1h 3 min

Alban Bourdy : un haut potentiel épanoui malgré la souffrance à l'école Ça fait plaisir à entendre !

    • Développement personnel

Comment vivre son enfance et son adolescence en étant à la fois  tête de turc et confident de ses camarades. Comment trouver sa place face à des enseignants la plupart du temps désemparés par un enfant surdoué qui questionne sans cesse ce qu’on lui propose et qui ne veulent pas être bousculés dans leurs certitudes et se mettent à l’abri de la norme.

Alban Bourdy, auteur, producteur de radio, compositeur et chroniqueur musical, est le fondateur de Surdouessence, association qui a su rassembler une communauté d’hypersensibles et hauts potentiels de l’Europe francophone pour leur permettre de sortir de leur isolément et partager leur perception d’eux-mêmes et du monde.

Aux antipodes du haut potentiel hautain et inatteignable, Alban Bourdy a, bien au contraire, recherché, pendant ses 30 premières années, un délicat équilibre entre un cerveau hyperpuissant qui a fait de lui un enfant très précoce et une vulnérabilité tout aussi importante. Dans son dernier livre, « Itinéraire d’un haut potentiel sensible », sorti aux Editions Leduc, où Alban se livre avec grande honnêteté, on voit notamment comment sa lutte pour trouver sa place a démarré dès la maternelle. Toute sa scolarité est une illustration du phénomène de la maltraitance éducative. On y retrouve l’ennui, le harcèlement, le regard des autres, la souffrance jusqu’à la maladie. « C’était désespérant, on n’apprenait rien », dit Alban de ses années de maternelle alors qu’il savait déjà lire et écrire à 4 ans. Précocité qui n’a pas plus au directeur du primaire, période où le décalage et l’hypersensibilité à l’environnement ont été particulièrement intenses. C’est à ce moment que l’«étiquette» de "surdoué" est posée et, paradoxalement, cela le condamne à être « le surdoué » de l’école.

Habité par un « sentiment de trop », Alban se dit que peut-être, les autres sont comme lui mais ils arrivent mieux à le gérer. D’où une course pour trouver leur « méthode » et le paradoxe du « trop » qui devient un « pas assez », une remise en question permanente et une perte de confiance, dans l’effort de « faire comme les autres ».

Parallèlement, dès son enfance, il perçoit aussi les incohérences et la folie du monde – à commencer par les enseignants qui lui en veulent de savoir ce qu’ils n’ont pas encore enseigné- et se sent souvent le seul capable de voir d’emblée les choses telles qu’elles sont.

Sortie du cadre scolaire en primaire, Alban fait une parenthèse d’école à la maison pendant deux ans et demi : il peut apprendre et vivre à son rythme, savourer le plaisir d’écouter de la musique et de regarder par la fenêtre, satisfaire son cerveau friand de plusieurs stimuli en même temps. Cependant, il reconnaît que, rétrospectivement, cette expérience l’a aussi isolé.

D’où le retour à la « vraie vie ». Et là, c’est l’explosion de la violence subie, au collège. Alban n’a que 15 ans quand apparaissent des pensées suicidaires. D’autant plus que les adultes de l’établissement privé catholique, où ses parents ont réussi à le faire entrer, laissent faire. L’école ne joue pas son rôle de lieu sécure. Dans le rôle peu enviable du seul contre tous, Alban souffre aussi physiquement et sa croissance s’en trouve ralentie.

Heureusement, il y a aussi des bons moments mais le lycée se termine prématurément à cause d’un burn-out en Terminale.

Depuis l’enfance, Alban a pu se ressourcer dans l’écriture et la musique puis, plus tard, dans le théâtre, ou mieux, sur scène. C’est par ces passions qu’il a pu se réaliser et surmonter les peurs et les doutes qui l’ont tenaillé pendant longtemps…

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Musiques

Ehrling : Lounge - https://soundcloud.com/ehrling/ehrling-lounge

Ehrling : This is my passion - https://soundcloud.com/search?q=ehrling%20this%20is%20my%20passion

Comment vivre son enfance et son adolescence en étant à la fois  tête de turc et confident de ses camarades. Comment trouver sa place face à des enseignants la plupart du temps désemparés par un enfant surdoué qui questionne sans cesse ce qu’on lui propose et qui ne veulent pas être bousculés dans leurs certitudes et se mettent à l’abri de la norme.

