Les Impostures Les Impostures

L’auteure-compositrice-interprète Sheenah Ko est venue au micro des Impostures parler de la création de son album «Future Is Now», paru le 3 juin dernier sous l’étiquette de Lazy at Work. Composé dans les grands espaces du Saguenay à partir de séances d’improvisation musicale, ce second album de neuf chansons explore les rythmes des synthétiseurs et invite à une célébration du temps présent. On a parlé de l’école de musique sur la route, de la dance-culture des années 90 et de Boards of Canada. 

L’artiste multidisciplinaire issue du milieu de la performance Soleil Launière s’entretient sur sa création «Akuteu», pièce présentée au Théâtre d’Aujourd’hui du 21 avril au 7 mai 2022. Écrit et mis en scène dans le cadre d’une résidence, «Akuteu» est un monologue de récits personnels et d’espaces poétiques sur le tiraillement entre deux mondes et territoires. On a parlé du langage universel du corps, de la vulnérabilité dans l’écriture et de l’histoire derrière la chanson Strange Fruit. 

Alice Zerini-Le Reste est une artiste travaillant principalement la céramique, la photographie et le dessin. Aussi matelot pour l’organisme Ecomaris, la mobilité et la rencontre entre corps et paysage font partie constituante de sa démarche créative. Réalisé dans le cadre d’une résidence de création chez Vaste et Vague à Carleton-sur-mer, son projet «Alignement» rejoint navigation et céramique, territoire et matière. Ces structures ont été exposées à la foire d’art contemporain Artch à l’automne 2021 et sont accompagnées d’un livre de photographies les insérant dans le paysage maritime. On a parlé de nostalgie, d’archives et du mouvement des œuvres dans l’espace. 

Erzulie, artiste multidisciplinaire et commissaire d’exposition, présente les idées et la démarche derrière son installation multimédia «Gros chèf bandit», inspirée de la vidéo virale qui a circulé suite à l’effondrement d’une prison après le séisme de 2010 en Haïti. Oeuvre audio-visuelle, elle y recycle des images issues de culture populaire afin d’interroger leur rôle dans la formation des identités afro-descendantes. On a parlé de la transmission du savoir à travers les diasporas, de la réappropriation du contenu numérique et de Toni Morrison. 

La poète Orane Thibaud échange sur le travail de création derrière son premier livre, «Toute raison de m’aimer est forcément bonne», publié aux éditions L’Oie de Cravan le 16 avril. Écrit comme un long poème-fleuve, dans une exploration poétique et fougueuse de la langue, le recueil aborde les thèmes principaux de l’ode amoureuse et de l’imagerie de la maladie. On a parlé des micros ouverts du Bistro de Paris, de la culture du zine et on a essayé de se rappeler du nom des chansons qui allaient jouer. 

La danseuse, chorégraphe et doctorante Sona Pogossian discute de son projet vidéo-danse «Serm». Réalisée pendant la pandémie dans le cadre du festival Bouge d’ici, sa création est une réponse spontanée au climat du confinement et au contexte post-guerre en Arménie, son pays d’origine. «Serm» a fait naître son actuel sujet de recherche-création : les corporalités des femmes en phénomènes de guerre. On a parlé de la grenade, des traces de l’esthétique arménienne et de ce qui émerge dans l’urgence.