Choses à Savoir HISTOIRE

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  1. HACE 12 H

    Qui sont les scribes oubliés du Moyen Age ?

    Pendant des siècles, l’image que l’on s’est faite du copiste médiéval est celle d’un moine penché sur son pupitre, dans la pénombre d’un scriptorium monastique. Mais cette vision masculine et cloîtrée est aujourd’hui sérieusement remise en question par des chercheurs norvégiens. Grâce à une analyse minutieuse de près de 24 000 colophons, ces notes personnelles glissées à la fin des manuscrits, des chercheurs norvégiens révèlent une vérité restée dans l’ombre : les femmes ont joué un rôle bien plus important dans la production de manuscrits médiévaux qu’on ne le pensait. Les colophons, archives intimes des copistes Le colophon, souvent relégué à la dernière page d’un manuscrit, est bien plus qu’une simple formule de clôture. Il s’agit parfois d’un véritable instantané de vie, où le copiste note la date de fin de copie, ses conditions de travail, ses sentiments… et parfois, son nom. C’est en épluchant ces milliers de colophons, issus de manuscrits dispersés dans les bibliothèques européennes, que les chercheurs ont commencé à identifier des signatures féminines, souvent discrètes mais indéniables. Parmi elles, des nonnes copistes, travaillant dans des couvents où la culture du livre tenait une place centrale, mais aussi des femmes laïques, parfois membres de confréries lettrées ou même artisanes indépendantes. Leurs œuvres couvrent une grande variété de textes : traités religieux, livres de prières, romans, ouvrages scientifiques, manuels médicaux… Une production massive et longtemps ignorée Selon l’estimation des chercheurs, plus de 110 000 manuscrits du Moyen Âge pourraient avoir été copiés par des femmes, un chiffre impressionnant qui vient ébranler l’idée d’un monopole masculin sur le savoir médiéval. Comment expliquer alors ce long silence autour de ces scribes ? D’abord, beaucoup de femmes signaient peu ou pas leurs travaux, par humilité religieuse ou parce que leur signature n’était pas jugée digne d’intérêt. Ensuite, les historiens eux-mêmes ont longtemps négligé les sources qui permettaient d’identifier ces actrices de l’ombre. Enfin, les colophons féminins, quand ils existent, sont parfois cryptiques : prénoms tronqués, formulations effacées, ou usages de noms religieux flous. Il faut donc une enquête philologique et historique minutieuse pour leur redonner une voix. Un nouvel éclairage sur le Moyen Âge Ces découvertes obligent à repenser le rôle des femmes dans la transmission du savoir et la culture de l’écrit. Elles montrent que, loin d’être passives, de nombreuses femmes ont été des actrices discrètes mais fondamentales de la vie intellectuelle médiévale. Grâce aux colophons, ces "mains silencieuses" reprennent enfin la parole. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    3 min
  2. HACE 1 DÍA

    Pourquoi le plan Morgenthau était une punition pour l'Allemagne nazie ?

    Le plan Morgenthau est une proposition élaborée en 1944, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui visait à affaiblir durablement l’Allemagne pour l’empêcher de redevenir une menace militaire. Son nom vient de Henry Morgenthau Jr., secrétaire au Trésor des États-Unis sous le président Franklin D. Roosevelt. Un projet radical de désindustrialisation Ce plan avait un objectif clair : transformer l’Allemagne en un pays essentiellement agricole, en détruisant son potentiel industriel. L’idée était de neutraliser à jamais sa capacité à faire la guerre, en supprimant ses usines, en fermant ses mines, et en démantelant son armement. Morgenthau, profondément marqué par les ravages de deux guerres mondiales, pensait qu’il fallait frapper fort pour éviter une troisième. Le plan prévoyait notamment : La démilitarisation complète de l’Allemagne. La désindustrialisation de la Ruhr, cœur industriel du pays. La division du territoire allemand en zones d’occupation durables. Une réduction volontaire du niveau de vie des Allemands pour décourager toute velléité de revanche. Une proposition controversée Si Roosevelt approuve d'abord le plan, notamment lors de la conférence de Québec en septembre 1944, il est rapidement confronté à des critiques virulentes. Les opposants — parmi lesquels Winston Churchill — redoutent que cette politique punitive ne radicalise davantage la population allemande et n’alimente le communisme, à un moment où l’Union soviétique gagne de l’influence en Europe. De plus, l’opinion publique américaine, bien que hostile à l’Allemagne nazie, commence à s’inquiéter des conséquences humanitaires d’une telle politique. On craint la famine, la misère, et l’effondrement de la société allemande. Abandonné, mais pas sans influence Face aux critiques, le plan Morgenthau est finalement abandonné officiellement fin 1944. Toutefois, certaines de ses idées ont brièvement influencé les politiques alliées dans l’immédiat après-guerre. Mais rapidement, dans le contexte naissant de la Guerre froide, les États-Unis changent de stratégie : l'Allemagne de l’Ouest devient un allié économique et stratégique, et au lieu de l’affaiblir, on cherche à la reconstruire, notamment grâce au plan Marshall à partir de 1947. Conclusion Le plan Morgenthau incarne une vision punitive de l’après-guerre, marquée par la volonté d’éliminer toute menace allemande. Bien qu’il n’ait jamais été pleinement appliqué, il reflète les débats intenses sur la manière de garantir une paix durable après les horreurs du nazisme. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  3. HACE 2 DÍAS

