134 épisodes

Into The Wind, c'est le podcast des marins qui font des phrases.

Dans Into The Wind, les marins prennent le temps de revenir sur leur parcours et se racontent au long cours, depuis leurs débuts et leurs galères jusqu'à la gloire et aux sommets des podiums...
En explorant leurs trajectoires, Into The Wind cherche à comprendre comment se construisent ceux qui vont sur la mer en course, pour une journée, une semaine, un mois ou un trimestre, seul ou en équipage, en baie ou autour du monde.

Les marins, hommes ou femmes, sont souvent de peu de mots. En leur donnant du temps et en les laissant parler, Into The Wind n'a qu'un objectif : prendre le large avec eux.

Into The Wind est animé par Pierre-Yves Lautrou et produit par Tip & Shaft (http://www.tipandshaft.com), le média expert de la voile de compétition. Pour vous abonner, c'est ici : https://www.tipandshaft.com/abonnement

Générique : In Closing - Days Past
© Tip & Shaft 2018-2021, tous droits réservés.

Into The Wind Tip & Shaft

    • Sports
    • 4,9 • 916 notes

Into The Wind, c'est le podcast des marins qui font des phrases.

Dans Into The Wind, les marins prennent le temps de revenir sur leur parcours et se racontent au long cours, depuis leurs débuts et leurs galères jusqu'à la gloire et aux sommets des podiums...
En explorant leurs trajectoires, Into The Wind cherche à comprendre comment se construisent ceux qui vont sur la mer en course, pour une journée, une semaine, un mois ou un trimestre, seul ou en équipage, en baie ou autour du monde.

Les marins, hommes ou femmes, sont souvent de peu de mots. En leur donnant du temps et en les laissant parler, Into The Wind n'a qu'un objectif : prendre le large avec eux.

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Générique : In Closing - Days Past
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    #86 Nicolas Troussel, à la poursuite du Vendée Globe

    #86 Nicolas Troussel, à la poursuite du Vendée Globe

    Pas facile de porter sur ses épaules le poids d'un projet poursuivi par le sort et arrêté en septembre dernier par le sponsor : pourtant, Nicolas Troussel n'a pas longtemps baissé les bras lorsque Corum L'Épargne a mis fin au projet Imoca, dont il était le skipper, après un nouveau démâtage lors du dernier Défi Azimut. A peine sac à terre posé, il est parti en chasse pour trouver de nouveaux partenaires, convaincu que des opportunités existent encore pour participer au prochain Vendée Globe.



    Car le Vendée est un objectif de longue date pour le Trégorrois qui fêtera ses 50 ans l'an prochain. Initié à la voile par les croisières familiales et les navigations en baie de Morlaix, où il fréquente, ado, Jérémie Beyou et Armel Le Cléac'h, il sait très vite qu'il vivra sur la mer. Première Solitaire du Figaro en 1999 à 25 ans, vainqueur de l'AG2R en 2004 avec Armel Le Cléac'h, il décroche le graal deux ans plus tard en remportant la Solitaire, et de nouveau en 2008, grâce à des coups météo magistraux qui font sa réputation.



    S'enchaînent ensuite une deuxième place en Class40 sur la Route du Rhum 2010 et des saisons en équipage en M34 sous les couleurs du Crédit Mutuel de Bretagne. Il ne parviendra pas à convaincre la banque bretonne de monter sur le Vendée Globe, mais sa rencontre avec Corum L'Épargne en 2018 lui ouvre enfin l'accès au tour du monde en solo qui le démange depuis de longues années. Un projet qui avancera dans la douleur, entre démâtage dans le Vendée Globe (2020), avarie de quille sur la Bermudes 100 Race (2022) et un nouveau démâtage en 2023, qui signera la fin du projet.



    Sans se défausser, Nicolas Troussel dit qu'il "comprend la décision du sponsor". Mais il est déjà dans la suite : le bateau est prêt à être décoré, lui seul peut courir le Vendée Globe à bord, il a des milles pour la sélection, bref "il y a un coup à jouer" pour être au départ le 10 novembre 2024. Avis aux candidats !



