Les Podcasts de Visionary Marketing

Visionary Marketing
Les Podcasts de Visionary Marketing

Visionary Marketing diffuse des interviews d'experts, de marketeurs, d'innovateurs, de personnalités du monde du Web et de l'entreprise sur les sujets de l'innovation et du marketing

  1. 1 DAY AGO

    Contenu IA sur LinkedIn : trop c’est trop !

    Le contenu IA sur LinkedIn frise l’overdose. Selon une étude Originality.ai relayée par Wired fin 2024, plus de la moitié des contenus longs sur LinkedIn seraient déjà générés par l’intelligence artificielle. Cette statistique révèle une réalité troublante : l’automatisation croissante de la production de contenu menace l’authenticité des échanges professionnels. Entre délégation totale à l’IA et rejet systématique, quelle voie adopter ? La réponse se trouve peut-être dans une approche plus nuancée. Une approche où l’intelligence artificielle est prise comme outil d’amélioration plutôt que substitut à notre réflexion. Il est temps de repenser notre relation aux technologies pour préserver ce qui fait l’essence même des réseaux professionnels : l’interaction humaine. Voici le résumé de cette interview de Bruno Fridlansky sur ce sujet, que vous retrouverez intégralement en vidéo et en podcast.  Contenu IA sur LinkedIn : stop à l’automatisme ! Comment aborder l’utilisation de l’IA dans LinkedIn ? Il faut prendre systématiquement le contrepied de ce que propose l’intelligence artificielle. Il faut maintenir notre capacité d’analyse et de réflexion en commençant toujours par développer notre propre pensée avant de faire appel à l’IA. La délégation complète à une IA, quelle qu’elle soit, même si Claude est réputé performant pour l’écriture, n’a que peu d’intérêt. En revanche, configurer l’IA pour qu’elle nous interroge et nous aide à structurer notre réflexion devient pertinent. Comment utiliser concrètement l’IA dans le processus créatif ? Il est préférable de partir d’un contenu existant, issu de notre réflexion personnelle ou d’un texte que nous souhaiterions retravailler. L’intérêt de l’IA n’est pas dans la délégation, mais dans la collaboration. Nous devons conserver le pilotage, notre intelligence propre et notre capacité d’analyse de l’actualité. Ces outils nous permettent d’accélérer notre production et d’enrichir notre réflexion, comme lors d’un échange avec un interlocuteur. La différence fondamentale est que nous interagissons avec une machine, mais celle-ci nous aide à produire un contenu qui reste notre propriété intellectuelle, puisque nous lui fournissons les éléments initiaux. Quels avantages spécifiques de l’IA dans l’analyse de contenu ? L’IA peut analyser nos productions, identifier leurs forces et faiblesses, et suggérer des pistes d’amélioration. Nous gardons ensuite la liberté de réécrire, compléter ou nous appuyer sur ses suggestions. Actuellement, bien que l’IA puisse accélérer certains processus, nous devons conserver pleinement notre capacité de production autonome.  La majorité de mes contenus naissent d’une inspiration spontanée que je souhaite développer.  L’utilisation de l’IA est-elle une forme de facilité ? La délégation totale à l’IA peut effectivement être perçue comme de la facilité, voire présenter des risques. Cependant, en l’absence de collaborateurs pour échanger sur nos productions, l’IA peut servir de substitut, d’interlocuteur virtuel pour améliorer notre travail. Il faut néanmoins garder à l’esprit qu’il s’agit d’une machine formatée par un corpus de contenus majoritairement anglo-saxons, ce qui influence ses réponses. Quels sont les risques majeurs d’une dépendance excessive à l’IA ? Le danger principal réside dans l’atrophie de nos cap...