    A quoi servaient les résurectionnistes ?

    Au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, un étrange et macabre commerce prospère dans les rues sombres de Londres, d’Édimbourg ou même de Paris : celui des résurrectionnistes, aussi appelés pilleurs de tombes. À la faveur de la nuit, ces hommes s’introduisent dans les cimetières fraîchement remplis, creusent en silence et volent les cadavres, qu’ils revendent ensuite aux écoles de médecine. Mais pourquoi un tel trafic ? Et surtout, pourquoi la médecine en avait-elle besoin ? Le besoin pressant de cadavres pour la science À cette époque, la médecine connaît un tournant décisif. Les chirurgiens et anatomistes cherchent à mieux comprendre le corps humain. Les dissections deviennent essentielles à l’enseignement médical, mais un obstacle majeur se dresse : la rareté des corps disponibles légalement. En effet, seules les dépouilles des criminels exécutés étaient autorisées à être disséquées. Or, les pendaisons deviennent de moins en moins fréquentes, tandis que les écoles de médecine, elles, se multiplient. Résultat : une pénurie de corps qui pousse les établissements à se tourner vers le marché noir. C’est là qu’interviennent les résurrectionnistes. Ils étaient souvent des ouvriers pauvres, parfois même des fossoyeurs complices, qui échangeaient les cadavres contre quelques livres sterling. Et attention : il ne s’agissait pas de voler les cercueils ou les objets de valeur — un crime puni sévèrement — mais bien les corps eux-mêmes. Étrangement, le vol de cadavre n’était pas considéré comme un crime en soi, car le corps n’était pas juridiquement "une propriété". Une activité à haut risque Les résurrectionnistes travaillaient vite, souvent en moins d’une heure. Ils creusaient juste au-dessus du cercueil, brisaient le couvercle, passaient une corde sous les aisselles du cadavre et l’extrayaient. Parfois, ils le dénudaient sur place pour éviter toute accusation de vol d’effets personnels. Mais ce trafic ne tarda pas à scandaliser l’opinion publique. Les familles s’indignaient à l’idée que leurs proches puissent être profanés. Certaines prenaient les devants en coulant les cercueils dans du béton, en embauchant des gardes de cimetière, ou en installant des cages de fer autour des tombes. La fin des résurrectionnistes Le scandale atteint son apogée avec des affaires comme celle de Burke et Hare, en Écosse, qui, pour éviter le creusement, passèrent directement… au meurtre. Face à l’indignation, les autorités réagirent. En Grande-Bretagne, le Anatomy Act de 1832 légalisa la dissection de cadavres non réclamés, mettant fin au trafic. Les résurrectionnistes ont donc, paradoxalement, joué un rôle central dans le progrès médical. Mais leur activité rappelle les tensions éthiques entre science, légalité… et respect des morts. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    3 min
  4. HACE 3 DÍAS

    Pourquoi des Gaulois ont-ils été enterrés assis ?

