
16 episodes

Sortir du patriarcapitalisme Armand Paris et Sofia
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Un podcast de critique du patriarcat, du sexisme et des oppressions liées au(x) genre(s) et aux sexualités, et ce dans une perspective intersectionnelle, anticapitaliste et antiraciste
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(Trans)féminisme matérialiste. Repenser la place des femmes trans au sein du féminisme comme mouvement et comme théorie (2ème partie)
Une émission autour du (trans)féminisme matérialiste, du cis-sexisme, de la place des femmes trans au sein du féminisme comme mouvement et comme théorie, des féministes anti-trans et des divergences entre féminismes matérialiste et queer, en avant-première de Matérialismes trans (Hystériques & Associées, à paraître en septembre 2021) – avec Sofia, co-animatrice habituelle de l’émission, Pauline Clochec, militante féministe et co-directrice de l’ouvrage, et Constance Lefebvre, militante féministe, militante trans et contributrice de l’ouvrage.
La deuxième partie (1 heure 10 minutes) comporte :
Une analyse critique du discours des féministes anti-trans, qui repose sur une sacralisation du corps d’inspiration chrétienne, et de leur alliance avec des organisations conservatrices ;
Une critique des arguments anti-trans des TERFs ;
Une discussion des divergences théoriques entre féminisme matérialiste et queer sur les questions trans. -
(Trans)féminisme matérialiste. Repenser la place des femmes trans au sein du féminisme comme mouvement et comme théorie (1ère partie)
Une émission autour du (trans)féminisme matérialiste, du cis-sexisme, de la place des femmes trans au sein du féminisme comme mouvement et comme théorie, des féministes anti-trans et des divergences entre féminismes matérialiste et queer, en avant-première de Matérialismes trans (Hystériques & Associées, à paraître en septembre 2021) – avec Sofia, co-animatrice habituelle de l’émission, Pauline Clochec, militante féministe et co-directrice de l’ouvrage, et Constance Lefebvre, militante féministe, militante trans et contributrice de l’ouvrage.
La première partie (50 minutes) comporte :
Une définition de la « transitude », distinct de l’idée de transition ;
Une analyse du cis-sexisme comme sous-système du patriarcat visant à préserver l’idéologie sexiste, qui repose sur une naturalisation des différences entre hommes et femmes, et donc la domination masculine, en empêchant institutionnellement et socialement toute transition d’un sexe/genre à l’autre, notamment au travers des agressions physiques des personnes trans et d’une délégitimation de leur vécu (passant notamment par des injonctions contradictoires) ;
Une discussion autour du transféminisme et de la place des trans au sein du féminisme ;
Une définition du transféminisme comme mouvement de réappropriation du féminisme par les femmes trans plutôt que comme une démarche « d’inclusivité » des femmes cis vis-à-vis des femmes trans, et comme contribution à une théorie féministe matérialiste anti-naturaliste. -
Grossophobie, sexisme et capitalisme néo-libéral
Une émission d'analyse féministe et anticapitaliste de la grossophobie avec Solenne Carof, maîtresse de conférences en sociologie à Paris Sorbonne, et autrice sur ce sujet d'une thèse et de plusieurs articles.
L'émission (1 heure) comporte :
Une définition de la grossophobie comme système d'oppression, de stigmatisation et de discrimination (à l'emploi et au sein du milieu médical) des personnes socialement perçues comme grosses, et particulièrement des femmes perçues comme telles ;
Un rappel de l'importance des effets psychologiques et physiques négatifs des discours grossophobes moralisateurs et paternalistes, notamment liés au capitalisme, au classisme et au néo-libéralisme ;
Une discussion des thèses de Julia Guthman au sujet des racines agro-industrielles et grossophobes de l'obésité, du caractère classiste et grossophobe des conseils nutritionnels, des limites de l'idée d'alimentation alternative, de body positivity ou de food justice, des déserts alimentaires aux Etats Unis, de l'idéologie healthiste moralisatrice et de l'industrie des produits minceur ;
Une genèse historique de la grossophobie ;
Une discussion autour du rapport entre quantité de calories ingérées, prise de poids, IMC, obésité et problèmes de santé, d'une part, et classe, alimentation, exposition à des produits chimiques, problèmes de santé et obésité, d'autre part.
