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« L’Europe des patries » : le grand dessein de Charles de Gaulle European-Security.com

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Aujourd’hui à peu près tout le monde aime citer ou même se réclamer en politique du général de Gaulle. C’est de bon ton pour se donner à la fois une once de respectabilité et pour rechercher une adhésion facile. Curieusement, les plus nombreux à s’en réclamer se trouvent souvent parmi ceux qui ont succédé à ses plus farouches adversaires, au centre, à gauche, mais aussi à droite de l’échiquier politique, notamment ceux qui militent ouvertement pour une VIe République en appelant de leurs vœux le retour au « régime des partis ». Il y en a même qui n’hésitent pas dire
qu’ils « savent ce que le général aurait fait » dans tel ou tel cas… Comme me le disait un jour son fils, l’amiral Philippe de Gaulle : « S’il est très difficile de prédire ce que le général de Gaulle aurait fait dans telle ou telle circonstance, par contre, on peut, sans se tromper, être certain de ce qu’il n’aurait pas fait ». 

De 1958 à 1969, le général de Gaulle a redressé le pays, l’a doté d’institutions solides pour qu’elles soient après lui à l’épreuve du temps. De son œuvre de rénovation nationale, on retiendra en particulier qu’il a mis un terme à la guerre d’Algérie, transformé son armée de gros bataillons pour créer une force de dissuasion nucléaire crédible. Il a redressé l’économie, rétabli sa monnaie et lancé des grands projets pour moderniser et réindustrialiser le pays dont il transformera l’agriculture sans oublier sa langue et sa culture, prévoyant même de prendre une part à la grande aventure spatiale. Les hommes qui l’entouraient étaient pour la plupart issus de la guerre et de la Résistance.
De Gaulle a rendu leur fierté à nos concitoyens, au premier rang desquels les soldats
de cette « armée » qui l’a fidèlement soutenu, fiers de partager « une certaine idée de la France ». Une France qui, en dix ans, a su renouer avec les heures glorieuses de son passé.  

C’était l’époque des bâtisseurs !
Nombre de Français aimeraient aujourd’hui « changer l’image » de notre pays devenu le mauvais élève de la classe européenne, un modèle d’endettement. Beaucoup de jeunes en particulier – c’est réconfortant –, rêvent de « renouer » avec cette époque de
notre histoire contemporaine, lassés qu’ils sont de vivre au jour le jour une déconstruction permanente et d’assister impuissants au rabaissement de l’image
de la France dans le monde. 

Entendre une voix comme celle du général de Gaulle est alors une occasion de se rappeler que cette époque n’est pas si lointaine…  

Dans l’émission que la Voix du Béarn diffuse aujourd’hui, nous allons entendre de nouveau cette voix. Avec un premier extrait de son allocution, le 22 janvier 1963, lorsque le général s’est adressé à la Nation après avoir signé avec le Chancelier Konrad Adenauer le « Traité d’amitié et de coopération » plus connu sous le nom de « Traité de
l’Élysée ».[1] Et puis un deuxième extrait, en allemand, c’est le « discours à la jeunesse allemande », prononcé le 9 septembre 1962 dans la cour du château de Ludwibsburg (Bade-Wurtemberg) devant plus de 300.000 personnes. 

Ce traité scellant la réconciliation constitue « un acte fondateur » qui restera un modèle et ne l’oublions pas, une grande réussite qui honore la diplomatie française. D’où l’idée, aujourd’hui, de rendre hommage à un de nos diplomates pour qui ce traité est resté, sa vie durant, un objet de fierté, même si celui-ci a été amputé plus tard par « un préambule » imposé par Washington lors de sa ratification au Bundestag, le vidant en grande partie de sa substance. Il s’agit de Pierre Maillard. 

