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L'hymne de Le Clézio aux « indésirables ‪»‬ Les causeries littéraires

    • Konst

«Mo passé la rivière Taniers/ Rencontré en vieil grand maman » (« En passant la rivière Taniers, j’ai rencontré une vieille femme »)… Ainsi débute cette chanson créole, qui ne lui vient pas de sa grand-mère picarde mais de la nourrice de son grand-père, Yaya, fille d’esclave arrivée à l’île Maurice. Dans la cave de la maison varoise où, enfant, il se réfugiait pendant la guerre à l’abri des bombes, sa grand-mère l’entonnait à son tour « pour traverser la guerre ». Voici ce que nous conte J.M.G. Le Clézio dans la sixième des huit nouvelles de son recueil Avers. Et ce souvenir aux échos infinis pourrait bien en être la clé de voûte, tout comme l’avers est le motif principal d’une pièce de monnaie. De Paris au Pérou en passant par le Panama, les méandres du langage sous toutes ses formes (une comptine, un poème, les expressions de Hanné la sourde-muette, le sifflement d’un berger…) irriguent ces pages. Les mots demeurent, voyagent, relient, mots que l’on porte depuis l’enfance, que l’on adresse aux absents, ainsi cet ouvrier immigré qui prononce, comme on prie, le prénom de sa femme restée au pays, Oriya. Avers est un trésor, l’essence d’une vie d’écrivain, le condensé d’un regard sur le monde, sur ces « indésirables » dont Le Clézio vient nous donner des « nouvelles ».
Une interview de Valérie Marin La Meslée pour Le Point.
« Avers. Des nouvelles des indésirables », de J.M.G. Le Clézio (Gallimard, 224 p., 19,50 €).

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«Mo passé la rivière Taniers/ Rencontré en vieil grand maman » (« En passant la rivière Taniers, j’ai rencontré une vieille femme »)… Ainsi débute cette chanson créole, qui ne lui vient pas de sa grand-mère picarde mais de la nourrice de son grand-père, Yaya, fille d’esclave arrivée à l’île Maurice. Dans la cave de la maison varoise où, enfant, il se réfugiait pendant la guerre à l’abri des bombes, sa grand-mère l’entonnait à son tour « pour traverser la guerre ». Voici ce que nous conte J.M.G. Le Clézio dans la sixième des huit nouvelles de son recueil Avers. Et ce souvenir aux échos infinis pourrait bien en être la clé de voûte, tout comme l’avers est le motif principal d’une pièce de monnaie. De Paris au Pérou en passant par le Panama, les méandres du langage sous toutes ses formes (une comptine, un poème, les expressions de Hanné la sourde-muette, le sifflement d’un berger…) irriguent ces pages. Les mots demeurent, voyagent, relient, mots que l’on porte depuis l’enfance, que l’on adresse aux absents, ainsi cet ouvrier immigré qui prononce, comme on prie, le prénom de sa femme restée au pays, Oriya. Avers est un trésor, l’essence d’une vie d’écrivain, le condensé d’un regard sur le monde, sur ces « indésirables » dont Le Clézio vient nous donner des « nouvelles ».
Une interview de Valérie Marin La Meslée pour Le Point.
« Avers. Des nouvelles des indésirables », de J.M.G. Le Clézio (Gallimard, 224 p., 19,50 €).

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