    Lorsque l’on pense aux Gaulois, on imagine souvent des guerriers chevelus, armés d’épées, buvant de l’hydromel dans des festins bruyants. Mais leurs pratiques funéraires, elles, restent bien moins connues… et parfois très surprenantes. Parmi elles, l’enterrement en position assise, observé dans certaines régions de la Gaule, intrigue depuis des décennies les archéologues. Contrairement à l’inhumation classique allongée sur le dos, cette posture particulière — jambes repliées, corps placé dans une fosse étroite — a été découverte dans plusieurs sépultures, principalement datées du second âge du Fer, entre 500 et 50 avant notre ère. Cette pratique n’était pas la norme, mais elle était suffisamment fréquente pour interpeller les chercheurs. Un geste symbolique fort ? Pourquoi donc enterrer quelqu’un assis ? Plusieurs hypothèses coexistent. La première, et sans doute la plus couramment avancée, est d’ordre symbolique et statutaire. La position assise pourrait avoir été réservée à des personnages de haut rang, des chefs ou des figures spirituelles, pour marquer leur autorité même dans la mort. Être assis, c’est être en position de domination, de vigilance, presque de méditation. Le défunt aurait ainsi été présenté comme un veilleur, gardien du clan ou intermédiaire avec les ancêtres. Une autre interprétation voit dans cette position une référence au monde des vivants : le mort n’est pas couché, donc pas "absent", mais encore actif, présent, prêt à prendre part aux banquets de l’au-delà. Cette idée est renforcée par la présence fréquente d’objets déposés dans la tombe : vaisselle, armes, bijoux… autant d’éléments qui accompagnent le défunt dans son dernier voyage. Un rite aux origines multiples Il est aussi possible que ce rite ait des racines culturelles plus anciennes, peut-être issues de traditions venues de l’est de l’Europe ou même de contacts avec des peuples nomades qui pratiquaient déjà l’inhumation assise. Ce type d’enterrement a également été observé dans d’autres civilisations, comme chez certains peuples scythes ou thraces. Enfin, certains chercheurs envisagent une explication plus pragmatique : dans des contextes particuliers, comme des urgences liées à la guerre ou à des épidémies, il aurait été plus simple de creuser une fosse étroite et d’y placer le corps replié. Mais cette explication ne tient pas toujours, car certaines tombes assises sont très soigneusement aménagées. Un indice des croyances gauloises Ce geste funéraire reste donc encore partiellement mystérieux, mais il nous parle d’un peuple dont la vision de la mort était profondément spirituelle, symbolique et sociale. Les Gaulois n’enterraient pas leurs morts au hasard : ils les mettaient en scène, même après la vie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  5. HACE 4 DÍAS

    Une femme a-t-elle vraiment accouché de lapins ?

    En 1726, l’Angleterre connaît l’un des scandales médicaux les plus étranges de son histoire. À Godalming, un petit village du Surrey, une domestique illettrée nommée Mary Toft prétend donner naissance à des lapins. Oui, des lapins. Tout commence lorsque Mary, enceinte, affirme avoir fait une fausse couche après avoir été effrayée par un lapin dans les champs. Peu de temps après, elle se met à "accoucher" d’étranges restes d’animaux : morceaux de lapins, entrailles de chat, fragments d’os. Son beau-frère, intrigué, alerte un chirurgien local, John Howard, qui constate lui-même la présence de fragments animaux qu’il pense expulsés par voie vaginale. Fasciné, Howard envoie des lettres à des médecins de renom à Londres, dont Nathaniel St. André, chirurgien du roi George Ier. Ce dernier, enthousiasmé par cette affaire qu’il pense être une découverte médicale majeure, vient examiner Mary Toft. Et là, il assiste de ses propres yeux à un "accouchement" de lapins. Stupéfait, il en parle à la cour : le roi lui-même veut en savoir plus. Mary est transférée à Londres, au centre de l’attention médiatique et médicale. Elle est examinée, disséquée symboliquement, interrogée. On envisage même que ses "enfants lapins" soient la preuve d’un phénomène biologique rare : la "théorie de l’impression maternelle", selon laquelle une émotion forte pouvait influencer la forme du fœtus. Mais bientôt, les doutes s’accumulent. Les lapins "nés" de Mary sont en réalité de jeunes spécimens parfaitement formés, certains digèrent même du foin. Finalement, Mary avoue : c’est une supercherie. Avec l’aide de complices, elle insérait des morceaux d’animaux dans son vagin, simulant des accouchements. Pourquoi ? Pour attirer l’attention, pour l’argent, ou peut-être sous la pression de ceux qui l’ont exploitée. L’affaire fait scandale. Mary est emprisonnée, puis relâchée sans condamnation formelle. Quant aux médecins impliqués, leur réputation est ruinée. St. André, en particulier, devient la risée du public. Mais au-delà du sensationnalisme, cette affaire révèle les failles de la médecine du XVIIIe siècle, où les patientes pauvres n’étaient pas écoutées, mais disséquées symboliquement par des hommes en quête de gloire. Mary Toft, à sa manière, a retourné ce pouvoir en jouant avec les attentes et les croyances de son temps. L’affaire des lapins de Mary Toft n’est pas seulement une imposture grotesque : c’est un miroir des inégalités sociales, du statut des femmes et de la crédulité des élites face à ce qu’elles veulent désespérément croire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    3 min
  6. 10 ABR

