METACLASSIQUE

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METACLASSIQUE Podcast

Aborder la musique classique sous des formes radiophoniques variées, avec des musiciens, mais aussi des chercheurs, des étudiants, des poètes, des anonymes...

  1. 18 SEPT

    Metaclassique #294 – Préparer

    Quand John Cage a commencé à mettre des clous et des gommes sur les cordes d’un piano, il rappelait à qui l’oublierait que le piano est un instrument à percussion. Mais à écouter les sonates que John Cage a pensé pour ce que depuis on appelle le piano préparé, il est possible d’y trouver les germes de la musique aléatoire que le compositeur a justement composé à développer dans les années qui ont suivi. Et en tirant les fils et en enfonçant les clous et les gommes de l’histoire de la préparation, nous pourrions prêter l’oreille aux jeux harmoniques produits par le dépôt de tel objet à telle distance de l’étouffoir sur telle corde. Ces jeux trouvent des prolongations au XXIᵉ siècle dans la musique du compositeur Nicolas Mondon, l’invité de la première partie de l’émission. Pour la seconde partie, nous avons convoqué deux pianofortistes, Luca Montebugnoli et Eloy Orzaiz, au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris pour qu’ils nous expliquent, à même un instrument à janissaire, à quoi servaient les différentes pédales que les pianofortes du début du XIXᵉ siècle avaient pour transformer les effets sonores et modifier le son des cordes en anticipant de plus d’un siècle ce que, depuis John Cage, nous appelons le piano préparé. Une émission produite et réalisée par David Christoffel. Autres numéros de Metaclassique sur les enjeux de lutherie : #35 – Onduler (sur le theremin), #148 – Electriser (sur la guitare électrique), #160 – Ossifier (sur les instruments osseux), #168 – Cheminer (autour du metallophone), #188 – Sourdiner (sur les sourdines), #194 – Raboter (sur le travail d’atelier), #255 – Combiner (sur le componium de Winkel), #233 – Postillonner (sur le cor de postillon), #249 – Tenir (sur le violoncelle « Le Poilu »), #265 – Percer (sur les hautbois baroques) et #282 – Relâcher (sur le metapiano).

    1h 0m
  2. 11 SEPT

    Metaclassique #293 – Sortir

    À présenter l’histoire de la musique par périodes et par courants, on la tiendrait pour une suite de manières et de paradigmes qui finiraient par faire penser que les paradigmes sont réductibles à des périodes et réciproquement. Tout en essentialisant et surdéterminant les spécificités de telle ou telle génération ou sous génération, les visions décennales de l’art en arrivent toujours à devoir sortir et n’en finissent de faire miroiter la fin de l’histoire et, pour mieux en sortir, à brouiller tout repère pour dire si on est avant ou après, sur le côté ou définitivement en-dessous. Et pour cause, toute démarche musicale ne pourrait alors plus tenir sa nouveauté que dans le dépassement des limites de ses aînés et la sortie des manières antérieures, alors réduites à paradigme. Cette logique de sortie, en apparence gentiment dialectique, est à la fois moderne, mais la modernité n’étant pas tout à fait qu’une période, s’agirait-il à un moment de l’histoire, d’en arriver à en sortir ? L’aporie est trop belle pour ne pas y réfléchir, lui consacrer des œuvres et dans l’heure qui vient, la creuser avec deux essayistes, Guy Lelong, qui publie aux Presses universitaires de Liège, Déductions de l’art et Marc Goldschmit qui vient de faire paraître L’effraction esthétique aux éditions Kimé. Une émission produite et réalisée par David Christoffel. Autres émissions de Metaclassique sur les questions esthétiques liées à la modernité : #95 – Décoïncider (avec François Jullien), #105 – Colorer (sur la synesthésie), #113 – Claironner (avec Philippe Beck), #138 – Imiter (avec Christian Accaoui), #144 – Immuniser (avec Peter Sloterdijk), #171 – Emerger (avec Jean-Pierre Drouin, Haud Guéguen et Laurent Jeanpierre), #199 – Saisir (avec Michel Imberty), #262 – Diluer (avec Camille Lienhard et Héctor Cavallaro) et #283 – Pactiser (avec André Hirt).

