Circular Metabolism Podcast

Aristide Athanassiadis
Circular Metabolism Podcast

👋Hello everyone and Welcome to the Circular Metabolism podcast, the bi-weekly meeting where we have in-depth discussions with thinkers, researchers, activists, policy makers and practitioners to better understand the metabolism of our cities and how to reduce their environmental impact in a systemic, socially just and context-specific way. This podcast is hosted and produced by Aristide Athanassiadis from Metabolism of Cities 👋Bonjour et Bienvenu.e au Circular Metabolism Podcast. Le rendez vous bi-hebdomadaire qui interviewe des chercheurs, des décideurs politiques et des praticiens pour mieux comprendre le métabolisme de nos villes et comment réduire leur impact environnemental d’une manière systémique, juste et contextualisée. Ce podcast est produit par Aristide Athanassiadis membre et co-fondateur de Metabolism of Cities. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  1. C'est l'Eco-Socialisme ou l'EFFONDREMENT - Daniel Tanuro

    6 DAYS AGO

    C'est l'Eco-Socialisme ou l'EFFONDREMENT - Daniel Tanuro

    📺Ce podcast est 100% indépendant, pour nous aider à le rendre pérenne, c'est ici 👉 https://fr.tipeee.com/circular-metabolism-podcast Aujourd’hui, les catastrophes climatiques sont là : Valence, Nice, Libye et Pakistan sont quelques exemples des lieux frappés par les dernières grandes inondations. Nous sommes à présent vulnérables face à un climat qui change mais il semble impossible de rendre le capitalisme vert. Et les régimes communistes passés se sont montrés tout aussi destructeurs pour l'environnement. Alors quelles alternatives existe-t-il ? Et que peut nous apprendre Marx pour faire face à la crise socio-écologique actuelle ? Vous êtes sur le podcast Circular Metabolism, le podcast pour mieux comprendre le métabolisme de nos sociétés et leurs impacts socio-environnementaux. Pour parler de ces sujets, j’ai le plaisir d'accueillir Daniel Tanuro. Daniel est ingénieur agronome et militant éco-socialiste de la gauche anticapitaliste belge. Il a écrit plusieurs ouvrages dont : L’impossible capitalisme vert; Trop tard pour être pessimistes et plus récemment Écologie, luttes sociales et révolution Dans cet épisode, nous allons parler du diagnostic de Daniel Tanuro sur les crises socio-écologiques ainsi que d’un programme éco-socialiste pour en sortir. 🔷 SOMMAIRE 00:00:00 Introduction 00:03:29 Catastrophe ou cataclysme ? 00:15:38 Les fausses bonnes solutions 00:25:56 Capitalocène, Plantationocène, Androcène ? 00:35:37 Les angles morts du GIEC 00:44:33 Que garder du Marxisme ? 00:56:58 Quelles alternatives pour le futur ? 01:11:33 Quelles alliances contre la catastrophe ? 01:25:53 Quelles références communes pour lutter ? 🔷 RÉFÉRENCES 🌱 Livres de Daniel Tanuro 00:00:42 L'impossible capitalisme vert 00:02:04 Écologie, luttes sociales et révolution 00:18:22 Trop tard pour être pessimistes ! ☭ Livres de Karl Marx 00:47:18 [28] Manuscrits de 1844 00:47:38 [29] Manifeste du Parti Communiste 00:47:48 [30] Introduction à la critique de l'économie politique 00:48:04 [31] Le Capital 📖 Autres écrits cités 00:31:49 [18] Par-delà l'Androcène - Adélaïde Bon, Sandrine Roudaut, Sandrine Rousseau 00:43:27 [24] Ralentir ou périr - Timothée Parrique 00:45:28 [25] La situation de la classe laborieuse en Angleterre - Friedrich Engels 00:47:03 [27] La Terre est un être vivant, l'hypothèse Gaïa - James Lovelock 01:14:26 [42] Mémo sur la nouvelle classe écologique - Bruno Latour & Nikolaj Schultz 01:16:05 [44] Laudato si' - Pape François ▶️ Épisodes mentionnés 00:22:12 Farhana Sultana https://www.youtube.com/watch?v=b1POxzUjWSc 00:28:28 Jason Moore https://www.youtube.com/watch?v=VvtdkZhT1yw 00:33:30 Raj Patel https://www.youtube.com/watch?v=iTucNdeUOLc 00:41:39 Yamina Saheb https://www.youtube.com/watch?v=aTOQ-InwZbA 00:41:47 Julia Steinberger https://www.youtube.com/watch?v=umg2pGadrc8 00:41:56 Lorenz Keysser https://www.youtube.com/watch?v=R1MNMWKkDNY 00:42:27 Iñigo Capellán-Pérez https://www.youtube.com/watch?v=Nejn44_pmHw 00:43:24 Timothée Parrique https://www.youtube.com/watch?v=vPf-H2n5JB0 00:57:31 François Jarrige https://www.youtube.com/watch?v=rZ3beT0LpaU 01:12:35 Cédric Durand https://www.youtube.com/watch?v=Sj1HaLmFgeE Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    1h 38m
  2. 26/12/2024