    Quel est le lien entre l’expression "faire le mariolle" et l’empereur Napoléon ?

    L’expression « faire le mariolle » (ou le mariole) signifie aujourd’hui faire le malin, se donner en spectacle, ou se croire plus intelligent que les autres, souvent à tort. Mais d’où vient ce mot, et quel est son lien avec… Napoléon Bonaparte ? C’est une histoire à la fois linguistique et historique. Une origine italienne… napoléonienne ? Le mot "mariolle" serait dérivé de "mariolo" en italien, qui désigne un filou, un fourbe, voire un voleur rusé. Le terme aurait été introduit en français au début du XIXe siècle, précisément à l’époque des campagnes napoléoniennes en Italie. Les soldats français en contact avec les Italiens auraient ramené ce mot dans leur langage courant, en le francisant. À l’origine, un "mariolle", c’est donc un petit malin, un type rusé, souvent avec une connotation péjorative. Mais alors, quel rapport avec Napoléon ? C’est là que ça devient intéressant. Selon certains linguistes et historiens du langage, le mot "mariolle" aurait été associé dans l’armée française à une catégorie particulière de soldats : ceux qui voulaient se faire remarquer par leur bravoure, leur panache, leur façon de "frimer" auprès des officiers… souvent sans en avoir les compétences. Dans les rangs de l’armée napoléonienne, "faire le mariolle", c’était se pavaner, parler fort, faire le fanfaron… mais pas forcément briller au combat. Bref, le contraire du vrai courage militaire. Napoléon lui-même aurait raillé ce genre de comportement, préférant la discipline et la stratégie à la fanfaronnade. L’évolution du sens Au fil du temps, l’expression s’est répandue dans le langage populaire français. On disait d’un homme qu’il « faisait le mariolle » s’il se donnait un genre, jouait au plus malin, ou prétendait tout savoir sans raison valable. Aujourd’hui, l’expression conserve ce sens d’arrogance légère, un peu moqueur, sans pour autant être franchement insultante. On l’emploie souvent sur un ton familier ou amusé. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  7. 9 ABR

    Comment l'Empire Romain aurait fait baisser le QI des européens ?

    Une étude récente met en lumière l'impact significatif de la pollution au plomb générée par l'Empire romain sur la santé cognitive des populations européennes de l'Antiquité. Cette recherche, publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), révèle que les émissions massives de plomb, principalement issues des activités minières et métallurgiques, ont probablement entraîné une diminution moyenne de 2,5 à 3 points du quotient intellectuel (QI) des habitants de l'époque.​ Méthodologie de l'étude Les chercheurs ont analysé des carottes de glace prélevées dans l'Arctique, qui conservent des traces des polluants atmosphériques anciens. Ces échantillons permettent de reconstituer avec précision les variations des concentrations de plomb dans l'atmosphère au fil du temps. Les résultats indiquent que la pollution au plomb a atteint son apogée à la fin du IIᵉ siècle avant J.-C., période correspondant à l'apogée de la République romaine. Une diminution notable est observée au Iᵉʳ siècle avant J.-C., durant la crise de la République, suivie d'une nouvelle augmentation vers 15 avant J.-C., avec l'avènement de l'Empire romain. Cette pollution est restée élevée jusqu'à la peste antonine (165-180 après J.-C.), qui a gravement affecté l'Empire. ​ Sources de la pollution au plomb L'extraction de l'argent, essentielle pour la production monétaire romaine, était la principale source de cette pollution. Pour obtenir de l'argent, les Romains fondaient de grandes quantités de galène, un minerai riche en plomb. Ce processus libérait d'importantes quantités de plomb dans l'atmosphère. On estime qu'au cours des deux siècles d'apogée de l'Empire, plus de 500 000 tonnes de plomb ont été émises.  Conséquences sur la santé publique L'exposition chronique au plomb est connue pour ses effets délétères sur la santé, notamment sur le développement cognitif. Chez les enfants, même de faibles niveaux d'exposition sont associés à une diminution du QI, des troubles de l'attention et une baisse des performances scolaires. Chez les adultes, le plomb peut provoquer de l'anémie, des troubles neurologiques, des maladies cardiovasculaires et augmenter le risque de cancer. ​ Impact démographique et sociétal Les chercheurs suggèrent que cette pollution au plomb a pu contribuer à affaiblir la population romaine, la rendant plus vulnérable aux épidémies, notamment lors de la peste antonine. Cette épidémie aurait causé la mort de 5 à 10 millions de personnes, exacerbant les difficultés de l'Empire. ​ Conclusion Cette étude souligne que la pollution industrielle n'est pas un phénomène exclusivement moderne. Dès l'Antiquité, les activités humaines ont eu des impacts environnementaux et sanitaires significatifs. Les recherches futures pourraient approfondir la compréhension des interactions entre pollution ancienne et dynamiques sociétales, offrant ainsi des perspectives sur les défis environnementaux contemporains. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  8. 8 ABR

