127 episodes

Qu'est-ce qu'avoir du goût ? Qui a bon goût, mauvais goût ? Le goût est-il un héritage, le produit d'une éducation, le signe d'une appartenance sociale ? Ou au contraire, le fruit d'une construction personnelle, une mise en scène de soi ? Comment devient-il, au final, inséparable de ce que nous sommes ?
Chaque vendredi, "Le goût de M" part à la rencontre d'une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine, et lui demande de raconter son histoire personnelle du goût. Comment elle l'a constitué, en continuité ou en rupture avec son milieu d'origine, comment il a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences, du goût de l'époque aussi.
"Le goût de M" est le podcast de M, le magazine du Monde, produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)
Préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Imène Benlachtar
Réalisation : Guillaume Girault et Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project"

Le goût de M Le Monde

    • Culture et société
    • 4.4 • 789 Ratings

Qu'est-ce qu'avoir du goût ? Qui a bon goût, mauvais goût ? Le goût est-il un héritage, le produit d'une éducation, le signe d'une appartenance sociale ? Ou au contraire, le fruit d'une construction personnelle, une mise en scène de soi ? Comment devient-il, au final, inséparable de ce que nous sommes ?
Chaque vendredi, "Le goût de M" part à la rencontre d'une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine, et lui demande de raconter son histoire personnelle du goût. Comment elle l'a constitué, en continuité ou en rupture avec son milieu d'origine, comment il a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences, du goût de l'époque aussi.
"Le goût de M" est le podcast de M, le magazine du Monde, produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)
Préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Imène Benlachtar
Réalisation : Guillaume Girault et Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project"

    #124 Karim Rissouli : « Mon objectif, c’est qu’on soit plus intelligent à la fin de l’émission qu’au début »

    #124 Karim Rissouli : « Mon objectif, c’est qu’on soit plus intelligent à la fin de l’émission qu’au début »

    Parquet qui grince, moulures et cheminée. Karim Rissouli, présentateur de « C ce soir », « En société » et « En terres opposées » sur France 5, nous reçoit chez lui, un appartement dans le 9e arrondissement de Paris, qu’il qualifie de « bourgeois ». Presque gêné, comme lorsqu’il a reçu à dîner Nicolas Mathieu. Avec le prix Goncourt 2018 pour « Leurs enfants après eux », le journaliste de 42 ans, né d’un père marocain et d’une mère française, partage le sentiment d’être « transclasse ».

    Karim Rissouli évoque son enfance à Brain-sur-l’Authion, en périphérie d’Angers, une zone périurbaine qui accueille les salariés à la recherche de logements moins chers. Ses parents travaillaient dans le secteur social, lui rêvait d’être « journaliste ou footballeur ». Une passion du ballon rond transmise par son père. Ses origines maghrébines lui valaient des vacances annuelles au Maroc qui l’ont fait apprécier la diva Fayrouz et le groupe Nass El Ghiwane. Booba et Damso sont venus après.

    Désormais animateur, Karim Rissouli refuse de se plier au costard-cravate, il veut « parler de la société avec ceux qui la font, mélanger les registres de paroles et des invités ». Il raconte avec la même intensité son départ de Canal+ avec l’arrivée de Vincent Bolloré que sa nostalgie pour « Top Gun » dont il connaît les dialogues par cœur.

    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

    Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban
    Réalisation : Guillaume Girault
    Musique : Gotan Project

    • 52 min
    #123 Antoine Reinartz : « J'ai été marqué par les reportages sur des gens dont les rêves ont été balayés »

    #123 Antoine Reinartz : « J'ai été marqué par les reportages sur des gens dont les rêves ont été balayés »

    Le comédien âgé de 38 ans, césarisé en 2018 pour son interprétation dans « 120 battements par minute » et remarqué récemment dans « Anatomie d'une chute », nous reçoit au sein de l'école Duperré, à l'occasion de la première édition du festival Le Goût de M.

    Antoine Reinartz évoque son enfance en Lorraine auprès de parents vétérinaires et de six frères et sœurs. Il pratique le judo, écoute Starmania, dévore Agatha Christie et consacre du temps aux jeux de société. Très jeune, il se passionne pour la connaissance et pour le cinéma après sa découverte du magazine « Studio ». A 10 ans, il rêve d'être acteur mais ses études le mène vers la comptabilité et la finance jusqu'au déclic des « Chansons d'amour » de Christophe Honoré. Il se forme au conservatoire des arts dramatiques et obtient un des rôles principaux de « 120 battements par minute » de Robin Campillo. Le cinéma de Pedro Almodovar ou d'Arnaud Desplechin le passionne. Il s'enthousiasme pour les conversations qui ont accompagné la sortie d'« Anatomie d'une chute » et l'intelligence de l'objet qu'a su créer Justine Triet. Et, lui qui déteste faire la cuisine, défend son goût du sucre.

