Genie sans talent Luca Truyar
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- Arts
Vas-y, vas-y, monte dans le train du génie sans talent, mais avec un ta langue fourche, un talent fou pour dire des imbécillités, faire l’idiot, faire le pitre et saigner. D’un seul coup laisser la scène vide, palpitante, les spectateurs hagards, les oreilles saignantes et s’en aller en saigner ailleurs, enseigner la torpeur...
Suite du Journal de l'anti-confinement: https://soundcloud.com/luca-truyar-513896214
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Archéologie
Google Earth
A tout cartographié
La connaissance absolue
De l’espace
Rend l’exploration du temps
Plus audacieuse
L’aventurier contemporain
Se perd dans l’archéologie des âges
Fait la généalogie de la rage
Un trekk dans le temps
Pas de Street View
Sur les boulevards d’antan
Des narrations, des histoires
D’avant
Des récits vernaculaires
Le verre n’a pas l’air
Transparent
L’histoire est opaque
Et se raconte milles fois
Se réinvente et se conte
A rebours
3, L’accès illimité à la connaissance
2, Change le rapport au pouvoir
1, On ne peut plus gouverner par la peur
0, On maintient l’ignorance par la surabondance
De données
Individualisme
Repli communautaire
Perfectionnisme
Assignation identitaire
Transhumanisme
Polarisation de l’opinion
BURN OUT
TOUT EST FICTION
Retour du religieux
Productivisme creux
Sujet comptant pour rien
CYBORG
Noyé
Dans les informations
Infra-mondes des nations
Réseaux sociaux
Bulles closes
Déraiso
N’a bla bla bla bla...
Bruit sans fin
Nuit sans fin
Stress sans
FIN -
Dali
Quand j'étais petit
Je voulais être pompier
Pour éteindre les incendies
Et sauver les gens
Maintenant que je suis grand
Je suis un drôle de pompier
Qui éteint les incendies
Dans la tête des gens
Pour sauver les petits du monde des grands
Vouloir faire obéir
Par l’établissement
Des règles
C’est le début de la
Désobéissance
Déso-bédiance
Déso
Les trans
Refusent la binarité
Rester jeune
C’est s’informer
Je est un
Eu-nuque
Castré
Jeunesse confinée
Veut se libérer
Faire confiance
Plutôt que réprimer
Ne pas infantiliser
La pédagogie c’est accompagner
Guider vers la liberté
La loi c’est le début
De l’illégalité
La non-confiance
Le début de la désobéissance
Civil
Pas militaire
Cible facile
Dali sur son scooter
C’est fait renversé
Il y a un an
La colère est intacte
Un peu de tacte
Pour articuler la colère
L’air de rien
Reprendre
La tâche
Du scribe fou
De la vie
Un verre de vin
A minuit
Pas deux
Un et un
Font trois
Si je veux
Ouvrir les vannes
Sortir les lions
La mécanique des fluides
Se remet en branle
Ibrahima est mort
Et c'est la résilience
Qui sonne à la porte
Bonjour madame
Bonjour monsieur
Votre fils est mort
En garde à vue
Garde-vous
Et gare à vous
Si vous filmez
Bonjour monsieur
Le policier
Je suis le petit prof
Qui avec un sourire
En arrache milles autres
A tous les Ibrahimas de Bruxelles
Et d'ailleurs
Un coeur qui bat et qui gèle
Mais qui palpite toujours
Tous le jours
Se lever
La rage au ventre
Enseigner
La ponctuation de la haine
On va mettre un point
Pas final
De suspension
Suspendons tous les jugements
Un fois pour toutes
Plus de flics
Plus de racaille
Plus de féminisime
Plus de machisme
Plus de racistes
Plus d’islamo-gauchisme
Plus de mots qui divisent
De la joie
Crachée à la face
Du monde
L’éducation c’est l’extension
Du domaine de la lutte et
Des limites du monde
Connu
Elle permet de rencontrer
Des êtres
Des luttes
que je n’aurais
Sans doute jamais
Connu -
Créolisation
Ecrire
Un sport de combat
Contre la peur
Se battre
Pour changer l’imaginaire
Glissant
Dans le bonheur
Maintenant
Une bonne partie de jambes en l’air
Airbag zéro
Pas d’amortissement
Choc frontal
Inconscience totale
Pour être heureux
Vivons
Fous
Mais conscients
De la faux
Lit, il fait mal au dos
Ce matelas
Il faudra le changer
N’est-ce pas?