    Diffusé le 1 décembre 2023

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain

    • 2 h 41 min
    #85 Tanguy de Lamotte, l'architecte-navigateur qui a changé de vie

    #85 Tanguy de Lamotte, l'architecte-navigateur qui a changé de vie

    Il avait construit ce dont beaucoup de coureurs rêvent : un vrai projet, adossé à une belle cause, une équipe solide, des sponsors fidèles et 15 années de carrière. Mais un peu avant 40 ans, Tanguy de Lamotte a décidé de changer de vie, "parce que c'était le bon moment" et "parce que je savais que je voulais faire autre chose". Alors, après une dernière Transat Jacques Vabre avec Sam Davies, en 2017, il a confié la barre de son Imoca à la Britannique et le projet à David Sineau, jusque-là team manager, et a pris le chemin de San Francisco avec femme et enfants, où il travaille désormais dans les bateaux électriques.



    Avant, il y a eu un parcours étonnant, avec la rencontre avec un prof de gym du lycée Hoche, à Versailles, ex cador du 470, qui lui fait découvrir la voile et lui ouvre son réseau, puis l'école d'architecture de Southampton. Mais contrairement à beaucoup de Français qui y suivent le cursus, il ne rentre pas au pays et fait ses gammes comme préparateur auprès de marins anglo-saxons, comme Ellen MacArthur et Brian Tomphson.



    Son objectif est de dessiner des bateaux, pas forcément de courir. S'il se lance dans la Mini en proto (courue en 2005), c'est pour prouver que son coup de crayon vaut le coup ; s'il enchaîne en Class40 ensuite, même chose. Les saisons s'enchaînent sans crier gare, il participe au lancement de Karver, multiplie les titres (Mondial, Fastnet, Normandy Channel Race, Solidaire du Chocolat...) et rencontre au cours de ces années son sponsor Initiatives.



    A l'issue de son contrat, ils réfléchissent à la suite et c'est Franck Vallée, patron d'Initiatives, qui lui suggère le Vendée Globe. Ce n'est qu'après une mûre réflexion qu'il acceptera de se lancer dans une aventure qui va "changer sa vie".



    A son retour, il enchaîne sur un nouveau cycle de 4 ans, change deux fois de bateaux mais doit abandonner son second Vendée Globe après quelques jours de course, après la perte de sa tête de mât.



    Et depuis ? "Pas de regrets", Tanguy de Lamotte, qui suit ses anciens collègues depuis la baie de San Francisco : "C'est une autre aventure !".



    Diffusé le 17 novembre 2023

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain

    • 2 h 17 min
    #84 Jean-Marie Liot, l'incontournable qui doute

    #84 Jean-Marie Liot, l'incontournable qui doute

    Voilà près de 30 ans que Jean-Marie Liot photographie des bateaux de course ; 30 ans qu'il doute, qu'il hésite, et prend la mer ou les airs, ses boîtiers d'appareil photo à la main, se demandant si la lumière est bonne, si le cadrage convient, s'il n'a pas loupé une vague d'étrave qui explose ou un sillage qui fume.



    Un doute salvateur, capable de produire cette "plaque" déjà légendaire d'une meute de Class40 cavalant dans les embruns au reaching au départ de la Transat Jacques Vabre. - reprise partout, y compris dans Paris Match sur une double page. Car sous ses airs de jeune premier qui débute, Jean-Marie Liot est incontournable : Vendée Globe, Route du Rhum, Transat Jacques Vabre, Tour Voile, Normandy Channel Race, banques images... À 52 ans, s'il donne l'impression d'être motivé et impliqué comme au premier jour, il est de tous les grands rendez-vous.



    Pourtant, quand il se met à la photo au début des années 1990, c'est d'abord qu'il y voit un moyen d'assouvir sa passion de la mer et des bateaux, transmise par son père - d'ailleurs, il passera son PPV (diplôme de skipper pro) après son école de photo suivie à Paris. Il apprendra sur le tas ensuite, en s'inspirant de ses modèles Gilles Martin-Raget et Franco Pace, ouvrira une galerie au Crouesty, avant d'être aspiré par les compétitions.



    Sans oublier de se diversifier : qui sait, sur les pontons, que Jean-Marie Liot s'est aussi spécialisé dans la photo culinaire, une "discipline différente". Et l'on veut croire, en l'écoutant, que ça ne vaut pas une séance en mer, le plus beau studio photo du monde...



