Les Podcasts de Visionary Marketing

Visionary Marketing
Les Podcasts de Visionary Marketing

Visionary Marketing diffuse des interviews d'experts, de marketeurs, d'innovateurs, de personnalités du monde du Web et de l'entreprise sur les sujets de l'innovation et du marketing

  1. HÁ 1 DIA

    L’IA analytique est l’avenir de l’expérience client

    L’IA analytique est l’avenir de l’expérience client, nous a dit François Ajenstat lors d’une récente interview. François est Chief Product Officer chez Amplitude, un éditeur de plateforme d’analyse numérique visant à aider les entreprises B2B et B2C à créer de meilleurs produits, sites web et expériences de commerce électronique grâce aux données comportementales. François a souligné l’importance de L’IA analytique, tout en lançant un avertissement clair. Ne regardez pas votre nombril technologique, concentrez-vous plutôt sur l’offre d’une expérience client inégalée ! Il a insisté sur le fait que la mise en œuvre de technologies sans objectifs précis n’a aucun sens, notant au passage que trop souvent, « dans la période actuelle, les entreprises se précipitent pour déployer des chatbots, mais que cela ne satisfait personne et les utilisateurs sont toujours aussi frustrés ». L’IA analytique est l’avenir de l’expérience client Pourquoi l’intégration et la mise en œuvre de l’IA analytique ? François Ajenstat. L’IA a démontré son potentiel depuis des années grâce aux statistiques et à l’apprentissage automatique, mais l’IA générative a ouvert de nouvelles possibilités. Nous les avons intégrées dans la fonction Ask Amplitude, qui permet des requêtes en langage naturel afin de produire des réponses visuelles. Ainsi, les utilisateurs peuvent, en toute simplicité, poser des questions sur leurs utilisateurs les plus engagés et, en retour, obtenir des informations exploitables. Par exemple, je pourrais demander : « Qui sont mes lecteurs préférés » ? F. A. Absolument. Vous obtiendriez la réponse en un clin d’œil et le système vous suggérerait les actions à entreprendre et la manière de les appliquer. Il pourrait également vous aider à visualiser le parcours de ces utilisateurs. Ce sont les 3 aspects clés de la mise en œuvre de L’IA analytique F.A. En effet, nous nous concentrons sur trois pistes dont l’impact pourrait être considérable. * La simplification d’abord : supprimer la complexité grâce à des interfaces en langage naturel. Nous disposons depuis des années de capacités de synthèse vocale, mais les utilisateurs ont souvent trouvé cette fonction intimidante. Il y avait une courbe d’apprentissage avant de pouvoir l’utiliser correctement. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus facile. Il suffit de poser une question en langage naturel et le résultat apparaît automatiquement. * L’augmentation est la deuxième de ces pistes : il s’agit d’améliorer les capacités humaines plutôt que de les remplacer. Par exemple, vous analysez des données et vous voulez comprendre les valeurs aberrantes* ou quels sont vos facteurs clés de succès, ou découvrir la cause profonde d’un problème. C’est là que vous pouvez faire appel à l’IA pour explorer les données à votre place et en tirer des enseignements. Nous avons donc ajouté de telles capacités à notre produit. Nous lui avons également adjoint ce que nous appelons un « assistant de données » (data assistant), qui vous indiquera automatiquement les problèmes de qualité de ces données ou les améliorations à y apporter. * En dernier lieu vient l’Automatisation : c’est là que vous trouvez des flux de travail et que vous demandez à l’IA d’exécuter des tâches en votre nom. Il peut s’agir d’engager automatiquement les utilisateurs. Ou de guider ces utilisateurs en leur fournissant le bon contenu, les bonnes images, le bon texte, sur la base de cas d’utilisation donnés.

    28min
  2. 18 DE NOV.

