Mediatopia Un Bout des Médias

À seulement 24 ans, Romane Berthier-Binckly est journaliste chez Brut. Pendant 3 ans, elle fait ses armes chez BFM TV en tant que journaliste, reporter et programmatrice. Le rêve de devenir journaliste, elle l’a depuis longtemps. Après avoir réalisé une licence d’histoire, elle intègre l'Institut Européen du Journalisme (IEJ) qu’elle finit avant d'accepter un travail chez BFM TV. Accro à l’actu chaude et à l’adrénaline, Romane vient nous parler de la défiance des citoyens envers les médias et les journalistes, de l'influence des réseaux sociaux mais aussi de comment se fait un journal sur une chaîne d’information continue. Après avoir couvert la crise des Gilets Jaunes ou le Covid-19, comment est-ce de travailler chez BFM TV, chaîne souvent raillée ? Pourquoi être partie chez Brut ? Ce "média social" qui ne fait que de s'agrandir dans le monde peut-il permettre de renouer un lien de confiance entre les jeunes et les journalistes ?  

Tout d'abord, Romane nous parle de ses débuts en tant que journaliste, puis de ses expériences successives chez BFM TV et Brut, avant de finir sur sa vision du journalisme (prise de position, neutralité, défiance..). 

Pour retrouver Romane sur ses réseaux sociaux : Twitter Instagram 

Bonne écoute ! N'hésitez pas à nous faire vos retours sur ce que vous avez aimé (ou pas), ce que vous voudriez plus entendre (ou moins), qui vous voudriez entendre et comment améliorer le podcast ! À bientôt ✌️

Chapitrage 

00:41 : Présentation 

02:00 : Devenir journaliste 

10:53 : BFM TV 

17:34 : Brut 

23:09 : Pressions ? 

29:57 : Neutralité ?

Aujourd'hui, je me rends dans les locaux des Jours pour rencontrer un duo phare du journalisme, les Garriberts. Contraction de leurs deux noms de famille, Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts écrivent à quatre mains depuis des dizaines d'années. Dans la rubrique "Média/écran" de Libération, ils traitaient déjà des sujets autour des médias depuis longtemps. Puis, avec plusieurs collègues, ils se mettent à réfléchir à un média novateur, qui ne reprendrait pas seulement les codes du journal papier traditionnel. En s'inspirant de ce qui marche, Netflix, Spotify, le New York Times... est né le média d'information en ligne Les Jours en 2015. Élaboré avec l'aide de développeurs, de marketeurs et de plein d'autres personnes ayant des compétences variées, Les Jours ont une réelle identité, une vraie "patte". De son écriture journalistique, au choix de ses photos, en passant par son mode de fonctionnement. En effet, ici, on s'abonne à une "obsession", sorte de série journalistique dans laquelle des journalistes vont écrire sur le sujet de long en large jusqu'à ce qu'il soit épuisé.

Si on leur a souvent accolé l'étiquette d'être du slow journalism (du journalisme lent, inscrit sur le long terme), les Garriberts réfutent cette idée et préfèrent se revendiquer du deep journalism (du journalisme profond). Pourquoi cette préférence ? Tout simplement parce que les articles qu'ils écrivent dans leurs séries ne sont jamais déconnectés de l'actualité, bien au contraire ils s'insèrent toujours en réaction à un fait, à un événement.

Une de leurs obsessions phare, L'Empire, suivait à l'origine la conquête de Canal + par Vincent Bolloré. Aujourd'hui, les Garriberts en sont au 176ème épisode. Jamais ils n'auraient pensé que cette série d'articles se révélerait aussi longue.

Récemment, Isabelle Roberts a été auditionnée lors de la commission d'enquête sur la concentration des médias. Aux côtés d'Edwy Plenel (Mediapart) et d'Éric Fottorino (Le 1) notamment, la journaliste a répondu aux questions des sénateurs sur les médias indépendants et l'indépendance des médias. Quelques jours avant, des grands patrons de presse tels que Vincent Bolloré, Bernard Arnault... ont été entendus au Sénat. Isabelle nous confie ce qu'elle en a pensé et pourquoi elle s'est sentie comme Kate Diabasky dans le film Don't look up : déni cosmique, en essayant d'alerter sur la comète Bolloré qui arrive en plein sur nous.

Bonne écoute ! N'hésitez pas à nous faire vos retours sur ce que vous avez aimé (ou pas), ce que vous voudriez plus entendre (ou moins), qui vous voudriez entendre et comment améliorer le podcast ! À bientôt, 

Anne

Chapitrage :

00:52 : Présentation

02:21 : Les Jours 

09:18 : Lien avec le lecteur

19:47 : L'Empire 

23:04 : Don't look up : déni médiatique

26:28 : Problèmes médias ?

30:37 : Indépendance des médias ?

31:22 : Monter un média indépendant

Le thème de l’indépendance des médias concerne avant tout les journalistes et leurs rédactions, mais il touche aussi les citoyens. Alors, quand on n’est ni journaliste, ni acteur du paysage médiatique, comment faire entendre sa voix ? Comment soutenir les journalistes et protéger ce quatrième pouvoir, garant de la démocratie ?

Pour ce troisième épisode, je suis avec la chargée du pôle plaidoyer d’Un Bout des Médias Daphné Ronfard. L'étudiante aborde son engagement pour l’indépendance des médias. Simple citoyenne inquiétée par la situation plus qu’alarmante pour la démocratie, l’étudiante reviendra sur la façon dont chacune et chacun peut faire bouger les choses - en étant journaliste, ou pas !

