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Info environnement, musiques du monde, ambiance Nature

Monde Solidaire • Fréquence Terre - La Radio Nature Philippe Boury

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    Danielle Mitterrand, une vie de résistance et d’actions

    Danielle Mitterrand, une vie de résistance et d’actions

    Nous sommes en 1986. Danielle Mitterrand créé la Fondation France Libertés avec une volonté : défendre les droits humains et soutenir la résistance des peuples opprimés à travers le monde.

    Depuis, de l’Apartheid en Afrique du Sud au peuple kurde, du Tibet aux différents peuples autochtones, son engagement et ses prises de position ont fait le tour du monde.

    35 ans après, la Fondation Danielle Mitterrand rend hommage à l’action de sa fondatrice… 10 ans après sa disparition. Une exposition, un livre et une grande cérémonie le 27 novembre, pour saluer une vie de résistance, et pour mieux construire l’avenir.



    * Avec Ludivine Porret, chargée des projets évènementiels à la Fondation Danielle Mitterrand, et Tatiana Caudron, de l’équipe communication de la Fondation



    Après les rencontres de début novembre, « Sans transition : utopies et métamorphoses », la Fondation va célébrer plus solennellement Danielle Mitterrand. Ce sera les 26 et 27 novembre, à Cluny, en Saône-et-Loire. Tout d’abord, pourquoi ce choix de Cluny? Qu’est-ce que cela représente ?

    « Danielle Mitterrand est une ancienne résistante. Elle s’est engagée à l’âge de 17 ans dans la résistance du maquis bourguignon. Elle a gardé en elle cette envie de lutte, cette envie de résister. C’est quelque chose qui la guidera jusqu’à la fin de sa vie et que la Fondation essaie de perpétuer. Le choix de Cluny s’est rapidement porté pour nous comme une évidence. C’est un endroit qu’elle affectionne tout particulièrement. C’est là où elle a grandi. C’est là où elle repose. Symboliquement, il y a un lien qui est très fort entre Danielle Mitterrand et le territoire de Cluny. Pour nous, cela faisait vraiment sens de faire cet hommage sur ce territoire qui lui est si cher. »

    Deux temps forts pour ce week-end. Tout d’abord la projection d’un documentaire, « Danielle Mitterrand, une certaine idée de la France « , ce sera le vendredi 26 novembre. Un film qui retrace les combats de Danielle Mitterrand.

    « Il sera projeté au cinéma de Cluny le vendredi 26 novembre à 20h30. C’est un documentaire réalisé par Laurence Thiriat et Thierry Gadault il y a deux ans. Il permet de retracer tous les moments forts de la vie de Danielle et toutes les luttes pour lesquelles elle s’est engagée. Pour nous, c’est important de pouvoir le diffuser pour pouvoir partager ces moments avec le territoire clunisien. On voulait qu’il y ait un moment ouvert simplement aux Clunisois.  Et après, il y a un moment d’échange de prévu avec Gilbert Mitterrand, le fils de Danielle Mitterrand et président de la Fondation. Il sera accompagné de Laurence Thiriat et Thierr Gadault pour compléter les débats et échanges. »

    Faire vivre l’esprit de Danielle Mitterrand

    Et le samedi 27 novembre, ce sera la grande cérémonie d’hommage, 10 ans après sa disparition, l’occasion de célébrer une vie d’actions. Qu’est-ce qui est prévu ?

    « Il y a plusieurs temps forts. Ce sera un après-midi qui va mêler plusieurs interventions, plusieurs témoignages, que ce soit des peuples proches de Danielle, dont elle a soutenu les luttes et les causes, ou des personnes qui lui ont été proches et qui ont défendu son combat. On aura des peuples kurdes, des peuples sahraouis, des Iraniens. Mais nous reviendrons aussi sur son combat pour l’eau et la lutte qu’elle a mené pour rendre le droit à la n...

    • 8 min
    Pour une métamorphose radicale de nos sociétés

    Pour une métamorphose radicale de nos sociétés

    La Fondation Danielle Mitterrand a 35 ans. Fidèle à sa volonté de rendre les utopies concrètes, elle nous invite pour l’occasion à sortir de notre zone de confort et à revoir nos façons de penser et d’agir.