    Mettre les technologies au service de l’intérêt général

    Concilier la puissance de la Tech et l’intérêt général est possible selon Stéphane Schultz. Dans son livre Après la Tech, le consultant et auteur propose de se servir de l’énorme levier de changement démontré par les acteurs de la technologie ces trente dernières années, dans un but positif. Pour lui, l’effondrement probable de la Tech dans les prochaines années est une bonne chose, et permettra d’envisager de véritables solutions aux défis environnementaux et sociétaux auxquels nous faisons face. Il s’agit d’un changement de mentalité total et non d’une vision simpliste et technosolutionniste qui selon lui est vouée à l’échec. Pour analyser ce livre riche et fondamental, j’ai interviewé l’auteur il y a quelques semaines. Tech et intérêt général : utiliser le potentiel d’innovation de la technologie pour faire le bien commun Pouvez-vous décrire cette capacité d’innovation apportée par la Tech ? Stéphane Schultz. Dans ce livre, j’ai tenté d’analyser les particularités des modèles de la Tech en les remettant dans une perspective historique. Pour cela, je remonte à Gutenberg et à l’invention de l’imprimerie pour expliquer les trois piliers fondamentaux de la Tech. * Le premier est le design centré utilisateur. C’est la capacité à partir des véritables problèmes de l’utilisateur pour remonter vers la solution technique, et non l’inverse. La Tech a développé cela de manière intense, allant parfois jusqu’au design d’influence. * Le deuxième pilier de la Tech est celui de la disruption, que je définis comme un usage radical de technologies existantes. L’exemple de Gutenberg est parlant : il a combiné des caractères mobiles inventés 500 ans plus tôt avec une presse à vin, n’inventant réellement que l’encre. La Tech fait de même aujourd’hui avec l’usage de l’excédent de capacité. Airbnb permet de louer un stock de logements vides existant, Uber ou Blablacar de louer des stocks de voitures, etc. * Le troisième élément est la capacité de passage à l’échelle. C’est la faculté d’innover localement tout en pensant au plan mondial, de créer des solutions qui s’appuient sur des standards et qui s’autoaméliorent avec l’effet réseau. Parlez-nous de cet infopreneur qui s’appelle Pieter Levels. SS. Je me suis dit qu’il fallait trouver quelqu’un qui a véritablement utilisé Internet comme un pure player, qui a réussi sans être une grande entreprise. Levels est resté fidèle à l’esprit fondateur d’Internet : « l’empowerment » des individus, cette « bicyclette pour l’esprit » dont parlait Steve Jobs. Levels est presque devenu un symbole. C’est un développeur de niveau moyen qui utilise le même équipement que nous tous. Sa force réside dans sa créativité et surtout dans sa capacité à appliquer rigoureusement une méthodologie. Il l’applique de manière radicale : il a créé environ 70 sites différents, lance ses idées rapidement. Même si seuls cinq de ces sites ont vraiment fonctionné, Levels génère plusieurs millions de dollars par an tout en maintenant un style de vie équilibré. Certains diront que c’est l’exception qui confirme la règle, car il y en a peu comme lui. Mais il incarne parfaitement ce modèle que je ne voulais pas limiter aux géants comme Amazon, Google ou Apple. Une erreur commune consiste à tenter d’expliquer la transformation numérique à travers ces géants auxquels personne ne peut s’identifier. Avec Levels, on peut s’identifier,

    30min
  3. 12 DE NOV.

