Le Grand Témoin – Radio Notre Dame Radio Notre Dame

Avec Jean Peyrelevade, ancien président du Crédit lyonnais de 1993 à 2003 et auteur de L'Affaire Tapie - Vérité et mensonges (ed. Odile Jacob). Jean Peyrelevade demeure un grand nom du patronat français, ancien président du Crédit lyonnais de 1993 à 2003, à une époque où le nom de la banque se retrouvait très régulièrement dans la presse. Polytechnicien, il a fait une première carrière dans l'aéronautique civile où il a travaillé sur les grands programmes (Concorde puis Airbus). Il est ensuite devenu banquier spécialisé en financement internationaux puis en 198, directeur-adjoint du cabinet du Premier Ministre Pierre Mauroy, où il avait en charge toutes les questions économiques et a joué un rôle important dans le « tournant de la rigueur ». Il a ensuite présidé de grandes institutions financières comme Suez, l’UAP (assurances), puis le Crédit Lyonnais qu’il a redressé (1993-2003). Auteur d’une quinzaine de livres, ses deux ouvrages récents s’intitulent Réformer la France(2023) et L’affaire Tapie. Vérité et mensonges(2024). Au chapitre des déficits publics, Jean Peyrelevade pointe la part essentielle du gouffre qui se creuse, à savoir les retraites des fonctionnaires. Il estime que les économies ne sont pas à chercher du côté des fonctions régaliennes de l’Etat. Sur l’affaire Tapie, Jean Peyrelevade est celui qui a brisé les ailes du premier populiste qui se voyait président de la République, déplorant que Bernard Tapie ait pu être soutenu par deux chefs de l’Etat, François Mitterrand et Nicolas Sarkozy dont il raconte comment il a sollicité un arbitrage privé qui se révélera frauduleux.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Avec Isabelle Chartier-Siben, médecin victimologue, cofondatrice de l'association C'est-à-dire venant en aide aux personnes victimes d'abus dans l'Eglise et auteur 3 jours dans la nuit - carnet d'une victimologie au cœur des abus (ed. Emmanuel) La dignité est infinie, a rappelé le pape François dans un document listant une quinzaine de "violations concrètes et graves" de la dignité, notamment l'avortement et la gestation pour autrui (GPA). Ce plaidoyer pour la dignité s'inscrit dans un contexte où la parole de l'Eglise est entachée par la question des abus, laquelle n'est pas réglée du point de vue de l'écoute et de l'accompagnement des victimes traumatisées dans la durée et dont certaine ne peuvent même plus faire usage de leurs neurones, comme l'indique Isabelle Chartier - Siben, qui en a accompagné 1000 depuis 2002 dont 80% sont issus du milieu religieux. Le débat s'est trop concentré sur la réparation en particulier financière, alors que les victimes aspirent à retrouver la vie, une vie qui ne sera plus jamais comme avant. Il manque un cadre, des centres spécialisés pouvant accueillir leur parole et traiter leur maux. L'association C'est-à-dire accompagne les jeunes victimes de drames familiaux qui ne trouvaient pas l'aide nécessaire dans les services existants. Isabelle Chartier-Siben montre que les dommages aux personnes sont considérables, incompréhensibles à ceux qui n'ont pas vécu, et non proportionnels à la violence de l'acte ou paroles subis. On ne peut jamais simplement tourner la page. Il faut solliciter des compétences pour que la personne victime entre dans un chemin de vie. Isabelle Chartier-Siben insiste sur l'importance de la formation et en particulier de ceux qui ont des responsabilités ordinaires dans l'Eglise (prêtres, évêques, laïcs....) mais aussi ceux qui sont chargés des visites (pastorales, canoniques, pontificales).
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Avec Alexis Grüss, artiste, maître du cirque équestre, mort samedi 6 avril à 79 ans. Il était l'invité de Louis Daufresne le 24 décembre 2009. C'était le maître-étalon de la discipline, un artiste, reconnu s'il en est, du spectacle équestre, qui hébergeait la messe de minuit chaque année sous son chapiteau de la porte de Passy, à Paris, où sa famille et ses chevaux prenaient ses quartiers d'hiver. Alexis Grüss, le patriarche, est mort à l'âge de 79 ans. Il a fait vivre la piste jusqu'à son dernier souffle. J'avais eu la chance de le rencontrer à plusieurs reprises. Je vous propose de réécouter cette interview qui remonte à l'année 2009. C'était juste avant que ne commence le spectacle précèdent la messe de minuit. Alexis Grüss avait une haute conscience de son métier et savait y mettre beaucoup de philosophie.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Avec Eric Naulleau, écrivain, critique littéraire, chroniqueur et auteur de La république c'était lui ! Grandeur et déchéance du camarade Mélenchon (ed. Léo Scheer). Sous des aspects parfois burlesques, Jean-Luc Mélenchon est le signe d'une dérive de la gauche qui, passée d'une intransigeance républicaine, à l'opportunisme communautaire, fait courir à la France de grand danger, et les attentats du 7 octobre auraient servi de révélateur flagrant de la duplicité mélenchoniste, lorsque le patron de LFI refusa de reconnaître la caractère terroriste de l'attentat du Hamas. C'est la thèse que défend Eric Naulleau, homme de gauche, qui ne reconnait pas sa famille politique dans les errements du camarade Mélenchon.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Avec Jean-Frédéric Schaub, historien d'art moderne, spécialiste de la race et de la colonisation, directeur d'étude à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et auteur de Nous avons tous la même histoire - les défis de l'Identité (ed. Odile Jacob). L'histoire en vient-elle à masquer le passé au nom des intérêts du présent ? L'histoire changerait-elle au gré de ceux qui en font le récit ? Ces questions posées par notre invité prennent plus de relief à mesure que les esprits, défrichés de tout enracinement fort, ne savent pas à quel récit, ni à quelle vérité se raccrocher. Leur perméabilité les rend vulnérables. Sans doute n'a-t-il jamais été aussi important de bien considérer l'histoire, ses méthodes et son enseignement mais avons-nous tous la même histoire ? Si tout se conjugue au pluriel, selon des identités choisies, tout ce qui s'est passé n'est-il qu'une affaire de point de vue ?
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Avec l'abbé François Dedieu, référent pour la France des Cellules paroissiales d'évangélisation, curé de la paroisse Saint-Urbain-Sainte-Marie de la Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) et auteur de La confirmation à sa juste place - plaidoyer pour proposer ce sacrement avant la première communion (ed. Artège). La fête de Pâques a mis en lumière le phénomène de l'augmentation du nombre de baptisés adultes, 7000 en France qui s'ajoutent aux 5000 collégiens et lycéens. Il y a, dans l'Eglise catholique, des courbes qui ne sont pas descendantes. Sans rassurer sur la sociologie du catholicisme en France, cela lui donne quelques raisons d'espérer. Et peut-être aussi d'envisager les choses autrement. Le père François Dedieu s'était fait connaître avec un essai un peu incisif intitulé "Curé à durée indéterminée". Il plaidait pour des pasteurs stables pour des paroisses qui bougent. Comme il aime le plaidoyer, il en produit un autre pour mettre la confirmation à sa juste place, c'est-à-dire avant la première communion. Je crois que peu de gens seraient capables de dire ce que ça change.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.