15 episodes

Dans le prolongement de son activité de programmation, la Bibliothèque publique d’information a proposé, de 2008 à 2010, en collaboration avec le service de la Parole du Centre Pompidou, des rendez-vous réguliers d’analyse de films. Cinq cycles de conférences ont été confiés à cinq personnalités, réalisateurs, critiques, enseignants : Jean-Louis Comolli, Sylvie Lindeperg, Daniel Deshays, Carole Desbarats et Bernard Eisenschitz. En leur permettant de développer leur réflexion sur plusieurs séances, et en explorant différentes formes d’écritures cinématographiques, l’objectif était d’élaborer collectivement une pensée critique sur l’image Ces cinq cycles de conférences sont rendus disponibles aujourd’hui sous forme de 22 podcasts à écouter et à télécharger.
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Regards critiques, le podcast Bibliothèque publique d'information

    • TV & Film

Dans le prolongement de son activité de programmation, la Bibliothèque publique d’information a proposé, de 2008 à 2010, en collaboration avec le service de la Parole du Centre Pompidou, des rendez-vous réguliers d’analyse de films. Cinq cycles de conférences ont été confiés à cinq personnalités, réalisateurs, critiques, enseignants : Jean-Louis Comolli, Sylvie Lindeperg, Daniel Deshays, Carole Desbarats et Bernard Eisenschitz. En leur permettant de développer leur réflexion sur plusieurs séances, et en explorant différentes formes d’écritures cinématographiques, l’objectif était d’élaborer collectivement une pensée critique sur l’image Ces cinq cycles de conférences sont rendus disponibles aujourd’hui sous forme de 22 podcasts à écouter et à télécharger.
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    Regards critiques S02-E01 : Mon Oncle

    Regards critiques S02-E01 : Mon Oncle

    Mais de quel son veut-on parler ici ? Qu’aurait-il de si sensationnel ? Eh bien justement, cette faculté de s’adresser directement à nous par la sensation autant que par le sens. Le son s’introduit discrètement par la pertinence de son ajustement avec une partie de l’image. Cette adéquation simple s’effectue par la raréfaction nécessaire à la désignation. Par surgissement, on désigne avec le son ce qui de l’image doit être activé. Pour la première séance, c’est un modèle de désignation qui va nous aider à mieux cerner ce propos. Mon Oncle, film situé à l’apogée de la démarche sonore de Jacques Tati, s’avère être de ce point de vue l’exception, c’est un aboutissement, un modèle pédagogique. Aucune règle n’est transposable à tous, c’est ce que ce nouveau cycle nous révèlera. Aucun modèle, chaque film appelle sa propre pensée, chaque réalisateur doit, et pour chaque film différemment, opérer un ajustement sonore.
    Cet épisode a été préparé par Catherine Blangonnet       
    Introduction : Nathalie Nosny        
    Avec : Daniel Deshays     
    Réalisation : Michel Bourzeix et Catherine Blangonnet          
    Musique : Variations Goldberg, BWV. 988 - Variatio 18. Canone alla Sexta. a 1 Clav. (Musopen)           
    Ce podcast a été enregistré dans les espaces du Centre Pompidou.

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    • 1 hr 9 min
    Regards critiques S02-E02 : Lucebert, temps et adieu

    Regards critiques S02-E02 : Lucebert, temps et adieu

    C’est la grande liberté prise par Van der Keuken qui nous étonne dans ce triptyque consacré à l’œuvre du peintre et poète hollandais Lucebert. Il approche la démarche de l’artiste, activant par le son autant l’à-plat des images que les espaces extérieurs qui entremêlent leurs couleurs. Il offre tour à tour au son et à l’image la place de la pâte colorée ou bien de la figure. Sa confiance dans la musique de son temps n’a d’égale que celle qu’il porte à ses sons, et cela tout au long de son œuvre. Plus encore, il garde toujours la main sur sa musique, allant jusqu’à la ralentir pour qu’elle s’offre plutôt comme matière que comme illustration. Si, contrairement à Tati, c’est dans le son direct qu’il puise ses énergies, ici les sons se libèrent de l’excès des liens synchroniques qu’ils ont trop l’habitude de subir. Les liens sont libres, le geste domine sur la toile comme avec l’intensité des sons. Van der Keuken nous trace un chemin dans la stratification enfin rassemblée des sons et des images.
    Avec :  
    Daniel Deshays, ingénieur du son 

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    • 1 hr
    Regards critiques S02-E03 : Stalker