    12 min
  2. 6 DAYS AGO

    L’anthropologie numérique décrypte les tribus de consommation

    L’anthropologie digitale permet de mieux identifier et comprendre les tribus de consommateurs. Au fond, que les approches sociologiques ou anthropologiques servent au marketing n’est pas étonnant ni même nouveau. Mais la conjonction d’un monde post-moderne qui a beaucoup changé sociologiquement, des médias sociaux qui se sont répandus absolument partout dans la société et sur toute la planète et de l’analyse de la donnée massive avec l’IA change la donne. C’est ce que nous décrit ici Benjamin Perregaux, représentant helvétique d’une société, Antropomedia, qui s’est spécialisée dans la cartographie des tribus de consommateurs. Antropomedia est le fruit d’une collaboration entre les chercheurs à l’Université de Monterrey au Mexique, et de marketeurs. La société d’anthropologie digitale s’est rapidement développée à l’international. Nous profitons de cette interview pour annoncer que le 6 mars 2025, à Paris, aura lieu un événement important, intitulé Luxommunity. Celui-ci permettra aux marketeurs des secteurs du luxe et de la mode de travailler concrètement sur la compréhension de leurs tribus de consommateurs afin d’accélérer leurs ventes et de donner un coup de jeune à leurs plans marketing. Visionary Marketing est partenaire média de cet événement. L’anthropologie digitale pour déchiffrer les tribus de consommateurs Pourquoi est-il judicieux de parler d’anthropologie appliquée au marketing ? Benjamin Perregaux. L’anthropologie économique est une discipline déjà ancienne, l’anthropologie sociale. Dans notre cas, nous parlons d’anthropologie appliquée à la compréhension du consommateur. Pourquoi utiliser le terme de tribu, et que veut-il dire ? BP. Ce concept de tribu est issu des sciences sociales. La société moderne est, au fil du temps, devenue post-moderne. Les individus ont tous plusieurs masques, ils jouent plusieurs rôles. C’est pour cela que nous parlons, dans notre cas, de tribus post-modernes. C’est en nous basant sur ce concept que nous réalisons des segmentations des identités sociales. S’agit-il de tribus prédéterminées ou sont-elles propres à chaque étude ? BP. Chaque étude est l’occasion de découvrir un nouveau champ comportemental. Cela signifie qu’à chaque lancement d’un diagnostic ou d’une radiographie sur le compte Facebook ou Instagram d’une marque, on découvrira que les abonnés de cette marque sont organisés en tribus. Ensuite, la technologie va nous permettre de rendre visibles ces tribus. Puis nous nous lançons dans l’analyse culturelle de ces groupes. Depuis le début 2012, nous avons analysé cumulativement 600 tribus. Mais il y en a encore beaucoup plus. Si on a une compréhension profonde d’un groupe, on peut ensuite l’utiliser pour plusieurs types de produits ou de solutions, de services, si ça correspond à ce groupe, évidemment. Ces tribus post-modernes sont-elles différentes de celles décrites par Michel Maffesoli dans le temps des tribus il y a plus de 30 ans ? BP. Le monde a bien changé en 30 ans et la société est devenue beaucoup plus liquide. La complexité sociale s’est accrue même si le concept de base décrit par Maffesoli, et repris par Badot et Cova, est toujours valable. Les communautés de valeurs, de besoins, de désirs partagés existent toujours. Nous étions humains avant l’ère digitale, et nous le sommes toujours, fort heureusement. Derrière les valeurs, les besoins, il y a une segmentation. Et cette segmentation permet d’atteindre des consommateurs de manière plus noble. Le monde de a href="https://fr.wikipedia.