Alban Bourdy, auteur, producteur de radio, compositeur et chroniqueur musical, est le fondateur de Surdouessence, association qui a su rassembler une communauté d’hypersensibles et hauts potentiels de l’Europe francophone pour leur permettre de sortir de leur isolément et partager leur perception d’eux-mêmes et du monde.

Aux antipodes du haut potentiel hautain et inatteignable, Alban Bourdy a, bien au contraire, recherché, pendant ses 30 premières années, un délicat équilibre entre un cerveau hyperpuissant qui a fait de lui un enfant très précoce et une vulnérabilité tout aussi importante. Dans son dernier livre, « Itinéraire d’un haut potentiel sensible », sorti aux Editions Leduc, où Alban se livre avec grande honnêteté, on voit notamment comment sa lutte pour trouver sa place a démarré dès la maternelle. Toute sa scolarité est une illustration du phénomène de la maltraitance éducative. On y retrouve l’ennui, le harcèlement, le regard des autres, la souffrance jusqu’à la maladie. « C’était désespérant, on n’apprenait rien », dit Alban de ses années de maternelle alors qu’il savait déjà lire et écrire à 4 ans. Précocité qui n’a pas plus au directeur du primaire, période où le décalage et l’hypersensibilité à l’environnement ont été particulièrement intenses. C’est à ce moment que l’«étiquette» de "surdoué" est posée et, paradoxalement, cela le condamne à être « le surdoué » de l’école.

Habité par un « sentiment de trop », Alban se dit que peut-être, les autres sont comme lui mais ils arrivent mieux à le gérer. D’où une course pour trouver leur « méthode » et le paradoxe du « trop » qui devient un « pas assez », une remise en question permanente et une perte de confiance, dans l’effort de « faire comme les autres ».

Parallèlement, dès son enfance, il perçoit aussi les incohérences et la folie du monde – à commencer par les enseignants qui lui en veulent de savoir ce qu’ils n’ont pas encore enseigné- et se sent souvent le seul capable de voir d’emblée les choses telles qu’elles sont.

Sortie du cadre scolaire en primaire, Alban fait une parenthèse d’école à la maison pendant deux ans et demi : il peut apprendre et vivre à son rythme, savourer le plaisir d’écouter de la musique et de regarder par la fenêtre, satisfaire son cerveau friand de plusieurs stimuli en même temps. Cependant, il reconnaît que, rétrospectivement, cette expérience l’a aussi isolé.

D’où le retour à la « vraie vie ». Et là, c’est l’explosion de la violence subie, au collège. Alban n’a que 15 ans quand apparaissent des pensées suicidaires. D’autant plus que les adultes de l’établissement privé catholique, où ses parents ont réussi à le faire entrer, laissent faire. L’école ne joue pas son rôle de lieu sécure. Dans le rôle peu enviable du seul contre tous, Alban souffre aussi physiquement et sa croissance s’en trouve ralentie.

Heureusement, il y a aussi des bons moments mais le lycée se termine prématurément à cause d’un burn-out en Terminale.

Depuis l’enfance, Alban a pu se ressourcer dans l’écriture et la musique puis, plus tard, dans le théâtre, ou mieux, sur scène. C’est par ces passions qu’il a pu se réaliser et surmonter les peurs et les doutes qui l’ont tenaillé pendant longtemps…

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Musiques

Ehrling : Lounge - https://soundcloud.com/ehrling/ehrling-lounge

Ehrling : This is my passion - https://soundcloud.com/search?q=ehrling%20this%20is%20my%20passion

1h 3 min