24 épisodes

À New York, Palerme, Paris ou Berlin, au commencement des grandes œuvres iconiques, il y a une idée, un geste, un événement, une intuition, parfois même une histoire d’amour. Ça a commencé comme ça retrace les histoires de grands artistes contemporains dont les œuvres nous racontent quelque chose de notre temps, de la société dans laquelle nous vivons. Ça a commencé comme ça, une série de Binge Audio et Bourse de Commerce - Pinault Collection. Incarné par Charlotte Le Bon (saison 1) et Panayotis Pascot (saison 2) et écrit par Caroline Halazy.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Ça a commencé comme ça Binge Audio

    • Culture et société
    • 4,9 • 60 notes

À New York, Palerme, Paris ou Berlin, au commencement des grandes œuvres iconiques, il y a une idée, un geste, un événement, une intuition, parfois même une histoire d’amour. Ça a commencé comme ça retrace les histoires de grands artistes contemporains dont les œuvres nous racontent quelque chose de notre temps, de la société dans laquelle nous vivons. Ça a commencé comme ça, une série de Binge Audio et Bourse de Commerce - Pinault Collection. Incarné par Charlotte Le Bon (saison 1) et Panayotis Pascot (saison 2) et écrit par Caroline Halazy.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Frank Walter - Une obsédante quête d’identité

    Frank Walter - Une obsédante quête d’identité

    L’art permet-il de trouver sa place ?
    Né en 1926 à Antigua, île des Caraïbes colonisée par les Anglais dès le XVIIe siècle, Frank Walter est à la fois descendant de colon et d’esclave. Son œuvre riche et variée faite de peintures, de photos, de sculptures ou de poèmes, reflète son histoire, sa vie intérieure troublée et sa quête d’identité raciale. Agé de 27 ans, il se rend en Europe, la terre de ses ancêtres, où il se confronte frontalement au racisme de son oncle, bourgeois et blanc de peau. Ce rejet brutal génère en lui une réflexion obsessionnelle sur sa double identité, à la fois source de ses tourments et moteur de sa créativité. Sans jamais avoir suivi de cursus artistique, il peint, photographie, sculpte, écrit, en s’inspirant de son île, de ses origines, et de ses états psychiques. Tout croiser, interconnecter, c’est sans doute la spécificité de cet artiste en pleine désillusion sentimentale, artistique et identitaire, qui resta méconnu jusqu’à sa mort en 2009. Aujourd’hui reconnu et célébré dans le monde de l’art contemporain, il apparaît à certains comme un visionnaire, un génie dont la voix d’expression reflète tout un pan de la grande Histoire. 
    Crédits :
    Ça a commencé comme ça est un podcast co-produit par Binge Audio et Bourse de commerce – Pinault Collection. Écriture : Caroline Halazy. Incarnation et interprétation : Marie Papillon. Production et édition : Camille Khodor. Direction de projet : Soraya Kerchaoui-Matignon. Réalisation et mixage : Maxime Singer. Musique originale : Nicolas Olier. Identité graphique : Upian.

    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    • 15 min
    Elaine Sturtevant - La réplique était presque parfaite

    Elaine Sturtevant - La réplique était presque parfaite

    Est-ce l’originalité qui fait l'œuvre d’art ? Et peut-on considérer le copieur comme un véritable artiste ?
    La « copieuse » en question, c’est Elaine Sturtevant, une artiste conceptuelle américaine née dans le nord des Etats-Unis en 1924. Après des études de psychologie, Sturtevant se lance dans un travail de reproduction d'œuvres contemporaines. Elle s’intéresse aux fondateurs du Pop art : Robert Rauschenberg, Jasper Johns et, bien sûr, Andy Warhol. C’est au début des années 60 que sa carrière démarre véritablement, et ce de manière subversive. Elaine conçoit ce qu’elle nomme des « répliques », c’est-à-dire des reproductions quasi exactes, de mémoire, d'œuvres originales juste après leur présentation au public et en suivant les mêmes techniques artistiques. Parmi les plus connues figurent « Deux » de Jasper Johns, les « Flower Paintings » ou le diptyque de Marilyn d’Andy Warhol. Ce qui lui vaudra de nombreuses critiques et intimidations. Mais est-ce bien de l’art ? Pour Elaine, c’est toute la question. Son travail vise avant tout à interroger la notion d’originalité et de propriété artistique. En recopiant les gestes, elle cherche à prouver que l'œuvre ne dépend pas uniquement d’un style reconnaissable. Mais la réplique ne pouvant être parfaite, quel statut lui donner alors ? 
    Crédits :
    Ça a commencé comme ça est un podcast co-produit par Binge Audio et Bourse de commerce – Pinault Collection. Écriture : Caroline Halazy. Incarnation et interprétation : Marie Papillon. Production et édition : Camille Khodor. Direction de projet : Soraya Kerchaoui-Matignon. Réalisation et mixage : Maxime Singer. Musique originale : Nicolas Olier. Identité graphique : Upian.

