:71 [NEXT40] Part 1 - Frédéric de Gombert - Akeneo : La scaleup open source du Next40 se dévoile

40 nuances de Next - les champions de la French Tech

En l’espace de dix ans, Akeneo est devenu un éditeur de logiciel en open source incontournable pour les marques et distributeurs. Sa solution leur assure une gestion simplifiée de leurs catalogues de produits en ligne. De Nantes aux Etats-Unis, son PDG Frédéric de Gombert revient sur la décennie de croissance de l’entreprise.

Créée en 2013, Akeneo n’a pas attendu sa levée de fonds de 122 millions d’euros en mars 2022 pour rapidement franchir les rives de la Loire-Atlantique. Lancée à Nantes par Frédéric de Gombert, Benoit Jacquemont, Nicolas Dupont et Yoav Kutner, l’éditeur de logiciel open source a rapidement décidé de s’installer aux Etats-Unis. Son métier : rassembler dans un seul fichier toutes les données d'un produit (photos, description, dimensions, empreinte carbone, etc) parfois éparpillées dans les services marketing, achat, digital, sans parler de celles se trouvant uniquement dans un catalogue papier…

Pour une grande marque de luxe, Akeneo a ainsi été capable de réduire par trois le temps de mise en ligne de ses nouvelles collections. “Les marques ont considérablement investi ces 20 dernières années pour savoir qui était leur client. Mais elles ont un peu oublié la rencontre du client et du produit. On vient combler ce manque”, analyse Frédéric de Gombert au micro de 40 Nuances de Next.

Surfant sur l’avènement des marketplaces, sur lesquelles une autre pépite du Next 40 se développe, Mirakl, les ingénieurs fondateurs d’Akeneo ont dès le départ voulu “faire quelque chose d’aussi simple qu’Excel”. Pour y parvenir, ils ont développé un logiciel en open source en s’appuyant sur la communauté d’un des leaders du secteur, Magento. Bingo. Akeneo a rapidement attiré des développeurs du monde entier qui viennent se greffer sur l’outil, le spécialiser et l’améliorer.

Conséquence directe, Akeneo trouve des clients dans le monde entier. Elle dispose désormais de bureaux à Boston (US) et Düsseldorf (Allemagne). Pourtant à l’international, tout n’a pas été simple. Frédéric de Gombert confie ainsi “qu’en allant aux Etats-Unis, on a fait toutes les conneries qu’on nous avait dit de ne pas faire”.

Des erreurs qui n’ont pas été préjudiciables. Pas plus que la pression mise par un actionnaire lors d’un tour de table, au risque de faire capoter le deal. “Dans notre histoire, on n’a pas toujours été bien entouré”, avoue le dirigeant, saluant des investisseurs comme Alven, Partech et Summit Partners qui partagent aujourd’hui la vision et les objectifs de long terme de la PME de 400 personnes.

Revenant sur la manière dont il pilote l’entreprise avec ses associés et l’importance de l’aventure collective, Frédéric de Gombert ne peut s’empêcher de s’interroger sur le futur que certaines entreprises nous prédisent. Il le dit sans ambages : le métaverse l’effraie. Il conseille à ses clients de ne pas y aller et préfèrerait que l’apprentissage du code à l’école devienne une matière à part entière car “ça éveillera tous les enfants à une autre manière de structurer leurs idées et ça apportera de la diversité dans des métiers techniques” où les hommes sont encore surreprésentés.

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