    📅 Calendrier de l'Avent 26/26 - Z comme ZAD

    Ca y est, c’est le dernier épisode ! On est enfin arriver au bout de ce calendrier. En me lançant dans cette aventure, je ne mesurais pas vraiment le travail que cela demanderait. Beaucoup de personnes m’ont demandé si j’avais déjà tout enregistré en avance et si tout était programmé en avance. Evidemment que non ce serait trop beau pour être vrai. Non, non, tous les jours il a fallu écrire, filmer, monter et puis publier. Et surtout il fallait trouvé le mot de la journée d’après, le stress. Je voulais aussi vous remercier pour tous les messages encourageants durant la série et vos soutiens sur cette newsletter ! Allez, c’est parti pour la lettre Z avec Zones à Défendre. Les Zones à Défendre se sont surtout fait connaître lors de l’opposition de citoyen.nes au projet de construction de l’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Depuis on compte une petite dizaine de ZAD qui se développent pour contester des grands projets d’aménagement qui sont considérés comme d’utilité publique. Les citoyen.nes qui s’opposent aussi appelé.es ZADistes se battent frontalement contre la destruction du vivant, contre la destruction des zones avec des écosystèmes précieux et fragiles, contre la destruction de terres agricoles mais aussi contre des infrastructures productivistes. Il s’agit de luttes environnementales, citoyennes et locales qui contestent des grands projets d’aménagement au nom du droit des populations locales à décider de l'avenir de leurs territoires. Ces ZAD ne sont qu’une formalisation d’anciennes luttes qui ont existé en France et ailleurs. En France, l’exemple ancien le plus connu est évidemment la lutte du Larzac qui a duré environ dix ans (1971-1981) contre l’extension d’un camp militaire sur des terres agricoles. Circular Metabolism est une publication soutenue par les lecteurs. Pour recevoir de nouveaux posts et soutenir mon travail, envisagez de devenir un abonné gratuit ou payant. Lors des épisodes sur les infrastructures, les régimes d’historicité ou les verrouillages, on avait vu comment les infrastructures dictent nos pratiques quotidiennes et verrouillent une consommation de ressources présente et futures mais aussi cristallisent une idéologie du progrès technique et une fuite en avant. Nous nous sentons parfois impuissant.es envers les grandes forces productivistes de l’économie mondiale. Mais cette économie à besoin d’infrastructures pour se matérialiser. Elle a besoin de nous verrouiller dans la consommation excessive de ressources pour faire croître cette économie plutôt que satisfaire réellement nos besoins. Et c’est exactement pour cela que je trouve ces luttes comme un des seuls moyens de faire face à la mégamachine. Requestionner nos besoins, requestionner l’utilité publique de ces aménagements, requestionner les moyens démocratriques pour prendre des décisions à la hauteur des enjeux actuels. Ces luttes ouvrent un imaginaire sur comment contester une économie productiviste via ses composantes les plus matérielles et physiques : ses infrastructures. Voici la fin de la série. J’espère que cet exercice vous a plus. N’hésitez pas à me dire quelle lettre vous avez préféré et on se dit à l’année prochaine pour de nouvelles aventures ✌ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    3 min
  3. 24/12/2024

