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Bookmakers écoute les écrivain.e.s détailler leurs secrets d’écriture. Un podcast de Richard Gaitet pour ARTE Radio.

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Bookmakers écoute les écrivain.e.s détailler leurs secrets d’écriture. Un podcast de Richard Gaitet pour ARTE Radio.

    Nancy Huston (3/3)

    Nancy Huston (3/3)

    Branchée sur 100 000 virevoltes

    Bookmakers #29 - L'autrice du mois : Nancy Huston
    Née en 1953 à Calgary (Canada), Nancy Huston est l’autrice de plus de 70 livres depuis 1979, publiés pour la plupart aux éditions Actes Sud. Parmi son flot de romans, essais, poèmes, pièces de théâtre, scénarios, chansons et traductions, citons « Journal de la création » (1990, captivante étude de couples d’écrivain·e·s), « Instruments des ténèbres » (1996, Goncourt des lycéens et du prix du Livre Inter, vendu à 130 000 exemplaires), « Lignes de faille » (2006, prix Femina, écoulé à 400 000 exemplaires rien qu’en France et traduit en quarante-cinq langues) ou « Bad Girl » (2014, formidable « autobiographie intra-utérine » qui éclaire toute son œuvre). Depuis 1973, elle vit et travaille à Paris.

    Nancy Huston (3/3)
    Pendant vingt ans, Nancy Huston a écrit tous ses textes en français, sa langue d’adoption. Puis – à partir de « Cantique des plaines » (1993), l’intrépide Canadienne s’est remise à écrire directement dans sa langue maternelle, l’anglais, avant… de traduire elle-même en français le roman du moment, avec de très nombreux allers-retours entre les deux versions. Au final, seule la version française parvient à ses éditeurs et éditrices. C’est « deux fois plus de boulot », mais les problèmes rencontrés dans une langue solutionnent ceux rencontrés dans l’autre. « Être dedans-dehors, dit-elle, c'est la position idéale. Si on se confond trop avec sa culture, on ne peut pas se mettre à distance pour l'analyser. »

    Une tournure d’esprit qu’elle partage avec l’Irlandais Samuel Beckett, désigné comme son « frère » et son « pied » dans un curieux livre hommage, « Limbes / Limbo ». Il sera aussi question d’un autre exilé grandiose, l’auteur de « La Promesse de l’aube », à propos duquel Nancy imagina le très précis « Tombeau de Romain Gary », qui lui montra qu’il fallait « non pas laisser derrière soi deux ou trois livres, mais toute une étagère ».

    Dans ce troisième et dernier épisode, l’autrice de « La Virevolte » raconte également sa routine quotidienne. « Être seule du matin au soir, ne vivre qu’avec des personnes imaginaires, vous trouvez cela normal ? Les gens normaux vivent dans un monde à trois dimensions. Moi, j’en ai une quatrième. Avec une autre circulation des significations. Si je n’ai pas ma dose de solitude dans la journée, je deviens très malheureuse et méchante. » 



    Enregistrement : mars 2024 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son : Mathilde Guermonprez - Montage : Juliette Cordemans - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clavecin : Thomas Loupias - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Emma Bouvier, Victoire Tuaillon - Production : ARTE Radio

    - Samuel Hirsch

    • 53 min
    Nancy Huston (2/3)

    Nancy Huston (2/3)

    Pleine de cantiques

    Bookmakers #29 - L'autrice du mois : Nancy Huston
    Née en 1953 à Calgary (Canada), Nancy Huston est l’autrice de plus de 70 livres depuis 1979, publiés pour la plupart aux éditions Actes Sud. Parmi son flot de romans, essais, poèmes, pièces de théâtre, scénarios, chansons et traductions, citons « Journal de la création » (1990, captivante étude de couples d’écrivain·e·s), « Instruments des ténèbres » (1996, Goncourt des lycéens et du prix du Livre Inter, vendu à 130 000 exemplaires), « Lignes de faille » (2006, prix Femina, écoulé à 400 000 exemplaires rien qu’en France et traduit en quarante-cinq langues) ou « Bad Girl » (2014, formidable « autobiographie intra-utérine » qui éclaire toute son œuvre). Depuis 1973, elle vit et travaille à Paris.

