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Une fois par mois, la journaliste Laurène Daycard convie un·e chercheur·euse parmi les plus pointu·e·s sur les questions de genre : philosophes, sociologues, anthropologues, littéraires et politistes… pour apprendre, douter aussi parfois, et surtout mieux penser en profondeur la société.
Crédits 
Un podcast de Binge audio et de L’Institut du genre. Préparé et animé par Laurène Daycard et réalisé par Thomas Plé. Production : Soraya Kerchaoui-Matignon, Albane Fily et Camille Khodor. Composition musicale : Alexandre Delmaere. Identité graphique : Upian.

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Faire genre Binge Audio / L'Institut du genre

    • Maatschappij en cultuur

Une fois par mois, la journaliste Laurène Daycard convie un·e chercheur·euse parmi les plus pointu·e·s sur les questions de genre : philosophes, sociologues, anthropologues, littéraires et politistes… pour apprendre, douter aussi parfois, et surtout mieux penser en profondeur la société.
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Un podcast de Binge audio et de L’Institut du genre. Préparé et animé par Laurène Daycard et réalisé par Thomas Plé. Production : Soraya Kerchaoui-Matignon, Albane Fily et Camille Khodor. Composition musicale : Alexandre Delmaere. Identité graphique : Upian.

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    #8 50 nuances de l'émancipation

    #8 50 nuances de l'émancipation

    Quels liens établir entre féminisme, genre et culture populaire ? En d’autres termes, combien sommes-nous à penser que regarder Les feux de l’amour ou lire Fifty Shades of Grey, a fortiori lorsqu’on est une femme, nuit à notre respectabilité, voire nous aliène ? Ce discours dominant et stigmatisant s’intègre dans un contexte marqué par l’illégitimité de la culture populaire qui pèse particulièrement sur les pratiques connotées comme « féminines ». Celles-ci continuent à souffrir d’incompréhension, de dévaluation et de mépris; elles sont jugées comme indignes et incompatibles avec le féminisme. En décryptant ce qu’elle nomme la « subculture féminine », la chercheuse Delphine Chedaleux nous offre des clés pour réfléchir à la fonction des produits culturels, plus complexes qu'il n'y paraît, pour interroger les normes de genre et penser les différentes modalités de l'émancipation.
    Delphine Chedaleux est historienne des médias, maîtresse de conférences en sciences de l'information et de la communication à l'Université de Technologie de Compiègne et lauréate d'une bourse de mobilité de l'Institut du Genre.
    Ressources : 
    Du savon et des larmes. Le soap opera, une subculture féminine de Delphine Chedaleux, Amsterdam éditions, coll. « Les prairies ordinaires », 2022Des femmes respectables, Classe et genre en milieu populaire de Beverley Skeggs, traduit de l'anglais par Marie-Pierre Pouly, éditions Agone, 2015Postmodernism and Popular Culture d'Angela McRobbie, Routledge, 1994L’empowerment, une pratique émancipatrice ? de Marie-Hélène Bacqué et Carole Biewener, La Découverte, 2015 « Construire un regard sur la réception de Cinquante Nuances de Grey : une ethnographie en ligne », article de Delphine Chedaleux, dans la revue Poli - Politique de l'Image, n° 14, 2018, p. 82-91Reading the Romance. Women, Patriarchy, and Popular Literature de Janice Radway, The University of North Carolina Press, 1984Girl Culture, livre photo de de Lauren Greenfield, 2016

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    • 47 min.
    #7 Intersectionnalité : toutes les dimensions de la domination