    📅 Calendrier de l'Avent 24/26 - X comme Xénophobie

    Je dois avouer, je ne pensais pas choisir ce mot pour ce calendrier de l’Avent quand j’ai commencé le projet mais je vous invite à regarder le dictionnaire et me trouver un meilleur mot en lien avec les crises socio-écologiques en cours. Par contre, c’est un sujet qui m’inquiète énormèment dans le contexte actuel. Non seuleme c’est la seule réplique de l’extrême droite qui tourne en boucle et qui détruit tous les efforts pour rendre nos sociétés plus solidaires et plus justes. Ces arguments xénophobes viennent également en opposition frontale de notre héritage passé d’exploitation de peuples et de terres passée, présente et potentiellement future. Nous nous dirigeons vers un monde où les conditions de survie vont être de plus en plus difficiles. Des parties entières de la Planète vont être inhabitables que ce soit à cause des canicules, des inondations, de la montée des eaux, des incendies, ou parce que les terres et les océans seront vidés de vie et ne pourront plus nous nourrir. Ces parties de la Planète sont habitées par les populations les plus pauvres, les plus vulnérables et celles qui ont le moins contribuées à la destruction de l’habitabilité de la Planète. Ces personnes seront obligées de se séparer de leurs maisons, de leurs cultures, de leurs héritages pour trouver un lieu plus sûr pour survivre. A quel accueil vont faire face ces personnes ? Que vont faire les dirigeants politiques du Nord Global ? Qu’allons nous faire nous en tant que citoyen.nes ? Allons nous être solidaires et justes ? Allons nous réduire nos consommations excessives pour les redistribuer justement ? Ou allons nous fermer les yeux et nous barricader chez nous ? Bon, et maintenant on fait quoi ? Je n’ai pas vraiment de bonne solution à proposer ici d’autant plus que je ne suis pas spécialiste de la question. Mais ces tensions existent et sont réelles. Et tant qu’elles ne sont pas adressées, il n’existera pas de transformation socio-écologique juste et non-violente. Que ce soit durant la crise des gilets jaunes ou la crise des agriculteur.ices, les débats de justice sociale reviennent sur la table. On ne peut pas demander à une partie de la population de faire des efforts lorsque le haut de la pyramide ne fait pas son travail. Au plus nous tardons d’exiger et mettre en place cette justice sociale, au plus nous allons composer avec des tensions et moins de ressources. Répétons le, la sobriété est encore une fois un des antidotes face au monde incertain de demain. Bon allez j’arrête avec le X et je vous dis à demain pour la lettre Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    4 min
  4. 22/12/2024

    📅 Calendrier de l'Avent 22/26 - V comme Verrouillage

    En quelques mots, le verrouillage souligne que la construction d’une infrastructure mais aussi des législations peuvent verrouiller nos habitudes de consommation et de modes de vies pour la durée de de vie cette infrastructure ou législations. Par exemple, lorsque nous construisons un incinérateur, et afin de le rentabiliser financièrement voire rentabiliser les ressources utilisées, nous allons continuer à l’utiliser pour quelques décennies. Et là se trouve le noeud du problème. Dès que nous construisons une infrastructure “nous” devenons obligés de l’utiliser pour la rentabiliser. Dans le cas de l’incinérateur, nous devons continuer à l’alimenter de déchets ménagers pour le rentabiliser alors que précisément les dernières directives européennes nous poussent à réduire la production de déchets. Je vous donne un autre exemple, la Chine ou l’Inde essaye de décarbonner leurs économies mais construisent de nombreuses centrales à charbon tous les ans. Encore une fois le problème est qu’une fois installées ces centrales vont tourner pendant 30 ans ou plus pour être rentabilisées. Donc pour résumer chaque nouvelle infrastructure installée qui linéarise ou rend plus carbonée notre économie le fera encore pour une des dizaines d’années à venir (coucou les Accords de Paris). L’enjeu principal d’un incinérateur, d’une centrale à charbon et d’une autoroute est que nos pratiques deviennent également verrouillées. Si une autoroute est construite, le message envoyé par l’Etat est que nous investissons à un type de mobilité dominant au profit des autres. Nous choisissons de donner des sous et des ressources à un mode de vie plutôt qu’un autre. Et si nous poussons la réflexion un peu plus loin, nous sacrifions notre précieux budget carbone et de ressources et venons piocher dans les réserves des voisins et des générations futures. Donc si nous savons que certaines infrastructures ne sont plus viables selon les Accords de Paris, ou au niveau des ressources requises ou au niveau de la justice sociale et écologiques alors que faire de celles-ci ? Il me semble qu’on arrive tout doucement sur la question du démantèlement et du sabotage. Si ces infrastructures sont trop polluantes et injustes, comment choisir collectivement quoi démanteler et comment le faire ? Qui va obliger les entreprises pétrolières, de charbon, de gaz naturel, les entreprises de construction, les entreprises de valorisation de déchets, d’arrêter d’installer de nouvelles infrastructures et de déconstruire les plus polluantes ? Est-ce la pression sociétale qui va se traduire en action politique ? Est-ce des outils de démocratie directe tels les référendums ? Est-ce de la désobéissance civile “semi”-violente ? Et à quoi cela va ressembler financièrement ? Est-ce que l’Etat va racheter ses infrastructures pour internaliser les coûts ? Est-ce que ces entreprises vont devoir internaliser les coûts et venir piocher dans leurs profits historiques ? Connaissant le niveau de violence et le nombre de morts que les inondations et les canicules entrainent à cause d’une série d’infrastructures polluantes, ne serait-il pas urgent de les démanteler voire les saboter comme mentionne Andreas Malm ? Comme la majorité d’entre nous, je ne suis pas fan de la violence mais il est important de comprendre les dynamiques présentes et futures. Les anciennes infrastructures nous verrouillent aujourd’hui à toujours plus polluer et toute nouvelle infrastructure va nous verrouiller vers de nouvelles pratiques et nouvelles consommations de ressources. A nous de rendre plus explicite ces mécanismes et surtout bien comprendre que nous devons simultanérment démanteler des infrastructures polluantes et construire des infrastructure non-polluantes. Il s’agit d’un bras de fer infrastructurel ainsi que des modèles de gouvernance associé qui va décider de notre futur. Allez à demain pour la lettre W ✌ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    5 min
  5. 21/12/2024