    Regards critiques S02-E03 : Stalker

    Le passage dans l’autre monde s’effectue en draisine. La persistance de modulation du roulement du wagonnet introduit peu à peu le spectateur à la conscience du sonore du film. La découverte du reste suivra, ou pas, car le reste du sonore ne sera plus jamais autant souligné. La projection unique ne suffit pas à faire apparaître le son; il serait nécessaire de faire retour plusieurs fois sur l’écoute. Pour être repéré, le son nécessite une réécoute. Or le cinéma travaille savamment à faire disparaître la conscience de ses sons. Ou plutôt, c’est le synchronisme, comme résolution mutuelle (son d’une image et image d’un son) qui enfouit le sonore dans son effet de fusion. Dès la première scène, la matérialisation du silence par les échos lointains engage notre attention. Le dépaysement demeure tout au long de la longue quête que constitue le film. Ici, le son n’arrive jamais pour rassurer, tout surgissement conduit au silence et avec lui l’attente inquiète se prolonge.
    Avec :   
    Daniel Deshays, ingénieur du son 

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    • 47 min
    Regards critiques S02-E04 : Libera Me

    Regards critiques S02-E04 : Libera Me

    L’exemple est suffisamment rare pour devoir le montrer. Après Thérèse (1986), voilà un long-métrage de fiction qui, en raison de son contenu – la privation de liberté, la liquidation d’une population – abandonne dialogue et musique pour ne faire confiance qu’aux sons. Pourquoi une telle radicalité ? Comment ce principe peut-il tenir face à l’exigence de notre écoute insatiable, habituée à recevoir des films surchargés? De combien de sons a-t-on besoin pour faire « tenir » une image? Face à ce modèle, il faudrait consulter Une histoire du cinéma de Jean-Luc Godard pour interroger l’épaisseur de ses sons.  
    Comment peut-on distinguer et choisir dans la masse sonore? Comment faire un parcours d’écoute, dans la multiplicité instantanée des données qui nous sont si souvent offertes par le mixage? Autant d’interrogations qui nous permettront de questionner l’hypothèse de l’épaisseur, d’une « verticalité » sonore cinématographique.
    Avec :
    Daniel Deshays

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    • 47 min
    Regards critiques S02-E05 : Paysage

    Regards critiques S02-E05 : Paysage

    Cette dernière séance nous permet de considérer le son direct, ferment du cinéma documentaire. Le genre à propos duquel le preneur de son Antoine Bonfanti disait : « le son y est politique ». Ici Loznitsa engage une grande liberté de forme, tant avec l’image qu’avec le son. Son film nous montre comment le son peut engager notre regard à scruter l’image plus loin encore. Il nous incite à penser la forme comme dispositif d’analyse. Comment faire mieux entendre un réel saturé, fouiller dans le surgissement des paroles ? Ici, l’évacuation de tout commentaire – voix off et musique – favorise l’attention. Le peu de synchronisme permet mieux à l’auteur de construire librement la progression de son récit. Pas à pas, les voix directes nous disent l’état de souffrance du pays. Et le spectateur associe ce qui est séparément offert à son œil et à son oreille, imaginant en sous-main un synchronisme à l’ouvrage.
    Avec :  
    Daniel Deshays, ingénieur du son 

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    • 45 min
    Regards critiques S01-E01 : Films Lumière 1895-1905

    Regards critiques S01-E01 : Films Lumière 1895-1905

    Comment recevoir aujourd’hui l’émerveillement et l’effroi tout ensemble des spectateurs de la première séance du cinématographe Lumière ? Quelle était cette peur, cette surprise ? Le cinéma s’est fondé sous le double signe du spectaculaire et de l’infra-visible : la locomotive surgissant sur l’écran et la tremblée des feuilles aux arbres du jardin. À partir de la projection de quelques-uns des films Lumière, cette séance inaugurale entend prendre acte des ambiguïtés qui marquent la naissance du cinématographe : entre « documentaire » et « fiction », entre science et magie, entre illusion et doute. D’emblée, les principaux paramètres de ce qui s’appellera plus tard « cinéma » sont posés dans leur ambivalence: le cadre est un cache, la profondeur de l’image une illusion, le mouvement lui-même un artefact et la caméra une bien drôle de machine… Nous tenterons de mesurer à la fois la distance qui sépare le spectateur d’aujourd’hui de celui des premiers films, et ce qu’ils ont – encore – en commun. 
    Cet épisode a été préparé par Catherine Blangonnet    
    Introduction : Nathalie Nosny     
    Avec : Jean-Louis Comolli   
    Réalisation : Michel Bourzeix et Catherine Blangonnet       
    Musique : Variations Goldberg, BWV. 988 - Variatio 18. Canone alla Sexta. a 1 Clav. (Musopen)        
    Ce podcast a été enregistré dans les espaces du Centre Pompidou.


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    • 1 hr 19 min

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