    Les 5 et 6 novembre prochain, c’est à un week-end de rencontre, d’échanges et d’expérimentations qu’elle nous convie, pour penser la métamorphose radicale de nos société.



    * Avec Ludivine Porret, chargée des projets évènementiels à la Fondation Danielle Mitterrand, et Diego Olivares, responsable de la communication à la Fondation Danielle Mitterrand



    « Sans transition : utopies et métamorphoses », c’est le titre de ces rencontres organisées par la Fondation. Elle fait le constat d’un « libéralisme qui continue sa domination mortifère. En quoi est-ce mortifère ? Nos sociétés sont arrivées à un cap fatidique ?

    « Aujourd’hui, on est dans un système mortifère en raison d’une construction sociétale qui est destructive à plusieurs niveau. On a une crise environnementale, avec une destruction massive du vivant, qui nous pousse à reconsidérer cette relation que nous avons avec la terre qui nous accueille. On a aussi une crise systémique politique, par la montée des systèmes de haine, de domination politique avec des dictatures qui augmentent. Il y a aussi des droits humains qui réduisent de plus en plus, et une crise sociétale avec une augmentations des inégalités, des discriminations, et de plus en plus de conflits. Ce système mortifère cultive une forme de mort, qu’elle soit sociétale ou du vivant. Ce constat pousse à se questionner sur, comment changer notre rapport à l’autre, au vivant, et comment opérer une métamorphose. »

    Construire ensemble des communs

    Face à cette urgence, il n’y a pas d’homme providentiel ou de solution unique magique. Il faut donc apprendre des uns et des autres, ensemble ?

    « Oui. A la Fondation, on essaie de travailler sur un élément de langage qui est celui de la métamorphose. Cela apporte beaucoup d’imaginaire et d’espoir. La métamorphose peut se faire à plusieurs niveau, sociétal, écologique… C’est un nouveau rapport à l’autre, retrouver un peu plus de bienveillance, construire ensemble des communs, construire des choses à long terme qui puissent nous permettre de retrouver un peu de bon sens dans notre manière de vivre au quotidien. Il s’agit de ne pus voir le vivant comme quelque chose qui appartiendrait à l’être humain et utile à sa prospérité, mais plutôt quelque chose où l’on a besoin mutuellement l’un de l’autre. Il faut construire ces dynamiques communes qui font que nous pouvons vivre ensemble. »

    Lors de ces rencontres, vous allez mettre en lumière notamment les « utopies concrètes » qui se multiplient et que vous soutenez, en France et ailleurs, au Chili ou au Rojava notamment. Quelles seront ces utopies concrètes et de ces manières de faire communs qui seront présentes lors de ce week-end.

    « Je rajouterais utopies concrètes et radicales dans le sens d’aller à la racine des problèmes. Et il y a aussi cette idée de « sans transition » dans le sens où nous avons vraiment besoin de donner vie aux utopies pour enclencher des métamorphoses. Seront présents notamment le lauréat du prix Danielle Mitterrand 2020, Buzuruna Juzuruna, mais aussi un représentant du village guyanais a href="htt...

    • 8 min
    « Chaque citoyen a la responsabilité de déconstruire les violences de la société » (Emmanuel Poilane)

    « Chaque citoyen a la responsabilité de déconstruire les violences de la société » (Emmanuel Poilane)

    « Coupures d’eau : Victoire des citoyens face aux multinationales« , c’est le titre d’un ouvrage signé Emmanuel Poilane et Jean-Claude Oliva. C’est le récit de plus de quatre ans de combat contre les coupures d’eau et pour redonner de la dignité aux victimes de ces coupures.



    * Avec Emmanuel Poilane, secrétaire général de la Fondation Danielle Mitterrand



    Est-ce que les relations se sont un peu normalisées entre les usagers et les distributeurs d’eau ? Est-ce qu’elles sont plus à l’écoute, plus conciliantes ?

