29 episodes

Voyages extraordinaires dans le monde des sciences est une émission qui invite des chercheuses des chercheurs de tous horizons. Ils et elles partagent leurs travaux de leur recherche, leurs enseignements pour nous dévoiler leur motivation, leur cheminement , les rencontres qui les ont faites avancer et tout cela avec la volonté de transmettre aux jeunes aussi bien filles que garçons, leur passion afin de susciter chez eux le désir de s'engager sur ces voies.
Podcasts réalisés par Jean-Louis Coatrieux et Félix Boulé de Radio Laser

Voyages extraordinaires dans les sciences Radio Laser

    • Science

Voyages extraordinaires dans le monde des sciences est une émission qui invite des chercheuses des chercheurs de tous horizons. Ils et elles partagent leurs travaux de leur recherche, leurs enseignements pour nous dévoiler leur motivation, leur cheminement , les rencontres qui les ont faites avancer et tout cela avec la volonté de transmettre aux jeunes aussi bien filles que garçons, leur passion afin de susciter chez eux le désir de s'engager sur ces voies.
Podcasts réalisés par Jean-Louis Coatrieux et Félix Boulé de Radio Laser

    La vigne en Bretagne : rêve ou réalité ?

    La vigne en Bretagne : rêve ou réalité ?

    C’est la question posée à Valérie Bonnardot lors de notre dernière émission « Voyages extraordinaires dans le monde des sciences » sur Radio Laser, en partenariat avec Unidivers. A vrai dire, ce n’était pas la seule question…

    Valérie est enseignante-chercheure en géographie physique et environnement à l’Université de Rennes 2. Membre du Laboratoire Littoral Environnement Télédétection Géomatique (soit en résumé, LETG, UMR CNRS 6554, anciennement intitulé Costel), elle est passionnée depuis toujours par climatologie et météorologie. Originaire de Bourgogne et d’une famille d’agriculteurs et de viticulteurs, ce sont aussi des rencontres qui vont déterminer son chemin et l’amener à soutenir en 1996 sa thèse sur « Climat et vigne », un domaine qu’elle ne quittera plus. Ce chemin se prolonge avec une bourse Lavoisier par un post-doctorat en Afrique du sud à l’Institute for Soil Climate and Water de l’Agricultural Research Council à Pretoria puis comme chercheure à Stellenbosch jusqu’en 2004 (Institute for fruit, Vine and Wine). Des liens encore vivants aujourd’hui. Sa passion pour la vigne mais aussi pour l’enseignement et la recherche l’amène à intégrer le département de Géographie de Rennes 2 en 2012, département dont elle assure la direction depuis 2023. Vous l’aurez compris, ce n’est donc pas une surprise de la voir développer ses projets sur la vigne en Bretagne.
    L’un de ses projets concerne la création d’un réseau de stations météorologiques et de capteurs dans les parcelles de vigne nouvellement plantées, ainsi que dans les parcelles de vignes sous statut associatif plus anciennes. Il s’agit là d’étudier le climat à l’échelle locale des parcelles, la variabilité interannuelle du climat afin de mieux comprendre la réponse de la vigne (stades de croissance et de maturité des différents cépages) aux conditions locales (exposition, altitude, sol, proximité de la mer) et saisonnière (température, pluviométrie, vents, gel, chaleur, sécheresse etc.). Le but est également d’étudier les évolutions climatiques. Cependant, et contrairement à ce que nous pouvons communément penser, le changement climatique n’est pas le seul facteur du développement de la vigne en Bretagne. Les plantations se multiplient en Bretagne en raison avant tout d’un décret relatif au régime d’autorisation de plantations de vignes intervenu en 2015, même si des parcelles de vignes sous statut juridique associatif ou privé ont été plantées avant cette date. Depuis ce décret, des vignes à but commercial peuvent être plantées dans des régions historiquement non viticoles. Or la Bretagne a un passé en viticulture qui ne pouvait qu’inciter certains acteurs à se lancer. Une manière aussi de diversifier l’économie Bretonne.