    Diffusé le 3 novembre 2023

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain

    • 1h 55 min
    #83 Jean-Yves Bernot, passion stratégie

    #83 Jean-Yves Bernot, passion stratégie

    Il fait penser à ces grands profs de fac qui vous marquent longtemps, ceux dont les cours magistraux se dégustent comme des spectacles, et dont vous savez, en sortant de l'amphi, que vous êtes moins bête que lorsque vous êtes rentré. Jean-Yves Bernot est de ceux-là : référence absolue de son domaine - la stratégie météo - et formidable pédagogue - il a écrit des dizaines de bouquins, que tous les coureurs ont dans leur bibliothèque.



    Il naît loin de la mer - pas très longtemps après la guerre même s'il ne veut pas dire son âge ! -, mais passe ses vacances en Bretagne. Ce sont les Glénans (l'école) qui l'embarqueront définitivement vers le vent et les vagues : après un bac + 5 en maths à Reims, il bifurque vers l'océanographie à Brest - mais l'appel de la course est le plus fort.



    Le Triangle Atlantique (1975), les courses du Rorc, la Solitaire du Figaro (1983) forgent le marin qui se retrouve très vite à la table à cartes, où il n'est pas manchot, à l'époque où le GPS n'est pas encore arrivé. Fort en équations, passionné de météo, il accompagne dans les années 1980 les débuts de MacSea (bientôt MaxSea), pionnier des logiciels de navigation. C'est là qu'il développe sa méthode, associant expérience maritime, climatologie, routage et - surtout - stratégie : son expertise est là, dans l'exercice de la prise de décision.



    Très vite, tout le monde s'arrache Bernot, devenu "le Sorcier" qui sait lire entre les isobares. Jeantot, Poupon, le Corum Sailing Team, le Pôle Finistère course au large, feront appel à lui. Le Rochelais (il s'y est installé en 1983) continue à naviguer sur The Race (2001) et la Volvo Ocean Race (2001-2002).



    Le tour du monde est son domaine : les participants au Vendée Globe se préparent avec lui ; MacArthur, Joyon, Gabart sont routés pour leurs records victorieux. Mais jamais il n'a renoncé à former les débutants et les amateurs, "ouvrir les portes" est un atavisme familial pour ce fils d'instit.



    Sur la Transat Jacques Vabre 2023, il route François Gabart et Tom Laperche, avant d'accompagner le second sur l'Arkea Ultim Challenge-Brest. Des heures à venir, derrière les écrans, à ausculter le ciel, l'océan et les cerveaux des marins.



    Diffusé le 20 octobre 2023

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain

    • 2 h 19 min
    #82 Nicolas Lunven, quand le téléphone sonne

    #82 Nicolas Lunven, quand le téléphone sonne

    Sur le papier, la voie de Nicolas Lunven était toute tracée : avec un père participant à plusieurs reprises de la Course de l'Aurore, la filiation semblait évidente. Sauf que non : les exploits paternels datent d'avant sa naissance, en 1982, et il commence par des croisières familiales. Mais bon sang ne saurait mentir, et il embarque en course dès l'adolescence.



    Mais pas de formation en voile légère ni par la Mini Transat : Lulu, comme beaucoup l'appellent, fait ses armes en habitable, et en particulier sur le Tour Voile, auquel il participera 11 fois. En tentant sa chance lors du Challenge Esoir Crédit Agricole, c'est la révélation : le Figaro sera sa passion. Charles Caudrelier l'appelle pour prendre la barre de son Figaro en 2007, et il finit premier bizuth. Deux ans plus tard, il remporte la Solitaire, à 25 ans, au milieu des cadors de l'époque.



    Sa carrière est lancée : Solitaire, TFV, Sydney-Hobart, il enchaîne et s'autorise une pause en 2014, pour participer à la Volvo Ocean Race sur Mapfre. L'expérience est de courte durée, mais elle confirme que Nicolas Lunven entre désormais dans la catégorie des équipiers recherchés puisqu'il embarque sur l'Imoca Safran.


    Et s'il retourne en Figaro ensuite, c'est pour survoler la saison 2017 et entrer dans le club fermé des doubles vainqueurs de l'épreuve. Sa carrière s'accélère et le téléphone sonne : nouvelle Volvo Ocean Race sur Turn The Tide On Plastic, nouvelle saison en Imoca, avec PRB puis Initiatives-Coeur, pige chez Banque Pop pour remplacer Clarisse Crémer pendant sa grossesse, retour à The Ocean Race avec Malizia et, finalement, en septembre de cette année, il remplace Kevin Escoffier à la barre d'Holcim-PRB.