    1h 0m
  3. 4 SEPT

    Metaclassique #292 – Retourner

    Si Gustav Mahler a dirigé de nombreux opéras, il n’en a pourtant pas composé. Et s’il ne trouvait le temps pour écrire de la musique que dans les périodes estivales, à l’écart des engagements professionnels et de la ville, la voix ne semble s’être articulée à sa musique qu’en lisière, que par exception. Et l’une de ces exceptions est notable : Le Chant de la Terre qui tient en lisière dans le catalogue de ses œuvres, comme un ajout arraché à la fatalité. Pour en parler, nous recevons le poète Olivier Cadiot et le musicien Joce Mienniel à qui la Fondation Mahler et la Fondation Royaumont ont passé commande d’une œuvre librement inspiré du Chant de la Terre et qui ont, pour ce faire, eu une écoute spécialement pénétrante de l’œuvre de Mahler quitte à continuer de se tenir en lisière de celle-ci. Cet épisode de Metaclassique s’intitule « Retourner » pour des raisons que nous demanderons à Olivier Cadiot, poète qui a été invité par la Fondation Royaumont à traduire et finalement écrire à partir du Chant de la terre de Mahler dont le texte est le résultat d’un empilement de traductions de poèmes chinois anciens – un empilement qui nous sera raconté par Anna Stoll Knecht, musicologue spécialiste de Mahler et chercheuse associée à la Bibliothèque La Grange-Fleuret, où nous enregistrons cette émission en public. Une émission produite et réalisée par David Christoffel. Autres numéros mahlériens de Metaclassique : #82 – Vivre et #157 – Compléter et #206 – Enacter et #231 – Arbitrer et #248 – Esquisser.

    1h 0m
  4. 28 AUG

    Metaclassique #291 – Gribouiller

    (c) Arnaud Bertereau Pour découvrir le répertoire de la musique contemporaine, une stratégie possible est de raconter la vie de celles et ceux qui la composent ou qui la produisent. Une autre stratégie est de trifouiller des sons et, par une combinaison de règles du jeu, nous mettre en positions de produire des matières sonores analogues. Et la méthode pourrait s’avérer tellement efficace que l’objectif pourrait d’ailleurs aller au-delà de la découverte de la seule musique contemporaine. Le médiateur Clément Lebrun a tout fait : un nombre incalculable d’ateliers au Musée de la musique, des vidéos de présentation d’œuvres pour la chaîne YouTube de l’Ensemble Intercontemporain, la série d’émissions d’anthologie Le Cri du Patchwork de 2014 à 2019 sur France Musique, le podcast « Le décodeur du classique » pour l’Orchestre de Paris… Et au fil de ses 25 ans de médiation musicale, il s’est forgé un fer de lance : l’écoute de la musique devrait être inséparable de la pratique. Dès lors, il met son érudition à disposition après avoir mis ses publics en position de jouer et de gribouiller du son. C’est aussi pour ça qu’il ne parle plus beaucoup musique contemporaine ou qu’il la ramène à ce qu’elle est : l’un des éléments du spectre des pratiques sonores, un spectre par lequel il se fait un plaisir quasi obsessionnel de systématiquement limer les genres pour pointer les phénomènes sonores qui permettent de toujours les aborder de manière transesthétique. Avec l’ODIA Normandie et le soutien de partenaires comme la Sacem, la Maison de la musique contemporaine, la DRAC Normandie, il a conçu avec Annaëlle Richard un KIT qui a déjà trouvé des usages dans un certain nombre d’écoles, mais aussi en éducation à l’image, en milieu pénitentiaire, en présentation de saison… Ledit KIT est en fait une grande mallette pleine d’objets à faire du son, qu’il définit comme un bac à sable pour gribouiller des sons en suivant des protocoles ludiques conçus pour découvrir les musiques expérimentales à partir des phénomènes sonores plutôt que par la vie ou les conceptions esthétiques des artistes consacrés – avec, au passage, un plaisir non-dissimulé à contourner les théories qui ont pu féconder telle ou telle démarche sonore. Metaclassique a suivi une journée de formation au KIT animé par Clément Lebrun dans les locaux de la SACEM à l’adresse de plusieurs responsables d’institution en passe d’adopter le KIT comme outil de médiation. Une émission produite et réalisée par David Christoffel. Autres numéros de Metaclassique sur la pédagogie musicale : #05 – Evaluer (sur les prix musicaux), #50 – Catégoriser (sur les modes d’écoute), #64 – Jouer (jeux radiophoniques), #240 – Débuter (sur le répertoire contemporain pour pianistes débutants) et #271 – Revisiter (sur le piano collectif).

