35 min

Les Femmes & Le Jeûne... Quelles Particularités Le Jeûne 1

    • Sciences

1/LE SYNDROME PRÉMENSTRUEL
Les douleurs pré-menstruelles semblent de plus en plus corrélées à une hyper sensibilité des récepteurs aux hormones féminines plus qu'aux hormones elles-mêmes. Les résultats sont assez disparates avec pour pas mal de jeunes filles des améliorations avec le jeûne, pour d'autres une stagnation ou une aggravation. C'est individuel, il faut donc expérimenter dans la limite de la sagesse individuelle.

GnRH: LH et FSH : sperme et testostérone chez les hommes, ovulation et progestérone chez les femmes. Précurseur du GnRH: Kisspeptine (neuropeptide : peptide produit par un neurone)
- Les femmes produisent beaucoup plus de kisspeptine que les hommes

La kisspeptine est trés sensible aux hormones de la faim : ghreline, insuline, leptine, ce qui veut dire qu'en jeûne la kisspeptine s'effondre et donc la GnRH aussi. La variation de kisspeptine chez les femmes est plus forte que chez les hommes

2/LES RÈGLES
Les menstrues correspondent à l'évacuation de la couche superficielle de la muqueuse de l'utérus : l'endomètre. Les résultats avec le jeûne sont assez paradoxaux aussi : jeûner juste avant les règles à tendance à hâter les règles, le jeûne long peut induire (perte de masse grasse, long temps passé avec GnRH bas ) une disparition ponctuelle des règles.

- Does Ramadan fasting has any effects on menstrual cycles ?
- Short-term fasting in normal women: absence of effects on gonadotrophin secretion and the menstrual cycle
- Les effets sont plus marqués chez les femmes minces


3/LA FERTILITÉ : EFFONDREMENT DE LA GNRH DURANT LE JEÛNE
En jeûne la fertilité de la femme baisse et corollairement elle explose en sortie de jeûne : LH et FSH s'effondrent en jeûne mais la sensibilité augmente.

Le jeûne étend la période de fertilité féminine
C'est un modèle animal certes mais cela rejoint toutes les observations empiriques chez les humains

4/ syndrome des ovaires polykystiques , première cause d'infertilité
dérèglement par excès d’androgènes produits dans l’ovaire

C'est un tableau complet de dérèglement hormonal
corrélation forte entre résistance à l'insuline ( surcharge pondérale, diabète , etc...) et PCOS

5/ LA GROSSESSE ET LE JEÛNE
Attention avec le jeûne pendant la grossesse, je recommande de faire plutôt attention à l'alimentation.

6/ L'ALLAITEMENT ET LE JEÛNE
Il est souvent dit que plus de 24h de jeûne à fortiori sec, interrompt la lactation. C'est faux. Une fois l’allaitement bien mis en place (au bout de 6 mois), le corps sait fabriquer le lait à la demande, et la source ne risque pas de tarir. À moins d’être dénutrie, la maman peut techniquement jeûner sans risquer d'interrompre son allaitement.

Mais n'y a-t-il pas un danger que la détoxification induite par le jeûne empoisonne le lait ? C'est une question très pertinente à laquelle personne n'a de réponse claire actuellement. D'un côté on te dit que nombre de toxines sont liposolubles et vont donc passer dans le lait. D'un autre côté toute l'étude de la biologie de la femme enceinte et allaitante prouve que les fonctionnements biologiques sont là pour favoriser le bébé au détriment de la mère. En plus, il faut remarquer que de toutes façons le corps de la mère se nettoie en permanence alors avec ou sans jeûne si cette hypothèse est valable, le bébé recevrait dans tous les cas le lait empoisonné. Conclusion : ne partez pas trop fort, trop vite et allez-y progressivement mais rien ne s'oppose au jeûne en allaitant.

7/ LA FAIM ET LE JEÛNE
Les femmes sont beaucoup plus sensibles à la faim et il y a une plus grande résistance à la perte de masse grasse. Je vous invite à jeûner quand vous le sentez, parfois c'est facile alors allez-y et parfois c'est très dur et le volontarisme masculin se casse le nez sur la réalité hormonale.