    Voilà comment, à 40 ans, on devient un candidat plus que sérieux au départ du prochain Vendée Globe. Avec rigueur, sérieux et discrétion.


    Mais ne vous fiez pas à sa réputation tranquille : derrière son regard clair, Lulu sait faire aller - très - vite les bateaux.... 



    Diffusé le 6 octobre 2023

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain

    • 2 h 22 min
    #81 Benjamin Dutreux, fonceur-né

    #81 Benjamin Dutreux, fonceur-né

    On l'avait un peu oublié, mais Benjamin Dutreux n'a que 33 ans. Et déjà, dans son sillage, Solitaire du Figaro, Transat Jacques Vabre, Route du Rhum, Vendée Globe et The Ocean Race...



    Après une brillante carrière dans la filière multicoque chez les jeunes et un premier job chez un constructeur de catas de sport, le voilà qui plonge dans le Figaro en 2015. Il n'a jamais couru en solitaire mais 4 saisons plus tard, il rentre dans le top 5 en 2018 pour sa dernière participation.


    Entre temps le virus du Vendée Globe l'a rattrapé : il part au Japon racheter le plan Farr de Kojiro Shiraishi en 2019 et se lance dans une campagne express : Transat Jacques Vabre à l'arrache et... plus aucune course pour cause de Covid, jusqu'au Défi Azimut 2020, sa première course en solo en Imoca, moins de 2 mois avant le départ.

    C'est mal connaître Benjamin Dutreux que de s'inquiéter pour lui. Il joue les premiers rôles sur son Imoca à dérives devant une meute de foilers dès le départ, ne cédant une incroyable 5e place que sur le tard pour se classer finalement 9e.


    Pas question de s'arrêter là : dans les mois qui suivent il enchaîne une nouvelle Transat Jacques Vabre avec Damien Seguin, participe à The Ocean Race Europe avec Team Germany tout en négociant l'ex 11th Hour Racing ! Puis il trouve un nouveau sponsor - Guyot Environnement -, le convainc de s'engager sur The Ocean Race en 2023, et participe à la Route du Rhum 2022, qu'il termine en 8e position.



    A peine le temps de souffler, et quelques semaines plus tard, départ d'Alicante avec une équipe qui a doublé de taille. Ce second tour du monde va s'avérer un long chemin de croix, avec un abandon sur délaminage du fond de coque après Le Cap, un démâtage après Recife, et un funeste refus de tribord au futur vainqueur à La Haye... Benjamin Dutreux en parle sans fioriture, grandi - lui comme son équipe - par l'expérience. Et en l'écoutant longuement, on comprend qu'il n'est pas du genre à lâcher facilement.



    Une chose est claire, il faudra compter sur Benjamin Dutreux lors du Vendée Globe 2024. 



    Diffusé le 22 septembre 2023

    Générique : In Closing – Days Past

    Post-production : Grégoire Levillain

    • 2 h 28 min

Avis

4,9 sur 5
916 notes

916 notes

miaou06 ,

À ne manquer sous aucun pretexte

Ah l’épisode #83 avec jean-yves Bernot…. Quel bon moment !!!!

OlivierBillion ,

Exceptionnel !

Quel bonheur de rentrer quelques minutes dans la vie, dans l’intimité des sportifs de haut niveau, de routeurs ou de directeurs de courses. Un rendez-vous expert qui nourrit la passion de passionnés amateurs comme je le suit. Bravo pour cette qualité et ce ton tant professionnel que bon enfant qui nous donne l’impression d’être sur le ponton aux côtés de ces Hommes extraordinaires.
Merci !!!

PatCG63 ,

Une découverte à chaque épisode

Merci pour tous ces témoignages naturels et excellemment bien menés par Pierre-Yves qui arrive à faire s’exprimer des marins au profil très différent et les acteurs clés de la voile. La passion et la simplicité exprimées dans ses interviews nous font découvrir le monde de la voile de l’intérieur dans des tas d’aspects que je ne soupçonnais pas.

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