265 épisodes

Chaque semaine, Nova fait le tri pour vous dans les sorties en salles.  S’il n’y a qu’un seul film à voir, c’est celui-là.

Pop Corn Alex Masson

    • Télévision et cinéma

Chaque semaine, Nova fait le tri pour vous dans les sorties en salles.  S’il n’y a qu’un seul film à voir, c’est celui-là.

    UNE AFFAIRE DE PRINCIPE x THE FALL GUY : EN COULISSES

    UNE AFFAIRE DE PRINCIPE x THE FALL GUY : EN COULISSES

    Thriller juridique à la française ou reboot d’une série télé U.S, tout est une affaire de métier.

    Plus les élections européennes approchent, plus on voit remonter à la surface des problématiques d'ingérences et autres implications des différents lobbies au sein du Parlement. Une affaire de principe organise une visite guidée sur ce dernier point en réouvrant le dossier John Dalli, du nom d'un commissaire européen à la santé qui avait été démissionné de l'institution en 2012, suite au soupçon de magouilles avec l'industrie du tabac. Un certain José Bové, alors député européen s'était lancé dans une véritable enquête pour voir de quoi il en retournait vraiment. Antoine Raimbault s'en empare avec Une affaire de principe, pas tant pour relancer l'affaire que pour un double décryptage, du fonctionnement du parlement et des mécanismes de corruption. Soit un registre de thriller politique grand public à la française qui semblait mis au placard depuis les années 80 avec la retraite anticipée d'un Yves Boisset ou d'un Henri Verneuil, derniers grands représentants du genre. Raimbault en réactive l'efficacité avec un supplément de rogne civique faisant friser jusqu'à la moustache d'un Bouli Lanners, impeccable en Sherlock Bové. La ligne du film l'est peut-être un peu moins, quand elle s'écarte de son dossier pour aller vers une sanctification d'un député justicier drapé dans ses convictions citoyennes ou d'archétypales intrigues secondaires digressives du factuel de cette histoire. Pas de quoi tendre pour autant vers un conflit d'interêts, Une affaire de principe, film aussi divertissant que pédago, donnant plutôt envie d'autres exemples d'un cinéma mi-Cash Investigations, mi-Wikipedia, certes dogmatique, mais plus que jamais utile pour éclairer les zones d'ombres de plus en plus opaques de nos institutions.

    La bande-annonce

    The fall guy revient lui aussi sur un vieux dossier en ressuscitant une madeleine de Proust de la télé américaine des années 80 : L'homme qui tombe à pic. Il n'est pas impossible que cette série sur un cascadeur, détective privé à ses heures aie nourri la vocation de David Leitch, réalisateur lui-même longtemps coordinateur des cascades de nombreux films d'action hollywoodiens des Matrix aux Jason Bourne. Sa version cinéma de la série n'a plus grand-chose à voir avec le matériau d'origine, si ce n'est la mollesse avec laquelle The fall guy essaie d'intégrer une intrigue policière inepte. Leitch rédige bien mieux une très généreuse ode au dévouement des cascadeurs, montrant autant les coulisses que le résultat de scènes aussi efficaces que spectaculaires. La véritable cascade de The fall guy à ne surtout pas reproduire étant ce scénario maniant très mal le dérapage contrôlé entre blockbuster pyrotechnique, comédie romantique et second degré. Le charme d'un Ryan Gosling déconstruisant, après Ken, la figure virile des Action Man n'étant pas suffisant pour empêcher de passer de Barbie à un divertissement amusant mais à la longue barbant.

    Une affaire de principe / The fall guy. En salles le 1ᵉʳ mai

    • 2 min
    NOTRE MONDE : en toute indépendance

    NOTRE MONDE : en toute indépendance

    Entre le Kosovo d’hier et l’Europe d’aujourd’hui, Luana Bajrami sonde les espoirs de la jeunesse. Rencontre.