    L’Homme diminué par les écrans et l’IA

    On a coutume de dire qu’avec l’IA, l’Homme est augmenté, mais il se pourrait bien que ce soit l’inverse, qu’il soit diminué, et par sa prorpre faute. Les lecteurs de Visionary Marketing connaissent notre propension à les forcer à adopter un esprit critique par rapport aux modes (technologiques ou non). L’IA n’y fait pas exception. Il nous a semblé important de donner la parole à Marius Bertolucci, auteur d’un livre essentiel sur le sujet, intitulé L’Homme diminué par l’IA (Hermann). Ce livre est essentiel, car il contribue à cette prise de recul nécessaire par rapport à une technologie qui, comme l’écrit Chomsky, s’attaque au « système d’exploitation de l’espèce humaine », le langage. Voici une transcription légèrement raccourcie de cette interview, que vous retrouverez en intégrale dans le podcast associé. L’Homme diminué par les écrans et l’IA On a coutume d’entendre dire qu’avec l’IA, nous aurons bientôt affaire à des « Hommes augmentés« . Mais Marius Bertolucci, Maître de conférences à Aix-Marseille à l’Institut de Management Public et Gouvernance Territoriale et Secrétaire général de la Société de Philosophie des Sciences de Gestion (SPSG), est loin d’être d’accord. Selon lui, cet Homme (avec un grand « H ») sera diminué et non augmenté. Voici le compte-rendu de notre entretien, agrémenté de références complémentaires qui permettront au lecteur de se repérer. Pourquoi l’Homme diminué par l’IA ? Marius Bertolucci. Henry Kissinger, qui a découvert le sujet de l’IA en 2015, a écrit un très bon article qui s’appelle : comment les Lumières se sont éteintes ? Lumières avec une majuscule, va de soi.  Malheureusement, ce n’est pas la seule voix qui va dans ce sens-là. Les pauvres humains que nous sommes, se retrouvent dans l’incapacité de faire société comme auparavant, à ne plus pouvoir vivre dans un état où la raison dicte ses règles, où le droit guide le comportement des individus. C’est pour cela que, me semble-t-il, nous sommes entrés dans une ère de l’homme diminué.  J’aime beaucoup les ouvrages de Michel Desmurget, la fabrique du crétin digital et faites-les lire ! C’est à peu près 2 300 articles académiques qui sont résumés dans ces deux livres pour démontrer l’impact néfaste des écrans sur la psyché des individus, et l’impact positif de la lecture. Si nous ne lisons plus, ce que semblent démontrer les chiffres, qu’est-ce que l’homme va devenir ? [NDLR Voir nos précisions en fin de billet] La présidente du Conservatoire National du Livre disait récemment, une étude est sortie il y a un peu moins d’un an sur la lecture en France et chez les plus jeunes,

    32min
  4. 6 DE NOV.

    Élégance commerciale : structurer, écouter et conclure.

    Au cœur de l’efficacité des ventes, on trouve, selon Corinne Coppin, l’élégance commerciale. Un concept avec lequel nous ne pouvons qu’être d’accord et qui est au cœur de la méthode Test and Progress que Corinne a conçue. Et la méthode est simple, en apparence : mieux structurer, mieux écouter, pour mieux conclure. À condition de pratiquer et d’en revenir aux fondamentaux. Et là encore, l’intelligence artificielle peut aider les apprenants de la vente à progresser dans ce sens de l’élégance commerciale.  Élégance commerciale : mieux structurer et écouter, pour mieux conclure. La méthode : art oratoire, art de vendre et analyse conversationnelle. Corinne Coppin. Il s’agit d’un mélange d’intelligence artificielle et d’appui pédagogique. À l’intérieur de ce parcours, j’ai intégré les fondamentaux relationnels. L’art oratoire touche aux éléments verbaux et non verbaux, à la prosodie, à la fluidité, au tempo, au débit, à l’articulation, et à l’intonation. Ce parcours comprend un ensemble d’ateliers, avec un accompagnement concret et de la pratique.  Avec l’analyse conversationnelle, je vais prendre une photographie à 360 degrés sur la voix, l’art oratoire, l’art de vendre, les techniques de vente, la structuration de la pensée, la structuration et la pertinence des questions, la qualité d’écoute, la qualité oratoire en termes d’argumentation, le rebond, et la capacité à convaincre.  En résumé : mieux structurer, mieux écouter, pour mieux conclure. Comment fonctionne l’analyse conversationnelle ? CC. On réalise un enregistrement dans un salon virtuel. On y trouve un commercial, un directeur commercial et, de l’autre côté, un client (vrai ou faux).  La simulation de vente dure une quinzaine de minutes. L’outil analyse en temps réel les éléments verbaux et non verbaux lors de l’échange.  Cela recouvre toutes les composantes que j’ai déjà citées ainsi que la mesure de la pertinence du questionnement, étape par étape, ce qui permet d’ancrer les bonnes pratiques.  L’objectif de cette analyse conversationnelle est double : 1/une prise de conscience et 2/un ancrage par la montée en compétences. Si l’IA analyse nos discussions, à quoi servent encore les humains ? CC. Justement, IA et humains sont complémentaires. L’IA, au même titre que le téléphone, est le moyen d’arriver à la fameuse intelligence augmentée dont tout le monde parle.  C’est bien beau d’avoir un iPhone dernier cri si on ne sait pas communiquer ! C’est le même principe avec l’IA.  Le point de départ est l’analyse. Ensuite, on peut s’appuyer sur elle pour personnaliser l’accompagnement. Si un apprenant est diagnostiqué à 40 % d’écoute, ou pour une problématique de tics verbaux, ou de structuration de la pensée, cela permet de progresser.  Cette analyse se fait en trois fois : une première fois, puis une deuxième fois deux mois plus tard, et une dernière fois en fin de parcours pour mesurer la progression. Chaque formateur va accompagner ensuite l’apprenant sur ses axes de progression en s’appuyant sur les chiffres obtenus. Une automatisation de ce processus est-elle envisageable ? CC. Pourquoi pas, mais pour l’instant, on n’y est pas encore. Et je constate que les équipes apprécient énormément l’apport humain.  La « data », c’est bien, c’est factuel, pragmatique, il n’y a pas le risque de jugement qu’on pouvait avoir dans les jeux de rôles des années 80-90. Mais c’est bel et bien le formateur qui va apporter son appui pédagogique. Et c’est là où on peut vraiment parler d’intelligence augmentée et en réel avec le « coaché ».

