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Les capitaineries - Paroisse de Mandres (1789‪)‬ Le podcast des Archives du Val-de-Marne

    • History

Extrait du cahier de doléances :
« Que les capitaineries et les abus des droits de chasse seront supprimés. La paroisse de Mandres ne peut trop insister sur cet article et il est nécessaire ici d’en expliquer les raisons :
Mandres est un village situé presque au milieu d’une plaine très fertile en grains (…) mais depuis que Monsieur en a fait sa grande réserve de chasse, cette plaine ne peut porter aucun grain de toute espèce, de sorte que les laboureurs et les particuliers peuvent à peine recueillir leur semence ; le grand nombre de lièvres et de perdrix qui couvrent cette plaine ainsi que les vignes , en est la seule cause ; les grandes quantités de remises qu’on y a plantées pour y réfugier le gibier, et qui ne sont éloignées les unes des autres que d’environs 150 toises, y contribuent aussi pour les élèves de perdrix que l’on y fait tous les étés et qui sont cause que les gardes, qui ont soin de ces élèves , sont obligés de traverser sept à huit fois par jour pour aller d’une remise à l’autre ce qui fait un dégât très considérable dans les grains ; de plus l’on voit journellement et en tout temps de l’année les inspecteurs de gardes à cheval traverser les grains, ce qui cause, surtout dans les temps humides, des pas des chevaux qui s’y enfoncent souvent jusqu’aux jambes et font des trous qui ne se bouchent pas de l’année ; on ne se contente pas d’y laisser subsister les lièvres qui y naissent, mais l’on a soin d’en apporter d’autres que l’on prend d’autres plaines, et même encore, la semaine dernière, il en a été déchargé deux voitures, de sorte qu’il est impossible de voir aucune pièce de blé qui ne soit couverte d’un nombre infini de ces animaux ; d’ailleurs, depuis deux ans que l’on a pas chassé dans cette plaine, ce qui fait que tout contribue à la ruine des fermiers et des habitants, qui vont se trouver hors d’état de contribuer aux impositions et même de nourrir leur famille, s’ils ne sont bientôt délivrés de ces deux espèces de gibier. D’après ce triste, mais non exagéré tableau, les habitants de Mandres ont cru devoir charger leurs députés d’insister fortement à l’assemblée pour obtenir non seulement la destruction totale du gibier, mais aussi celle des remises qui leur servent de retraites ; nous devons encore ajouter que tous ces malheurs nous affligent depuis 1781. »

Extrait du cahier de doléances :
« Que les capitaineries et les abus des droits de chasse seront supprimés. La paroisse de Mandres ne peut trop insister sur cet article et il est nécessaire ici d’en expliquer les raisons :
Mandres est un village situé presque au milieu d’une plaine très fertile en grains (…) mais depuis que Monsieur en a fait sa grande réserve de chasse, cette plaine ne peut porter aucun grain de toute espèce, de sorte que les laboureurs et les particuliers peuvent à peine recueillir leur semence ; le grand nombre de lièvres et de perdrix qui couvrent cette plaine ainsi que les vignes , en est la seule cause ; les grandes quantités de remises qu’on y a plantées pour y réfugier le gibier, et qui ne sont éloignées les unes des autres que d’environs 150 toises, y contribuent aussi pour les élèves de perdrix que l’on y fait tous les étés et qui sont cause que les gardes, qui ont soin de ces élèves , sont obligés de traverser sept à huit fois par jour pour aller d’une remise à l’autre ce qui fait un dégât très considérable dans les grains ; de plus l’on voit journellement et en tout temps de l’année les inspecteurs de gardes à cheval traverser les grains, ce qui cause, surtout dans les temps humides, des pas des chevaux qui s’y enfoncent souvent jusqu’aux jambes et font des trous qui ne se bouchent pas de l’année ; on ne se contente pas d’y laisser subsister les lièvres qui y naissent, mais l’on a soin d’en apporter d’autres que l’on prend d’autres plaines, et même encore, la semaine dernière, il en a été déchargé deux voitures, de sorte qu’il est impossible de voir aucune pièce de blé qui ne soit couverte d’un nombre infini de ces animaux ; d’ailleurs, depuis deux ans que l’on a pas chassé dans cette plaine, ce qui fait que tout contribue à la ruine des fermiers et des habitants, qui vont se trouver hors d’état de contribuer aux impositions et même de nourrir leur famille, s’ils ne sont bientôt délivrés de ces deux espèces de gibier. D’après ce triste, mais non exagéré tableau, les habitants de Mandres ont cru devoir charger leurs députés d’insister fortement à l’assemblée pour obtenir non seulement la destruction totale du gibier, mais aussi celle des remises qui leur servent de retraites ; nous devons encore ajouter que tous ces malheurs nous affligent depuis 1781. »

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