    📅 Calendrier de l'Avent 21/26 - U comme Urbanocène

    Il s’agit d’un concept développé par Neil Brenner en collaboration avec différents collègues (dont Nikos Katsikis). Ce concept questionne l’étendue réelle des villes. Lorsque nous lisons les statistiques officielles de l’ONU, il ressort souvent que les villes occupent 3% de la surface terrestre et accueillent plus de la moitié de la population globale. Mais la question à mille points est comment définir ce qu’est une ville et ce que ne l’est plus. Au niveau Européen, Eurostat, définit une ville comme un territoire densément bâti, avec une population de plus 50 000 habitant.es et une administration politique associée. Le problème est que pour la majorité des villes dans le monde, cette définition n’inclus qu’une petite partie du territoire réellement influencé par les villes. Dans la majorité des cas, les banlieus des villes s’étendent au-delà des limites administratives. Les personnes qui viennent travailler et font tourner une ville (les personnes qui travaillent dans les soins, le nettoyage, la collecte des déchets, etc.) vivent souvent à plusieurs dizaines de kms de leur lieu de travail. En quelques sortes, le territoire où habitent ces travailleur.euses est un territoire servant ou fantôme de la ville. Même si la ville n’est pas politiquement responsable de ce territoire elle l’influence directement. A cause de la ville, ce territoire se voit complètement transformé. Si nous poussons la réflexion plus loin, quels sont tous les territoires, écosystèmes et personnes qui sont mobilisés par les villes. Est-ce qu’un champ qui nourrit une ville fait en quelque sorte partie de la ville ? Est-ce qu’une carrière qui extraie le sable et le gravier pour les constructions d’une ville est assimilé par cette ville ? Etc. etc. Au final jusqu’où s’étendent les villes et quelles devraient être les responsabilités étendues d’une ville lorsqu’elles viennent réellement transformés tous les territoires proches et lointains (pensons à un champ de soja qui nourrit du bétail français pour nourrir un.e citadin.e français.e) ? Si nous poussons la réflexion à l’extrême, existe-t-il réellement des territoires qui sortent de l’emprise de l’urbain (c’est-à-dire la ville construite, mais aussi son emprise de pouvoir et ses modes de vies associés) ? Est-ce que finalement la vie à la campagne et tellement différent de celle de la ville, sachant que nous achetons des produits similaires en ayant des habitudes pas si différentes ? Une fois ce constat fait que nous apprend réellement ce concept ou que pouvons nous faire avec celui-ci. En effet, l’idée n’est pas juste de dire que tout est urbain et nous sommes tou.tes quelque part urbain. Pour moi, ce concept nous appelle à se poser réellement la question de la gouvernance des ressources, des terres, des emplois au niveau local, national et international. Lors des épisodes sur l’échange inégal et de la géopolitique des ressources, nous avions souligné qu’il faudra trouver des modalités justes pour partager les ressources tout en tenant compte du passé colonial mais aussi de l’oppression des villes sur les campagnes. Vu qu’il existe une relation de la poule et de l’oeuf entre les villes et l’économie néolibérale, nous pouvons nous poser la question à quoi ressembleront les territoires qui échangent de manière juste avec leurs voisins. Est-ce qu’un territoire qui abrite plus de 100 000 personnes ou 1 000 000 de personnes est par définition un territoire injuste qui approprient des ressources proches et lointaines ? Il est sûr que les villes d’aujourd’hui nous laissent penser ceci. Mais est-ce une fatalité ? Une chose est sûr, si nous réduisons notre demande de ressources et nous relocalisons en partie cette demande, ces échanges pourront être plus apaisés. Allez à demain pour la lettre V ✌ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    4 min
  6. 20/12/2024