    Nancy Huston (2/3)
    D’après Nancy Huston, « le roman naît de la rencontre de l’autre, qui apporte l’ironie et l’incertitude ». Pour devenir écrivain·e, elle conseille de développer les qualités suivantes : « L’écoute, l’observation, la suspension du jugement. Et puis : une alternance savamment orchestrée entre mégalomanie et modestie. » Elle se compare littérairement à un « serpent » : affamée « des souvenirs des autres », « addict aux êtres humains », cette conteuse hypersensible adore se glisser sous de nouvelles peaux pour « explorer les joies du déguisement », poussée par son « empathie désespérée ».

    Ce deuxième épisode déambule dans les collines de l’impressionnant corpus hustonien. Sont évoqués son premier roman, « Les Variations Goldberg » (1981), qui permet de revenir sur sa pratique du piano et du clavecin ; la terrible « Histoire d’Omaya » (1985), sur le viol d’une jeune femme ; « Cantique des plaines » (1993), à propos des souffrances amérindiennes dans sa région natale de l’Alberta, vendu à 80 000 exemplaires ; « Une Adoration » (2003), polyphonie judiciaire autour de l’assassinat d’un comédien et dont l’écriture a survécu à un faux-départ ; ou « Francia », roman documenté d’une journée dans la vie d’une prostituée transsexuelle colombienne du bois de Boulogne, 2024). Three, two, one : let’s go to Huston. 



    Enregistrement : mars 2024 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son : Mathilde Guermonprez - Montage : Juliette Cordemans - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clavecin : Thomas Loupias - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Emma Bouvier, Victoire Tuaillon - Production : ARTE Radio

    - Samuel Hirsch

    • 54 min
    Nancy Huston (1/3)

    Nancy Huston (1/3)

    Failles alignées

    Bookmakers #29 - L'autrice du mois : Nancy Huston.
    Née en 1953 à Calgary (Canada), Nancy Huston est l’autrice de plus de 70 livres depuis 1979, publiés pour la plupart aux éditions Actes Sud. Parmi son flot de romans, essais, poèmes, pièces de théâtre, scénarios, chansons et traductions, citons « Journal de la création » (1990, captivante étude de couples d’écrivain·e·s), « Instruments des ténèbres » (1996, Goncourt des lycéens et du prix du Livre Inter, vendu à 130 000 exemplaires), « Lignes de faille » (2006, prix Femina, écoulé à 400 000 exemplaires rien qu’en France et traduit en quarante-cinq langues) ou « Bad Girl » (2014, formidable « autobiographie intra-utérine » qui éclaire toute son œuvre). Depuis 1973, elle vit et travaille à Paris.

    Nancy Huston (1/3)
    C’est une Calamity Jane du Canada qui s’installe presque sans un sou à Paris, à 20 ans, avec le besoin « de comprendre, de réparer, de lever l’interdit de la discrétion et de la politesse », en faisant « l’éloge de tout ce qui déstabilise ». Pour ce trentième numéro de « Bookmakers », place à Nancy Huston, cowgirl bilingue « sauvagement honnête » venue des plaines de l’Alberta, « à l’aise dans ses santiags » et pourtant allergique aux chevaux. Féministe historique, elle a « toujours vécu frénétiquement, avec son carnet à la main, des horaires de travail extrêmement stricts et un patron intérieur incroyablement sévère ».

    Dans ce premier épisode, elle revient sur l’événement de son enfance qui l’a « ébréchée » au point d’écrire si souvent des histoires de familles déboussolées, meurtries, recomposées. Sur son personnage-totem : Alice au pays des merveilles. Sur les leçons du redouté Roland Barthes, sous la direction duquel elle écrivit un mémoire sur les insultes. Ou sur les revues « Sorcières » et « Histoires d’elles », dans lesquelles elle publia ses premiers textes, qui « fourmillaient de calembours ».
     



    Enregistrement : mars 2024 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son : Mathilde Guermonprez - Montage : Juliette Cordemans - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clavecin : Thomas Loupias - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Emma Bouvier, Victoire Tuaillon - Production : ARTE Radio

    - Samuel Hirsch

    • 51 min
    Wajdi Mouawad (3/3)

    Wajdi Mouawad (3/3)

    Là-haut sur La Colline

    Bookmakers #28 - L'auteur du mois : Wajdi Mouawad
    Né en 1968 près de Beyrouth, Wajdi Mouawad est l’un des dramaturges les plus joués du théâtre francophone, avec près de vingt-cinq pièces écrites et mises en scène par ses soins depuis le début des années 90, dont l’incontournable « Incendies » (2003), adaptée au cinéma par Denis Villeneuve. Traduits en vingt langues, co-édités par Actes Sud et la maison québécoise Léméac, ses drames familiaux, riches en apparitions surnaturelles autant qu’en engueulades réparatrices, sont montés au Japon, au Brésil, en Espagne, au Maroc, aux États-Unis, en Corée du Sud, en Argentine ou en Australie.
    Récompensé par les plus hautes instances au Québec ou en Allemagne, il refuse poliment un Molière en 2005 pour souligner l’indifférence des grands théâtres à l’égard de la création contemporaine, tandis que l’Académie française lui remet en 2009 un prix pour l’ensemble de son œuvre. Depuis 2016, il dirige le théâtre national de La Colline, à Paris.