    19min
  5. 4 DE NOV.

    IA et Marketing, centaures et Ironmen

    IA et marketing seraient bien compatibles. Car la machine peut se mettre au service des humains, nous explique Sylvain Montmory, auteur d’un récent ouvrage sur le sujet. Mais pas n’importe comment ni à n’importe quel prix. Pour lui, le marketeur doit garder la main sur la machine, ne pas se laisser aller et rester vigilant. Voici l’essentiel de notre entretien dans ce billet que vous pourrez aussi retrouver en intégrale sur notre chaîne YouTube et en Podcast.  IA et marketing, les centaures face aux Ironmen Quel était ton objectif pour l’écriture de ce livre ?  J’ai écrit cet ouvrage en deux parties. Pour la première, mon objectif était de partager mon expérience avec l’IA et comment je l’avais intégrée dans mon quotidien. Puis j’ai contacté quelques experts pour avoir leurs points de vue. Cela a permis de donner une autre dimension à l’ouvrage. Je me suis rappelé une fable hindoue, celle des six aveugles et de l’éléphant. Donc c’est six aveugles qui vont voir un animal qu’ils n’ont jamais rencontré. Le premier touche le flanc, il dit « Ah, ça ressemble à un mur ! » Le deuxième va toucher sa jambe, il va dire « Ah, ça ressemble à un tronc ! » Le prochain va toucher l’oreille, il va dire « Ah, c’est un grand palmier ! », etc. Le soir, ils se retrouvent et discutent de ce qu’ils ont vu. Et la discussion se transforme très rapidement en dispute.  Le sage du village, en entendant ceci, intervient. Il demande : « Qu’est-ce qui se passe ? » On lui raconte l’histoire. Et le sage répond aux six aveugles : « Vous avez tous raison, c’est juste une question de point de vue. Et si vous réunissez tous vos points de vue, vous aurez ainsi une vue d’ensemble de l’animal qui est un éléphant ».  Partant de là, j’ai interviewé des chercheurs en IA, des marketeurs, des philosophes, des étudiants, des enseignants, des artistes, des graphistes. Au final, plus de 150 personnes dont 40 qu’on retrouve dans cet ouvrage.  Professionnels du marketing, méfiez vous de l’IA Avant, la statistique, mon premier métier, était cachée derrière de nombreux objets du quotidien, dans nos téléphones, mais aussi dans les applicatifs du secteur bancaire, de l’assurance, etc. Depuis 2022, avec chatGPT l’IA probabiliste est devenue visible. Beaucoup pensent qu’elle est intelligente et qu’elle pourrait même nous remplacer. Il y a beaucoup de préjugés, c’est du grand n’importe quoi. Maintenant, il va falloir se poser et se poser les bonnes questions sur ce qu’on souhaite déléguer à l’IA et ce qu’on souhaite vraiment garder précieusement pour nos neurones.  L’IA est là à nous caresser dans le sens du scroll. Elle fait tout ce qu’on lui demande de faire, même de raconter des histoires. Et c’est là vraiment le grand danger.  Au fur et à mesure qu’on travaille avec elle, on peut avoir tendance à lui déléguer de plus en plus de tâches de lui faire de plus en plus confiance et de baisser la garde.  Il faut au contraire être conscient de ce qu’elle est capable ou incapable de faire, de savoir s’arrêter et reprendre la main.  Les quatre profils des professionnels du marketing face à l’IA J’ai identifié quatre profils.  * Le premier, c’est le Robinson [NDLR Au sens de Robinson Crusoe]. Il ne se sent pas concerné par l’IA. Il ne la connaît pas, il la subit.  * La deuxième catégorie est l’Astérix, l’irréductible Gaulois. Il a testé l’IA très rapidement et il s’est arrêté dès les premières difficultés. Ensuite, il s’est opposé à l’IA en disant que ça fait des erreurs, que ce n’est pas sécurisé, que ça ne marchera jamais ou au contraire que ça va prendre son travail. Ce sont les mêmes qui étaient sceptiques dans les premiers temps du e-commerce. * À l’extrême,