    #7 Intersectionnalité : toutes les dimensions de la domination

    « Toutes les femmes sont blanches, tous les Noirs sont hommes, mais nous sommes quelques-unes à être courageuses ». Le titre de l’ouvrage sur le Black Feminism de Gloria Hull, Patricia Bell Scott et Barbara Smith exprime l’invisibilisation des expériences de racisme imbriquées au sexisme, mais aussi à la classe, l'âge ou la validité. C’est pourquoi la pensée intersectionnelle, introduite par la juriste Kimberlé Crenshaw en 1989 et popularisée ces dernières années, offre une nouvelle perspective permettant d'enrichir les recherches en études de genre et de mieux décortiquer les mécanismes des systèmes oppressifs et discriminants à l’œuvre dans nos sociétés, notamment dans le milieu éducatif.
    Dans cet épisode Laurène Daycard reçoit les enseignantes-chercheuses Francine Nyambek Mebenga et Fanny Gallot pour revenir en détail sur le concept d’intersectionnalité qui fait l’objet de nombreux malentendus et continue à générer le débat, parfois même des crispations, au sein des sphères universitaire, médiatique, politique ou militante. 
    Francine Nyambek Mebenga est maîtresse de conférences en sciences de l’éducation, rattachée à l’INSPE. Elle mène ses recherches au sein du Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche sur les Transformations des pratiques Éducatives et des pratiques Sociales.
    Fanny Gallot est historienne, maîtresse de conférences en histoire contemporaine et chercheuse française, lauréate du Prix de thèse de l'Institut du Genre en 2013. Elle s'intéresse aux inégalités de genre dans les conditions de travail et la participation des femmes dans les conflits ouvriers.
    Ressources : 
    Refonder la culture commune, un défi pour l'École républicaine : regards croisés entre les "politiques scolaires de la diversité culturelle" et les expériences de la citoyenneté à la fin de la scolarité obligatoire, thèse écrite par Francine Nyambek Mebenga soutenue en 2012En découdre. Comment les ouvrières ont révolutionné le travail et la société, Fanny Gallot, Editions La Découverte, 2015Cartographies des marges : intersectionnalité, politique de l'identité et violences contre les femmes de couleur, Kimberlé W. Crenshaw. Dans Cahiers du Genre 2005, traduit de l’anglais par Oristelle BonisPenser l’intersectionnalité dans le système scolaire ? De Lila Belkacem, Fanny Gallot, Nicole Mosconi. Dans Travail, genre et sociétés 2019/1(n° 41), Éditions La DécouverteL’intersectionnalité au travail de Fanny Gallot, Camille Noûs, Sophie Pochic, Djaouida Séhili. Dans Travail, genre et sociétés 2020/2 (n° 44), Éditions La DécouverteImbrication des dominations et conditions d’émancipation de Fanny Gallot, Michelle Zancarini-Fournel, Camille Noûs. Dans 20 & 21. Revue d'histoire 2020/2 (N°146), Éditions Presses de Sciences PoLa formation professionnelle des « femmes immigrées » (1976-1989) au Centre d’accueil et de réadaptation sociale Pauline Roland : une approche intersectionnelle de Fanny Gallot, Franziska Seitz. Dans Histoire de l’éducation 2021/2 (n°156), Éditions ENS EditionsDiscriminations et violences racistes  dans l’enseignement supérieur : des expériences différenciées selon le sexe et l’origine migratoire des étudiants, de Séverine CHAUVEL, Francine Nyambek-Mebenga et Jean-Luc PRIMONBlack feminism : Anthologie du féminisme africain-américain, 1975-2000, Elsa Dorlin, traduction française parue en 2008 aux  éditions L’Harmattan 


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    • 45 min.
    #6 Aux sources du Patriarcat

    #6 Aux sources du Patriarcat

    Comment définir « le Patriarcat » ? Et comment s’y prendre pour déconstruire l’idée de « mythe patriarcal » encore souvent évoqué, et expliquer la persistance de ce système dans nos sociétés capitalistes où l’exploitation des femmes et des minorités demeure ?  La chercheuse Salima Naït Ahmed, Docteure agrégée de philosophie et spécialiste de la Théorie critique allemande et de l’École de Francfort, revient sur cette problématique.
    Ressources :
    Le féminin dans les écrits de Theodor W. Adorno, une critique de l'aliénation à l'épreuve du genre. Salima Nait Ahmed, sous la direction de Estelle Ferrarese, 2021
    Françoise HÉRITIER, Masculin, Féminin. La pensée de la différence. Paris, O. Jacob, 1996.
    Claudine Cohen, Les femmes dans la préhistoire, Collection histoire, Belin, 2016
    Le Deuxième Sexe, Simone de Beauvoir, Editions Gallimard, 1949
    Christine Delphy, Revue Nouvelles Questions féministes, Éditions Antipode, 2002 à 2022
    Le contrat sexuel, Carole Pateman, préface de Geneviève Fraisse et postface d'Éric Fassin
    Pourquoi le patriarcat ? Carol Gilligan et Naomi Snider, traduit en français par Cécile Roche et révisé par Vanessa Nurock, 2018

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    • 41 min.
    #5 L’hétéronormativité : en fait et en droit

    #5 L’hétéronormativité : en fait et en droit

    Quelle est la place du droit français dans la construction des rapports sociaux de sexe ? En quoi le concept de genre peut-il nous aider mettre en questions
    le principe d’égalité inscrit dans la constitution française ?
    Pour la chercheuse en droit Lisa Carayon, les normes juridiques actuelles supposent encore que les hommes et les femmes existent en couple et font famille ensemble. Pensé et construit à travers l’histoire par une majorité d’hommes blancs, cisgenres et hétérosexuels, le droit produit et hiérarchise des catégories d’individus et participe aux mécanismes de domination à l'œuvre. Ainsi, le droit n’enregistre pas une réalité qui serait naturellement hétérosexuelle, il la crée. Il est donc au fondement de l’hétéronormativité. 
    Lisa Carayon conduit des recherches en droit de la santé, en droit des personnes et de la famille ainsi qu’en droit des étrangers. Elle est maîtresse de conférences à l’Université Sorbonne Paris Nord.
    Ressources : 
    La loi et le genre. Études critiques de droit français, co dirigé par Marc Pichard, Diane Roman et Stéphanie Hennette-Vauchez, CNRS Editions, 2014The woman-identified woman, écrit par les Radicalesbians en 1970La contrainte à l'hétérosexualité et l'existence lesbienne, Adrienne Rich, 1980Publications de Natacha Chetcuti-Osorovitz