Pour ce faire, Daphné aborde le mouvement auquel elle a participé avec d’autres bénévoles pour sauver la rédaction du journal scientifique Science & Vie, aujourd’hui regroupée autour de Epsiloon depuis que le premier a été racheté par Reworld media. Pour finir, elle introduit le projet plaidoyer sur lequel un groupe de bénévoles travaille depuis plusieurs mois, en s'inspirant du livre L’information est un bien public de Julia Cagé et Benoit Huet. Cette série de propositions pour l’indépendance des médias, travail de longue haleine, a vocation à être signée par les différents candidats a l’élection présidentielle. Un moyen démocratique de peser sur le débat public.

À quelques mois de l’élection présidentielle, il est crucial d’informer les citoyens sur l’importance de se battre pour protéger l’indépendance des médias, et par effet boule de neige, la démocratie. Nous croyons dur comme fer que nous pouvons encore faire entendre notre voix. Ce podcast en est le porte-parole.

Pour retrouver les propositions plus détaillées, c'est par ici.

Épisode réalisé par Anne CHIROL. Merci beaucoup d’avoir écouté l’épisode ! Le projet plaidoyer est à retrouver sur le site d'UBDM.



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Pour enregistrer le deuxième épisode de Mediatopia, je me rends dans le 18ème arrondissement de Paris, en direction des locaux du groupe So Press, pour rencontrer son fondateur Franck Annese. Ce nom ne vous dit rien ? Pensez aux magazines Society, So Foot, Doolittle… des titres qui sont apparus au fil des années selon les rencontres et le hasard. Dans le paysage médiatique, nombreux sont ceux qui lui envient sa place dans le secteur de la presse papier, dans un moment où elle ne fait que décliner.

Comment créer un média libre et indépendant ? Comment apprécier ce caractère d’indépendance ? Peut-on être libre en mettant des publicités dans son journal ? En tant que “patron de presse” - terme que le journaliste déteste - que penser du paysage médiatique français ? Mais aussi, comment devenir journaliste pour un de ses titres de presse ? Franck Annese répond à toutes ces questions et termine l’interview en révélant ses conseils aux jeunes pour réussir à lancer un média aujourd’hui.

Chapitrage : 

00:43 : Monter un média libre et indépendant 

08:29 : Qui possède quoi chez So press ? 

10:09 : Dividendes ? 

12:54 : Ingérence pub ?  

14:46 : répartition revenus 

18:52 : Quel diplôme ? 

21:59 : Des pressions ? 

27:13 : Activités 

29:49 : Paysage médiatique français 

34:17 : Échecs 

31:41 : Créer l'événement 

39:17 : Conseils pour créer un média



Franck Annese est membre du conseil d’administration de l’association Un Bout des Médias.

Épisode réalisé par Anne CHIROL.



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Pour ce premier épisode de Mediatopia, je me suis assise dans l’un des célèbres fauteuils rouges de Complément d’enquête (France 2) dans les locaux de France Télévisions pour interviewer Tristan Waleckx. Le grand reporter, aujourd’hui présentateur de l’émission d’investigation, revient sur sa carrière de journaliste chez TF1 puis chez France 2 pour nous éclairer sur la liberté d’enquêter chez ces deux chaînes.

Comment exercer son métier de journaliste d’investigation en France ? Comment la liberté de la presse a-t-elle évolué ? À l'occasion de l’anniversaire des 20 ans de Complément d’enquête, il revient sur certaines d'entre elles qui ont récemment marqué les Français, comme le portrait réalisé sur le grand patron de presse Vincent Bolloré, qui lui a déjà valu 5 procès, tous gagnés.

Données confidentielles, affaires sensibles, pressions sur les témoins... Tristan Waleckx évoque tout en nous parlant de sa carrière et de ses enquêtes les plus difficiles. 

Complément d'enquête, c'est tous les jeudis soirs sur France 2 en deuxième partie de soirée.

Épisode réalisé par Anne CHIROL pour Un Bout des Médias. 



Chapitrage : 

00:38 : Presentation Complement d'enquete 

06:37 : Une affaire censurée 

09:11 : Techniques d'interview 

11:54 : Procès Bolloré 23:52 : Pub et indépendance 

31:47 : neutralité journalistique 

35:00 : pressions ? 

38:21 : enquête France-Égypte 

42:58 : choix des sujets 

43:43 : conseils investigation



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Salut ! Je suis Anne CHIROL et vous vous apprêtez à écouter le podcast Mediatopia, que je lance pour l’association Un Bout des Médias.

Dans ce podcast, vous entendrez des voix plurielles : journaliste, rédacteur en chef, acteur des médias ou simple citoyen. Leur point commun ? Ils se sont tous engagés, à leur échelle, pour protéger l’indépendance des médias.

Alors que les prochaines élections arrivent à grand pas, décrypter ce sujet de long en large nous semble crucial. À chaque épisode, on essaiera de revêtir les lunettes de notre invité pour comprendre, grâce à ses expériences, la situation des médias aujourd’hui en France.

Faut-il s’inquiéter ? Comment redonner de la voix aux journalistes qui composent une rédaction ? et aux citoyens ? Est-ce possible d’avoir un média libre et indépendant ? Comment le rester ? On va chercher à démystifier tout ça ensemble.

En espérant qu’il vous plaira, à bientôt !



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