    14 min
  3. 6 FEB

    L’IA est la 4e blessure de l’humanité

    Dans son livre Bonjour ChatGPT, Louis de Diesbach va au-delà de la problématique de l’anthropomorphisme pour souligner que l’IA est probablement la quatrième blessure de l’Humanité. Louis, consultant en technologies numériques et essayiste, examine dans cet ouvrage ce qui fait l’humain et en quoi cela pose problème à une société où on ne veut plus admettre l’altérité. Son point de vue est que l’IA nous challenge désormais intellectuellement, infligeant ainsi à l’humanité sa quatrième blessure narcissique après Galilée (nous ne sommes pas le centre de l’univers), Darwin (nous sommes le fruit d’une évolution) et Freud (nous ne maîtrisons pas notre inconscient). Mais plutôt qu’une humiliation, cette nouvelle réalité nous offre l’opportunité de repenser ce qui fait notre essence : non pas notre supériorité intellectuelle, mais notre capacité unique à tisser des relations authentiques avec autrui. Face à un monde toujours plus technologique, l’enjeu n’est pas tant la performance des machines que la préservation ni le renforcement de nos liens humains. L’auteur nous invite ainsi à réfléchir sur l’avenir de nos relations interpersonnelles. L’IA est la quatrième blessure de l’humanité ou comment nous devons redécouvrir ce qui fait notre essence Tu abordes l’anthropomorphisme dans ton livre par une certaine May Ashworth… Louis de Diesbach. May Ashworth fait une recherche sur Google vers 2015. Elle voulait savoir comment traduire des chiffres romains en chiffres arabes. Et elle commence sa phrase par « Bonjour » et finit par « Merci ». Son petit-fils, très taquin, trouve ça très drôle, prend la photo et poste ça sur Twitter, et c’est le genre d’histoire dont la toile raffole. C’est une petite vieille qui ne sait pas très bien utiliser Google et qui imagine qu’il y a des humains derrière Google qui vont lui répondre. Et ça fait le buzz. Cela m’a interpellé. Comment se fait-il qu’il y ait à peine 10 ans, tout le monde se soit amusé de cette petite dame qui dit bonjour, s’il te plaît, et merci à Google et qu’en 2022, environ la moitié des copies d’écrans de ChatGPT postées sur Internet commencent par « Hello, could you please do…? », etc. Pourtant, les mêmes personnes qui se font un café le matin ne disent ni bonjour ni merci à leur tasse ni à leur machine à café ! Par contre, la tondeuse à gazon de ton beau-père a un petit nom LdD. C’est exact, nous avons donné un nom, Bernard, au robot-tondeuse de mes beaux-parents. En revanche, je ne lui dis pas bonjour. C’est un fait, l’anthropomorphisme n’est pas nouveau, on a même toujours anthropomorphisé. On trouve des traces d’anthropomorphisme qui ont plus de 40 000 ans. Et donc, en fait, le fait de dire bonjour à ChatGPT, finalement, ce n’est pas si grave. Bernard est plus commode que Husqvarna HX430, mais voilà, pourquoi pas juste « HX » ? Pourquoi pas « robot tondeuse » ? Où cela nous mène-t-il ? C’est cela que j’ai voulu creuser. Certains consultants prétendent que si on est poli avec l’IA, on obtient de meilleurs résultats LdD. Une étude a démontré cela. En revanche, les gens prennent ça au pied de la lettre et pensent que la machine comprend quand on est gentil ou poli. En fait,