    📅 Calendrier de l'Avent 20/26 - T comme Transition

    Le mot d’aujourd’hui pour la lettre T est Transition. C’est un autre concept est souvent revenu dans cette série d'épisodes et qu’on entend un peu partout, tout le temps et à toutes les sens. On l’entend tellement qu’il est difficilement d’y voir clair. De séparer les discours de greenwashing, d’une étude sérieuse de la transformation d’une société. Afin d’y voir un peu plus clair je vous propose de vous présenter quelques définitions et quelques composantes d’une transition pour mieux recontextualiser les efforts actuels par différents acteurs. 📚 Transition : une définitionDe manière simple, nous pouvons définir la transition comme un passage d’un état (stable) vers un autre. Ceci est facilement imaginable quand nous pensons la transition de l’eau d’un état solide vers un état liquide ou gazeux. Par contre, quand on parle d’un système socio-écologique (par exemple un territoire ou une ville), qu’est-ce qui décrit un état ? Qu’est-ce qui décrit un état stable et en existe-t-il un ? Existe-t-il des phases ou éléments fondamentaux pour qu’une transition s’opère ? Quand pouvons nous acter qu’une transition a été effectuée ? Et pouvons nous de manière théorique prévoir voire orchestrer une transition ? Pour aborder cette notion complexe, je vous propose de donner quelques définitions puis un exemple. Dans le graphique ci-dessous, certaines composantes d’une transition (empruntées des transitions des systèmes écologiques) sont illustrées dans la Figure 1 : Signaux d’Alerte Précoces (Early Warning Signals) : Série de signaux qui annoncent qu’un changement significatif pourrait se produire à faible ou grande probabilité. Par exemple, une fréquence élevée de canicules peut être un signal d’une perturbation de plus grande ampleur ou chronique.Déclencheur (Trigger) : Elément déclencheur qui initie un processus de transition. Par exemple, une pénurie de bois peut être l’élément déclencheur pour introduire le charbon comme vecteur énergétique principal.Point de Bascule (Tipping Point) : Un point de bascule survient lorsque un faible changement (d’une quantité d’un flux de consommation ou de pollution) entraîne une réponse forte et non-linéaire. Par exemple, une fois la pollution d’un lac dépasse un certain seuil, toute la vie du lac peut s’éteindre d’une manière abrupte et (quasi)irreversible.Transition : ensemble des processus qui bascule un système d’un état (stable) vers un autre état (stable).Afin d’éplucher cette complexité, je vous propose d’étudier l’évolution de la consommation énergétique de Paris du XVIIIè siècle à aujourd’hui grâce à l’incroyable article d’Eunhye Kim et Sabine Barles (Kim et Barles 2012). Dans cet article nous pouvons découvrir plusieurs transitions énergétiques du système socio-écologique “Paris”. Par exemple, la consommation énergétique de Paris avant le 19ème était basée à 100% de bois (bois de chauffage, à brûler et charbon de bois). Il a fallu environ 50 ans pour le charbon devienne le vecteur énergétique principal. Il a fallu par la suite environ un siècle pour que les combustibles fossiles (autres que le charbon) représente ensemble plus de 50% du mix énergétique (avec une disparition complète du bois). Cinquante ans plus tard, l’électricité et la chaleur représente 50% du mix énergétique parisien. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    10 min

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