23 épisodes

Comment s’habiller, échanger, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale et écologique, Delphine Saltel explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Une production ARTE Radio.

Vivons heureux avant la fin du monde ARTE Radio

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Comment s’habiller, échanger, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale et écologique, Delphine Saltel explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Une production ARTE Radio.

    Le yoga, c’est de droite ?

    Le yoga, c’est de droite ?

    Les positions du bien-être et de la productivité

    Dans l’imaginaire occidental, le yoga a été importé d’Inde par des hippies qui refusaient le moule petit-bourgeois : métro, boulot, dodo. Aujourd’hui, Amazon met à disposition de ses employés en entrepôt des cabines baptisées « Amazen » : on peut y méditer, s’étirer et réaligner ses chakras avant de repartir empaqueter les commandes. Chez Google, un programme de méditation est proposé aux employés, il s’intitule “Search inside yourself”. Quoi de mieux qu’une séance en savasana pour se recentrer avant un conf call ? Ou une posture du “guerrier II” pour libérer son potentiel ? Malgré ses côtés gentiment baba cool, le yoga s’est tranquillement intégré au monde de l’entreprise et aux techniques de management.

    Delphine Saltel interroge Marie Kock et Zineb Fahsi, deux Yogis qui ont chacune enquêté sur la discipline qu’elles pratiquent et enseignent. Comment d’ancestrales sagesses indiennes ont pu être digérées par l’économie de marché ?  En nous incitant à travailler d’abord sur nous-mêmes, le yoga ne risque-t-il pas de devenir une courroie de transmission de l’idéologie libérale ordinaire ? Compter sur la respiration ventrale pour surmonter nos difficultés, n'est-ce pas une manière de les dépolitiser ?

    Merci à Binge Audio et au centre Sésam de Lyon.

    Avec :
    - Zineb Fahsi, enseignante de yoga et autrice de « Le Yoga, nouvel esprit du capitalisme », Éditions Textuel, 2023.
    - Marie Kock, autrice de « Yoga, une histoire-monde, de Bikram aux Beatles, du LSD à la quête de soi », Éditions La Découverte, 2019.
    - Jeanne Pouget, professeure de yoga, créatrice du blog Citta Vritti
    - Victoire Tuaillon, journaliste, pratiquante et enseignante de yoga

    Ressources :
    - « Le nouvel esprit du capitalisme », Luc Boltanski, Ève Chiapello, Éditions Gallimard, 1999
    - « Politiser le bien-être », Camille Teste, Éditions Binge Audio, 2022
    - Extrait du film l’Inde fantôme, de Louis Malle, 1968



    Enregistrements : septembre-octobre 23 - Texte, voix, prises de son et montage : Delphine Saltel - Réalisation, mixage et musique originale : Arnaud Forest - Illustration : Raphaëlle Macaron - Production : ARTE Radio

    - Arnaud Forest

    • 32 min
    Very bad yoga : posture ou impostures ?

    Very bad yoga : posture ou impostures ?

    Le yoga made in France à la loupe

    On s’inscrit au Yoga pour aller mieux, dompter le stress qui nous ratatine la cervelle, relaxer ses lombaires, sourire enfin à la vie. Mais bizarrement, il arrive qu’on ne se sente pas si bien que ça, une fois positionné en lotus sur son tapis. Surgit parfois un sentiment de malaise ou une vague impression de ridicule : qu’est-ce qu’on fabrique là en legging à chanter Shiva ou Krishna ? Comment réussir à toucher sa clavicule droite avec son orteil gauche ? Pourquoi s’infliger le gong du bol tibétain ? Est-ce qu’on ne serait pas en pleine carte postale exotico-néo coloniale ?

    Dans ce premier épisode, Delphine Saltel, tente de prendre position sur le Yoga, en tout cas celui que l’on pratique aujourd’hui dans les studios qui fleurissent en centre-ville. Elle mouille la brassière en prenant un cours de Hatha Yoga, rencontre des Yogis et des enseignants, soulève la question de l’appropriation culturelle et se penche sur l’histoire moderne de cette discipline multimillénaire. Derrière le mythe d’un yoga ancestral pur et authentique, se dégagent des pistes pour distinguer postures et impostures, et trouver une pratique éclairée du “chien tête en bas”.

    Remerciements à Victoire Tuaillon et au centre Sésam de Lyon.

