Les Artichauts Bettina Lioret

L'invité du 6ème épisode des Artichauts est Emmanuel Beaubatie, sociologue spécialiste du genre, de la sexualité et de la santé. Ensemble, on a parlé de la fragilité de la différences des sexes, de la multiplicité du genre et d'orientation sexuelle.

Et si l’Histoire des parcours trans révélait toute l’absurdité de notre société patriarcale ?

D’où vient cette fascination collective pour les femmes trans ? Et pourquoi les hommes trans sont-ils invisibilisés ?

Et si l’orientation sexuelle n’était pas innée mais construite, socialement et politiquement, tout au long de la vie ?

 

Dans cet épisode, j'ai fait appel à l'autrice féministe Fiona Schmidt pour décortiquer les rôles traditionnellement assignés aux genres dans la séduction et la sexualité. Pourquoi est-ce qu'on attend toujours des hommes qu'ils fassent le premier pas ? Quels outils les femmes ont-elles adoptés pour participer à la séduction et comment expliquer qu'encore aujourd'hui on stigmatise les "filles faciles" ? Dans quelle mesure cette répartition des rôles impacte t-elle la qualité de nos relations sexuelles ? Qu'est-ce que la charge sexuelle et qu'adviendrait-il si on la répartissait, plus équitablement? Et si elle partait de là, la vraie révolution sexuelle ?

Dans cet épisode,  Angelo Foley,  compositeur, réalisateur, coach d'artistes (Christine & The Queens, Grand Corps Malade, Eddy de Pretto, Aloïse Sauvage...)  et thérapeute, soulève un paradoxe au coeur des problématiques relationnelles de notre époque: Comment être aimé pour ce que l'on est si l'on refuse de se dévoiler entièrement ?  À quoi servent ces masques que l'on porte constamment ? De quoi nous protègent-ils ? Comment identifier et apprivoiser ces peurs qui nous empêchent de vivre pleinement nos relations ? Et si nous acceptions de reconnaître autant notre part de féminin que notre part de masculin ? Angelo Foley nous accompagnent sur la voie de l'authenticité et de la vulnérabilité, concepts essentiels pour parvenir à nouer des relations épanouissantes.

Olivia Gazalé est philosophe. Récemment, elle a publié "Le mythe de la virilité" qui a connu un succès franc et mérité. Mais la discussion de

ce troisième épisode porte sur son premier livre intitulé "Je t'aime à la philo"; celui qui, d'ailleurs, m'a poussé à créer Les Artichauts.

Cet essai retrace l'évolution de la conception de l'amour romantique au fil des époques, de celle des chasseurs-cueilleurs à la nôtre, en

passant par la Grèce Antique, l'industrialisation et mai 68. Cet échange c'était aussi l'occasion pour la jeune fille que j'étais de poser ses questions à celle qui pourrait être son double, la maturité en plus. À tous les coeurs d'artichauts qui se jettent éperdument dans des passions destructrices et qui assimilent naturellement l'amour à la souffrance, cet épisode est fait pour vous.

Il vous fera le plus grand bien.

En mars 2018, je rencontrais Belinda Cannone, romancière et essayiste qui a beaucoup écrit sur le désir ("Nu intérieur", "La tentation de Pénélope", "L'écriture du désir"). Ensemble on a essayé de différencier l'amour avec un grand "A" de la passion amoureuse, on a abordé le mythe de Dracula et les peurs (celles de l'abandon et de la dévoration) qui influencent nos vies amoureuses. On a discuté l'injonction millénaire "fais-toi désirer" et on a constaté que dans l'état amoureux, notre perception du monde est bouleversée. On a parlé du baiser comme d'une création unique et éphémère et des polygames lents que l'on tend à devenir.

Bref. On s'est demandées ce qui dans le fond, rendait le désir si désirable...

En juin 2018, je rencontrais Esther Perel, thérapeute de couple belge très réputée outre-atlantique, notamment depuis la parution de deux essais sur l’amour et le désir, « L’intelligence érotique » en 2006, et « Je t’aime, je te trompe » en 2018. Ces deux ouvrages impressionnants de justesse et de sincérité,  expliquent sans complexe, ce que nous sommes nombreux à ressentir sans toujours oser le formuler.

Dans ce premier épisode des Artichauts, enregistré dans les studios londoniens d’Audible, Esther Perel nous dresse le portrait du désir, nous explique ses mécanismes, ce dont il a besoin pour vivre et ce qui l’éteint à presque tous les coups. 

On y apprend que « le désir est lié a la valorisation de soi, » que « la prise en charge est une expression d’anxiété ou d’amour mais rarement de désir », qu’ « un fantasme sexuel c’est un code pour un besoin affectif » ou encore que  « l’amour c’est la capacité d’être avec soi-même et avec l’autre en même temps ». 40 minutes d’écoute qui pourraient bien vous épargner 10 ans de thérapie.