« Mais ce livre est bien trop violent pour des enfants ! » Allez, nous l'avons tous rendue une fois ou l'autre, cette sentence définitive. Mais que disions-nous là, au fond ? Que nous savions avec précision mesurer la violence possible et impossible pour un enfant de tel ou tel âge ? Que cette mesure était universelle et assurée ? Et immuable ? Que le monde de l'enfance est étranger à la violence ? Non sans doute. Mais se poser ces questions est une utile façon de se redire à quoi servent la littérature et la culture. Et accepter que la violence, celle des images plus que des mots, celle des contes et des mangas, celle des colères enfantines et des exclusions sociales – comme celles qui poussent une bibliothèque à fermer ses portes de désarroi – est une question mouvante et qui nous concerne.
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- Published12 September 2019 at 16:45 UTC
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