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Les astronomes, physiciens,
astrophysiciens et autres savants
n’ont pas tout découvert
n’ont pas tout étudié.
Un phénomène fréquent,
méconnu pourtant,
parsème l’univers :
le trou de mémoire.
Le trou de mémoire
est un lieu où la matière
est si creuse,
le vide si dense
que rien ne s’en échappe :
Pas une image
Pas la lumière
pas un son
pas une parole.
Pas même un souvenir.
Dans une galaxie anonyme
dans un de ces trous de mémoire
près d’une pâle étoile
sur une planète d’oubli
vit Koon
Koon est seul mais l’ignore
On est toujours solitaire
sur une planète d’oubli
chichement éclairée
par un soleil si vacillant
que la nuit égale le jour.
Koon ignore qu’il se nomme Koon.
D’ailleurs il ne se nomme pas
Seul depuis toujours, un nom
lui est totalement inutile.
Koon est l’onomatopée
qu’il émet dans chacun
des actes quotidiens
qu’il répète sans le savoir.
Koon est né une masse à la main
alors Koon frappe.
« Koon ! Koon ! Koon ! »
frappe la masse sur le roc.
« Koon ! Koon ! Koon ! »
Ahane Koon cognant.
Koon poursuit un but.
Mais sur une planète d’amnésie
ce but depuis longtemps s’est dilué
dans les limbes de son cerveau.
Koon souffre sans le savoir.
Il souffre de la solitude.
Personne ne lui a appris
ce qu’est la solitude.
Dans son hébétude
Koon cherche l’autre.
Sa masse ne peut
que détruire ce qu’elle frappe.
Alors Koon détruit.

Les astronomes, physiciens,
astrophysiciens et autres savants
n’ont pas tout découvert
n’ont pas tout étudié.
Un phénomène fréquent,
méconnu pourtant,
parsème l’univers :
le trou de mémoire.
Le trou de mémoire
est un lieu où la matière
est si creuse,
le vide si dense
que rien ne s’en échappe :
Pas une image
Pas la lumière
pas un son
pas une parole.
Pas même un souvenir.
Dans une galaxie anonyme
dans un de ces trous de mémoire
près d’une pâle étoile
sur une planète d’oubli
vit Koon
Koon est seul mais l’ignore
On est toujours solitaire
sur une planète d’oubli
chichement éclairée
par un soleil si vacillant
que la nuit égale le jour.
Koon ignore qu’il se nomme Koon.
D’ailleurs il ne se nomme pas
Seul depuis toujours, un nom
lui est totalement inutile.
Koon est l’onomatopée
qu’il émet dans chacun
des actes quotidiens
qu’il répète sans le savoir.
Koon est né une masse à la main
alors Koon frappe.
« Koon ! Koon ! Koon ! »
frappe la masse sur le roc.
« Koon ! Koon ! Koon ! »
Ahane Koon cognant.
Koon poursuit un but.
Mais sur une planète d’amnésie
ce but depuis longtemps s’est dilué
dans les limbes de son cerveau.
Koon souffre sans le savoir.
Il souffre de la solitude.
Personne ne lui a appris
ce qu’est la solitude.
Dans son hébétude
Koon cherche l’autre.
Sa masse ne peut
que détruire ce qu’elle frappe.
Alors Koon détruit.