Mon ami Michel Anfrol qui avait suivi pour l’ORTF les voyages officiels du général de Gaulle, me l’avait présenté lors d’un dîner-débat organisé au siège de l’Association des Français libres – 59, rue

Aujourd’hui à peu près tout le monde aime citer ou même se réclamer en politique du général de Gaulle. C’est de bon ton pour se donner à la fois une once de respectabilité et pour rechercher une adhésion facile. Curieusement, les plus nombreux à s’en réclamer se trouvent souvent parmi ceux qui ont succédé à ses plus farouches adversaires, au centre, à gauche, mais aussi à droite de l’échiquier politique, notamment ceux qui militent ouvertement pour une VIe République en appelant de leurs vœux le retour au « régime des partis ». Il y en a même qui n’hésitent pas dire
qu’ils « savent ce que le général aurait fait » dans tel ou tel cas… Comme me le disait un jour son fils, l’amiral Philippe de Gaulle : « S’il est très difficile de prédire ce que le général de Gaulle aurait fait dans telle ou telle circonstance, par contre, on peut, sans se tromper, être certain de ce qu’il n’aurait pas fait ». 

De 1958 à 1969, le général de Gaulle a redressé le pays, l’a doté d’institutions solides pour qu’elles soient après lui à l’épreuve du temps. De son œuvre de rénovation nationale, on retiendra en particulier qu’il a mis un terme à la guerre d’Algérie, transformé son armée de gros bataillons pour créer une force de dissuasion nucléaire crédible. Il a redressé l’économie, rétabli sa monnaie et lancé des grands projets pour moderniser et réindustrialiser le pays dont il transformera l’agriculture sans oublier sa langue et sa culture, prévoyant même de prendre une part à la grande aventure spatiale. Les hommes qui l’entouraient étaient pour la plupart issus de la guerre et de la Résistance.
De Gaulle a rendu leur fierté à nos concitoyens, au premier rang desquels les soldats
de cette « armée » qui l’a fidèlement soutenu, fiers de partager « une certaine idée de la France ». Une France qui, en dix ans, a su renouer avec les heures glorieuses de son passé.  

C’était l’époque des bâtisseurs !
Nombre de Français aimeraient aujourd’hui « changer l’image » de notre pays devenu le mauvais élève de la classe européenne, un modèle d’endettement. Beaucoup de jeunes en particulier – c’est réconfortant –, rêvent de « renouer » avec cette époque de
notre histoire contemporaine, lassés qu’ils sont de vivre au jour le jour une déconstruction permanente et d’assister impuissants au rabaissement de l’image
de la France dans le monde. 

Entendre une voix comme celle du général de Gaulle est alors une occasion de se rappeler que cette époque n’est pas si lointaine…  

Dans l’émission que la Voix du Béarn diffuse aujourd’hui, nous allons entendre de nouveau cette voix. Avec un premier extrait de son allocution, le 22 janvier 1963, lorsque le général s’est adressé à la Nation après avoir signé avec le Chancelier Konrad Adenauer le « Traité d’amitié et de coopération » plus connu sous le nom de « Traité de
l’Élysée ».[1] Et puis un deuxième extrait, en allemand, c’est le « discours à la jeunesse allemande », prononcé le 9 septembre 1962 dans la cour du château de Ludwibsburg (Bade-Wurtemberg) devant plus de 300.000 personnes. 

Ce traité scellant la réconciliation constitue « un acte fondateur » qui restera un modèle et ne l’oublions pas, une grande réussite qui honore la diplomatie française. D’où l’idée, aujourd’hui, de rendre hommage à un de nos diplomates pour qui ce traité est resté, sa vie durant, un objet de fierté, même si celui-ci a été amputé plus tard par « un préambule » imposé par Washington lors de sa ratification au Bundestag, le vidant en grande partie de sa substance. Il s’agit de Pierre Maillard. 

Mon ami Michel Anfrol qui avait suivi pour l’ORTF les voyages officiels du général de Gaulle, me l’avait présenté lors d’un dîner-débat organisé au siège de l’Association des Français libres – 59, rue

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