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Le Badaud dans sa nudit‪é‬ Love France Tourisme Bien-être, Culture, Patrimoine, Entreprises, Artisanat

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Il y avait cette statue, le Badaud de Sarlat. Il se tenait là, immobile, sur la place de la Liberté. Il regardait. Il voyait passer les gens, les saisons, les pigeons qui s'envolaient et ceux qui revenaient. Il connaissait les heures chaudes et les vents frais, les murmures des amoureux et les pas pressés des marchands.

Un soir, alors que la lune était pleine et que le silence enveloppait la ville, quelque chose seproduisit. Une chose étrange, une de ces choses dont on ne parle que dans le
souffle des légendes anciennes.

Le Badaud bougea.

D'abord, ce fut juste un frémissement, un tremblement dans ses doigts de pierre. Puis, ses bras et ses jambes. La pierre se fit chair. Et il descendit de son socle.

Nu, il marcha. Nu, car la pierre n’avait pas de vêtements et la chair n'en demandait pas. Il traversa la ville endormie, chaque pas un écho dans les ruelles désertes, chaque souffle une découverte.

Il alla vers la nature périgourdine, attiré par un appel inconnu. Les arbres se balançaient doucement, comme pour le saluer. La rosée du matin caressait son corps devenu sensible,
éveillant en lui des sensations qu’il n’avait jamais connues. La terre froide sous ses pieds nus, l'air frais sur sa peau.

Le Badaud trouva le lieu, un havre naturiste caché parmi les chênes et les pins. Là, entouré de la sérénité des lieux, il se sentit enfin à sa place. Les naturistes l'acceptèrent sans un mot, comme s'ils attendaient depuis toujours la visite de cet esprit de pierre devenu chair.

Ils vivaient nus, ils dormaient nus, ils se baignaient dans les eaux claires de la Dordogne. La nudité était leur vérité, et le Badaud partageait cette vérité. Il n'était plus de pierre, il n'était plus une statue. Il était devenu un parmi eux, une partie du rythme naturel, du souffle du monde.

Il ne parlait pas, mais il n'en avait pas besoin. Son histoire était dans son silence, dans la façon dont le soleil dessinait des ombres sur sa peau, dans la manière dont la pluie le lavait de son ancienne vie de pierre.

Le Badaud de Sarlat avait trouvé la liberté, pas celle de la place qui portait ce nom, mais celle qui coule dans les veines du monde, dans l'air, dans l'eau, dans le feu du soleil levant. Une liberté que seul le naturisme pouvait lui offrir, une paix que
seule la nature périgourdine pouvait comprendre. Un jour, peut-être, il retournerait à la place de la Liberté. Ou peut-être pas. Pour l'instant, il était là, simplement là, nu sous le ciel immense, une partie de l'éternité.































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Il y avait cette statue, le Badaud de Sarlat. Il se tenait là, immobile, sur la place de la Liberté. Il regardait. Il voyait passer les gens, les saisons, les pigeons qui s'envolaient et ceux qui revenaient. Il connaissait les heures chaudes et les vents frais, les murmures des amoureux et les pas pressés des marchands.

Un soir, alors que la lune était pleine et que le silence enveloppait la ville, quelque chose seproduisit. Une chose étrange, une de ces choses dont on ne parle que dans le
souffle des légendes anciennes.

Le Badaud bougea.

D'abord, ce fut juste un frémissement, un tremblement dans ses doigts de pierre. Puis, ses bras et ses jambes. La pierre se fit chair. Et il descendit de son socle.

Nu, il marcha. Nu, car la pierre n’avait pas de vêtements et la chair n'en demandait pas. Il traversa la ville endormie, chaque pas un écho dans les ruelles désertes, chaque souffle une découverte.

Il alla vers la nature périgourdine, attiré par un appel inconnu. Les arbres se balançaient doucement, comme pour le saluer. La rosée du matin caressait son corps devenu sensible,
éveillant en lui des sensations qu’il n’avait jamais connues. La terre froide sous ses pieds nus, l'air frais sur sa peau.

Le Badaud trouva le lieu, un havre naturiste caché parmi les chênes et les pins. Là, entouré de la sérénité des lieux, il se sentit enfin à sa place. Les naturistes l'acceptèrent sans un mot, comme s'ils attendaient depuis toujours la visite de cet esprit de pierre devenu chair.

Ils vivaient nus, ils dormaient nus, ils se baignaient dans les eaux claires de la Dordogne. La nudité était leur vérité, et le Badaud partageait cette vérité. Il n'était plus de pierre, il n'était plus une statue. Il était devenu un parmi eux, une partie du rythme naturel, du souffle du monde.

Il ne parlait pas, mais il n'en avait pas besoin. Son histoire était dans son silence, dans la façon dont le soleil dessinait des ombres sur sa peau, dans la manière dont la pluie le lavait de son ancienne vie de pierre.

Le Badaud de Sarlat avait trouvé la liberté, pas celle de la place qui portait ce nom, mais celle qui coule dans les veines du monde, dans l'air, dans l'eau, dans le feu du soleil levant. Une liberté que seul le naturisme pouvait lui offrir, une paix que
seule la nature périgourdine pouvait comprendre. Un jour, peut-être, il retournerait à la place de la Liberté. Ou peut-être pas. Pour l'instant, il était là, simplement là, nu sous le ciel immense, une partie de l'éternité.































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