    « Il s’est passé plusieurs choses. La première, c’est que les coupures et les réductions d’eau sont interdites. Les géants de l’eau ont perdu l’arme fatale pour récupérer les impayés. Maintenant, ils sont obligés de travailler sur une dynamique de récupération des impayés via par exemple des prélèvements sur salaire. Donc on est dans un mode normal. L’impayé sur une facture d’eau doit être payé, mais n’amène plus à ce que les gens soient dans des conditions hallucinantes dans leur domicile. C’est la grosse avancée de notre combat. Il y a un autre sujet qui a été très intéressant dans notre combat, c’est quand on a travaillé avec l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (IRSTEA), notamment avec Marie Tsanga-Tabi (ingénieure de recherche). Elle a travaillé avec ses étudiants et a récupéré les bases de données des 1 500 témoignages que l’on a eu. Elle a fait un travail scientifique d’analyse de ces témoignages. Elle a rendu un document qui est accessible sur le site de la Fondation. Ce document explique ce que vivent ces populations pauvres et en quoi la violence mises en œuvre par les multinationales était contre-productive pour tout le monde. A la fin de notre combat, on a pu présenter ce document avec Marie Tsanga, en présence de l’ensemble des multinationales de l’eau et des représentants des régies publiques, pour que les multinationales puissent s’en emparer. Cela a clairement amené une évolution dans le fonctionnement des multinationales. Ces changements ont été très rapides chez certaines, notamment Suez. Elle a été la première multinationale condamnée et a ensuite très vite changer son mode de fonctionnement pour mieux accompagner les problématiques d’impayés. Cela a été plus long pour Veolia et la Saur. Véolia, par exemple, a créé une nouvelle direction, qu’ils appellent le suivi des consommateurs. Cette direction est clairement dédiée à l’accompagnement des familles précaires qui n’arrivent pas à payer la facture d’eau. Je reviens sur quelque chose qui nous avait été dite au démarrage, comme quoi  les coupures d’eau étaient indispensables au modèle économique de l’eau. On se rend bien compte plusieurs années après que ce n’est pas le cas. Les coupures d’eau sont interdites et le modèle économique de l’eau est toujours ce qu’il est, avec ses faiblesses, avec ses forces. Il ne s’est pas du tout écroulé avec l’interdiction des coupures d’eau. »

    Le renforcement du droit à l’eau n’est pas encore d’actualité

    Il reste encore un combat : celui de faire reconnaitre le droit à l’eau pour tous dans la loi. Les députés avaient entamé le travail avant 2017. Où en est-on depuis ?

    « D’un point de vue de communication,

    • 7 min
    Coupures d’eau, la victoire des citoyens face aux multinationales

    Coupures d’eau, la victoire des citoyens face aux multinationales

    C’est le récit d’un combat de quatre ans contre les géants de l’eau. Un combat contre les multinationales pour faire respecter la dignité de chacun et pour faire avancer le droit à l’eau en France. Emmanuel Poilane, de la Fondation Danielle Mitterrand, et Jean-Claude Oliva, directeur de la Coordination Eau Ile-de-France, signent « Coupures d’eau : Victoire des citoyens face aux multinationales« , aux éditions 2031,  avec la collaboration de Justine Loubry et Benjamin Grimont. En 140 pages ils reviennent sur le parcours qui les ont mené à une victoire assez inattendue : contraindre les multinationales à respecter l’interdiction des coupures d’eau.



    * Avec Emmanuel Poilane, secrétaire général de la Fondation Danielle Mitterrand



    Commençons par rappeler les origines de ce combat. En 2012, vous menez un travail sur le droit à l’eau pour tous, cheval de bataille de Danielle Mitterrand. Et c’est là que la question des coupures d’eau s’est présentée à vous.

    « La Fondation et la Coordination travaillaient depuis très longtemps sur les questions de « l’eau, bien commun », de la place de l’eau dans la société, de cette ambition du droit à l’eau pour tous, et pas seulement pour ceux qui peuvent payer. Ce sont ces sujets-là qui nous ont amenés à arriver jusqu’aux coupures d’eau. On a notamment porter un plaidoyer très important au moment du Forum mondial de l’eau à Marseille en 2012, juste après la mort de Danielle Mitterrand. C’est cette mobilisation qui nous nous a d’abord poussé à travailler avec un groupe d’une quarantaine d’organisations pour essayer de faire avancer le droit à l’eau en France d’un point de vue législatif. On a travaillé sur un texte, à la fois philosophique et juridique. On l’a proposé notamment à Jean Glavany qui nous a aidé à regrouper un certain nombre de groupes parlementaires à l’Assemblée de l’époque pour porter une proposition de loi devant l’Assemblée nationale et le Sénat afin de faire avancer le droit à l’eau en France. C’est à partir de cette initiative qu’on a découvert la problématique des coupures d’eau, et notamment grâce à Henri Smets qui a écrit un article sur ce sujet disant notamment que le droit à l’eau en France avançait avec la loi Brottes qui venait de passer. On s’est donc rendu compte qu’il y avait un texte qui interdisait les coupures d’eau. On s’est dit, c’est formidable, le droit à l’eau en France avance. A partir de ce moment-là, on s’est retrouvé assailli par tout un tas de familles disant, « nous sommes coupés, vous dites que c’est interdit, comment peut-on faire ? ». »