    44 min
  4. 27 JAN

    Marketing tribal chez Häagen-Dazs

    Le Marketing tribal est de retour. Nous attirons l’attention des lecteurs depuis longtemps déjà sur la nécessité de redécouvrir ses communautés de clients et de les travailler, en dehors des réseaux sociaux. Laetitia Attali, lectrice de longue date de nos écrits, a entendu le message. Interviewé il y a quelques jours par Visionary Marketing, elle nous a raconté la genèse de sa communauté Häagen-Dazs, judicieusement baptisée « La Tribü ». Certes, la célèbre marque de glaces américaine est l’archétype d’une marque aimée. Toutefois, fédérer une communauté de clients est un travail de longue haleine, à effectuer avec humilité comme l’indique fort justement Laetitia, dont les équipes ont appliqué le principe japonais du Shoshin (esprit du débutant).  Marketing tribal chez Häagen-Dazs : la Tribü et le Shoshin Une démarche de marketing tribal chez Häagen-Dazs ? « Notre objectif prioritaire était d’établir une relation privilégiée avec nos consommateurs », m’a expliqué Laetitia Attali. En tant que marque aimée, Häagen-Dazs bénéficie déjà d’un capital affectif considérable. Le défi de la célèbre marque américaine au nom faussement danois consistait à consolider cette relation malgré un réseau de distribution complexe – grande distribution, franchises, cinémas – et l’absence de points de vente en propre en France. Il faut noter que l’attachement à cette marque se manifeste de manière remarquable. Lorsque je leur dis pour qui je travaille, environ 8 personnes sur 10 ont le visage qui s’éclaire. Et ils me disent : “Häagen-Dazs, pour moi, ça représente ceci ou cela…” et de me raconter une anecdote d’un moment privilégié avec la marque. Ce partage spontané d’anecdotes personnelles positives, illustre bien la force du lien émotionnel avec la marque. Quasiment un cas d’école. C’est l’idée de fédérer cette communauté qui a amené la marque à lancer la Tribü Häagen Dazs, son programme de fidélité communautaire il y a un an. Le but était de « créer une relation privilégiée avec les consommateurs » tout en l’approfondissant à travers une approche communautaire structurée et omnicanale. Fédérer une communauté : un travail de fond Malgré l’attrait naturel de la marque, la saturation de l’attention dans l’environnement digital, avec ses multiples canaux, représentait un défi majeur. La marque a fédéré 30 000 membres actifs autour d’une communauté de 140 000 membres au total. « Ce sont 140 000 personnes qui ont dit “J’aime Häagen-Dazs, je veux faire partie de la Tribü et je veux recevoir des informations et avoir accès à du contenu exclusif”». Pour les recruter, les défis ont cependant été nombreux. Ce n’est pas parce qu’on est une marque aimée que le travail est automatique. Fédérer une communauté demande du travail et de l’application. « Pour recruter nos membres, nous avons volontairement gardé « l’état d’esprit du débutant ». En japonais, on parle de 初心 Shoshin » explique Laetitia. Le principe est de ne pas se laisser influencer par ses propres idées. Une démarche omnicanale L’approche de Häagen-Dazs, pour l’animation de cette communauté, a été résolument omnicanale, « car c’est ce qui correspond à la demande des consommateurs », ajoute Laetitia. « Ils veulent être reconnus sur le canal qu’ils auront choisi ». L’entreprise a donc étudié un grand nombre de points de contact pour en tester l’efficacité. « Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait surtout deux points de contact plus performants. Il s’agit de la publicité sur Meta et la « co-registration ».