    28min
  6. 30 DE OUT.

    Marketing d’influence : 3,5 millions d’euros par an en moyenne

    Le paysage européen du marketing d’influence en Europe 2024 est une enquête menée par KolSquare, une agence de marketing d’influence créée en France et qui s’est imposée sur le territoire européen. Elle offre une perspective particulièrement intéressante sur les budgets du marketing d’influence, la façon dont il est traité et ses tendances futures. En outre, sa comparaison des principaux marchés européens pour cette nouvelle forme de marketing est clairement éclairante. C’est l’une des premières, si ce n’est la première du genre, et elle met en lumière la manière dont les entreprises mènent leur marketing avec les leaders d’opinion (KOL, ou Key Opinion Leaders), du moins pour le B2C. L’une des conclusions les plus frappantes de cette étude est l’ampleur du budget moyen consacré au marketing d’influence en Europe : 3,375 millions d’euros par an ! Les Européens dépensent près de 3,5 millions d’euros par an en marketing d’influence Méthodologie de l’enquête 2024 sur le marketing d’influence Cette enquête sur le marketing d’influence européen 2024 a été menée par KolSquare et NewtonX. Elle a impliqué 385 décideurs représentant des organisations de taille moyenne à grande dans divers secteurs (beauté et mode, informatique, SaaS et télécommunications, alimentation de détail et boissons, divertissement…). Toutes les personnes interrogées avaient plus de deux ans d’expérience dans le marketing d’influence. L’échantillon est relativement large pour ce type d’enquête B2B avec cinq pays étudiés (France, Allemagne, Espagne, Italie et Royaume-Uni) et environ 80 répondants dans chacun de ces pays. Le paysage européen du marketing d’influence Grâce à cette enquête, nous avons maintenant la preuve que le marché des influenceurs est vraiment important avec 3,375 millions d’euros dépensés en marketing d’influence (en moyenne) par les entreprises européennes chaque année, et l’Allemagne en tête de liste avec 5,74 millions d’euros par an. Les micro-influenceurs (10 000 à 100 000 followers) sont les partenaires les plus populaires auprès des entreprises européennes interrogées. Les attentes des répondants en matière de croissance sont très optimistes, 54 % d’entre eux prévoyant d’augmenter leur budget de marketing d’influence l’année prochaine. Sans surprise, le paysage du marketing d’influence s’est déplacé vers trois plateformes principales : Instagram, TikTok et YouTube. Plus que jamais, le marketing d’influence est là pour durer, 27 % des personnes interrogées déclarant qu’il deviendra plus important dans le mix marketing. Mieux encore, 6 % pensent qu’il constituera leur première dépense dans ce domaine. Les marketeurs britanniques semblent moins enclins à consacrer des pans entiers de leur budget au marketing d’influence, avec une moyenne annuelle de 848 000 livres sterling (ce qui représente tout de même 1,02 million d’euros !). Les marques déclarent également qu’elles deviendront plus sélectives dans le choix des influenceurs avec lesquels elles travaillent (56 %). L’éthique est en tête de liste des préoccupations en Italie et en France, mais moins au Royaume-Uni et très peu en Allemagne. En effet, l’Allemagne est décrite par KolSquare comme « le grand dépensier », mais peu enclin aux considérations éthiques. Contrairement aux Français et aux Italiens, qui déclarent donner la priorité à l’éthique des entreprises lors de la sélection des influenceurs. Cela souligne un changement significatif sur le marché, alors qu’il y a à peine plus de cinq ans,