    Il revient aussi sur son amour pour Diane Keaton : « Elle est géniale dans “Le Parrain 2”. Après j'ai vu “Simples secrets” [1998], que personne ne connaît, avec Meryl Streep, Leonardo DiCaprio et Robert De Niro. Diane Keaton, elle y est bouleversante d’amour et de générosité. »

    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

    Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban
    Réalisation : Guillaume Girault
    Musique : Gotan Project

    • 50 min
    #122 Rebecca Manzoni : « Ecrire avec du son, c’est vraiment ce qui me passionne »

    #122 Rebecca Manzoni : « Ecrire avec du son, c’est vraiment ce qui me passionne »

    La journaliste et chroniqueuse âgée de 51 ans, qui anime depuis quelques mois « Le Masque et la plume » sur France Inter, nous reçoit chez elle à Saint-Ouen, à deux pas des puces.

    Rebecca Manzoni évoque son enfance en Lorraine auprès d'un père proviseur et d'une mère institutrice. Elle s'intéresse très tôt à la musique et à la radio, qui façonnent sa sensibilité et fantasme d'aller vivre à Paris où elle part faire ses études. Elle étudie ensuite le journalisme à Bordeaux puis fait un stage à RTL avant de rejoindre France Inter. Elle se confie sur les différentes émissions qu'elle a animée jusqu'au « Masque et la plume ». Elle livre ses derniers coups de cœur culturels, fait le lien entre Michel Delpech et Annie Ernaux et proclame l'influence qu'a eu pour elle King Kong Theory de Virginie Despentes. 

    Elle revient aussi sur son goût pour l'écriture radiophonique et quelques créations qui l'ont marquée : « J’adore le podcast de Sophie Simonot construit à partir de ses messages de répondeur qui s’appelle “Vous êtes bien chez Sophie”. C’est fantastique de construire un objet à partir des messages qu’elle a conservés de ses proches, ses parents, ses grands-parents, ses amants, son fils, ses potes… Ça raconte une histoire, une génération. C’est le son dans toute sa splendeur. »

    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

    Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban
    Réalisation : Emmanuel Baux
    Musique : Gotan Project

    • 47 min
    #121 Paolo Roversi : « Il y a beaucoup d’images qui ne servent à rien aujourd’hui, je trouve ça dangereux »

    #121 Paolo Roversi : « Il y a beaucoup d’images qui ne servent à rien aujourd’hui, je trouve ça dangereux »

    Le photographe âgé de 76 ans, dont le travail est exposé jusqu'au 14 juillet au Palais Galliera, à Paris, nous reçoit dans son studio au sein d'un immeuble moderne du 14e arrondissement, à deux pas de la porte d'Orléans.

    Paolo Roversi évoque son enfance heureuse à Ravenne en Italie auprès d'un père médecin et d'une mère au foyer qui lui transmet le goût de la beauté. Très jeune, il s'intéresse au football puis à la poésie, de Pétrarque à Montale, se passionne pour Pasolini, Antonioni et les écrivains de la Beat Generation. Après avoir monté son studio, il se met à la photo de mode sous l'influence d'Helmut Newton ou Guy Bourdin. Il parle de son rapport poétique aux images et à la réalité et de l'importance d'avoir une émotion au moment du déclic. Et des artistes et modèles qui l'ont inspiré.

    Il revient ainsi sur son enthousiasme pour Verdi, Johnny Cash, Rothko et récemment l'exposition Vermeer à Amsterdam : « C’était sublimissime ! Ses tableaux sont assez photographiques finalement, avec cette recherche de la lumière qui rentre par la fenêtre et ses poses, comme des petits instantanés. Les voir les uns après les autres comme cela, c’était incroyable. C’est comme s'il m’avait suggéré ­certaines photos. Je me suis dit : “Voilà pourquoi j'ai fait cette photo-là”. »

    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

    Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban
    Réalisation : Emmanuel Baux
    Musique : Gotan Project

    • 44 min
    #120 Alain Chamfort : « L’idée c’est d’accompagner les choses plutôt que de s’y opposer, de se mettre à disposition de ce qui doit arriver »

    #120 Alain Chamfort : « L’idée c’est d’accompagner les choses plutôt que de s’y opposer, de se mettre à disposition de ce qui doit arriver »

    Le chanteur âgé de 75 ans qui sort ce mois-ci son dernier album « L'Impermanence », nous reçoit chez lui, dans la campagne normande, non loin de Deauville. 