CRÉOLISATION DES ESPRITS
Tu t’es encore mis
Dans de beaux draps
Tu récolteras
Ce que tu as semé
C’est mieux si c’est
De la joie
Pas de vérités
De la joie brute
Et sans raison
Jouit et fait jouir
Sans faire de mal ni à toi ni à personne
Voilà toute morale
Chant fort
A crier sur tous les toits
Surtout à toi
Et moi
Et au gouvernement
Qu’il nous entende
Et nous lâche un peu
Le gouvernail
C’est le printemps
Mange des grenailles
Fais-toi vacciner
Et n’oublie pas
Le meilleur des gouvernements
Est celui qui gouverne le moins
Qui laisse au peuple
La théorie générale du désir
Modalité de l'hédonisme
Et pis, curry
Smeul
Torpille de la marine roumaine
Dans tes neurones
Ultime plaisir
Être semblable à des dieux
AMOR FATI
Pur plaisir d'exister
Sans être lié à un manque
Le plaisir est infini et désordonné
ATTENTION, ATTENTION
Gaston
La gaffe
T’as tout fait tombé
Vidéo Gag
Tu ne t’es pas écouté
T’as rompu l’équilibre
Précaire
Il ne faut jamais payer un plaisir
D'un déplaisir
Physiologie du désir
Débordant
Ataraxie, état de plénitude
Absence de trouble
Impossible
Se contenter de peu
Ascèse
Douceur de vivre
Jardin et vie philosophique
Un verre de vin
Les epicuriens
Sont les 1ers écolos et décroissants
Savoir cueillir ce qu'il y a de meilleur
Dans chaque instant
CARPE DIEM
Cueille le jour présent
Sans te soucier du lendemain
Devient vulnérable
Accepte tout
C'est la seule recette de
L’invulnérabilité
Rhabille toi
Va au théâtre
Il est au coin de la rue
Ou dans les parcs
Au théâtre du Parc des gens sérieux
Payent pour voir leur folie
Se libérer dans un cadre convenu
Safe
Space
Poet
Fluide
Ouvre les vannes
Fait voler
Les fluides -
Zéro
NOIR ET BLANC
La binarité
Est un système de pensée
NOIR OU BLANC
Relier l’impensable
Je ne fais que passer
Dans ce monde
Chercher l’inimaginable
Passager
Du train fantôme
Sans destination
Des 1 et des 0
Zéro plus zéro égale
La tête à
Néo
Matrix du code informatique
Qui nous entoure
Qui définit les contours
Du transhumanisme
Qui s’annonce
Code binaire
A combinaisons infinies
Pensée non-binaire
A construire à partir des
Algorithmes finis
Tu es noir
Et espagnol
ERES ALGO
Rythme dans la
Peau
Tu es noir donc tu as
Le rythme dans la peau
Les races n'existent pas
Le monde, lui est raciste
L'antiracisme est un combat
Une guerre contre nous même
Et nos contradictions culturelles
Pour de libérer du racisme
Structurel
Structure de l’universalisme
Abstrait
A faire sauter
Toutes les frontières de la binarité
Faire renaître un universalisme
Pragmatique
Nouvel humanisme
Sans humain
Mettre l’environnement
En son sein
La créolisation
Comme seule identité
Mouvante
Plante
Radicante
Qui a des racines
Tout au long de la tige
Plante grimpante
Racines dans le sol
Mais aussi sur les murs
Dans la pierre et dans les autres arbres
Racines multiples qui s’adaptent
Aux territoires multiples
Identité multipliée
Par l’infinie des possibilités
De s’enraciner oú l’on veut
