Suzanne Gilles - Pugiliste, Paul Landowski À vos arts, prêts... Partez ! - Radio Campus Paris

    • Music Commentary

Je m’appelle Suzanne, aujourd’hui je vais vous parler de boxeur, d’idéal et de plâtre.  

L’œuvre que je vais vous présenter est une statue illustrant un athlète. C’est une œuvre monumentale, plus grande que nature, de deux mètres quarante de haut, qui représente un pugiliste, un boxeur. Il est debout, nu. Je vous laisse imaginer ses deux jambes bien ancrées dans le sol, son buste particulièrement travaillé, avec ses pectoraux et sa poitrine dont le volume se dessine grâce à l’éclairage. Ses bras, aux muscles saillants, sont le long du corps et accompagnent le mouvement de sa tête, qui est légèrement penchée vers la gauche. 
Le modèle de cette œuvre est d’ailleurs bien connu ! Il s’agit du boxeur français Georges Carpentier, un ami de l’artiste. 
Mais pourquoi cette œuvre associe-t-elle sport et art ? Car celle-ci fut présentée au concours de sculpture des Jeux Olympiques en 1924 et lui a valu la première place au concours d'art lors du tournoi olympique d'athlétisme d'Amsterdam en août 1928. Les Jeux Olympiques ont accueilli des épreuves artistiques jusqu’en 1948. 
D’ailleurs, le Pugiliste devait faire partie d'un ensemble de quatre sculptures sur la boxe : un Boxeur tombé, un Boxeur mettant ses bandelettes et un Combat. Les deux dernières œuvres ne furent pas réalisées. 
Une autre version du Pugiliste fut aussi faite, en bronze de dimension réduite, et il est intéressant de voir les similarités et différences entre les deux œuvres. L’œuvre en plâtre fut présentée au Salon de 1920, mais la statue choqua à cause de sa nudité que l’artiste promis de couvrir, pour le format réduit. Promesse qui ne sera finalement pas tenue.  
Personnellement, j’ai été marquée par l’effet sculptural et froid du plâtre qui rend avec justesse une anatomie idéale du corps humain et qui rappelle les sculptures antiques. En parlant du modèle, Landowski dit d’ailleurs : « Carpentier a posé ce matin. C’est vraiment une magnifique machine humaine. J’ai encore des erreurs d’aplomb. La beauté des antiques réside dans les aplombs juste ». 
Pugiliste, Paul Landowski, 1920, plâtre, deux mètres quarante, Musée Paul Landowski à Boulogne Billancourt 

Texte et voix : Suzanne Gilles
Enregistrement : Suzanne Saint-Cast
Montage : Jean Foucaud-Jarno
Musique & web : Philipp Fischer
Coordination : Julia Martin & Grégoire Verprat

Je m’appelle Suzanne, aujourd’hui je vais vous parler de boxeur, d’idéal et de plâtre.  

L’œuvre que je vais vous présenter est une statue illustrant un athlète. C’est une œuvre monumentale, plus grande que nature, de deux mètres quarante de haut, qui représente un pugiliste, un boxeur. Il est debout, nu. Je vous laisse imaginer ses deux jambes bien ancrées dans le sol, son buste particulièrement travaillé, avec ses pectoraux et sa poitrine dont le volume se dessine grâce à l’éclairage. Ses bras, aux muscles saillants, sont le long du corps et accompagnent le mouvement de sa tête, qui est légèrement penchée vers la gauche. 
Le modèle de cette œuvre est d’ailleurs bien connu ! Il s’agit du boxeur français Georges Carpentier, un ami de l’artiste. 
Mais pourquoi cette œuvre associe-t-elle sport et art ? Car celle-ci fut présentée au concours de sculpture des Jeux Olympiques en 1924 et lui a valu la première place au concours d'art lors du tournoi olympique d'athlétisme d'Amsterdam en août 1928. Les Jeux Olympiques ont accueilli des épreuves artistiques jusqu’en 1948. 
D’ailleurs, le Pugiliste devait faire partie d'un ensemble de quatre sculptures sur la boxe : un Boxeur tombé, un Boxeur mettant ses bandelettes et un Combat. Les deux dernières œuvres ne furent pas réalisées. 
Une autre version du Pugiliste fut aussi faite, en bronze de dimension réduite, et il est intéressant de voir les similarités et différences entre les deux œuvres. L’œuvre en plâtre fut présentée au Salon de 1920, mais la statue choqua à cause de sa nudité que l’artiste promis de couvrir, pour le format réduit. Promesse qui ne sera finalement pas tenue.  
Personnellement, j’ai été marquée par l’effet sculptural et froid du plâtre qui rend avec justesse une anatomie idéale du corps humain et qui rappelle les sculptures antiques. En parlant du modèle, Landowski dit d’ailleurs : « Carpentier a posé ce matin. C’est vraiment une magnifique machine humaine. J’ai encore des erreurs d’aplomb. La beauté des antiques réside dans les aplombs juste ». 
Pugiliste, Paul Landowski, 1920, plâtre, deux mètres quarante, Musée Paul Landowski à Boulogne Billancourt 

Texte et voix : Suzanne Gilles
Enregistrement : Suzanne Saint-Cast
Montage : Jean Foucaud-Jarno
Musique & web : Philipp Fischer
Coordination : Julia Martin & Grégoire Verprat