Portraits sonores Hémisphère son

Avec neuf albums à son actif composés depuis vingt ans, Colleen, alias Cécile Schott, est une compositrice et chanteuse française expatriée à Barcelone, souvent méconnue en France mais respectée chez les anglo-saxons. Elle est l’autrice d’une œuvre musicale exemplaire, singulière et inclassable, explorant selon les albums, des instruments variées, sa propre voix bien sûr, mais aussi sampling et viole de gambe, cloches et sons naturels, piano à pouce, boîtes à musique ou plus récemment synthétiseurs, comme c’est le cas avec son tout dernier double album, Le jour et la nuit du réel.

Un album électronique et entièrement instrumental où la transe des machines se fait sensible et intimiste.



L’entretien de Colleen a été réalisé par Jean-Yves Leloup


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Gaspar Claus est un musicien voyageur, en quête constante de liberté. Biberonné au flamenco joué par son père, le guitariste Pedro Soler, il choisit quant à lui le violoncelle. Formé à l’école du classique au Conservatoire de Perpignan, il fait bien vite l’école buissonnière, peu enthousiaste au formatage et au monde élitiste des concours, des compétitions et des sélections. Gaspar Claus se laisse toute liberté, comme celle d’improviser et de jouer son violoncelle de manière singulière, le frotter, le gratter, le pincer, l’équiper de différents objets. Il se nourrit des rencontres qui jalonnent son parcours et illustrent par leur diversité la richesse de son univers sonore : Angélique Ionatos, Joëlle Léandre, Serge Teyssot-Gay, Barbara Carlotti, Casper Clausen, Jim O’Rourke, Keiji Haino, Peter von Poehl, Marion Cousin ou Rone. 



Dans cette deuxième partie, nous évoquons avec Gaspar Claus son rapport intime avec son violoncelle et la manière dont il a choisi d’apprendre cet instrument. Nous parlons aussi de la Nuit en la, 10h sur une seule note à la Philharmonie de Paris, le 7 octobre 2017. Parmi ses différentes rencontres, nous choisissons de détailler celle avec Rone. Enfin, nous abordons son dernier album, Scaphandre (2023). 



Entretien de Guillaume Kosmicki



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Gaspar Claus est un musicien voyageur, en quête constante de liberté. Biberonné au flamenco joué par son père, le guitariste Pedro Soler, il choisit quant à lui le violoncelle. Formé à l’école du classique au Conservatoire de Perpignan, il fait vite l’école buissonnière, se laissant la liberté d’improviser et de jouer son violoncelle de manière singulière, le frotter, le gratter, le pincer, l’équiper de différents objets. Il se nourrit de rencontres qui illustrent par leur diversité la richesse de son univers sonore :  Angélique Ionatos, Joëlle Léandre, Serge Teyssot-Gay, Barbara Carlotti, Casper Clausen, Jim O’Rourke, Keiji Haino, Marion Cousin ou Rone.



Dans cette première partie, nous nous intéressons aux rapports musicaux complices tissés entre Gaspar Claus et son père puis nous évoquons les liens de l'artiste à son label inFiné, ainsi que ses aspirations dans la création de son propre label, Les disques du Festival Permanent. Enfin, nous nous penchons sur son premier album solo, Tancade.



Première partie d'une rencontre animée par Guillaume Kosmicki.

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Artiste sonore et plasticien français né en 1969, Stephan Crasneanscki est depuis 2000 l’auteur de nombreuses pièces au confluent de l’art et du paysage sonore, de l’anthropologie, du documentaire et de la musique électronique.
Rejoint en 2008 par l'Italien Simone Merli, les deux artistes œuvrent désormais sous le nom de Soundwalk Collective, aux côtés de nombreux autres personnalités venues de la musique ou du cinéma, parmi lesquels Patti Smith, Nan Goldin ou Charlotte Gainsbourg qui les rejoignent au fil de projets qui prennent la forme d’albums, de balades sonores, de bandes originales de films ou de spectacles, d’installations ou de concerts audiovisuels.

Au travers de compositions construites autour d’un riche dialogue entre voix parlée, archives et enregistrements de terrain réalisés aux quatre coins du monde, de la Mer Noire au désert de l’Arabie Saoudite en passant par les rues de New York ou les ghettos gitans d’Europe de l’est, les pièces souvent poignantes du Soundwalk Collective brassent des thèmes liés aux questions du voyage, du nomadisme et du territoire, de la musique et des lieux qui l’abritent, de la transe et de la foi et enfin de la mémoire des êtres, qu’ils soient artistes (Jean-Luc Godard, Nico, Gainsbourg), écrivains ou poètes (René Daumal, Artaud, Rimbaud), figures mythologiques (Ulysse, Médée) ou victimes de la barbarie du XXe siècle.


Parmi leurs œuvres récentes, citons la bande originale du documentaire All the Beauty and the Bloodshed de Laura Poitras ; l’installation Evidence, conçue avec Patti Smith, présentée récemment au Centre George Pompidou ; Lovotic dans lequel se croisent les voix de Charlotte Gainsbourg, Lyra Pramul et Willem Dafoe d’après des textes de Paul B.Preciado et enfin, Correspondances, une tournée réalisée en compagnie de Patti Smith qui donnera naissance à un nouvel album au cours de la rentrée 2023.


Entretien avec Stephan Crasneanscki, réalisé en juin 2023 à Ibiza, par Jean-Yves Leloup


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Après Barcelone, la compositrice catalane Ariadna Alsina Tarrés poursuit sa formation à Paris à partir de 2009, notamment à l’Ircam, puis à la Haute Ecole de Musique de Genève en 2016, où elle est engagée comme assistante au département de composition. En décembre 2021, Ariadna Alsina soutient une thèse à l’Université de Paris 8, sous la direction de Makis Solomos et Alain Bonardi, qui porte sur l’écriture du temps en musique mixte. Entretien avec cette passionnée du son, dans les locaux de l’Ircam, enregistré peu de temps avant la création de Split Screen Vestiges au festival ManiFeste. 

 

Entretien réalisé à l'Ircam le 16 juin 2023 par Guillaume Kosmicki. 

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À l’occasion de la création de « Cortèges » avec François Chaignaud et l’Orchestre de Paris pour le festival ManiFeste de l’Ircam, Sasha Blondeau se confie à Suzanne Gervais sur l’écriture de sa première œuvre pour formation symphonique. L’occasion, aussi, de revenir sur des moments clés de son parcours, son engagement et sa vision de la place des musiques de création aujourd’hui. Plus que la recherche d’un son, c’est l’écriture de l’espace qui passionne Sasha. Au fil de ses pièces, il déploie des espaces singuliers dans lesquels les frontières entre instrumental et électroacoustique se floutent. Lecteur assidu de sciences humaines et de théâtre, Sasha compose également pour le théâtre et s’intéresse aux interactions entre écriture musicale et texte, jouant sur l’expressivité de ces deux langages. 

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