    On avait repéré Luana Bajrami comme pousse montante du cinéma, via des seconds rôles marquants chez Céline Sciamma, Bruno Podalydès ou les Nakache/Toledano. Il y a trois ans, l'actrice était passée derrière la caméra avec Là où rugissent les lionnes, chronique d'adolescence kosovare inattendue de maturité au vu d'une réalisatrice qui entrait à peine dans la vingtaine. Avec Notre monde, son second film, Bajrami retourne dans le pays de ses origines familiales, pour en remonter le temps et se replonger en 2007 quand le Kosovo était sur le point d'accéder à l'indépendance. Logique alors, qu'elle y raconte celle qu'essaient de prendre Zoé et Volta, deux jeunes femmes fuyant l'ennui d'un village rural pour aller faire des études à Pristina. Plus que dans la plupart des cas, Notre Monde s'affirme comme une œuvre de jeunesse. Pas tant à cause d'un âge que partagent à la fois Bajrami et ses personnage que par le très juste portrait générationnel qu'esquisse Notre monde, film qui va au delà du Kosovo quand il raconte à la fois l'hier d'un pays de l'est négligé vu d'ici, que l'aujourd'hui d'une jeunesse entravée, où qu'elle soit, par les pratiques et le conservatisme de l'ancien monde, écrasant la possibilité de prendre son envol. Beau film maniant autant l'initiatique que le politique quand il met en parallèle construction de deux jeunes femmes et reconstruction d'un état, Notre monde sait faire se rejoindre l'individuel et le collectif, pour un état des lieux plus global que prévu quand il interroge les yeux dans les yeux autant un passé qu'un présent toujours aussi incertain.

    Notre monde en salles le 24 avril

    • 24 min
    Back to black x Notre monde : toute une histoire

    Back to black x Notre monde : toute une histoire

    On pensait connaître la chanson des biopics d'artistes musicaux, celui consacré à Amy Winehouse est bienvenu quand il s'essaie à un regard en travers...

    À sa manière, Luana Bajrami prend aussi les choses sous un angle singulier : immersion dans le Kosovo de 2007, sur le point d'accéder à l'indépendance. "Notre monde" passe par le regard de deux jeunes femmes essayant de lutter contre un manque de perspective en fuyant leur village pour aller étudier à Pristina.

    "Back to Black" et "Notre monde" en salles le 24 avril

    • 3 min
    Monkey Man x Riddle of fire : épris de vengeance ou insolents, les enfants sont formidables

    Monkey Man x Riddle of fire : épris de vengeance ou insolents, les enfants sont formidables

    La mondialisation n'a pas que du mauvais. Elle aura au moins permis une perméabilité des cultures. Surtout dans le cinéma de genre d'aujourd'hui où il n'y a plus vraiment de frontières, pour une sorte de revigorant melting-pot. Dev Patel en a été le témoin il y a longtemps, quand Slumdog millionnaire a fait de cet acteur anglais d'origine indienne un symbole international et transversal. Pour son passage à la mise en scène, il a inventé une ville imaginaire dans une Inde contemporaine pour une histoire de vengeance, mais surtout une hybridation du cinéma d'action, Monkey Man assimile autant le jusqu'au boutisme des thrillers sud-coréens que la précision des cascadeurs indonésiens, le savoir-faire visuel des blockbusters américains, ou la part de fable de ceux indiens. En surface, l'inextinguible soif de revanche d'un fils dont la mère a été tuée par un policier ripou n'en ferait qu'un John Wick délocalisé, mais Patel y ajoute un ingrédient inattendu : un sous-texte abordant autant le nationalisme qui gangrène actuellement l'Inde que le système de castes qui y perdure. Cet aspect là est certes bien moins maitrisé que les ahurissantes séquences de combat, n'a pas la force d'un réel commentaire politique, mais empêche Monkey Man de n'être qu'un spectacle gargantuesque de violence graphique, quand sa fureur est mûe par une colère furibarde contre une sphère politique gouroutée par des mentors usurpateurs, ou quand Patel s'autorise à casser ici et là certains codes du film de baston. Tout ca reste encore à dégrossir, mais la rogne de Monkey Man en fait un passionnant galop d'essai dépassant un certain exotisme ou sa part de défouloir.

    La bande-annonce du film ici

    À sa manière, Weston Razooli rend lui aussi exotique le registre purement américain qu'est le film d'aventures pour enfants. Bricolé avec trois dollars six cents, son Riddle of fire et sa bande de marmots en quête d'une recette parfaite de tarte aux myrtilles pour avoir accès au code parental de leur console de jeu, s'aventure dans une Amérique de fiction oubliée, à mi-chemin entre Twin Peaks et les productions Disney des années 60. Razooli renouant à la fois avec l'innocence enfantine et la mythologie bucolique d'un Tom Sawyer, dont ce film inattendu partage l'esprit libre, Mais plus encore avec l'idée d'une foi organique dans un cinéma où tout est terrain de jeu et d'imaginaire. Soit une alternative au cinéma de divertissement américain actuel de plus en désincarné par les effets numériques. Mieux que de passer par le regard de gamins pour réinventer le monde, Riddle of fire invite surtout les adultes à se remettre à leur hauteur pour retrouver sa part chevaleresque comme sa potentielle magie. Weston Razooli s'est lui invité au micro de Nova pour une interview à retrouver ici.

