Entre Les Oeuvres Entre_les_Oeuvres

Les Percussions de Strasbourg est un groupe de musique contemporaine fondé en 1962 par 6 musiciens. Issus de l'orchestre municipal de la ville et de celui de l'ORTF, ils se retrouvent sous la baguette du grand compositeur Pierre Boulez lorsqu'il fut invité à diriger son œuvre "le visage Nuptial" à Strasbourg en 1959. Le jeune groupe, persuadé que leur formation composée uniquement de percussions pourrait apporter un renouveau à la musique, s'élance dans cette aventure inédite au monde. Dès lors, les Percussions de Strasbourg ne cesseront de créer, d’innover et de travailler avec les plus grands compositeurs. Au fil du temps, les générations se succèdent et depuis 2015, l’équipe s’élargit et intègre peu à peu la quatrième génération.Pour découvrir cette formation et comprendre leur histoire et leur fonctionnement nous avons rencontré Minh-Tâm Nguyen, l'actuel directeur artistique.Un voyage passionnant au fil de sonorités nouvelles, de Hong-Kong au Mexique en passant par le quartier d'Hautepierre à Strasbourg où le groupe s'est installé il y a quelques années.De la composition à l'écriture en passant par l'histoire de la formation et aux actions pédagogiques actuelles, Minh-Tâm nous raconte ce qui fait que ce groupe continue d'exister et comment il contribue, grâce à une innovation permanente, au renouveau de la musique actuelle.Archives de l'InaMusiques : issues du dernier album "Rains" des Percussions de Strasbourg.Un podcast de Guillaume Arlen & Matthieu Fischer.

Il y a tout juste un an, le grand illustrateur Tomi Ungerer nous a quittés pour aller rejoindre son ami Jean de la Lune.En hommage au vieux brigand et pour (re)découvrir l'artiste aux 40 000 oeuvres, nous avons rencontré Thérèse Willer, directrice du musée Tomi Ungerer, Centre international de l'illustration et Robert Walter, son ancien agent et secrétaire général de l'association des amis de Tomi Ungerer.Tomi Ungerer (1931 - 2019)Petit dernier d'une famille protestante de grands horlogers, le jeune Tomi a passé son enfance dans une Alsace tour à tour allemande puis française, avant de partir à l'âge de 25 ans à New York, à la poursuite de son rêve américain.Doué pour le dessin, il réalise ses premiers livres pour enfants, travaille pour de grandes agences publicitaires et témoigne son humanisme à travers de nombreuses affiches satiriques, notamment contre la guerre du Vietnam. Mais Tomi Ungerer était aussi un homme qui s'intéressait à la sexualité et à toutes ses facettes. Un attrait que l'on retrouve dans de nombreux dessins érotiques, tel que le Kamasutra des grenouilles des collages ou ses planches sur les pratiques sadomasochistes, avec un regard parfois critique, à l'image de son live "Fornicon" sur la mécanisation du sexePar la suite, l'éternel trublion continuera sa route vers le Canada, puis en Irlande où il vivra jusqu'à la fin de ses jours, sans oublier de revenir régulièrement dans son Alsace natale.C'est ici d'ailleurs qu'en 2007, après de nombreux dons à la ville de Strasbourg, de ses oeuvres mais aussi d'une incroyable collection de jouets, qu'il verra naître le musée qui porte son nom...Un podcast de Guillaume Arlen & Matthieu Fischer.

Si Käthe Kollwitz est la seule artiste qui possède deux musées à son nom en Allemagne (un à Cologne et un à Berlin), elle reste assez peu connue en France.C'est à l'occasion de la première retrospective consacrée à l'artiste allemande en France, au musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg, que j'ai rencontré Estelle Pietrzyk, directrice du musée. Lors d'une visite matinale entre les 15O oeuvres exposées dans 6 salles, nous avons évoqué la vie et le rôle de l'artiste, la création d'un projet de cet ampleur et la place du musée dans la société actuelle.Käthe Kollwitz (1867-1945)Des oeuvres de jeunesse aux tableaux pour la paix, l'exposition retrace la vie d'une femme, d'une mère et d'une artiste du début du XXe siècle. Une vie faite de tourments, marquée par trois conflits dont deux guerres mondiales et un engagement en faveur des plus démunis.Des dessins au crayon, à la pierre noire, des peintures, des gravures, des eaux-fortes, mais aussi des lithographies ou des sculptures, sont autant de support qui permettront à Käthe Kollwitz de raconter son destin étroitement lié à celui de l'Allemagne et de toute l'Europe.Un podcast de Guillaume Arlen & Matthieu Fischer.