    Avec :
    - Marie Kock, enseignante de Yoga et autrice de Yoga, une histoire-monde - De Bikram aux Beatles, du LSD à la quête de soi, Éditions de la découverte, 2019
    - Pulan Devii, analyste culturelle
    - Zineb Fahsi, professeur de Yoga et autrice de Le Yoga, nouvel esprit du capitalisme, Éditions Textuel, 2023

    Ressources :
    - Mark Singleton, Aux origines du Yoga postural moderne, Éditions Almora, 2020
    - Extrait du film L’Inde fantôme, de Louis Malle, 1968 



    Enregistrements : septembre 23 - Texte, voix, prises de son et montage : Delphine Saltel - Réalisation, mixage et musique originale : Arnaud Forest - Illustration : Raphaëlle Macaron - Production : ARTE Radio

    • 36 min
    C’est mieux quand ça dure : prendre soin des objets

    C’est mieux quand ça dure : prendre soin des objets

    Pourquoi il faut prendre soin de nos objets

    Quelles relations entretenons-nous avec les objets ? Les chaudières, les valises, les tablettes numériques, les parapluies ? Toutes ces choses précieuses ou banales que nous utilisons chaque jour pour nous faciliter la vie, mais auxquelles on accorde peu d’attention. Peut-on continuer à les balancer à la déchèterie dès qu’ils ont la batterie qui flanche, ou une rayure sur la carlingue ? Alors que l’on sait pertinemment que les ressources naturelles nécessaires à leur fabrication s’épuisent ? que les tortues marines nagent au milieu de carcasses de frigos ? Pourquoi sommes-nous si infoutus de les dépanner ? De s’intéresser à ce qui se passe sous leur capot, dans les tréfonds de leurs mécanismes ? Et est-ce qu’un objet nous appartient vraiment si on est incapable de le réparer ?

    Aux prises avec un lave-vaisselle agonisant, Delphine Saltel consacre un épisode à l'importance de la maintenance de nos objets. Les gestes que l’on est censé déployer pour faire durer les choses, mais que l’on fait si peu ou si mal. Dans une société de consommation obsédée par l’innovation, ça ne passionne pas grand-monde de décrasser le filtre de son aspirateur ou de passer un coup de percarbonate de soude sur les joints de sa salle de bains. Pourtant, Jérôme Denis et David Pontille, deux sociologues rattachés à l’école supérieure des Mines, ont consacré des années d'enquête à cette activité banale et invisible : l’art de faire durer les choses. D’en prendre soin. Ils montrent à quel point c’est une pratique politique et subversive, une autre manière d’être attentif au monde, à sa fragilité et à ce qui nous arrive.

    Avec :
    - David Pontille, directeur de recherche au CNRS, co-fondateur d'un programme consacré aux politiques de maintenance et co-auteur de l’ouvrage Le soin des choses. Politiques de maintenance (La Découverte, 2022).
    - Coralie Barbe, restauratrice du patrimoine spécialisée dans les livres anciens et directrice d’un atelier qui porte son nom.
    Merci aux chercheurs Jérôme Denis et Julie Madon ainsi qu’à l’association 8connect et le Repair Café du Pré Saint-Gervais qui nous ont accueillis et fait découvrir leur activité. Et merci à Hortense Martin, stagiaire.

    Vivons heureux avant la fin du monde
    Comment s’habiller, échanger, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale et écologique, Delphine Saltel explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Une production ARTE Radio.



    Enregistrements : mai 23 - Texte, voix, prises de son et montage : Delphine Saltel - Réalisation, mixage et musique originale : Daphné Paysage - Illustration : Raphaëlle Macaron - Production : ARTE Radio

    - Daphné Paysage

    • 25 min
    Les bons contes font-ils les bons enfants ?

    Les bons contes font-ils les bons enfants ?

    Faut-il canceler Blanche-Neige et bannir T'choupi ?

    Quand on devient parent, lire une histoire chaque soir à ses enfants fait partie des missions de base. Certains pédiatres disent même que c’est aussi important que de leur donner du lait. Pour les calmer, développer le langage, l’imaginaire, les faire rêver et réfléchir. Mais que faire des histoires glauques ou violentes qu'on nous a racontées mille fois quand on était petits ? La chèvre de Monsieur Seguin qui finit déchiquetée par le loup parce qu’elle n’a pas voulu rester sagement attachée à son piquet. Le Petit Chaperon rouge qui se fait dévorer toute crue parce qu’elle n’a pas écouté sa maman. Ou encore La Petite Fille aux allumettes qui meurt carrément de froid sur le trottoir un soir de Noël. Doit-on transmettre ces récits sous prétexte qu’ils font partie de notre tradition culturelle ? Quels messages subliminaux envoient-ils à nos enfants ? 