    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    • 14 min
    Agnès Martin - Attendre l’inspiration

    Agnès Martin - Attendre l’inspiration

    Faut-il forcément avoir une idée pour commencer une peinture ?
    Agnès Martin est, selon ses propres mots, une artiste expressionniste abstraite tardive. Née au Canada en 1912, elle est particulièrement connue pour ses « grilles », des œuvres géométriques composées de traits horizontaux et verticaux capturant les sensations et les émotions les plus profondes de l’artiste.
    Ces œuvres, dont Toundra (1967), représentent pour elle le véritable début de sa carrière mais marquent également un tournant psychologique. Sujette à des crises de schizophrénie et face à la responsabilité démesurée que représente la peinture, Agnès Martin n’a d’autre choix que de fuir loin, et de mettre son art entre parenthèses pendant 7 ans, au risque d’en mourir. C’est en 1974 qu’on la redécouvre alors, installée au Nouveau Mexique : sa palette s’illumine, les gris laissant place à des couleurs pastel. Sensible et intuitive, elle ne réfléchit jamais à un concept. Pour peindre, elle patiente et met en œuvre ce que l’inspiration lui dicte de faire. Elle laisse vivre ses tableaux et permet à l’émotion de prendre le pas sur l’intellect. Cette abstraction absolue reflète un principe même de son art : la beauté ne se trouve pas dans les choses matérielles, mais dans la tête de chacun. 
    Archives : 
    INA / Les prairies de l'Ouest. Visages du CanadaINA / Images et idées : émission du 26 novembre 1967 / RTF / ORTFTate / Agnès Martin 'Beauty is in Your Mind' - TateShots
    Crédits :
    Ça a commencé comme ça est un podcast co-produit par Binge Audio et Bourse de commerce – Pinault Collection. Écriture : Caroline Halazy. Incarnation et interprétation : Marie Papillon. Production et édition : Camille Khodor. Direction de projet : Soraya Kerchaoui-Matignon. Réalisation et mixage : Solène Moulin et Arthur Vignette. Musique originale : Nicolas Olier. Identité graphique : Upian.

    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    • 17 min
    Rachel Whiteread - Donner du corps au vide

    Rachel Whiteread - Donner du corps au vide

    Comment l’art peut-il réanimer ce qui n’est plus ? 
     
    Rachel Whiteread est une sculptrice britannique née en 1963 dans l’Essex, dont le travail consiste à mouler les espaces vides à l’intérieur d’objets banals du quotidien. En manipulant ainsi les matières telles que le béton, la résine ou le métal, elle cherche à explorer la mémoire et l’absence des corps, offre un nouveau point de vue sur le monde, bousculant ainsi les perspectives. Parmi ses œuvres phares on trouve notamment « House » , un moulage en négatif d’une maison populaire vouée à être détruite et remplacée par un parc. Cette œuvre monumentale, tout comme le mémorial de l’Holocauste qu’elle conçoit à Vienne en 1996, suscite le débat, la polémique que ce soit sur la forme ou sur l’intention. Car « momifier l’air » n’a rien d’anodin, c’est aussi un geste politique ou mémoriel pour l’artiste, une façon de conserver les traces d’un passé destructeur ou de faire vivre une expérience émouvante et sensible.
    Archives :
    INA / Margaret Thatcher : les raisons de la chute / Titre de l'émission : A2 Le Journal 20HCentre Pompidou / Rachel Whiteread : 1994, destruction de "House"
    Crédits :
    Ça a commencé comme ça est un podcast co-produit par Binge Audio et Bourse de commerce – Pinault Collection. Écriture : Caroline Halazy. Incarnation et interprétation : Marie Papillon. Production et édition : Camille Khodor. Direction de projet : Soraya Kerchaoui-Matignon. Réalisation et mixage : Solène Moulin et Arthur Vignette. Musique originale : Nicolas Olier. Identité graphique : Upian.