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    • 40 min.
    #4 On ne naît pas féministe

    #4 On ne naît pas féministe

    Suffragettes, radicales, intersectionnelles, universalistes… Que signifie « être féministe » ? Y a-t-il une seule bonne façon de l’être aujourd’hui ? Et quelles sont les différences notables entre les générations de militantes ?
    Ces questions fréquentes impliquent de revenir sur la naissance de ce terme, sur l’histoire des luttes mais aussi sur la pluralité et la spécificité des mouvements féministes à travers le monde. L’historienne Florence Rochefort, chercheuse au CNRS, nous accompagne dans ce voyage.
    Si la métaphore des « vagues féministes » met en avant des ruptures dans la manière de lutter au cours des décennies, celle-ci cache toutefois les combats sous-jacents et continus tournés vers un grand objectif : construire un « nous femmes », une catégorie non pas fondée sur du biologique mais sur une condition commune de victimes d’inégalités de genre. 
    Florence Rochefort est chercheuse au CNRS et ancienne membre du conseil scientifique de l'Institut du Genre.

    Ressources 
    Ne nous libérez pas, on s’en charge. Une histoire des féminismes de 1789 à nos jours. De Bibia Pavard, Florence Rochefort, Michelle Zancarini-Fournel, La Découverte, 2020.
    Histoire mondiale des féminismes, de Florence Rochefort, Collection Que sais-je ? aux Presses Universitaires de France, 2022
    La cité des dames, de Christine de Pizan, 1405
    Déclaration des droits de la Femme et de la citoyenne, Olympe de Gouge, 1791
    Défense des droits de la femme, Mary Wollstonecraft de 1792
    Notre corps nous-même, manuel de santé féministe paru en 1973 
    Le Deuxième sexe, Simone de Beauvoir, 1949, Editions Gallimard
    Podcast La Poudre, préparé et animé par Laurène Bastide, sur Spotify
    Les magazines Gaze et Censored
    CRÉDITS :
    Un podcast de Binge audio et de L’Institut du genre. Préparé et animé par Laurène Daycard et réalisé par Thomas Plé.
    Production et édition : Camille Khodor. Direction de projet : Soraya Kerchaoui-Matignon. Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.

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    • 43 min.
    #3 La « performativité » : genre, mascarade et jeux de rôles

    #3 La « performativité » : genre, mascarade et jeux de rôles

    Pour William Shakespeare, « Le monde entier est une scène et les hommes et les femmes n'y sont que des acteurs. »
    Le terme « performativité » vient de l'anglais « to perform » qui signifie à la fois « jouer » et « interpréter », et évoque donc le monde du spectacle, la scène, le théâtre. Il suggère que le genre est aussi un rôle, une imitation, un jeu de masques, induit par les codes sociaux différenciés et intériorisés avec le temps.
    Et si le féminin et le masculin étaient des idéaux inatteignables, des rôles que nous 'performons' à chaque instant, sans jamais être totalement « homme » ou totalement « femme » ?
    C’est ce qu'explique la Professeure émérite de littérature française et d'études de genre, Anne-Emmanuelle Berger, dans ses travaux de recherche et dans ce nouvel entretien en revenant sur toutes les théories et questionnements au fondement de cette notion qui s'applique aussi bien aux actes qu'à la parole, à la vie de tous les jours qu'aux représentations.
    Ressources :
    Ouvrages et articles :
    Le grand théâtre du genre. Identités, sexualités et féminisme en Amérique. d’Anne-Emmanuelle Berger, 2013
    La Mise en scène de la vie quotidienne d’Erving Goffman, 1973
    L'arrangement des sexes d'Erving Goffman, trad. H. Maury, Paris, 2002.
    Gender Advertisements d’Erving Goffman, 1979
    La féminité en tant que mascarade de Joan Riviere, 1929
    Trouble dans le genre. Le féminisme et la subversion de l'identité de Judith Butler, trad. C. Kraus, 2005.
    Quand dire c'est faire de J. L. Austin, trad. G. Lane, 1991
    Le pouvoir des mots, politique du performatif de Judith Butler, traduction française de 2004
    Film : 
    Paris is Burning de Jennie Livingston, 1991
    CRÉDITS :
    Un podcast de Binge audio et de L’Institut du genre. Préparé et animé par Laurène Daycard et réalisé par Thomas Plé.
    Production et édition : Camille Khodor. Direction de projet : Soraya Kerchaoui-Matignon. Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.

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    • 37 min.

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