Loi immigration en France en 2025, en Allemagne et en Pologne / L’Ukraine à la peine avant l’hiver et le 5 novembre
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 18 octobre 2024. Avec cette semaine : - Jean-Louis Bourlanges, essayiste.- Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l’Institut Français de Géopolitique.- Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.- Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova. LOI IMMIGRATION EN FRANCE EN 2025, EN ALLEMAGNE ET EN POLOGNE Bien que la précédente loi sur l’immigration ait été promulguée il y a moins d’un an, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé un texte sur ce sujet pour le début de 2025, afin, notamment, de prolonger la durée maximale de rétention des étrangers visés par une mesure d’éloignement. Préférence nationale, quotas, délit de séjour irrégulier, renvoi des étudiants étrangers, restriction du regroupement familial et du droit du sol, la plupart de ces mesures, contenues dans la loi sur l'immigration, adoptée fin 2023 par le Parlement, et censurées, dans la foulée, par le Conseil constitutionnel, devraient servir « de base pour le nouveau projet de loi sur l'immigration ». Une « nouvelle loi » sur l’immigration qui s’ajoutera à une longue série de 118 textes depuis 1945. Soit une loi sur l’immigration tous les deux ans en moyenne – sans compter les ordonnances, arrêtés, circulaires et décrets qui se sont multipliés. Bruno Retailleau, a déclaré son intention de mettre fin au « désordre migratoire », quitte à remettre en cause l’Etat de droit qui, selon lui, « n’est ni intangible ni sacré ». Les macronistes sont divisés sur ce projet : Gabriel Attal, ancien Premier ministre et président du groupe Ensemble pour la République à l'Assemblée, estime qu'une nouvelle loi n'est pas prioritaire, tandis que Gérald Darmanin, ancien ministre de l'Intérieur, s'est, lui, déclaré plutôt d'accord avec le projet du gouvernement Barnier. A Bruxelles, le débat autour de la migration a pris une nouvelle vigueur dans une orientation toujours plus dure, voire radicale. Désormais, ce mouvement touche aussi la gauche au pouvoir en Allemagne, quelques années après le Danemark. Le changement de pied de la coalition réunissant à Berlin sociaux-démocrates, écologistes et libéraux a désinhibé l’ensemble du continent, entraînant un changement de paradigme. A la surprise générale, Berlin a réinstauré, en septembre, les contrôles à ses frontières intérieures pour bloquer l’entrée de clandestins, écornant un peu plus l’espace Schengen de libre circulation. L’attentat de Solingen, survenu le 23 août 2024, peu avant des élections régionales à fort enjeu politique dans l’est du pays et lors duquel trois personnes ont été tuées, a poussé le gouvernement à restaurer des contrôles aux frontières et à multiplier les mesures volontaristes comme des restrictions de prestations sociales pour certains réfugiés, examinées ces jours-ci au Bundestag. Le 12 octobre, le Premier ministre polonais, Donald Tusk, est allé plus loin en demandant à Bruxelles la possibilité de suspendre partiellement le droit d’asile pour les migrants qui entrent illégalement par la frontière biélorusse, assurant qu’il n’appliquerait pas une obligation européenne qui contreviendrait à « la sécurité » du pays. Cette annonce a provoqué la surprise et la consternation au sein de sa coalition démocrate, et une levée de boucliers des organisations de défense des droits humains. L’UKRAINE À LA PEINE AVANT L’HIVER ET LE 5 NOVEMBRE Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a entamé le 10 octobre une tournée européenne à Londres, Rome, Paris et Berlin, pour présenter son « plan de la victoire », comme il l’avait fait le 26 septembre à Washing