L’heure du crime : les archives de Jacques Pradel RTL

En novembre 1976, la maison secondaire de Lionel Legras, garagiste à Villenauxe-la-Grande, près de Troyes (Aube), avait déjà été cambriolée une douzaine de fois en dix ans. Lassé de ces vols, il avait confectionné une petite bombe artisanale, dissimulée à l'intérieur d'un banal poste transistor. Pendant la nuit du 22 novembre 1976, deux bûcherons pénètrent dans le garage où ils découvrent le transistor. L'un d'eux veut voir s'il fonctionne. Quelques secondes plus tard, une explosion : l'un est tué, l'autre gravement blessé. Lionel Legras plaide la légitime défense et sera acquitté en 1982.

Jacques Genthial est mort en 2020 à la suite d'une longue maladie. Ce policier d'élite avait imposé sa "méthode" à la brigade criminelle qu'il a dirigée dans les années 80. Il a également été le patron du 36, quai des Orfèvres et il a rendu possible la création d'une structure de police technique et scientifique en France.

Le 1er mars 1932, Charles Junior Lindbergh, 20 mois, est enlevé dans la maison du célèbre aviateur américain. On lui demande 50.000 dollars s'il veut revoir son fils vivant. Le 12 mai, le corps sans vie du bébé est retrouvé. L'enquête aboutira à l'arrestation d'un charpentier, Bruno Hauptmann, qui sera condamné à mort à l'issue d'un procès suivi par la presse mondiale comme "le procès du siècle".

Le 30 janvier 1998, Stéphanie Jusac, 22 ans, fait du stop pour rentrer chez elle après une soirée dans une discothèque d'Aix-en-Provence. Elle monte à bord d'une voiture occupée par plusieurs routards polonais qui la conduisent de force dans un squat. Pendant 48 heures, elle est violée et martyrisée par une demi-douzaine de marginaux. Le corps de la jeune femme est découverte six mois après les faits après les aveux d'un témoin des scènes de violence. En 2002, trois personnes impliquées dans ce crime ont été condamnées à la perpétuité.

Pendant des siècles, surtout du XIIIe au XVIIIe siècle, les animaux coupables d'avoir commis un vol, d'avoir causé un grave accident ou encore provoqué la mort de quelqu'un, étaient jugés par des tribunaux civils ou ecclésiastiques. Les sanctions pouvaient être aussi lourdes que pour les humains. Parmi les animaux les plus condamnés, on trouve le cochon et la truie.

Fin octobre 1994, Jean-Émile Rebattu est retrouvé mort, le crâne fracassé, à l'intérieur de sa bergerie. La thèse de l'accident est d'abord envisagée mais l'autopsie retient une seconde hypothèse, celle d'un meurtre. Fabrice André est rapidement accusé d'avoir tué son employeur. Il entretient une relation amoureuse avec la femme de Jean-Émile Rebattu. Il s'agirait d'un crime passionnel. Après 1.054 jours de prison, Fabrice André est acquitté car les accusations vont s'écrouler au cours du procès.