    Alors quels lieux demain en Bretagne ? Le Morbihan est bien sûr le département qui historiquement avait le plus de vignes avant la crise du phyloxéra mais tous sont aujourd’hui concernés. Quels cépages ? Pour les rouges, pinot noir, gamay, grolleau, cabernet … ? Pour les cépages blancs, Chardonnay, Chenin, Solaris, Muscaris ou Sauvignac ? Et pour quelles productions (vin effervescent, vin blanc, vin rouge…) ?
    Ce sont tous ces sujets et bien d’autres encore que nous explorons avec Valérie. Une chose est sûre, les pionniers sont nombreux et les encouragements tout autant. Parions que les premiers vins, à ce stade encore confidentiels, seront bientôt plus généreusement servis sur nos tables.
    Jean Louis Coatrieux
    --------------------------
    Pour aller plus loin :
    https://www.editions-apogee.com/le-savoir-boire/663-renouveau-des-vins-bretons.html

    https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/vin-bientot-des-grands-crus-bretons_2970699.html
    https://vigneronsbretons.bzh/
    https://www.bretagne.bzh/le-haut-conseil-breton-pour-le-climat/ (Valérie est membre de ce Haut Conseil Breton po

    • 59 min
    Voyage dans les émotions avec Renaud Séguier

    Voyage dans les émotions avec Renaud Séguier

    Ce voyage extraordinaire dans les sciences est consacré aux émotions ou plus précisément à la capture et à la compréhension des émotions. C’est le thème de recherche de Renaud Séguier, professeur à l’école d’ingénieurs CentraleSupélec et chercheur à l’IETR à Rennes (équipe AIMAC, Artificial Intelligence for Multimodal Affective Computing).

    Cette école Supélec (ou École Supérieure d’électricité), avant son mariage avec Centrale Paris en 2015, a joué un grand rôle dans la formation et la recherche dans le domaine de l’électronique, de l’automatique et du traitement du signal à partir des années 70 pour la Bretagne. Grande école parisienne au même titre que les Mines et les Télécoms (récemment mariées elles aussi), elle était alors dirigée par André Blanc-Lapierre, académicien, père fondateur du traitement du signal en France. Cette émission est l’occasion pour nous de rendre hommage à tous ceux qui ont joué un rôle décisif dans la création ou l’accompagnement de son premier campus en région dont les amis Yves Quenech’du et Pierre-Yves Arques.

    Venons-en à Renaud. Il nous raconte son parcours et il est passionnant, lui qui aurait pu à l’origine faire de la danse à l’Opéra de Paris. Or il a trouvé une autre passion, la recherche, et pas n’importe laquelle car il s’intéresse de longue date aux émotions. Celles-ci s’expriment, selon Albert Mehrabian, en grande partie à travers les expressions faciales et le langage du corps (n’est-ce pas là revenir aussi à sa jeunesse ?) et, par ordre décroissant d’importance, grâce au ton et à la voix, et enfin par les mots utilisés, la structure de la phrase...

    Mais comment capter et reconnaître ces émotions ? Par l’analyse d’image vidéo du visage et de la posture bien entendu, par la reconnaissance de la parole aussi (l’insistance mise sur certains mots, la ponctuation et les temps de silence), la mesure de signaux physiologiques (les battements de cœur par exemple), le suivi du regard… ou encore, mais il s’agit alors d’expérimentations plus complexes, par le recueil et l’analyse des activités cérébrales. C’est cette histoire dont nous parle Renaud, une histoire qui l’aura amené avec ses collaborateurs à cofonder plusieurs entreprises sur le Technopole de Rennes : Dynamixyz en 2010 centrée sur la reconnaissance faciale pour le cinéma et les jeux vidéo ; 3D sound labs en 2015 produisant des casques audio 3D ; Immersive therapy créée en 2017, pour une thérapie sonore visant les acouphènes chroniques ; et enfin, Emobot lancée en 2022 sur le suivi de la dépression. Des entreprises souvent lauréates de prix internationaux !
    L’IA dans toutes ces applications a un rôle clé aujourd’hui mais rassurez-vous, il reste du chemin à parcourir pour savoir si vous êtes un peu, beaucoup… heureux ou simplement content, si vous êtes très serein, inquiet, légèrement endormi ou au contraire très excité… et pour les rendre au cinéma, dans les jeux ou utiles pour une meilleure analyse de symptômes et de soins en médecine. D’ailleurs et pour anticiper, Renaud mimera les passages dans tous ces états d’émotion au cours de l’émission et ceci avec la seule aide de la voix !


    Quelques liens pour aller plus loin et visualiser quelques animations :
    https://www.citedia-deveco.com/actualites/que-sont-ils-devenus-retour-sur-dynamixyz/
    https://www.youtube.com/watch?v=dVY4nRXizJk
    https://actu.fr/societe/rennes-start-up-immersive-therapy-developpe-une-application-traiter-acouphenes_15319664.html
    https://www.emobot.fr/

    • 1 hr
    Retour sur l’histoire des femmes de Bretagne dans la Révolution française

    Retour sur l’histoire des femmes de Bretagne dans la Révolution française

    Avec Solenn Mabo, maîtresse de conférences à l’université de Rennes 2.