    8min
  7. 28 DE OUT.

    Communication interne : retrouver la voix de l’authenticité

    Olivier Cimelière enjoint les entreprises à arrêter les « coups de com’ » dans leur communication interne, à retrouver l’authenticité, à mobiliser leurs employés pour aller de l’avant ensemble, et à sortir du contrôle systématique et permanent. Un ensemble de bonnes pratiques et conseils de bon sens, distillés par Olivier avec son habituel franc-parler. Des conseils que les lecteurs retrouveront dans son dernier livre, ENTREPRISES : ET SI VOUS ARRÊTIEZ LE COUP DE COM’ ? paru chez Eyrolles en 2024.  Communication interne : retrouver la voix de l’authenticité Qu’entends-tu par « coups de com’ »?  OC. Le coup de com, c’est l’obsession de faire le buzz, la une des médias, de tirer la couverture à soi, d’être visible partout et tout le temps. Au départ, c’était l’obsession des politiques, ça l’est toujours d’ailleurs, mais les entreprises s’inscrivent de plus en plus dans cette démarche. Et je trouve cela dommage. Cela fait perdre en profondeur et en perspective en matière de communication. Le coup de com, c’est l’obsession de faire le buzz, la une des médias, de tirer la couverture à soi, d’être visible partout et tout le temps. La communication interne peut-elle encore réenchanter l’entreprise ? OC. Oui, je le pense. Malgré les programmes de bien-être, de bienveillance, d’inclusion des collaborateurs, les entreprises ont droit à la démission silencieuse.  Certains employés rentrent dans la routine et ne vont pas au-delà. D’autres font des burn-outs, d’autres encore sont victimes de harcèlement moral, ou pire. Ces phénomènes ne refluent pas.  L’entreprise a donc besoin d’être réenchantée qu’on lui retrouve du sens.  À cela s’est ajouté le télétravail, qui dilue les liens sociaux, avec une moindre présence au bureau et un temps accru derrière l’écran.  Cela interroge sur la place de la culture d’entreprise, de l’adhésion, de la fidélité et de la loyauté à son employeur, alors que finalement on se rend de moins en moins souvent dans ses locaux. N’y a-t-il pas une perte de profondeur dans les contenus ? OC. Les médias chauds, sur lequel on peut publier permanence, nous inscrivent dans le temps réel ou quasi-temps réel. Cela nous fait perdre le recul qu’on avait avec le journal d’entreprise.  Avec celui-ci, on pouvait faire de longs reportages plus détaillés, revenir sur des événements, des projets qui avaient été lancés. Il y avait vraiment une temporalité différente.  Avec le digital, il est très dur de faire des formats longs. Certains médias savent très bien le faire, comme le New York Times ou Le Monde. Mais cela demande d’énormes moyens et une équipe spécialisée.  De plus, la communication interne a été beaucoup influencée par le marketing. En conséquence, on lance des campagnes, des concours, et on finit par en perdre de vue l’essentiel. Raconte-nous ton expérience sur le journal Nestlé Waters de 1997 à 2007 OC.  C’est une de mes plus belles aventures professionnelles. J’en étais un des contributeurs, pas le seul créateur. Nous l’avons lancé alors que Nestlé Waters se développait à une vitesse éclair dans le monde entier.  Il y avait vraiment la nécessité d’activer les choses pour bâtir une culture interne qui puisse rassembler une communauté, malgré les différences d’approches dans tous les pays. C’était une revue économique, du type des Enjeux les Échos ou de Capital.  Je suis un ancien journaliste, j’ai donc voulu penser la revue comme s’il s’agissait d’un magazine qu’on achète dans les kiosques, avec des reportages longs. À chaque numéro, on couvrait deux marchés, ce qui nous a valu à moi et à mon équipe de beaux voyages, puisque Nestlé Waters est présent sur tout le globe. On y décortiquait vraiment les modes de consommation,