    Monkey man / Riddle of fire. En salles le 17 avril

    • 2 min
    Riddle Of Fire : Retour en enfance. L'interview de Weston Razooli

    Riddle Of Fire : Retour en enfance. L'interview de Weston Razooli

    Où se trouve l'aventure dans le cinéma américain actuel ? Sans doute du côté de Weston Razooli, réalisateur autodidacte s'étant lancé dans un drôle de pari avec Riddle of fire. Bricolé avec trois dollars six cents, ce premier film envoie une bande de marmots en quête de la recette parfaite de tarte aux myrtilles pour pouvoir accéder au code parental de leur console de jeu. L'occasion de revisiter une Amérique de fiction oubliée, à mi-chemin entre Twin Peaks et les productions Disney des années 60. Razooli renouant à la fois avec l'innocence enfantine et une mythologie à la Tom Sawyer, Mais surtout avec l'idée d'une foi organique dans un cinéma où tout est terrain de jeu et d'imaginaire et proposer une alternative au cinéma de divertissement américain actuel de plus en désincarné par les effets numériques. Mieux que de passer par le regard de gamins pour réinventer le monde, Riddle of fire invite surtout les adultes à se remettre à leur hauteur pour retrouver sa part chevaleresque comme sa potentielle magie. Weston Razooli, lui s'est invité au micro de Nova.

    En salles le 17 avril.

    • 10 min
    S.O.S Fantômes : La menace de glace x Hitcher : so 80’s

    S.O.S Fantômes : La menace de glace x Hitcher : so 80’s

    Les deux derniers énormes triomphes du cinéma de studio américain, Barbie et Oppenheimer, laissaient espérer un renouveau que ce soit dans le ton où les sujets. C'était peut-être aller trop vite quand en 2024, Hollywood prolonge sa marche arrière en recyclant ses succès des années 80. Sont annoncées dans les mois qui viennent des resucées entre autres d'Alien, Karaté Kid, Y'a-t-il un flic pour sauver la reine ?ou Le flic de Beverly Hills.. Ce n'est pas pour autant signe d'une régression façon doudou. En atteste un nouvel avatar de S.O.S Fantômes, confortant ce qui se dessinait dans une précédente tentative voici trois ans. La menace de glace joue encore plus la carte du passage de relais à une nouvelle génération de chasseurs de spectres, sans pour autant évacuer la mauvaise idée de vouloir faire du neuf avec du vieux. Paradoxalement, en reprenant et amplifiant le concept du tout premier film, à savoir déguiser une comédie familiale en film d'aventure, ce S.O.S Fantômes dégraissé de séquences surnaturelles jusqu'à se foutre royalement de gérer une intrigue de menace venue de l'outre-monde paraît presque rafraichissant dans une ère de blockbusters aux faméliques scénarios, ne jurant plus que par une surenchère dans l'action. La menace de glace préfère affiner l'écriture de personnages moins ectoplasmiques, peu à peu attachants. Reste la part de parasitage d'un gênant fan service extirpant le casting originel, de Dan Aykroyd à Bill Murray, de la naphtaline, mais rapidement cireux quand un aspect Musée Grévin tire malgré tout cet énième volet plus inattendu que prévu vers une glaciation que vers une émancipation.



    Cette semaine cinéma est décidément sous le sceau des années 80, avec la réapparition d'un des meilleurs films de psycho-killers de la période. En 1986, Hitcher avait justement ressourcé ce genre, alors basculé dans le cinéma d'horreur avec les déjà increvables Freddy Krueger et Jason des Vendredi 13. La traque entre un jeune convoyeur de voiture et un autostoppeur machiavélique dans le no man's land des highways rétablissait la figure inquiétante du croque-mitaine, en mettant sur le siège passager de l'Amérique un pur prédateur. Ravivant l'efficacité comme la sécheresse des premiers John Carpenter ou du Duel de Spielberg, le film de Robert Harmon y ajoutait une dose anxiogène par un supplément de nihilisme. Soutenu par la performance hallucinante de Rutger Hauer en psychopathe ultime, Hitcher se faisait perturbante étude du mal incarné. Soumis lui aussi à la loi du recyclage, Hitcher connaîtra en 2007 un piètre remake, confirmant la position d'astre noir du film de départ. Mais aussi qu'il faut finalement toujours préférer l'original à la copie.

    S.O.S Fantômes : la menace de glace & Hitcher. En salles le 10 avril

    • 3 min

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