    1h 0m
  5. 21 AUG

    Metaclassique #290 – Contre-uter

    Gilbert-Louis Duprez au top de sa forme (et de son ambitus ?) Un ténor qui pousse un contre-ut est devenu une sorte de figure obligée dans un certain nombre d’opéras du 19è siècle. Le phénomène est spectaculaire, salué, acclamé, parfois moqué. Bref, il fallait consacrer un plein numéro de Metaclassique à la curieuse manie de contre-uter qui s’est notamment propagé à partir des années 1820. D’un point de vue physique, ce n’est jamais qu’une note à 525 Hz. Mais en terme de performance vocale, le contre-ut est souvent exhibé comme une acrobatie qu’il faut tellement valoriser qu’il est parfois ajouté sans qu’on demande l’avis au compositeur et surtout allongé pour montrer l’ampleur de son coffre, au point que l’orchestre vienne à s’arrêter pour ce qui ressemble à une « pause pipi », pour reprendre l’expression de Roland Mancini. Auteur de nombreux ouvrages sur l’art lyrique et notamment du Que sais-je ? sur L’Art du chant paru aux Presses Universitaires de France en 1969, Roland Mancini a assisté à plus de 10.000 représentations d’opéra tout au long de sa vie et s’est occupé de rassembler une cinquantaine de contre-ut pour nous en offrir une sorte de contre-histoire dans un Metaclassique enregistré à son domicile, à Villenave-d’Ornon, près de Bordeaux. Une émission produite et réalisée par David Christoffel. Autres numéros de Metaclassique sur l’histoire du chant : #97 – Chansonner, #164 – Vocaliser (histoire de la vocalise), #185 – Enniaiser (histoire de la romance), #187 – Ensoleiller (colloque sur Luciano Pavarotti), #197 – Briser (sur les biopics de diva) et #272 – Ausculter (sur le laryngoscope) et #289 – Réincarner (fantaisie radiophonique sur les réincarnations de la Callas).

    1h 0m
  6. 14 AUG

    Metaclassique #289 – Réincarner

    Cantatrice qui pense à ses vies futures Une étude IFOP a révélé, que la croyance en la réincarnation est passée de 22 % des français en 2004 à 32 % en 2023 pour atteindre 43 % chez les moins de 35 ans et 55 % chez les croyants. On peut s’étonner que des schémas d’explication aussi irrationnels remportent une adhésion en si forte croissance. On peut même s’en effrayer. Et puis, on peut aussi se saisir de cette opportunité paradoxale pour ouvrir une fable radiophonique : et si Maria Callas s’était réincarnée ? C’est à partir de cette hypothèse que ce numéro « Réincarner » de Metaclassique a interrogé Imar Alakas et Colinaïa Infanteskaya, tous les deux persuadés d’être la réincarnation de Maria Callas, mais aussi la tatoueuse Vega del Diego qui a eu affaire à d’autres prétendants à porter l’âme de la cantatrice et le philosophe Ange Ailli qui nous expliquera, devant la recrudescence de ces phénomènes, la nécessité de poser les bases d’une extended musicology. Et comme cette émission est cousue à la main dans une farouche indifférence à toute forme de mesure de l’audience et de quantification des publics, nous laissons à la charge de l’IFOP ou de BVA ou de Harris interactive le soin, si ça leur chante, de fixer le pourcentage de celles et ceux qui, écoutant ce Metaclassique, viennent ou non adhérer à la sincérité des témoignages qui vont suivre… Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

    1h 0m

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