    25min
  8. 23 DE OUT.

    85% des emplois de 2030 n’existent pas encore … vrai ou faux ?

    À quoi ressembleront ces métiers du futur qui n’existent pas encore ? Bien des professionnels aiment à répéter que « 85 % des emplois de 2030 sont encore à créer ». Quand j’ai entendu pour la dernière fois cette statistique, je me suis dit « il faut que j’aille vérifier pour voir si cela est exact ». Je me suis d’abord posé la question de savoir d’où venait ce chiffre bizarre. Puis cela m’a mené à d’autres réflexions croisées avec une infographie sur le marché du travail en 2030 de topformation.fr. Je me suis d’ailleurs aperçu qu’il s’agissait d’un sujet assez populaire. Mais cela surtout m’a amené sur une étude approfondie de France Stratégie (également référencée par Topformation), qui m’a interpellé sur la prospective des métiers à la fin de cette décennie.  85 % des métiers du futur (2030) n’existent pas encore : vrai ou faux ? J’ai un réflexe bien établi que je dois à ma femme qui est scientifique, « un chiffre précis », me dit-elle tout le temps, « n’est pas un chiffre exact ». Il y a donc suspicion lorsqu’on entend une statistique sur un événement fortement improbable, déclamée avec autant de certitude : 85 %, et non 80, ni 90, ni même 80 à 90 %, des métiers de 2030 n’existeraient pas encore. Une vision du travail du futur répandue jusque chez Pôle Emploi Voici une affirmation que l’on retrouve absolument partout. Je l’ai entendue pour la dernière fois au détour d’une interview dans mon bureau il y a quelque temps, j’ai voulu en savoir plus. France Travail a également cité ce chiffre des 85 % des postes de 2030 qui n’existent pas encore. Une sorte de vision optimiste du travail du futur pour les innovateurs comme nous. Mais elle est certainement un peu angoissante pour beaucoup de gens. Bref, un biais cognitif, car les cols blancs sont largement minoritaires, malgré la doxa. Quoi qu’il en soit, cette opinion répandue est-elle juste pour autant ? Je cite Pôle emploi : Selon une étude publiée par Dell et l’institut pour le futur (IFF), 85 % des emplois de 2030 n’existent pas encore J’ai donc essayé de savoir ce qui est des études de Dell et de l’institut pour le futur (IFF). Et je suis tombé sur cet article de Forbes qui en parle de façon plus approfondie, mais surtout critique. La célèbre publication américaine cite ce rapport « bizarre » (sic !) et en donne la source. Derek Newton (auteur indépendant à la tête d’un cercle de réflexion sur l’éducation) qui a rédigé l&r...

    11min

Sobre

Visionary Marketing diffuse des interviews d'experts, de marketeurs, d'innovateurs, de personnalités du monde du Web et de l'entreprise sur les sujets de l'innovation et du marketing

Você também pode gostar de

Para ouvir episódios explícitos, inicie sessão.

Fique por dentro deste podcast

Inicie sessão ou crie uma conta para seguir podcasts, salvar episódios e receber as atualizações mais recentes.

Selecionar um país ou região

África, Oriente Médio e Índia

Ásia‑Pacífico

Europa

América Latina e Caribe

Estados Unidos e Canadá