    Wajdi Mouawad (3/3)
    Outre ses propres textes, Wajdi Mouawad adapta sur scène, ces trente dernières années, « Macbeth » sur un parking de nuit, les épopées galactiques de la saga « Fondation » d’Isaac Asimov, les dépendances toxiques du roman « Trainspotting » d’Irvine Welsh ou l’intégrale des tragédies de Sophocle. Parallèlement, l’auteur de « Tous des oiseaux » arpenta en solitaire les territoires du roman. D’abord avec « Visage retrouvé » (2002), sur son enfance libanaise, vendu à 13 000 exemplaires. Puis avec « Anima » (2012), enquête américaine sur un meurtre raconté durant 500 pages du point de vue de dizaines d’animaux (canari, mouche, fourmi, cheval), écoulé à 82 000 exemplaires et sacré du grand prix de la Société des Gens De Lettres.

    Mais quelles différences fait-il avec son écriture théâtrale ? Changer de forme, de support, est-ce la façon la plus simple de se renouveler ? Car le sujet le hante. En 2002, dans sa pièce intitulée « Rêves », le héros se faisait reprocher par le fantôme de Lautréamont de « toujours réécrire ce qu’il sait déjà écrire ». En 2005, en interview, Wajdi se demandait : « Comment ne pas être le touriste de sa propre création ? » En 2010, dans son livre « Le poisson-soi », il notait : « Je voudrais tellement ne plus avoir à dire Je. Ne plus m’occuper de rien. Que quelqu’un dise Il pour moi. Qu’on me débarrasse. » Comment renaître, artistiquement, sans se tuer ? C’est la question finale, ou presque, de ce troisième et dernier acte, dans lequel le directeur de La Colline évoque en détails la vie économique d’un auteur de théâtre, c’est-à-dire : la monnaie de ses pièces.



    Enregistrement : janvier 2024 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son : Mathilde Guermonprez - Montage : Juliette Cordemans - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clarinette : Paul Laurent - Lectures : Sabine Zovighian - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Alice Zeniter, Joseph Hirsch - Production : ARTE Radio

    - Samuel Hirsch

    • 46 min
    Wajdi Mouawad (2/3)

    Wajdi Mouawad (2/3)

    Inflammation du verbe dire

    Bookmakers #28 - L'auteur du mois : Wajdi Mouawad
    Né en 1968 près de Beyrouth, Wajdi Mouawad est l’un des dramaturges les plus joués du théâtre francophone, avec près de vingt-cinq pièces écrites et mises en scène par ses soins depuis le début des années 90, dont l’incontournable « Incendies » (2003), adaptée au cinéma par Denis Villeneuve. Traduits en vingt langues, co-édités par Actes Sud et la maison québécoise Léméac, ses drames familiaux, riches en apparitions surnaturelles autant qu’en engueulades réparatrices, sont montés au Japon, au Brésil, en Espagne, au Maroc, aux États-Unis, en Corée du Sud, en Argentine ou en Australie.
    Récompensé par les plus hautes instances au Québec ou en Allemagne, il refuse poliment un Molière en 2005 pour souligner l’indifférence des grands théâtres à l’égard de la création contemporaine, tandis que l’Académie française lui remet en 2009 un prix pour l’ensemble de son œuvre. Depuis 2016, il dirige le théâtre national de La Colline, à Paris.

    Wajdi Mouawad (2/3)
    Rideau sur le chagrin. Les pièces de Wajdi Mouawad démarrent souvent par la mort. Celle de sa mère, que l’auteur perdit à 19 ans, dans « Mère » (2021). Celle de la grand-mère dans « Pacamambo », troublant spectacle pour enfants (2000). Celles des victimes de l’explosion du port de Beyrouth en 2020, qui ouvrait – en vidéo – les six heures de « Racine carrée du verbe être » (2022). Ou encore celle de l’inoubliable Nawal dans « Incendies », dont l’édition papier se vendit à plus de 100 000 exemplaires et dont Wajdi Mouawad raconte, ici, le brasier originel.