    24 min
  5. 21 JAN

    Marketing et RSE : une étude montre des signes encourageants

    Marketing et RSE sont plus compatibles que nous pourrions le penser. Une étude d’OpinionWay menée en partenariat avec l’ADETEM entre avril et mai 2023 apporte un éclairage nouveau sur la relation entre le marketing et la RSE. Contrairement aux idées reçues sur le greenwashing, les résultats révèlent une réalité nuancée et encourageante. Marketing et RSE : une étude montre des signes encourageants Méthodologie et profil de l’échantillon L’étude a été menée auprès d’un échantillon représentatif composé à parts égales de membres et non-membres de l’ADETEM. Le profil des répondants reflète la structure actuelle de la profession du marketing en France : une majorité féminine, une moyenne d’âge autour de 45 ans et une prédominance du secteur des services (environ 70%, ce qui est conforme à l’économie du pays). La répartition entre PME, TPE et grandes entreprises est équilibrée, avec une majorité d’activités B2B et B2BC, représentant 80% de l’économie (ce qui est aussi représentatif) Une dynamique RSE concrète au sein des entreprises et services Marketing L’engagement RSE des entreprises se manifeste à trois niveaux : * La définition d’une raison d’être, * La mise en place d’un plan d’action RSE * Et l’obtention de labels et certifications. Sur ce dernier point, 32% des entreprises sont déjà certifiées, avec une mention particulière pour le label B Corp que nous avons déjà évoqué avec Thomas Husson. L’implication des marketeurs Selon l’étude, 74% des marketeurs se déclarent en phase avec les enjeux RSE, même s’ils restent plus prudents quant à leur capacité d’influence sur le reste de l’entreprise. L’étude révèle un fait notable : les actions concrètes dépasseraient la communication, inversant la perception habituelle du greenwashing. Les trois piliers de la RSE selon la norme ISO 26000 La RSE s’articule autour de trois axes fondamentaux : * Le volet social et sociétal comprend le respect des consommateurs, leur protection face aux pratiques commerciales trompeuses … * et le développement local. Les récentes affaires dans l’alimentaire (Nestlé, Buitoni etc.) démontrent l’importance croissante de ces enjeux aux yeux de la société. * Enfin, l’engagement environnemental qui se traduit par la conception responsable des offres et services, le développement du recyclage et de la réparation, ainsi qu’une communication environnementale plus transparente. Loin d’être considérée comme une contrainte pure, la RSE est au contraire perçue comme un moyen de créer de la valeur. Valeur permettant aux entreprises de développer une image positive, de générer une valeur économique réelle et de se différencier de la concurrence. Les défis à surmonter et l’évolution du métier Les principaux obstacles identifiés par l’étude sont : * La complexité du changement de modèle d’affaires et les enjeux de compétitivité représentent un défi majeur pour les entreprises. * La réticence des consommateurs à payer plus cher pour des produits responsables reste un frein important. * Les risques de greenwashing et la nécessité d’une transformation authentique requièrent une vigilance constante. J’ai déjà eu l’occasion de développer ces éléments lors de ma présentation de 2024. L’avenir du marketing responsable Le rôle du marketeur évolue vers une collaboration plus étroite avec les responsables RSE,

    27 min
  6. 20 JAN

    Entreprise libérée : une mode managériale à l’épreuve de la réalité

    L’entreprise libérée est un concept à succès, popularisé par un livre d’Isaac Getz et un documentaire intitulé le Bonheur au travail. Dans ce contexte où les entreprises sont en constante recherche de nouveaux modèles managériaux, Loïc Le Morlec, auteur de Fake Management : pour en finir avec les fausses croyances et les modes managériales (EMS), apporte un regard critique sur ces tendances. À travers son analyse de ce phénomène de l’entreprise libérée, il met en lumière les dangers des modes managériales et leurs impacts sur le monde du travail. Entreprise libérée : une mode managériale à l’épreuve de la réalité Pourquoi la mode managériale de l’entreprise libérée est un cas unique Une mode managériale se caractérise par son installation rapide et massive dans les entreprises, suivie d’une disparition tout aussi prompte. Mais pour l’entreprise libérée, il y a deux raisons qui en font une mode à part :  * D’abord, le phénomène s’est amplifié avec l’avènement des réseaux sociaux : les concepts font désormais le buzz dans la sphère médiatique sans nécessairement s’ancrer dans la réalité des organisations. * Ensuite, le cas de l’entreprise libérée est particulièrement significatif, car il touche à la raison d’être même de l’entreprise, affectant sa vision, son business modèle, sa structure et son organisation. C’est la première fois qu’une mode managériale remet en question aussi profondément le modèle traditionnel d’entreprise.  D’où vient ce concept d’entreprise libérée ? Ce concept d’entreprise libérée a été popularisé par Isaac Getz. Il avait écrit un livre à l’époque qui a eu juste un succès d’estime. Il a été popularisé par un documentaire intitulé Le Bonheur au Travail (2015, Arte) qui a vraiment lancé cette mode et celle du bonheur au travail également. Dans un article publié dans la California Management Review (« Liberating Leadership : How the Initiative Freeing Radical Organizational Form Has Been Successfully Adopted », vol. 51, n° 4, summer 2009), ce professeur à l’ESCP-Europe explique comment des dirigeants ont su transformer radicalement le fonctionnement de leur entreprise. Il appelle « F-form » – free (« liberté » en anglais)-form – ces organisations dans lesquelles les salariés disposent d’une liberté complète et de la responsabilité de décider des actions qu’ils considèrent, eux et non leurs patrons, être les meilleures. Le Monde, 21 mars 2011  En fait, on mélange un peu plusieurs concepts. La subsidiarité, c’est donner une responsabilité à des personnes au plus proche du terrain. Cela part quand même de la hiérarchie et c’est très limité.  La liberté telle que l’entreprise libérée l’a définie,

