Le siège de la Fédération des groupements de tanneuses se trouve dans le quartier Ridina à Moussoro, le chef-lieu de la province du Barh el Gazel au Tchad. Dans cette zone, l’élevage et les métiers de l’élevage occupent une place importante dans l’économie des familles. La matière première, c’est-à-dire les cuirs et peaux, ne manque pas. Quant au tannage, c’est une activité ancestrale.
Moussoro se trouve à la jonction du Sahel et du désert. Ce n’est pas sans effet. Car ici la précarité est renforcée par les changements climatiques et l’insécurité alimentaire. Évidemment, on est plus démuni au village que dans la ville. Et même en milieu urbain, les plus mal loties ce sont les femmes. Il faut ajouter les pesanteurs sociologiques qui font qu’une femme a besoin de l’accord de son époux et du consentement de ses frères pour entreprendre une activité rentable.
Une matière première abondante, un savoir-faire ancestral, avec ces deux atouts, on se dit que les choses devraient se faire sans trop de difficultés. Seulement, chaque femme est isolée et utilise un savoir-faire artisanal et des outils rudimentaires. Résultat : beaucoup de travail pour un rendement faible.
Il a fallu un financement du ministère de l’Élevage et des Productions Animales, à travers le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS) et l’encadrement technique de l’antenne locale de la Cellule de Liaison et d'Informations des Associations Féminines (CELIAF), pour organiser ces femmes en associations, puis en unions, en groupements, et finalement en fédération.
Invitées :
- Khadidja Abakar Choukou, coordonnatrice des associations féminines de Bahr Elgazel et représentante de la CELIAF
- Achta Ali Idriss, présidente de la Fédération des associations des femmes tanneuses de Moussoro.
Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Piedel
Informations
- Émission
- Chaîne
- FréquenceComplet
- Publiée14 janvier 2022 à 15:27 UTC
- Durée20 min
- ClassificationTous publics