    Ces questions se posent d’autant plus quand on a des filles : a-t-on vraiment envie de perpétuer les injonctions larvées des contes où c’est systématiquement la plus jolie et la plus gentille du royaume qui s’en sort en chopant le prince charmant ? Faut-il réveiller la Belle au bois dormant ? Canceler le petit Chaperon Rouge ? Réécrire une version où Cendrillon chausserait du 42 ?

    Toutes ces questions de mère angoissée, Delphine Saltel les soumet à la professeure de littérature Jennifer Tamas. Elle est spécialiste des 17ᵉ et 18ᵉ siècle, l’époque des frères Grimm et de Charles Perrault d’où provient une bonne partie des contes et des histoires que l’on raconte encore aujourd’hui aux petits. Elle s’intéresse aux questions de "cancel culture" parce qu’elle enseigne aux États-Unis, dans une université du New Jersey, face à des étudiants qui souvent se méfient des valeurs que véhicule notre passé littéraire. Elle milite pour une relecture attentive de cet héritage, et nous incite à décaper le sens des textes encroûtés sous le vernis des interprétations successives. Exemples à l’appui, elle démontre magistralement que, derrière l’histoire littéraire officielle et les blockbusters de Walt Disney, se cache une foule d'héroïnes et d’autrices oubliées, une sorte de “matrimoine” qu’il est urgent de redécouvrir.

    Avec Jennifer Tamas, agrégée de Lettres modernes et professeure de Littérature française à Rutgers university (New Jersey).
    Autrice de « Au NON des femmes, Libérer nos classiques du regard masculin », Seuil, 2022

    Lecture : extraits de « La Belle et la bête » de Madame de Villeneuve (1740) lus par Emma Bouvier. 

    Bibliographie :
    - « La Belle et la bête », Madame de Villeneuve, 1740
    - « Finette Cendron », Madame d’Aulnoy, 1698

    Vivons heureux avant la fin du monde
    Comment s’habiller, échanger, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale et écologique, Delphine Saltel explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Une production ARTE Radio.



    Enregistrements : mars 23 - Texte, voix, prises de son & montage : Delphine Saltel - Réalisation, mixage & musique originale : Arnaud Forest - Lectures : Emma Bouvier - Illustration : Raphaëlle Macaron - Production : ARTE Radio

    - Arnaud Forest

    • 38 min
    Le punk est dans le jardin

    Le punk est dans le jardin

    La nature n'est pas un joli décor

    Comment faire du jardin un espace politique ? Soit une manière de mieux comprendre la catastrophe écologique en cours - et d'y résister. Après l’épisode « Vite, un jardin ! » qui sondait la notion de rupture métabolique pour expliquer comment les citadins d’aujourd’hui se retrouvent complètement hors-sol, coupés de la nature et de son fonctionnement, Delphine Saltel part à la recherche de solutions pratiques. Elle part en excursion dans l’Yonne pour découvrir le jardin du pépiniériste-activiste Eric Lenoir. Auteur du « Grand traité du jardin punk », une sorte d’anti-manuel de jardinage, il défend une autre manière de cultiver la terre et de faire pousser des plantes. Dans son jardin, pas de pelouse, de haies de thuya ni de jolies plates-bandes décoratives. Eric Lenoir prend le temps de ne rien faire. Tel le punk à chien posté sur le bitume, il observe et essaie de comprendre ce qui se passe autour de lui. À rebours de l’agitation et des automatismes culturels, il se met à l’écoute du sol, des espèces végétales et animales qui y vivent. Comment les chardons aident le saule marsault à résister au manque d’eau ? Pourquoi tel coléoptère favorise la présence d’un champignon essentiel à la connexion souterraine des racines des feuillus ? Une démonstration de patience punk et d’humilité face à la complexité fabuleuse des écosystèmes.

    Avec Eric Lenoir pépiniériste et jardinier, auteur du « Grand traité du jardin punk »
    Et Hervé Brunon, Historien des jardins et du paysage, directeur de recherche au CNRS (Centre André Chastel, Paris).