Créons dans les lits, à fond
Des enfants
De la créolisation
L’identité
N'est pas ethnique ni religieuse
Tenir bon sur les principes
De l’identité multiple
Jusqu'à ce qu'elle emporte tout le monde
Et multiplie
Les binaires et les non-binaires
Les séminaires et les web-binaires
Les uns et les zéros
ÉGALE ZÉRO
Le chiffre du vide
Sans fond
Zéro covid
Isation
Des esprits
Une pandémie
Un monde
Du pain de mie
Pour tout le monde
Pas de nouvelles identités
Créolisées
Sans luttes
Contre les inégalités
Ce n’est pas négociable
PAUVRETÉ ZÉRO
Plus zéro
Égale la tête du
LOCO
En mauvaises états
Après l'apocalypse
C’est inévitable
Le lierre poussera -
Un coup de dés jamais n'abolira le hasard
Un coup de dé n’abolira
Jamais le hasard
NE PAS ATTENDRE L’EDEN
HASARD
Blessure réelle
MADRID
Cœur qui saigne
Tauromachie
Face à l’espèce humaine
TORÉADOR de cœurs
Gorgés de haine
VISCÉRALE
Face à l’espèce humaine
A transformer encore
Et toujours en cascade
De JOIE
Joyeusement fou
A lier
Manière de mettre ce qu’on ne veut pas voir
De côté
L’histoire de la folie
Est l’histoire des déclassés
Pense par toi même
Arrête de recopier
Ce que disent les autres
Tu es toi même un autre
Regarde-toi dans le miroir
Tu es beau
Toute la beauté en toi
C’est ta haine qui l’a sculpté
Sculpte-toi
Un corps de gladiateur
De l’amour
Aimer aimer
TOUJOURS
Les formes éclatées
Ne pas abandonner la partie
De dé
PARTY MUST GO ON
Partons dans l’Yonne
Le hasard n’est pas encore né
Il est le DIEU caché
A l’intérieur de ma paume
Je lance les dés
Je suis peau
Mea culpa
Perdu au milieu des autres
Désespérés
Et heureux
De vivre, de crier, de souffler
Derrière mon masque
Encore un masque
De peau
A enlever
Arriver à la chaire
Cher toi
Je t’écris pour te dire
Que je pense à toi
Et à moi à travers toi
Dans les travers des travers
Du moi
Tout déprimé est
Un bien portant qui s'ignore
Lance les dés
Secoue moi le hasard
Provoque-le sans fard
Le fardeau est trop lourd
Le monde va trop vite, pas toi
Ralenti le rythme interne
Faire des siestes
Donc chercher la résilience
En soi
A partir de soi
S'ériger contre
LE MONDE EST UN VERRE DE ROUGE
Tu peux le voir à moitié vide
Ou à moitié plein
Change de perspective
Le verre il faut le boire
Le remplir et s’enivrer
RELANCER LES DÉS
En découdre
Avec le hasard
Il est beau
Il est grand
Il est cahos
Sans fin
Sans but
Le vrai paresse, c'est se lever tôt
Pour avoir plus de temps
Ne rien faire
Et lancer les dés plusieurs fois
Dans le même journée
Provoquer le hasard
Apprendre le je m’en foutisme
Le nonchalance
Se libérer du lobe frontal,
Mettre sa lampe frontale et creuser
Des tunnels dans les cerveaux
Chanter du Brel dans les caveaux
Faire et donner sans espérer de résul
Ta chance est la mienne
Lance les dés, deviens chienne
DE VIE
Aimer, sourire, s'en foutre,
Rien n'est grave, tout est absurde
Créons des sens, multiples et restons droit,
Digne
Clown idiot
Heureux de vivre sans raison
Ça ne va pas?