    25 procès gagnés et 1 500 familles aidées

    Vous avez donc eu très vite une multitude de témoignages de Français victimes de ces coupures, des appels à l’aide de personnes confrontées, au quotidien, à l’absence d’eau au robinet pendant des mois et des mois.

    « Très vite, on a construit un appel à témoignage. Cet appel à témoignage nous amener des centaines et des centaines de témoignages de familles qui n’avaient pas l’eau. On a donc travaillé sur la base de ces témoignages, dans un premier temps plutôt en médiation,

    • 7 min
    Chili : un premier pas vers une nouvelle Constitution

    Chili : un premier pas vers une nouvelle Constitution

    C’est un évènement démocratique particulier que va vivre le Chili le week-end prochain. Les 15 et 16 mai, les Chiliens sont appelés aux urnes. Ils désigneront notamment des maires, des conseillers municipaux et des gouverneurs.

    Mais ce scrutin est aussi celui où seront élus les membres de l’Assemblée constituante qui aura pour mandat de rédiger la nouvelle constitution du pays.



    * Avec Diego Olivares, chargé de la communication à la Fondation Danielle Mitterrand



    Ce week-end, les Chiliens vont donc élire ceux qui auront pour mission d’écrire la nouvelle constitution. C’est le fruit de revendications portées de longue date par la population.

    « De longue date, oui. J’oserais même dire que, depuis qu’elle s’est créée en 1980 en pleine dictature sous l’époque de Pinochet, cette même Constitution est restée en place une fois la démocratie de retour au Chili au début des années 1990. Et elle n’a cessé d’être remise en question par la société civile et par les différentes générations qui ont vécu sous l’ère de cette Constitution. Quand a débuté tout le mouvement social en 2019, qui avait été initié par la hausse du ticket de métro de 30 pesos, il est apparu tout de suite une logique qui s’est traduite en une phrase emblématique de ce mouvement social : ce ne sont pas les 30 pesos de la hausse du ticket, ce sont les 30 années de la Constitution au Chili. »

    Tourner la page d’une Constitution ultralibérale cadenassée

    Derrière cette future constitution, il y a aussi l’idée de mettre un terme à cette constitution de 1980, écrite sous la dictature militaire d’Augusto Pinochet.

    « C’est réellement essayer de tourner la page. Paradoxalement, la Constitution se vend au Chili dans les différents kiosques à journaux. Les gens sont très informés sur la Constitution. Et paradoxalement, c’est une Constitution qui est complètement cadenassée quant à la possibilité la modifier. Ce processus de changement de Constitution ne date pas seulement de ces dernières années. Déjà en 2013, lors son second mandat, la présidente Michelle Bachelet avait initié tout un processus pour essayer de modifier les grandes lignes de cette Constitution. Donc c’est un thème qui est assez récurrent. Il fallait sûrement tout ce soulèvement social qui n’a pas été très facile. Il a été évidemment entouré de beaucoup de violences de la part des forces de l’ordre chiliennes, et freiné ensuite par la situation sanitaire de la pandémie. Donc c’est un processus qui a été très long à mettre en place. »

    Cette constitution de 1980 consacrait totalement la vision néolibérale de l’économie et une approche conservatrice de la société.

    « Tout à fait. La mise en place de cette Constitution a été largement appuyée par ce qu’on appelait à cette époque les Chicago boys. Ce sont toutes ces politiques néolibérales qui se sont traduites dans cette Constitution qui était assez unique pour l’époque et qui a été après très célébrée par Margaret Thatcher entre autres. Basiquement, elle prévoit un démantèlement du service public et une privatisation de tous les services et les biens communs d’une société et d’un peuple. »

    Vers une Constitution paritaire et multiculturelle

    Cette future nouvelle constitution est souhaitée par près de 8 Chiliens sur 10. Et elle devrait être réellement innovante.

