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Entretien avec Vincent Platini - « Lire, s'évader, résister ‪»‬ Les Archives de Philo-voyou par Olivier Saint-Vincent

    • 철학

Entretien avec Vincent Platini, à l'occasion de la parution de Lire, s'évader, résister en 2014.

Dans le cadre du défunt podcast - « Les Tontons flingueurs » avec Damien Miquel et Olivier Saint-Vincent. 

Contrairement à ce que l’on a coutume de croire, on s’est beaucoup amusé sous la dictature nazie ; et plus le pays s’est enfoncé dans la folie et les massacres, plus les loisirs se sont multipliés, recouvrant de leur « clameur » les râles des victimes. Le Reich était en effet une société de consommation comme les autres, rêvant des mêmes plaisirs… Est-ce si étonnant, à défaut d’être innocent ? Les loisirs aidaient à supporter l’oppression, tout en permettant d’imposer des normes fascistes sous des dehors « divertissants ». Faut-il pour autant considérer la culture de masse comme une propagande douce ? Justement, non, et là est tout l’enjeu de ce livre : si la « haute » culture a bel et bien été mise au pas, le divertissement populaire, précisément parce qu’il n’était pas considéré comme digne d’intérêt, a joui d’une certaine liberté. Il a donc existé, au sein même du IIIe Reich, des romans, journaux, des jeux et des films qui recelaient une critique féroce, mais « codée », du régime et qui furent diffusés en masse.
Ce livre offre ainsi une lecture totalement inédite du régime nazi en prenant en compte sa dimension infra-politique. Il montre comment les romans policiers, la science-fiction, l’humour ou le sport, mais aussi les films d’aventures ou la culture automobile ont pu être le creuset d’une dissidence voilée, d’une micro-résistance du quotidien qui témoigne d’un autre visage de l’Allemagne sous la dictature hitlérienne.

Entretien avec Vincent Platini, à l'occasion de la parution de Lire, s'évader, résister en 2014.

Dans le cadre du défunt podcast - « Les Tontons flingueurs » avec Damien Miquel et Olivier Saint-Vincent. 

Contrairement à ce que l’on a coutume de croire, on s’est beaucoup amusé sous la dictature nazie ; et plus le pays s’est enfoncé dans la folie et les massacres, plus les loisirs se sont multipliés, recouvrant de leur « clameur » les râles des victimes. Le Reich était en effet une société de consommation comme les autres, rêvant des mêmes plaisirs… Est-ce si étonnant, à défaut d’être innocent ? Les loisirs aidaient à supporter l’oppression, tout en permettant d’imposer des normes fascistes sous des dehors « divertissants ». Faut-il pour autant considérer la culture de masse comme une propagande douce ? Justement, non, et là est tout l’enjeu de ce livre : si la « haute » culture a bel et bien été mise au pas, le divertissement populaire, précisément parce qu’il n’était pas considéré comme digne d’intérêt, a joui d’une certaine liberté. Il a donc existé, au sein même du IIIe Reich, des romans, journaux, des jeux et des films qui recelaient une critique féroce, mais « codée », du régime et qui furent diffusés en masse.
Ce livre offre ainsi une lecture totalement inédite du régime nazi en prenant en compte sa dimension infra-politique. Il montre comment les romans policiers, la science-fiction, l’humour ou le sport, mais aussi les films d’aventures ou la culture automobile ont pu être le creuset d’une dissidence voilée, d’une micro-résistance du quotidien qui témoigne d’un autre visage de l’Allemagne sous la dictature hitlérienne.

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