des chemins inconnus et nous faire dévier, et c’est bien !
    Avoir une petite idée de là où on aimerait aller, ça aide à ne pas trop se perdre et, quand bien même, ça peut aider à retrouver un chemin et, un chemin qu’on prend, cela devient notre chemin.
    Trouver une voie, cheminez. Ne vous perdez pas mais perdez-vous aussi un peu. Eloignez-vous de vous-même pour aller plus loin que vous n’aurez été sans cela.
    Cheminez et surtout, vivez !

    • 2 min
    Hier c’est le souvenir, demain c’est l’espoir et aujourd’hui, c’est le bonheur

    Hier c’est le souvenir, demain c’est l’espoir et aujourd’hui, c’est le bonheur

    On ne sait pas de quoi sera fait demain. C’est sûrement pour ça qu’on dit qu’il faut profiter du jour présent.
    Il faut se satisfaire de ce qu’on a et, ce qu’on a, c’est aujourd’hui.
    Hier c’est le souvenir, demain c’est l’espoir et aujourd’hui, c’est le bonheur.
    C’est facile à dire et, comme souvent dans ces cas-là, c’est plus dur à réaliser.
    Alors, alors, comment qu’on fait ? Elle est bien bonne la question ! Eh ben, comme pour beaucoup de chose, il faut se préparer, s’entrainer et pratiquer !
    Aujourd’hui est une chose théoriquement récurrente, du coup, ça nous laisse pas mal de chances d’échouer et tout autant de réussir !
    Le bonheur est une histoire de pratique et d’entrainement. Et, vous savez quoi ? C’est en étant heureux aujourd’hui qu’on a le plus de chances de l’être demain !
    Le bonheur est aussi une habitude. Une habitude, ça s’acquiert et ça s’entretient.
    Néanmoins, il reste à prendre en compte l’élément central du futur : L’incertitude. Sans incertitude, demain serait le présent.
    Le passé s’érode et le futur ne peut que s’imaginer. Ce qui est certain, ce n’est pas hier ni demain, c’est aujourd’hui, c’est maintenant.
    Aujourd’hui est un demain qui s’ignore. Nul ne sait de quoi demain sera fait.
    Il faut être joyeux chaque jour pour s’assurer, au moins un peu, que demain sera heureux.

    • 2 min
    Aujourd’hui est un hier qui s’oublie

    Aujourd’hui est un hier qui s’oublie

    J’ouvre les yeux.
    Le monde ne m’apparait pas encore pleinement. Le filtre du sommeil n’est pas tout à fait évaporé.
    Il reste encore les fils qui me retiennent à mes rêves. Je ne discerne pas encore la réalité.
    Sommes-nous encore hier ou déjà aujourd’hui ?
    Mon esprit commence à reprendre pied. Je démêle peu à peu la réalité du jour de celle de la nuit.
    Je me réveille.
    Ouh… C’n’est pas facile ce matin. D’ailleurs, hier non plus ce n’était pas simple. La journée ne voulait pas me laisser.
    Elle me retenait avec ses tentacules, m'accrochant aux pensées inquiétantes et aux peurs insolubles.
    Finalement, le sommeil m’a pris sans que je ne m’en rende compte tandis que je l’attendais fermement.
    Je me retrouve alors là, dans mon lit, comme bête, sans savoir ce qu’il s’est passé.
    J’ai l’impression d’avoir vécu une vie durant la nuit. Tant d’évènements en si peu de temps.
    La temporalité du rêve s’éloigne largement de celle du temps de la vie consciente.
    Je me lève.
    La journée débute. J’opère mon rituel matinal. Je reprends des repères, mécaniquement.
    Je repense à hier. Je repense à mes rêves. Je pense à aujourd’hui.
    Où sommes-nous ? Quand suis-je ? Je suis aujourd’hui comme un hier qui s’oublie.