    29 min
  7. 10 JAN

    Réseaux sociaux professionnels : tout reste à inventer

    Pour beaucoup d’entre nous en B2B, les réseaux sociaux professionnels se limitent à LinkedIn. Avec les dérives que l’on connaît et que nous avons déjà dénoncées avec Bruno Fridlansky.  Pourtant, en matière de réseaux professionnels tout reste à inventer et Bruno nous le rappelle à juste titre dans cette interview enregistrée entre deux confinements.  Voici donc la transcription de cette interview où j’ai posé à Bruno un certain nombre de questions, notamment autour de l’innovation dans les réseaux sociaux B2B. Billet publié initialement en 2021. En matière de réseaux sociaux professionnels : tout reste à inventer On est passé d’un outil de networking entre professionnels à un outil foncièrement RH et on a aussi toutes ces dérives qui arrivent avec des commerciaux « bourrins ». Le risque, c’est le syndrome Viadeo. Est ce qu’on peut faire un réseau hyper vertical sur une industrie ? Tout est à inventer, d’après Bruno Fridlansky que j’ai interviewé. Retour aux origines de LinkedIn A l’origine LinkedIn était un espace de networking digital offert aux professionnels pour pouvoir se retrouver, pour ceux qui se connaissaient déjà, et pour pouvoir connaître de nouvelles personnes. C’était également une façon de mettre en ligne son CV et donc de vouloir, en tant que salarié, se montrer. Au début, LinkedIn permettait aux professionnels d’être présents. C’est après que le paradigme a changé. C’est devenu un outil de recrutement pour les entreprises. Et à partir du moment où vous avez une certaine taille de communauté, ça devient intéressant pour les entreprises d’aller chercher de futurs collaborateurs, voire même des gens qui ne sont même pas forcément en recherche d’emploi. On est ainsi passé d’un outil de networking entre professionnels à un outil foncièrement RH. LinkedIn s’est aussi ouvert au-delà des DRH à toute la partie commerciale avec un outil comme Sales Navigator Sont arrivées toutes les dérives avec des commerciaux « bourrins », qui ont oublié les fondamentaux de la vente. Un commercial en apprentissage apprend à découvrir son client, à comprendre le besoin pour pouvoir faire une offre la plus précise possible qui réponde à ce besoin. Avec le digital, le côté virtuel et les outils qui sont à leur disposition, on va plutôt faire un ciblage, pour prendre des mots un peu guerriers. Même si on cible, on envoie des propositions commerciales à des gens qu’on ne connaît pas. La phase de découverte est sautée, on va aller très vite pour pouvoir développer le chiffre d’affaires. C’est ce qu’on appelle les commerciaux « bourrins », qui vous envoient des offres qui ne sont absolument pas cohérentes avec votre secteur d’activité. Uniquement parce que dans votre profil, vous êtes responsable marketing, on va vous envoyer toutes les offres possibles pour le marketing, alors que vous avez peut-être des spécificités très différentes qui devraient vous épargner de vous faire chasser comme des animaux. Viadeo, au départ, était un réseau pro, franco-français, mais ils ont un peu trop ouvert les vannes. Ils ont un peu trop permis à tous les membres et à des outils de pouvoir noyer les interlocuteurs sur des offres trop commerciales, et ça les a un peu desservis parce que les gens sont partis. LinkedIn aujourd’hui a un enjeu majeur, s’il veut garder sa spécificité et son utilité. Parce que si les gens avec qui on a envie de se connecter disparaissent, ils vont certainement aller sur un autre réseau. On a besoin, en tant qu’humain, d’être connectés à d’autres professionnels, ça fait partie de notre job de faire du networking. Si nos interlocuteurs s’en vont,

