L’Argentine, un an après l’élection de Javier Milei

Journal d'Haïti et des Amériques

Cela fait maintenant un an que Javier Milei est arrivé au pouvoir en Argentine : un an de mesures-choc, à l'image de ce qu'avait promis le dirigeant ultra-populiste et ultra-libéral. Javier Milei y est allé, comme promis, « à la tronçonneuse », avec un mot-clé : austérité.

Quand on regarde les grandes variables macroéconomiques du pays, explique Théo Conscience, le correspondant de RFI à Buenos-Aires, force est de constater que la thérapie de choc de Javier Milei a porté ses fruits. À son arrivée au pouvoir, le président ultralibéral a immédiatement stoppé l’émission monétaire et opéré des coupes drastiques dans les dépenses de l’État, ce qui lui a permis de remettre les comptes publics à l’équilibre et même de dégager un excédent budgétaire, dès le mois de janvier. Le Fonds monétaire international, auquel l’Argentine doit 44 milliards de dollars, ne tarit pas d’éloge à l’égard du plan économique du gouvernement.

Un bilan économique à nuancer : si l’inflation a baissé, le pays est entré en récession économique. Le PIB devrait se contracter de 3,5% cette année, 180 000 emplois ont été détruits, les dérégulations ont fait exploser les prix du gaz, de l’électricité, des transports en commun, et plus de 4 millions d’Argentins sont tombés sous le seuil la pauvreté depuis l’arrivée au pouvoir de Javier Milei. C’est 10% de la population. Mais entre 45 et 50% des Argentins continuent de le soutenir selon les enquêtes d’opinion.

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De son côté, l’invité du Journal d’Haïti et des Amériques, David Copello, maître de conférence à l’Institut catholique de Paris et chercheur associé au Creda, explique que la baisse de l’activité économique, la récession et l’appauvrissement touchent surtout les retraités et les agents de la Fonction publique. Ce qui a provoqué des mouvements sociaux pendant l’année, mais assez sporadiques : pas de mouvements inscrits dans un temps long qui auraient occasionné des blocages du pays. « Ce qui est aussi beaucoup lié, explique David Copello, à la difficulté des conditions sociales que traversent les Argentins, qui n’ont pas les moyens de se mobiliser, car toute l’énergie est mise aussi dans la survie. »

Le chercheur indique également que l’Argentine attend de Donald Trump qu’il aide le pays à renégocier les conditions du prêt auprès du FMI et de son remboursement, qui pèse lourdement sur la capacité du pays à s’endetter à l’étranger et faire redémarrer son économie.

Massacre à Cité Soleil

Nouveau massacre en Haïti : au moins 184 civils tués en deux jours, selon la Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, dans le quartier de Cité Soleil, dans la périphérie de Port-au-Prince. La commune est sous le contrôle du gang Vivre Ensemble, et c'est le chef auto-proclamé de ce groupe armé, Monel Felix, qui a ordonné ce massacre. D'après les sources d’une ONG haïtienne, le Comité pour la paix et le développement, son fils est tombé malade et il a accusé les personnes âgées de Cité Soleil et les pratiquants du culte vaudou d'avoir jeté un sort à son enfant. Ce qui a provoqué le carnage… Toujours d’après cette ONG, Monel Felix et ses hommes auraient encore sous leur coupe plusieurs dizaines de personnes susceptibles d’être exécutées dans les heures ou les jours qui viennent.

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Les États-Unis et la Syrie

Après la chute de Bachar el-Assad, la communauté internationale salue la fin d’un « régime dictatorial ». De leur côté, par la voix de Joe Biden, les États-Unis ont parlé d’une opportunité historique pour les Syriens de construire un meilleur avenir, et souligné le fait que Washington échangerait avec « tous les groupes syriens » pour mettre en place une transition. La priorité pour les États-Unis, ce sera surtout de prévenir toute résurgence du groupe État islamique, qui a occupé de larges pans du territoire syrien entre 2014 et 2018 – c’est la raison pour laquelle les États-Unis comptent encore près de 900 soldats stationnés dans le pays. Les Américains affirment avoir encore mené, dimanche 8 décembre, des dizaines de frappes dans le centre du pays contre des cibles de l’EI.

Donald Trump s’est, lui aussi, exprimé sur la Syrie, mais c’était principalement pour parler de la Russie et de l’Ukraine : Moscou n’a pas protégé le dictateur syrien à cause de la guerre en Ukraine, a estimé le président élu, qui a appelé dans ce conflit à un cessez-le-feu immédiat et à des négociations.

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Le journal de La Première

Six morts en deux jours sur les routes en Guadeloupe, 50 depuis le début de l’année 2024.

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