Un rappel du caractère potentiellement stratégique de la reconnaissance de l'obésité comme handicap ou comme maladie ;
Une comparaison et une histoire des différents mouvements de personnes grosses en France et aux Etats-Unis. -
Crip. Pour un anti-validisme intersectionnel
Une émission autour du mouvement crip et son anti-validisme intersectionnel – avec Charlotte Puiseux, militante crip, psychologue et docteure en philosophie, et autrice à ce sujet d’une thèse, d’un dictionnaire et de plusieurs articles.
L’émission (30 minutes) comporte :
Une présentation du mouvement crip et de son histoire ;
Une présentation du « mouvement des droits civiques » anti-validiste des années 60-70, concepteur du « modèle social du handicap » ;
Une discussion autour des différences de conceptions du corps et du binarisme valide/handicapé.e entre ces deux mouvements (malgré leur filiation) ;
Une définition du validisme comme capacitisme, comme catégorisation hiérarchique par des médecins des individus en fonction de leurs capacités corporelles, et comme déshumanisation ;
Une discussion de la dimension validiste d’autres oppressions (sexiste, raciste, grossophobe, cis-sexiste, hétéro-sexiste) ;
Une discussion des différences du rapport au pouvoir médical entre mouvement anti-validiste des années 60-70 et mouvement crip contemporain ;
Un rappel de l’importance des violences sexuelles sur femmes handicapées ;
Une conclusion en faveur d’un anti-validisme crip intersectionnel et d’un combat de tou-te-s contre l’oppression validiste. -
Transfuges de sexe. Une analyse matérialiste des parcours trans
En avant-première de son livre Transfuge de sexe à paraître aux éditions La Découverte en 2021, une émission d’approche matérialiste, intersectionnelle et bourdieusienne des parcours trans avec Emmanuel Beaubatie, sociologue et auteur d’une thèse et de plusieurs articles à ce sujet.
L’émission (1 heure) comporte :
Une analyse des parcours trans comme une forme de mobilité sociale de genre ;
Une critique du concept individualisant et psychologisant de transphobie, au profit d’une analyse matérialiste intersectionnelle en termes de cis-sexisme, composante centrale du patriarcat ;
Une définition des termes d’homme trans, de femme trans et de personne non-binaire ;
Une typologie matérialiste intersectionnelle des personnes trans (les « conformes », les « stratèges », les « engagées »), de leur rapport aux normes de genre, de leur rapport au passing, de leur expérience des violences cissexistes et du changement de classe de sexe/genre, des modalités de leur transition, de leur rapport au genre d’arrivée, de leur sexualité et de leur « race ». -
Accoucher et avorter autrement. De la démédicalisation à la reconfiguration des normes sociales
Une analyse sociologique conjointe de l’accouchement et de l’avortement dans des lieux « alternatifs » en France et au Québec, à partir de l’article de Mathieu Azcué et de Marie Mathieu « Accoucher et avorter autrement. De la démédicalisation à la reconfiguration des normes sociales » – avec cette dernière, sociologue et autrice de plusieurs articles et d’une thèse sur ces sujets.
L’émission (40 minutes) comporte :
Une présentation des alternatives d’accouchement et d’avortement étudiées, de leurs projets initiaux, de leur institutionnalisation respective et des effets de celle-ci ;
Une discussion des reconfigurations des normes sociales opérées dans ces institutions « alternatives », et des trajectoires opposées de l’accouchement et de l’avortement en termes de démédicalisation, de représentation et de prise en charge collective au sein de ces institutions et des sociétés occidentales plus généralement ;
Un débat autour du caractère plus ou moins anti-patriarcal des accouchements – et plus généralement du travail procréatif – et des avortements « alternatifs » ;
Une analyse en termes de classe, de capitalisme néo-libéral et de racisme de l’accouchement alternatif.