    Comment écrire pour la scène ? Qu’apporte la troupe aux personnages ? À quoi sert une didascalie ? À quoi correspond l’état « d’hypnose » dans lequel il se met pour accoucher de ses monologues finaux ? C’est l’enjeu de notre acte deux, en compagnie d’un graphomane à lunettes qui déclara un jour : « La mise en scène, ça me gonfle. C’est compliqué, il faut gérer une chaise qui doit sortir et une chaise qui doit rentrer. C’est lourd, pénible. Si je trouvais un metteur en scène qui pouvait entrer dans ma tête pour monter mes pièces, je ne ferais plus de mise en scène. Mais je n’ai pas trouvé encore. Alors, à défaut, je les monte moi-même, mes pièces. Ce que j’aime, c’est raconter des histoires. »



    Enregistrement : janvier 2024 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son : Mathilde Guermonprez - Montage : Juliette Cordemans - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clarinette : Paul Laurent - Lectures : Sabine Zovighian - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Alice Zeniter, Joseph Hirsch - Production : ARTE Radio

    - Samuel Hirsch

    • 49 min
    Wajdi Mouawad (1/3)

    Wajdi Mouawad (1/3)

    Un obus dans le cœur

    Bookmakers #28 - L'auteur du mois : Wajdi Mouawad
    Né en 1968 près de Beyrouth, Wajdi Mouawad est l’un des dramaturges les plus joués du théâtre francophone, avec près de vingt-cinq pièces écrites et mises en scène par ses soins depuis le début des années 90, dont l’incontournable « Incendies » (2003), adaptée au cinéma par Denis Villeneuve. Traduits en vingt langues, co-édités par Actes Sud et la maison québécoise Léméac, ses drames familiaux, riches en apparitions surnaturelles autant qu’en engueulades réparatrices, sont montés au Japon, au Brésil, en Espagne, au Maroc, aux États-Unis, en Corée du Sud, en Argentine ou en Australie.
    Récompensé par les plus hautes instances au Québec ou en Allemagne, il refuse poliment un Molière en 2005 pour souligner l’indifférence des grands théâtres à l’égard de la création contemporaine, tandis que l’Académie française lui remet en 2009 un prix pour l’ensemble de son œuvre. Depuis 2016, il dirige le théâtre national de La Colline, à Paris.

    Wajdi Mouawad (1/3)
    C’est un oiseau rare, au plumage marqué par l’exil. Un fougueux pour qui le théâtre demeure une « boussole », qui écrit guidé par « le désir ardent de colmater les déchirures, les peines et l’ennui profond ». Forcée de fuir le Liban en raison des bombardements de la guerre civile, la famille de Wajdi Mouawad s’installe en 1978 à Paris, puis quelques années plus tard à Montréal, où l’École nationale de théâtre sauve de la dépression le futur auteur de « Littoral » ou de « Seuls », en lui offrant à la fois « le chemin » et son seul diplôme. D’abord comédien, il se met à l’écriture pour « partager un hurlement, exorciser des peurs, commettre des attentats de façon symbolique, déposer des bombes dans la tête des gens. Que ça cogne. »

    Ses cris ont été entendus. Mais comment la lecture de Kafka, adolescent, l’a-t-elle métamorphosé jusqu’à l’obsession ? Que doit-il à son grand frère, Naji ? Aux chansons de Brel ou de Renaud ? Peut-on fleurir quand on a été plusieurs fois déraciné ? Ce sont certaines des scènes du premier acte de cette conversation, qui revient sur ces années de formation où Wajdi Mouawad n’était « qu’un verre qui attendait d’être rempli ».



    Enregistrement : janvier 2024 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son : Mathilde Guermonprez - Montage : Juliette Cordemans - Réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch - Clarinette : Paul Laurent - Lectures : Sabine Zovighian - Illustration : Sylvain Cabot - Remerciements : Alice Zeniter, Joseph Hirsch - Production : ARTE Radio

    - Samuel Hirsch

    • 58 min

Customer Reviews

5.0 out of 5
13 Ratings

13 Ratings

Dr John Carter ,

Quel bonheur !

J’en veux encore (et encore, et encore)

ccrvnyc ,

Podcast génial très détaillé sur le travail d’écrivain

Le podcast avec Lola Lafon est exceptionnel! J’ai envie de lire tous ses livres ! Sans concessions, sans complaisance, sans posture, un naturel ultra stimulant!

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