    Pourquoi les Vikings ont-ils abandonné le Groenland ?

    Pour écouter mon podcast Le fil IA: Apple Podcast: https://podcasts.apple.com/fr/podcast/le-fil-ia/id1797244733 Spotify: https://open.spotify.com/show/7DLZgY60IARypRmVGAlBM0?si=bacee66244884d27 ----------------------------- À la fin du Xe siècle, des colons vikings venus d’Islande, menés par Érik le Rouge, s’installent sur la côte sud-ouest du Groenland. Pendant plusieurs siècles, ils y vivent, élèvent du bétail, bâtissent des églises, commercent avec l’Europe… puis, au XVe siècle, ils disparaissent. Mais pourquoi ? Pourquoi ces colonies scandinaves ont-elles été abandonnées ? Plusieurs facteurs, combinés, expliquent ce retrait. D’abord, le climat. Au moment de l’installation des Vikings, l’Atlantique Nord connaît un réchauffement appelé l’optimum climatique médiéval. Les températures sont relativement clémentes, permettant la culture de l’orge et l’élevage de vaches et de moutons. Mais à partir du XIIIe siècle, le climat change. Un épisode plus froid et humide s’installe : c’est le début du petit âge glaciaire. Les hivers deviennent plus longs, les mers se couvrent de glace, et les pâturages disparaissent sous le pergélisol. Les rendements agricoles chutent, et la population commence à souffrir de malnutrition. Ensuite, l’isolement croissant. Le Groenland viking dépendait des échanges avec la Norvège pour obtenir du fer, du bois, du goudron et d’autres produits essentiels. Or, au XIVe siècle, les expéditions deviennent plus rares, en partie à cause du refroidissement des mers, mais aussi à cause de crises politiques et économiques en Europe. La peste noire, qui frappe le continent à partir de 1347, affaiblit davantage les réseaux commerciaux. Le commerce du morse joue également un rôle. Les Vikings exportaient de l’ivoire de morse vers l’Europe, où il était très recherché pour la sculpture. Mais à partir du XIIIe siècle, l’ivoire africain devient plus accessible et moins cher. Le produit vedette des Groenlandais perd de sa valeur, affaiblissant l’économie locale. La rigidité culturelle a aussi pesé. Les colons groenlandais ont tenté de reproduire leur mode de vie européen dans un environnement beaucoup plus rude. Ils ont préféré garder leurs habitudes d’élevage plutôt que de s’adapter à un régime plus marin, comme le faisaient les Inuits, pourtant bien mieux adaptés à l’environnement local. Il n’y a aucune trace d’assimilation ni de coopération durable entre Vikings et Inuits. Finalement, les dernières traces écrites datent du début des années 1400. Les églises sont abandonnées, les maisons vides, les ossements montrent des signes de famine. En somme, le départ des Vikings du Groenland n’est pas dû à une seule cause spectaculaire, mais à une lente agonie, faite de climat de plus en plus rude, d’isolement économique, de rigidité culturelle… et peut-être, d’un dernier bateau qui n’est jamais revenu. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    4 min

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