    Alain Chamfort évoque son enfance à Clichy puis à Enghien-les-Bains auprès d'un père travailleur autodidacte et d'une mère qui s'est beaucoup occupée de ses enfants. Il commence à jouer au piano dès 4 ans et s'intéresse aux mélodies et aux orchestrations plus qu'aux textes. Adolescent, il a un choc en écoutant « What I'd Say » de Ray Charles puis en découvrant James Brown. Il tourne avec Jacques Dutronc puis travaille aux côtés de Claude François et de Serge Gainsbourg avec qui il compose « Manureva ». Sa musique s'accorde progressivement avec ce qu'il est dans la vie. Jusqu'à son dernier album, « L'Impermanence », inspiré de la philosophie bouddhiste, et de la nécessité d'accompagner un monde toujours en mouvement.

    Il revient aussi longuement sur son admiration pour Yves Saint Laurent : « C’est quelqu’un à qui je me suis intéressé en lui consacrant un disque. J’ai lu des biographies et j’ai constaté l’importance de ce qu’il a donné. Indépendamment d’avoir une vie ­romanesque et créative, il a eu un impact fort sur ­l’évolution des mentalités. Il a ouvert des portes pour la société. Et il avait du goût pour renouveler ses collections. »

    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

    Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban
    Réalisation : Guillaume Girault
    Musique : Gotan Project

    • 44 min
    #119 Nicolas Mathieu : « Je suis déjà tombé amoureux de personnes qui avaient des goûts qui m’humiliaient, c’est le problème des relations transclasses »

    #119 Nicolas Mathieu : « Je suis déjà tombé amoureux de personnes qui avaient des goûts qui m’humiliaient, c’est le problème des relations transclasses »

    Le romancier, âgé de 45 ans, qui vient de sortir « Le Ciel Ouvert », une collection de textes initialement postés sur son compte Instagram, nous reçoit chez lui à Nancy.

    Nicolas Mathieu évoque son enfance à Golbey dans les Vosges auprès d'un père électromécanicien passionné de sport et d'une mère comptable qui aimait la lecture, le temps privilégié des vacances d'été. Très jeune, il se passionne pour Sherlock Holmes et les films d'action des années 1980 ou James Bond. Adolescent, il lit Oscar Wilde, Sartre et Céline et s'identifie à la figure de l'écrivain. Pour ses études d'histoire de l'art, il gagne Paris et se plie aux codes de la capitale. Il aborde le changement de statut lié à son prix Goncourt et la légitimité accordée à sa parole, sa volonté de défendre des formes populaires. Il parle de sa mélancolie du temps qui passe et des moments de joie, de son admiration pour Giono, Colette, Miley Cyrus, Benjamin Biolay ou Juliette Armanet.

    Il revient aussi longuement sur son amour de la série de cette « Les Soprano » : « C’est ­structurant dans ma vie. Je l'ai vue deux fois, y a 80 épisodes, ça prend du temps dans une vie. Il y a un premier niveau : la jouissance du genre. C’est une histoire de mafieux, un polar. Ça accroche tout le monde. Il y a du récit. Derrière ça, il y a la peinture d’une société et du fonctionnement familial. Les structures. Puis, il y a une troisième couche, la plus planquée et la plus grande : c’est une réflexion presque métaphysique sur notre condition. Et, ça, c’est vertigineux. »

    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

    Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban
    Réalisation : Guillaume Girault
    Musique : Gotan Project

    • 49 min

Customer Reviews

4.4 out of 5
789 Ratings

789 Ratings

rrrkkkkkkk2023 ,

Le goût de M change

Je trouve que épisode par épisode, on perd l’adn du goût de M initial, qui était une présentation intimiste et originale sur le goût des personnes interrogées. Ça devient une interview sur leur carrière, leur dernière sortie de film ou de bouquin, en gros ce qu’on peut lire et entendre partout. Dommage

trestresdecute ,

Qui suffit

C’est très bien mais il vaudrait mieux éviter d’utiliser la formule “Qui c’est qui” dans les questions, c’est de mauvais goût…

Charley-75 ,

Quel ennui !…

Toujours et encore les mêmes questions, on pourrait presque les poser avant même que la journaliste ne le fasse…
J’avoue ne pas bien saisir l’intérêt pour l’auditeur et encore moins pour la journaliste qui, du reste, avec son ton monocorde a l’air de s’ennuyer autant que nous.

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