    Ces femmes de Bretagne sont-elles trop ignorantes ou dévotes pour rester aveugles aux lumières apportées par la Révolution ? Sont-elles invisibilisées dans les silences de l’Histoire ? Cette Bretagne appartenant aux « terres de refus » est-elle la même dans les villes et dans les champs ? Pour les paysans, les nobles et les bourgeois ? Certes, les protestations, les cris, les violences physiques restent inaudibles quand les armes font la loi. Et pourtant ! Les femmes sont bien présentes lors de troubles lancés pour simplement subsister et de manifestations contre les gens des châteaux, lors de luttes et de révoltes contre les exigences de l’État. Elles ne prennent pas les armes certes mais n’hésitent pas à se munir de pierres et de bâtons.


    Les clubs politiques installés aussi bien dans les villes que les petites localités comme Landivisiau, Guémené-sur-Scorff et Quintin témoignent ainsi de leur engagement. Quelques figures émergent alors comme celle de Laurence Rapé de Redon. La Révolution marquera-t-elle un profond changement dans leur participation aux affaires de la cité ? Car il leur faut aussi faire face à l’absence des époux, qu’ils soient émigrés ou partis combattre dans les rangs des républicains ou des royalistes. Les études de Solenn Mabo, menées entre archives et enquêtes de terrain dans ces temps de bouleversements sociaux, culturels, religieux et politiques et sur ces temps de guerre commencés en 1792 contre les monarchies d’Europe, que nous apprennent-elles ?

    Si certaines réponses à ces interrogations sur le genre, l’engagement des femmes, leur place dans la société et l’image qui leur est attribuée, ont parfois de quoi surprendre, ces questionnements restent aujourd’hui d’une grande actualité.
    Jean Louis Coatrieux

    Pour en savoir plus
    Bretonnes en résistance : https://journals.openedition.org/lrf/4306
    Genre et armes : https://www.cairn.info/revue-annales-historiques-de-la-revolution-francaise-2018-3-page-77.htm
    Chouannes : https://journals.openedition.org/genrehistoire/2687
    Royalistes : https://www.cairn.info/revue-annales-historiques-de-la-revolution-francaise-2021-1-page-161.htm

    • 1 hr
    Et si demain l’ADN de synthèse remplaçait le silicium ?

    Et si demain l’ADN de synthèse remplaçait le silicium ?

    Tout le monde s’accorde à dire qu’au rythme de nos productions de données textuelles, photos, vidéos, etc. générées par les réseaux sociaux, les médias et toutes les autres sources imaginables, nos solutions actuelles de stockage de données nous conduisent dans une impasse. Rendez-vous compte. 175 Zetta Octets en 2025 (soit l’équivalent de 175 milliards de disques de 1 To) et 2150 Zetta Octets annoncés en 2035 (230 disques par habitants sur terre) !

    En 2021, le monde comptait 8000 data centers mais avec une croissance estimée à 20% par an, nous en sommes maintenant certainement très loin ! Leur coût à l’unité est d’environ 1 milliard de dollars sur 10 ans. Un data center consomme de l’ordre de 100 MW/heure et ils pourraient à eux seuls représenter 20% de la consommation totale d’énergie. Et ce n’est pas tout ! La durée de vie des supports de stockage va de 3 à 5 ans pour les disques durs et de 10 à 20 ans pour les bandes magnétiques. Il faut donc transférer régulièrement ces données sur de nouveaux supports ce qui signifie un énorme gaspillage de matériel.

    Alors que faire ? Les sages nous diront d’arrêter de générer des données inutiles mais seront-ils écoutés ? Rien n’est moins sûr. Que faire donc dans ce cas ? Chercher des alternatives ? Pour répondre à ce défi, l’une des voies ne serait-elle pas d’utiliser de l’ADN de synthèse, à la fois infiniment plus dense et pérenne que les matériaux actuels ? Une nouvelle révolution en marche ?
    Écoutons Dominique Lavenier, directeur de recherche CNRS, équipe GenScale, Institut de Recherche en Informatique et Systèmes Aléatoires (IRISA), Centre Inria de l’université de Rennes.

    Pour en savoir plus :
    Interstices
    https://interstices.info/stocker-les-donnees-la-piste-prometteuse-de-ladn/
    Vidéo France 24
    https://www.youtube.com/watch?v=3HqSfIZe5xo
    Vidéo France 2
    https://www.youtube.com/watch?v=spnCsGX38_w
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    1 Zetta octets (Zo) = 1021 octets = 1 milliard de Terra octets (To= 1012 octets)
    2 Chiffres d’International Data Corporation

    • 1 hr 2 min
    La mécanique selon Enora Denimal Goy, le bonheur de la découverte !

    La mécanique selon Enora Denimal Goy, le bonheur de la découverte !