Support the show on https://www.patreon.com/hmcollection for as little as 1€ a month.

1/LE SYNDROME PRÉMENSTRUEL
Les douleurs pré-menstruelles semblent de plus en plus corrélées à une hyper sensibilité des récepteurs aux hormones féminines plus qu'aux hormones elles-mêmes. Les résultats sont assez disparates avec pour pas mal de jeunes filles des améliorations avec le jeûne, pour d'autres une stagnation ou une aggravation. C'est individuel, il faut donc expérimenter dans la limite de la sagesse individuelle.

GnRH: LH et FSH : sperme et testostérone chez les hommes, ovulation et progestérone chez les femmes. Précurseur du GnRH: Kisspeptine (neuropeptide : peptide produit par un neurone)
- Les femmes produisent beaucoup plus de kisspeptine que les hommes

La kisspeptine est trés sensible aux hormones de la faim : ghreline, insuline, leptine, ce qui veut dire qu'en jeûne la kisspeptine s'effondre et donc la GnRH aussi. La variation de kisspeptine chez les femmes est plus forte que chez les hommes

2/LES RÈGLES
Les menstrues correspondent à l'évacuation de la couche superficielle de la muqueuse de l'utérus : l'endomètre. Les résultats avec le jeûne sont assez paradoxaux aussi : jeûner juste avant les règles à tendance à hâter les règles, le jeûne long peut induire (perte de masse grasse, long temps passé avec GnRH bas ) une disparition ponctuelle des règles.

- Does Ramadan fasting has any effects on menstrual cycles ?
- Short-term fasting in normal women: absence of effects on gonadotrophin secretion and the menstrual cycle
- Les effets sont plus marqués chez les femmes minces


3/LA FERTILITÉ : EFFONDREMENT DE LA GNRH DURANT LE JEÛNE
En jeûne la fertilité de la femme baisse et corollairement elle explose en sortie de jeûne : LH et FSH s'effondrent en jeûne mais la sensibilité augmente.

Le jeûne étend la période de fertilité féminine
C'est un modèle animal certes mais cela rejoint toutes les observations empiriques chez les humains

4/ syndrome des ovaires polykystiques , première cause d'infertilité
dérèglement par excès d’androgènes produits dans l’ovaire

C'est un tableau complet de dérèglement hormonal
corrélation forte entre résistance à l'insuline ( surcharge pondérale, diabète , etc...) et PCOS

5/ LA GROSSESSE ET LE JEÛNE
Attention avec le jeûne pendant la grossesse, je recommande de faire plutôt attention à l'alimentation.

6/ L'ALLAITEMENT ET LE JEÛNE
Il est souvent dit que plus de 24h de jeûne à fortiori sec, interrompt la lactation. C'est faux. Une fois l’allaitement bien mis en place (au bout de 6 mois), le corps sait fabriquer le lait à la demande, et la source ne risque pas de tarir. À moins d’être dénutrie, la maman peut techniquement jeûner sans risquer d'interrompre son allaitement.

Mais n'y a-t-il pas un danger que la détoxification induite par le jeûne empoisonne le lait ? C'est une question très pertinente à laquelle personne n'a de réponse claire actuellement. D'un côté on te dit que nombre de toxines sont liposolubles et vont donc passer dans le lait. D'un autre côté toute l'étude de la biologie de la femme enceinte et allaitante prouve que les fonctionnements biologiques sont là pour favoriser le bébé au détriment de la mère. En plus, il faut remarquer que de toutes façons le corps de la mère se nettoie en permanence alors avec ou sans jeûne si cette hypothèse est valable, le bébé recevrait dans tous les cas le lait empoisonné. Conclusion : ne partez pas trop fort, trop vite et allez-y progressivement mais rien ne s'oppose au jeûne en allaitant.

7/ LA FAIM ET LE JEÛNE
Les femmes sont beaucoup plus sensibles à la faim et il y a une plus grande résistance à la perte de masse grasse. Je vous invite à jeûner quand vous le sentez, parfois c'est facile alors allez-y et parfois c'est très dur et le volontarisme masculin se casse le nez sur la réalité hormonale.

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