    « Elle a deux aspects très innovants. D’une part, la parité de ses constituants, une parité vraiment effective. C’était un désir de la population et de la société civile à vraiment intégrer un pr...

    • 7 min
    Soutenir la métamorphose qui est en route

    Soutenir la métamorphose qui est en route

    35 ans de combat pour un monde plus juste et plus solidaire, 35 ans d’action pour que soient reconnus les droits de tous les peuples…

    Aujourd’hui, la Fondation Danielle Mitterrand poursuit le chemin tracé par sa fondatrice et l’adapte à un monde toujours perturbé, plus chahuté.



    * Avec Marion Véber, responsable des programmes à la Fondation Danielle Mitterrand



    Danielle Mitterrand a toujours eu le souci de donner la voix aux sans-parole, aux sans-papiers, aux sans-terre. Le droit de tous les peuples était au centre de toutes ses préoccupations. Aujourd’hui, est-ce que la Fondation revendique encore cette priorité ? Est-ce toujours le cas, voire encore plus ?

    « C’est toujours central. Le droit des peuples, c’est ce qui nous a fait démarrer en tant que Fondation. Donner la voix aux sans voix, cela tenait beaucoup à cœur Danielle Mitterrand. On continue aujourd’hui en mettant en lumière les actions qui sont portées directement par les peuples. A l’époque, on défendait beaucoup les Sahraouis, les Tibétains et les peuples autochtones dans leur recherche d’autodétermination et de respect de leurs droits. Aujourd’hui, c’est toujours d’actualité. Il y a des soulèvements populaires un peu partout, au Liban, au Chili ou ailleurs, où le peuple se réveille, exige le respect de ses droits, exige de pouvoir retrouver son pouvoir. C’est pour cela que l’on a développé tout un programme autour des questions de démocratie, et notamment de démocratie radicale qui essaie de dépasser les régimes représentatifs, pour retrouver l’essence du mot démocratie : le pouvoir au peuple, par le peuple, pour le peuple. »

    Droits des peuples, biopiraterie, droit à l’eau, citoyenneté, sont l’ADN de la Fondation. 35 ans après, quels sont les positionnements majeurs de la Fondation ?

    « Globalement, cela reste le même ADN, la défense des droits humains et des biens communs du vivant. C’est cet entrelacement entre les droits de l’homme et de l’environnement : comment les deux s’interconnectent et comment une Terre viable au niveau écologique permet et facilite la réalisation des droits humains et leur plein épanouissement ? Vu l’urgence actuelle et les enjeux majeurs aujourd’hui, quand on voit les soulèvements populaires et ce qu’il y a derrière comme critique des pouvoirs établis, du capitalisme et des ravages en cours, on est obligé d’acter des positionnements encore plus forts pour remettre au centre un certain nombre de choses. »

    « Redonner sa place au vivant »

    La Fondation a donc désormais deux axes de travail, « Vivant et commun » et « Alternative démocratique et commun », avec l’idée derrière de faire émerger un autre rapport au vivant.

    « On le voit aujourd’hui, le néolibéralisme productiviste entraîne des ravages majeurs, l’extinction de la biodiversité, le réchauffement climatique… Cela pose la question de comment on doit habiter cette Terre, et de quel rapport on a avec les non-humains, avec les écosystèmes. Il faut essayer de redonner toute sa place au vivant. Cela a toujours été très central pour la Fondation, mais on le réaffirme encore plus. On essaie d’adopter une démarche plus systémique qu’avant où on avait une porte d’entrée par l’eau, une porte d’entrée par l’extractivisme, une porte d’entrée par la biopiraterie. Là, l’idée est de travailler tous ces enjeux en même temps. Derrière, c’est un seul et même système qui est en cause : un vivant qui est là, à la disposition des humains, à exploiter, à aménager. L’autre affirmation, c’est d’essayer de reposer ces questions de démocratie en actes, de démocratie radicale. On le lie à cette question de l’autonomie,

    • 8 min

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