    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    • 15 min
    Cindy Sherman - Nous à travers elle

    Cindy Sherman - Nous à travers elle

    Comment la mise en scène de soi peut-elle en dire plus sur le monde que sur nous-même ?
    Cindy Sherman, née en 1954 dans les environs de New-York, est une artiste photographe conceptuelle. 
    Dans ses clichés, elle figure seule, met en scène son image et entre dans la peau d’une multitude de personnages, autant d'allégories de la société américaine. 
    L’origine de son inspiration c’est cet album photo éponyme « A Cindy’s Book » constitué alors qu’elle n’avait que 10 ans. On y retrouve des photos de sa famille et d’elle-même sous lesquelles elle a inscrit une phrase désormais symbolique de son art : « C’est moi. ». Puis naît l’idée de poser grimée et déguisée pour mieux parler des autres et du monde qui l’entoure. Cindy Sherman explore une multitude de rôles : du jeune Bacchus malade à une vieille sorcière, d’un businessman, mallette sur les genoux à une actrice d’un film nostalgique regard au loin sur un fond de tableau marin... Maquillage, perruques, prothèses, tout est bon pour moduler son apparence et incarner ses personnages. Parmi les thèmes qu’elle explore figurent la féminité, l’érotisme, le grotesque, le macabre et plus récemment la vieillesse, qui interrogent sa démarche artistique. Ses œuvres sont d’une cohérence rare, traversées par une profonde réflexion sur les aspects identitaires de notre société, bien que souvent teintées d’ironie. Alors, si ce n’est pas vraiment elle sur ses photos, est-ce vraiment nous ? 
    Sources :
    Série I love Lucy - "The Best of I Love Lucy" - Season 3 - CompilationInterview de Robert Longo pour le MOMA, “Robert Longo on Cindy Sherman's Untitled Film Still #25” 
    Crédits :
    Ça a commencé comme ça est un podcast co-produit par Binge Audio et Bourse de commerce – Pinault Collection. Écriture : Caroline Halazy. Incarnation et interprétation : Marie Papillon. Production et édition : Camille Khodor et Aure Meyer. Direction de projet : Soraya Kerchaoui-Matignon. Réalisation et mixage : Solène Moulin. Musique originale : Nicolas Olier. Identité graphique : Upian.

    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    • 16 min
    Mike Kelley - L’art pour rester humain

    Mike Kelley - L’art pour rester humain

    Pourquoi l’art est-il considéré comme de l’art ? Et quelles symboliques se cachent derrière les objets et rituels du quotidien ?
    Mike Kelley, né près de Détroit en 1954, est un artiste conceptuel qui s’inspira aussi bien de la culture populaire que de la psychanalyse pour explorer son vécu et la société américaine d'après-guerre. Frappé très jeune par le pouvoir de la musique live d'Iggy Pop and the Stooges, il rejoindra le mouvement noise music et dédiera sa carrière aux “happenings” et performances scéniques, mais aussi aux installations, sculptures issues d'objets du quotidien et autres pièces "do it yourself". Dans chacune de ses œuvres se retrouvent une appétence particulière pour le malaise et le trash. A travers sa carrière, cet artiste n’aura de cesse de distordre la réalité pour révéler le sens des objets et déconstruire les rites et tout ce que nous prenons pour acquis. Il interroge les émotions associées à l’enfance (voir Half a Man) ou encore les années lycées (Day is done) en se jouant des contrastes et en associant des éléments disparates, jusqu'à la subversion. En effet, Mike Kelley, qui n'a jamais caché ses tendances dépressives, décrivait l’art comme le moyen qui lui a permis de “domestiquer sa rebellion”, au risque sinon de se transformer en véritable bête sauvage...
    Sources :
    The Stooges: Live at Goose Lake: August 8th, 1970 Iggy & the Stooges, Louie Louie Live, Michigan Palace, 9 février 1974Archive INA : Chômage aux USA, crise à Motor City Archive INA : Lumières d'août : émission du 24 août 2006Plato's Cave, Rothko's Chapel, Lincoln's Profile, Mike Kelly et Sonic Youth
    Ça a commencé comme ça est un podcast co-produit par Binge Audio et Bourse de commerce – Pinault Collection. Écriture : Caroline Halazy. Incarnation et interprétation : Marie Papillon. Production et édition : Camille Khodor et Aure Meyer. Direction de projet : Soraya Kerchaoui-Matignon. Réalisation et mixage : Maxime Singer. Musique originale : Nicolas Olier. Identité graphique : Upian.

    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    • 17 min

Avis

4,9 sur 5
60 notes

60 notes

Rebregeva ,

Génial

Merci

prudenceolga ,

Bravo !

Vivement la suite !

Margouille08 ,

Encore et encore

Passionnant, j’adore …
Artistes contemporains oui …. et les autres ?

Classement des podcasts dans Culture et société

Fifty States — un Podcast Quotidien
Quotidien
Affaires sensibles
France Inter
Les Pieds sur terre
France Culture
InPower par Louise Aubery
MyBetterSelf
Transfert
Slate.fr Podcasts
Passages : le podcast d’histoires vraies de Louie Media
Louie Media

D’autres se sont aussi abonnés à…

L'Art est la matière
France Culture
Le goût de M
Le Monde
Affaires culturelles
France Culture
Les Couilles sur la table
Binge Audio
Pépites
Louie Media
Un podcast à soi
ARTE Radio