    Bibliographie :
    - Eric Lenoir, « Grand traité du jardin Punk », Éditions Terre Vivante, 2021
    - Karel Capek, « L’année du jardinier », Éditions de l’Aube, 2021
    - Hervé Brunon, « L'intime de l'humus », dans Jardins [Catalogue de l’exposition de Paris, Galeries nationales du Grand palais, 2017]
    - Revue Les carnets du paysage

    Vivons heureux avant la fin du monde
    Comment s’habiller, échanger, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale et écologique, Delphine Saltel explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Une production ARTE Radio.



    Enregistrements : juillet 22-février 23 - Texte, voix, prises de son & montage : Delphine Saltel - Réalisation & mixage : Solène Moulin - Musiques originales : Solène Moulin, Arnaud Forest - Illustration : Raphaelle Macaron - Production : ARTE Radio

    - Solène Moulin, Arnaud Forest

    • 27 min
    Comment parler d’amour

    Comment parler d’amour

    Pourquoi le langage trahit nos sentiments amoureux

    “On était faits pour se rencontrer”, “Tu es la femme de ma vie”, “Je t’aimerai toujours”, “Il faut qu’on parle”…  Dans une histoire de couple, à chaque étape, de la rencontre à la rupture, on a besoin de mots. Pour comprendre ce qui nous arrive, déclarer nos sentiments, se raconter une histoire. Mais si chaque relation amoureuse est unique, le langage, lui, nous est commun. Et il est rempli de figures de styles, de métaphores romantiques, d’expressions figées dont on hérite sans toujours savoir d’où elles viennent ou ce qu’elles signifient exactement. Un peu comme si notre langue maternelle était une maison, dans laquelle on a grandi et qu’on connaît par cœur. Pas besoin de se demander quel placard ouvrir pour trouver le café ou les chaussettes. C’est confortable, familier, mais c’est ce qui fait que la plupart du temps, on ne pense pas entièrement à ce qu’on est en train de dire. Les phrases nous sortent de la bouche de manière automatique. Or, ce qu’on dit influence directement nos histoires d’amour, notre manière de les vivre et ce qui se passe au sein du couple. Il est donc essentiel de réfléchir à ce que les mots d’amour charrient comme signification, leurs sous-entendus, et les malentendus qu’ils produisent. C’est le travail des linguistes.

    Vivons heureux avant la fin du monde (17) : Comment parler d'amour
    Un podcast de Delphine Saltel

    Avec Julie Neveux, maîtresse de conférences en linguistique à Sorbonne université, qui a écrit un essai formidable, « Le Langage de l’amour - De la rencontre à la rupture, comment les mots révèlent nos sentiments » (Grasset, 2022). Elle nous aide à prendre conscience de ce que nous disons vraiment quand nous parlons. À débusquer les pièges cachés dans les plus jolies déclarations, les résidus d’éternité, de monogamie et de romantisme échevelé qui ne correspondent pas forcément à nos besoins, à nos envies et à nos façons d’aimer.

    Ressources
    - La Clinique de l’amour de Delphine Saltel dans "Les pieds sur Terre" sur France Culture. 
    - La théorie de la fiction-panier, Ursula K. Le Guin (texte intégral). 
    - « Je suis une fille sans histoire », Alice Zeniter, Éditions L'Arche, 2021. 



    Enregistrements : novembre 22 - Texte, voix, prises de son & montage : Delphine Saltel - Réalisation & mixage : Arnaud Forest - Illustration : Raphaelle Macaron - Production : ARTE Radio

    • 26 min

Avis

4,8 sur 5
1,7 k notes

1,7 k notes

Arbuste0 ,

Merci

J’adore

sophie64100 ,

Mon préféré 😍

Tout ce que j’aime dans un podcast : d’abord c’est intelligent et super documenté. Ensuite, les sujets sont variés et toujours intéressants. Et puis ces petits « quelque chose » qui font la différence: de l’humour, de l’auto-dérision et une belle voix. Seule critique : épisodes pas assez fréquents !
Bref, bravo Delphine Saltel.

set tro cool ,

À écouter sans modération

J ai écouté tous les épisodes sur mon vélo le matin et soir, et les questions abordées nous amènent à penser et repenser le monde, le couple, la société…
J adore !!!

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