45 • Comment on a parlé de la mort à notre fille
Parler de la mort à ses enfants, franchement, c’est un sujet qui met toujours un peu mal à l’aise. On a peur de dire un truc qui va les chambouler, on a peur de ne pas en dire assez, ou trop… et au final, on se retrouve à balbutier ou à remettre ça à plus tard. Mais le truc, c’est que la mort, ça fait partie de la vie, et tôt ou tard, ils vont poser des questions ou y être confrontés. Et là, on fait quoi ? 💌 Envie de rejoindre l'espace de discussions autour de la parentalité ? 👉 Ça se passe par ici ! Honnêtement, je ne pense pas qu’il existe une solution parfaite ou une façon universelle d’aborder le sujet. Chaque enfant est différent, et nous, les parents, on fait comme on peut avec nos propres émotions et nos propres croyances. Mais je crois que la base, c’est d’être sincère, dans la mesure où l’enfant est capable de comprendre. Et pour ça, il faut d’abord écouter. Qu’est-ce qu’ils savent déjà ? Qu’est-ce qu’ils veulent vraiment savoir ? Parfois, leurs questions sont bien plus simples que ce qu’on imagine. Quand un enfant demande : « C’est quoi la mort ? », ce n’est pas forcément l’occasion de lui faire un exposé métaphysique. Peut-être qu’ils veulent juste savoir pourquoi le poisson rouge ne bouge plus. Là, il faut être clair, même si c’est dur : « La mort, c’est quand le corps arrête de fonctionner. Le poisson ne respirera plus, il ne mangera plus. » Et c’est tout. Pas besoin de leur donner tout le poids de nos angoisses existentielles. Mais parfois, leurs questions vont plus loin : « Où il est, après ? », « Ça arrive à tout le monde ? », « Est-ce que toi aussi, tu vas mourir ? » Et là, on entre dans le dur. Perso, je pense qu’il faut adapter ses réponses à son propre ressenti et à ce que l’enfant peut comprendre à son âge. Certains préfèrent parler de leurs croyances religieuses ou spirituelles, d’autres restent très terre-à-terre. Ce qui compte, c’est de ne pas minimiser leurs émotions ni éviter leurs questions. Même si on ne sait pas quoi répondre, on peut dire : « Je ne sais pas exactement, mais on peut en parler ensemble. » Le plus compliqué, c’est quand la mort touche quelqu’un de proche. Là, on est soi-même en plein dedans, avec notre propre peine, et il faut en plus trouver les mots pour un enfant. C’est dur, parce qu’on veut les protéger, mais en même temps, il ne faut pas faire comme si de rien n’était. Les enfants sentent tout, ils savent quand quelque chose ne va pas. Alors, leur dire la vérité, avec douceur, c’est important. Par exemple : « Mamie est morte, et c’est normal d’être triste, moi aussi je le suis. Si tu veux pleurer ou poser des questions, je suis là. » Et puis, il y a cette fameuse peur de leur donner « trop d’informations ». Pourtant, je pense que les enfants sont souvent plus résilients qu’on ne le croit. Ce n’est pas parce qu’ils pleurent ou qu’ils ont peur qu’on a fait une erreur en leur parlant. Au contraire, c’est l’occasion de leur montrer qu’ils ont le droit de ressentir des émotions et de les exprimer. Parler de la mort, c’est aussi une façon de leur apprendre à vivre avec, à comprendre que c’est une partie de la vie. Alors non, il n’y a pas de mode d’emploi, et on ne saura jamais si on a fait « comme il faut ». Mais si on reste à l’écoute, sincère et bienveillant, je crois qu’on peut les accompagner au mieux dans ce sujet si complexe. Retrouve-nous sur 👇 ❤️ Instagram @KinokoRemi ❤️ Instagram @KinokoJulie Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.