    • 1 min
    Aujourd’hui était une journée remplie

    Aujourd’hui était une journée remplie

    Aujourd’hui était une journée remplie. Les journées, ça se rempli facilement remarque…
    Il suffit d’une pensée assez prégnante, et puis voilà, elle vous traine durant des heures, parfois même du soir au matin !
    Parfois, il s’agit au contraire d’éviter de penser. On passe alors son temps à esquiver l’intrusion de la cogitation.
    Alors c’est simple, on s’occupe. On s’occupe le corps, on s’occupe l’esprit.
    On s’occupe pour se divertir. On choisit quelque chose sur quoi se concentrer pour éviter d’être envahi par ce qu’on souhaite fuir.
    On se laisse ainsi happer par le moment présent en repoussant sans cesse la chose, tout en espérant timidement qu’on oubli cette pensée qu’on ne veut pas affronter.
    Oh, et puis bien sûr, il y a encore bien des manières pour le temps de s’écouler. Il existe milles activités, plus ou moins agréables et productives.
    Toutefois, nous passerons par-dessus tout ça aujourd’hui. Je me contenterai de vous dire de quoi ma journée a été remplie.
    J’ai vu le soleil se lever. Je me suis mis à la fenêtre et j’ai vu un papillon.
    C’est marrant, un papillon pèse généralement moins d’1 gramme. Et pourtant, il a suffi remplir toute ma journée.
    Il est passé, il s’est posé sur le rebord du bâti quelques secondes et hop, il est reparti.
    Je n’ai cessé de penser à ce petit bonhomme merveilleux. J’ai imaginé milles aventures qui ont pu lui arriver avant et après cette rencontre.
    Vous voyez, aujourd’hui c’était une journée remplie.

    • 2 min
    Il y a un rêve qui traine là, au milieu des pensées sur lesquelles s’accumulent de l’espoir

    Il y a un rêve qui traine là, au milieu des pensées sur lesquelles s’accumulent de l’espoir

    TRANSITION : Vendredi tout est permis alors, pour nous, ce sera un peu de poésie et de douceur. Bienvenu dans ce monde onirique de nos chroniques….


    La poésie est partout. Tiens, fais gaffe, tu marches dedans. Ah mince… T’as les pieds plein de poésie. Tu t’essuieras bien les pieds avant de rentrer.
    Ça n’est pas si sale, ne t’en fais pas. C’est naturel. Lorsqu’on s’en va marcher dans la nature, il arrive bien souvent qu’on rentre avec des vers pleins ses chaussures.
    Il suffit de se nettoyer l’esprit avec un peu de réalisme et puis ça passe. Au pire, on peut encore essuyer la lumière d’étoile de ses lunettes avec un chiffon de charge mentale, et puis c’est réglé.
    La poésie, c’est un peu la poussière de la vie. Elle se dépose de ci de là, elle s’accumule et puis bon, on fait le ménage et puis elle s’en va. Et puis bon, elle revient.
    Mais… Comme vous le savez, le ménage c’est récurrent. Donc on recommence, encore et encore.
    Généralement, les gens font attention à ça. On tente de garder son ménage propre. On passe le balai dans nos pensées. On ramasse les bris de maux. On vide la poubelle des rêves. Et puis, la vie va, le quotidien suit son train.
    Toutefois, bah, il y a des gens – un peu comme moi – qui ont tendance à louper leur train, à ne pas bien faire le ménage… Ce genre de chose.
    Leurs maisons sont désorganisées. Il y a un rêve qui traine là, au milieu des pensées sur lesquelles s’accumulent de l’espoir.
    Les draps de l’insouciance jonchent le sol sur lequel on n’ose poser les pieds de peur de se tailler un pied sur un vers cassé.
    Tiens, regarde, on trouve un alexandrin. Ici, une rime qui, par terre, s’abime.
    Ah la la… Je vous jure, quel bazar. Le dépotoir a tendance à faire fuir les gens normés. Heu non, normaux. Mince, comment dit-on ? Bof, peu importe. Ca revient au même.
    Mais, vous savez, moi aussi j’ai eu une maison bien rangée. C’était il y a longtemps. A cette époque, j’avais des amis.
    Maintenant, j’ai des rêves et j’ai ma propre vie. J’ai mis de côté la normalité. Mon balai ne me sert plus qu’à m’envoler les soirs de Sabbat.
    Je n’essuie plus la lumière d’étoile. Au contraire, j’utilise ces lunettes pour écrire. Je n’essuie plus les pieds autrement que sur du papier. Je me roule dans la terre et je vis au milieu des vers.
    Mon empire est celui d’alexandrin le Grand. Mon royaume est celui du rêve. J’habite ma réalité au pays de l’onirisme. C’est une région de joie. Ma maison est située dans la forêt des rêves.
    On y vient généralement en vacances. Ma vie à moi, c’est des vacances. Les vacances de l’esprit, dans un monde d’où on ne revient pas.

    • 3 min

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