Prendre le temps d'aller mieux
Ne pas brusquer
Jamais
S'écouter, toujours
Faire, avec envie
Célébrer la vie
Vivre son deuil
Être un pasteur athée
Sage parmi les sage
Femme
Qui donne la vie
Donc la mort
La force
Qui sous tend
Toute expérience
Du réel
Les dés qui
Tombent et
Se fracassent contre
Le réel
N’aboliront
Jamais
Le hasard -
Compe(a)nser
Mettre des semelles compensées
Pour marcher
Compenser le pied droit
Avec le pied gau-
Je pense donc
Je suis
CON PENSE
Sa connerie
Compense
Et rit
Il n’y a que ça de vrai
Le rire qui déchire la nuit
Le pire qui délire et fuit
Te d’eau dans ton
Cerveau
Trop de mots qui riment
Et te font des nœuds
Au cerveau-lent
Trop de rythmes rapides
A 18 nœuds sur l’océ-
AN-CRE plantée
Savoir s’arrêter
Rythme and blues
R&B
Rythm and poetry
RALENTI LE RYTHME
Ton cœur est une batterie
BATTERY LOW
Recharge les batteries
Ton cœur bat la chamade
Change les piles
Change la bat
Terrine de saumon
Fait une pause
Mange quelque-chose de bon
ECOUTE ECOUTE ECOUTE
Les sensations
De ton corps en action
Il digère
Il délibère
Il aspire de l’air
RALENTI LE RYTHME
De la vie d’avant
Dans la vie d’après
Il faut optimiser
Devenir un robot financier
TOI AUSSI ACHÈTE DE LA CRYPTO
MONEY MONEY MONEY
TIME IS
MONA-LISA
Consomme de l’art
AU LOUVRE
Comme du foie-gras
GAVE TOI DE LARD
NE L’OUVRE PAS
Travaille, Mange, consomme, dort tard
Et surtout TAIS-TOI
C’est NETFLIX qui parle et qui pense
POUR TOI
Ne t’inquiètes pas
Tu compenseras
Pour survivre
RALENTIS, j’ai dis
Tu penses trop rapi-
Démentiel
Prendre le temps
Regarder le ciel
PRENDRE LE TEMPS
De ne rien comprendre
Se perdre dans les méandres
Des forêts de maux sauvages
Des mots sans queues ni têtes
Chercher dans quelles syllabes
Se niche l’irrationnel
Le moment de bascule
Oú s’éteint le rationnel
NE PLUS RIEN COMPRENDRE
Donc être con et
PRENDRE LE TEM-
PO, le pouls des mots
Le pouls du monde
OUVRIR LES MOTS
BRISER LES MONDES
BRISER LES MOTS
OUVRIR LES MONDES
L’être est un devenir
Con
Panser
Ses plaies
S'appuyer sur ses faiblesses
Les combler
Vivre avec
Compenser
Développer l'impensable
L’inimaginé
Intuition indispensable
SENTIR
RE SENTI-
MENT-TOI
A toi-même
Je suis donc
Je fais avec
Mes sentiments
Et je créer à partir
De ce que je n'ai pas
Je suis dépourvu
Donc je compense
MA FORCE SE TROUVE
DANS LA RECONNAISSANCE
DES MES FAILLES
J’ai failli aller trop vite
Me prendre les pieds dans le tapis
Heureusement, j’ai pris le temps
J’ai ralenti
Je suis même allé à contre courant
Chercher le bonheur dans la lenteur
La résilience dans le labeur
INUTILE
COMME ÉCRIRE
TRAVAIL INUTILE
DONNE SOURIRE
Labourer la terre
Labeur éphémère
On ne peut pas avoir le beurre
Et l’argent du beurre
SANS BURN-
OUT
N’oublie pas la plante carnivore
En toi
Elle s’étire et cherche à sortir
De son carcan
Par tous les trous
Par tous les pans
Par tous les pores
Ses feuilles sortiront
Que tu le veuilles ou non
BALANCE TON PORC
BALANCE TON COCHON
Tu peux boucher une sortie
LA PLANTE CARNIVORE
En trouvera une autre
SIPO MATADOR
Cherche la lumière
Tu peux amputer le lierre
Il repoussera
Il compensera
Il explosera son car
Quand il s'élèvera lentement
En s’aidant du chêne pour grimper
Il l’étranglera doucement
Pour le protéger
Des parasites
LA VIE PROTÈGE LA VIE
LA MORT L’ENVIE
ELLE N’EXISTE PAS
Elle n’est qu’une peur
Un parasite, un souci
SOU-RI
GRANDIR C’EST MOURIR
Un peu plus chaque jour
RIRE
Dévorer le temps
Le prendre, l’étrangler
Doucement
Compenser
Penser con
Complètement
CON
PENSER
LOIN
MORDRE
PENSER
CHIEN
LECHER
SOIGNER
PANSER
A PRENDRE
SOIN