    6 min
  8. 7 JAN

    Indépendance éditoriale : libérez-vous des plateformes sociales !

    L’indépendance éditoriale est fondamentale pour les entreprises nous explique Jean-Philippe Timsit, qui vient de sortir son nouvel ouvrage :  Déplateformisez ! La stratégie marketing pour construire une audience sur les réseaux sociaux, l’attirer sur votre plate-forme et la transformer en client. Dans cet ebook indispensable, Jean-Philippe dresse le plan de route essentiel pour chaque marque qui désire s’émanciper des plates-formes sociales et recouvrer son indépendance rédactionnelle. Toutefois, les marques qui éprouvent déjà des difficultés avec le content marketing à la papa vont devoir sérieusement monter en compétences. Ou faire appel à de l’aide extérieure.  Indépendance éditoriale : libérez-vous des plates-formes sociales Voici une interview qui a le mérite non seulement d’être dynamique et fouillée, mais qui donne également des pistes intéressantes pour les marques qui désirent comprendre les évolutions du marketing de contenu en ces temps marqués par l’intelligence artificielle, mais aussi le resserrement des logiques de plate-forme. L’indépendance éditoriale est un élément incontournable de toute stratégie de contenus Jean-Philippe Timsit, on n’en attendait pas moins de lui, explique ici fort bien le principe de ces plates-formes dont nous avions déjà décrit la logique stratégique avec Benoît Reillier. Au travers d’une anecdote réelle, il décrit fort bien la façon dont elles mettent la pression sur les créateurs de contenus qui profitent de leurs services. Un signe fort que l’indépendance éditoriale est un élément incontournable de toute stratégie de contenus. En gros, si on voulait résumer de manière schématique, tout se passe en plusieurs phases assez caractéristiques : * D’abord, on accueille le créateur de contenus sur cette plate-forme, et tout, ou presque, est possible (phase d’amorçage, seeding, que j’ai traduit par planter) * Cela génère un enthousiasme qui est souvent communicatif. Cela crée une logique de réseau et amène énormément d’utilisateurs. Ce qui finit par faire grossir la communauté (phase d’« arrosage » ou feeding) * Puis les conditions se resserrent et deviennent de plus en plus drastiques, les rémunérations offertes aux créateurs de contenus s’amenuisent et finissent même pas disparaître au bout d’un moment (weeding ou élagage). Nous avons vécu cela sur diverses plates-formes ces 30 dernières années. Cela arrive toujours à peu près de la même manière. Il y a eu beaucoup d’Élisa (le nom de la personne dont JP narre l’anecdote sur Instagram dans son livre) et il y en aura encore beaucoup, car ils sont nombreux à se faire piéger. On se souviendra notamment de Google Adsense dont les rémunérations ont commencé par être très attractives puis se sont réduites comme peau de chagrin. On ne nous y reprendra plus. La solution : déplateformiser pour retrouver son indépendance éditoriale La solution que propose Jean-Philippe Timsit en remède à ce problème est la déplateformisation. En d’autres termes, sortir des plates-formes, ou plutôt continuer à prêter son contenu à ces plates-formes sociales pour mieux en sortir. Le seul hic, c’est que les entreprises qui éprouvaient déjà beaucoup de difficultés avec les logiques de création de contenus traditionnelles (car trop lentes, trop rigides,

    46 min

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