    Enora, toute jeune chargée de recherche à l’Inria (Institut national de la recherche en informatique et automatique) à Rennes, nous explique par quel chemin elle est arrivée à la mécanique. Curiosité de comprendre comment les choses les plus ordinaires de notre environnement fonctionnent, découverte de nouvelles voies de modélisation et des simulation numériques, goût pour l’innovation. Elle nous explique que tout a commencé par une enfance à Chamagnieu (38) puis à Blain (44), suivie de classes préparatoires au lycée Chateaubriand de Rennes avant de partir vers l’Ecole centrale de Lyon. C’est là que ses premiers pas en recherche sont effectués sur un sujet conduit en partenariat avec PSA, sujet qui garde encore sa part de mystère : le crissement de frein automobile. Ses travaux lui vaudront le Prix de thèse CSMA (Computational Structural Mechanics Association qui est, contrairement à ce qu’indique son intitulé, une association Française regroupant plusieurs centaines de membres, universitaires et industriels). Après un post-doctorat à l’Imperial College à Londres où elle s’amuse à travailler sur les moteurs d’avion pour Rolls Royce, elle se retrouve à Rennes pour de nouveaux projets. En écoutant Enora, chacun saura que la recherche permet aussi de mieux se comprendre soi-même, qu’il faut de la patience quand rien ne fonctionne comme espéré mais qu’il y a aussi, au bout du chemin, le bonheur d’aboutir à une solution.
    Jean-Louis Coatrieux et Félix Boulé
    Quelques liens utiles :
    https://www.ec-lyon.fr/
    https://www.inria.fr/fr/centre-inria-universite-rennes
    https://csma.asso.univ-lorraine.fr/
    https://www.imperial.ac.uk/
    https://www.imperial.ac.uk/vutc/
    Exemples en vidéo :
    - https://www.youtube.com/watch?v=fhGx8MwhkU8
    - https://www.youtube.com/watch?v=XggxeuFDaDU
    - https://www.youtube.com/watch?v=iTFZNrTYp3k
    - https://www.youtube.com/watch?v=wvJAgrUBF4w&t=74s

    • 57 min
    Serge Cantat ou la passion des mathématiques

    Serge Cantat ou la passion des mathématiques

    Il semblerait que les mathématiciens ont besoin d’un tableau noir à chaque instant auprès d’eux pour vivre pleinement leur vie. Eh bien, cette fois, Serge Cantat ne disposait d’aucune craie à écrire et il a pourtant réussi à nous raconter sa passion pour les systèmes dynamiques, la théorie des groupes et la géométrie algébrique. En prenant des exemples parfois surprenants mais qui nous parlent à tous comme l’évolution du système solaire sur des temps très, très longs, c’est-à-dire des millions d’années. Et aussi des pliages de pentagones, l’art de jouer au Rubik’s cube…
    Nous en saurons bien sûr plus sur lui. Ses études, les professeurs qui ont beaucoup compté dans sa trajectoire scolaire, son arrivée à Rennes et plus précisément à l’IRMAR (Institut de Recherche en Mathématiques de Rennes, étroitement lié au Centre Henri Lebesgue). Nous évoquerons ensemble les modes de travail collectif en mathématiques, les défis lancés par des conjectures énoncées voilà longtemps dont celle de Federigo Enriques datée de 1894 concernant le groupe de Cremona que Serge a résolue.
    Ce sera aussi l’occasion de découvrir la multitude d’initiatives de sensibilisation des collégiens et des lycéens comme du grand public aux mathématiques où la rigueur côtoie avec bonheur le ludique. Il en va ainsi des « images des mathématiques » où vous pouvez glisser sur des pistes vertes, bleues, etc. jusqu’à faire du hors-piste. Ou encore de « MATh.en.JEANS » et d’autres que vous trouverez ci-dessous.
    Jean Louis Coatrieux et Félix Boulé

    Quelques liens à explorer pour continuer à apprendre et s’amuser :
    https://irmar.univ-rennes.fr/
    https://images.math.cnrs.fr/
    https://www.lebesgue.fr/fr/5min (vous y retrouverez un de nos premiers invités, Jean-Pierre Escofier : https://www.lebesgue.fr/fr/node/4871)
    https://www.mathenjeans.fr/, lauréat de la médaille de médiation scientifique
    http://www.mathkang.org/concours/, le concours Kangourou est fait pour ceux qui veulent se confronter à des casse-têtes mathématiques intelligents
    https://www.bnf.fr/fr/agenda/un-texte-un-mathematicien-0 ou https://smf.emath.fr/smf-dossiers-et-ressources/videos-disponibles-cycles-conferences-smf-catalogue?field_tag_claire_target_id_1=501 rassemblant les exposés filmés de la Bibliothèque nationale de France

    • 59 min

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