Colloques du Collège de France - Collège de France

Colloques du Collège de France - Collège de France

Colloques interdisciplinaires du Collège de France Événements de la vie scientifique de l'établissement, les colloques, dont le programme comprend à la fois des professeurs du Collège de France et des conférenciers invités, traite de thèmes aux nombreuses ramifications, dont les enjeux contemporains gagnent à être analysés au prisme des disciplines et des champs du savoir.

  1. 10月18日

    Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Pour une philosophie du genre en France

    Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Pour une philosophie du genre en France Session 4 : Science du genre Camille Froidevaux-Metterie Professeure de science politique à l'Université de Reims Champagne-Ardenne Séance animée par François Héran. Résumé La notion de genre est un outil heuristique puissant pour les sciences sociales, et désormais pour toutes les sciences. Elle ouvre des questionnements inédits et éclaire des aspects occultés pour mettre au jour les logiques de hiérarchisation et d'invisibilisation qui traversent chaque domaine scientifique. Elle est aussi un objet de pensée en soi appelant une épistémologie et une philosophie propres. Notre monde académique français ignore pourtant la fécondité théorique du genre, satisfait de lui octroyer la place de concept secondaire infusant les diverses disciplines, sans jamais l'autoriser à déployer son champ distinctif. Nous avons de fait un retard abyssal dans l'exploration philosophique des thématiques, problématiques et autrices associées au genre. Quand les Gender, Queer et Feminist Studies forment ailleurs le cœur palpitant d'une dynamique scientifique attachée à comprendre les mutations anthropologiques de notre époque, nous restons figés à déplorer le risque d'une « invasion wokiste ». Le moment est arrivé de rompre cet immobilisme et de prendre part au mouvement de la pensée contemporaine. L'effervescence de la jeune recherche sur ces sujets en témoigne, qui annonce un tournant épistémologique, celui d'une philosophie du genre enfin pleinement reconnue à qui on ferait une place au sein de nos institutions de recherche et d'enseignement. Camille Froidevaux-Metterie Philosophe et professeure de science politique, Camille Froidevaux-Metterie est spécialiste de la pensée féministe. Ses recherches portent sur les thématiques liées au corps des femmes dans une perspective phénoménologique qui les situe entre objectivation-aliénation et émancipation-réappropriation. Elle est l'autrice de La Révolution du féminin (2015, Folio 2020), Seins. En quête d'une libération (2020, Points 2022), Un corps à soi (2021, Points 2023) et Un si gros ventre. Expériences vécues du corps enceint (Stock 2023). Elle est aussi l'autrice d'un premier roman, Pleine et douce (Folio 2024) et d'un libelle, Patriarcat, la fin d'un monde (Seuil 2024). Elle dirige actuellement un ouvrage collectif intitulé Théories féministes qui réunira une centaine de contributrices explorant la pensée féministe depuis ses origines pour en présenter les autrices, concepts et courants avec le double souci de les inscrire dans leur époque et de révéler leurs apports au regard des grands débats contemporains (Seuil 2025).

    34分
  2. 10月18日

    Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : « Signifier les rapports de pouvoir ». Les études de genre, le concept d'intersectionnalité et les campagnes anti-genre

    Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : « Signifier les rapports de pouvoir ». Les études de genre, le concept d'intersectionnalité et les campagnes anti-genre Session 4 : Science du genre Éric Fassin Université Paris-VIII-Vincennes-Saint-Denis Séance animée par François Héran. Résumé En 1986, l'historienne féministe Joan W. Scott proposait du concept de genre une définition en deux parties qui est toujours d'actualité : d'une part, « le genre est un élément constitutif des relations sociales fondé sur les différences perçues entre les sexes », et d'autre part, « le genre est une façon première de signifier les rapports de pouvoir. » Si, depuis les années 2010, dans de nombreux pays, les campagnes anti-genre ont visé la première proposition, réduite à une simple opposition entre nature et culture, c'est la seconde qui informe la plupart des travaux menés dans ce champ de recherche. Les études de genre ne constituent pas seulement un domaine particulier, traitant du genre et de la sexualité ; elles offrent un outil pour appréhender toutes sortes de phénomènes sociaux en analysant la manière dont les sociétés parlent en même temps de classe et de race, comme le montre l'approche intersectionnelle, mais aussi de religion et de laïcité, d'identité nationale et de relations internationales, bref, de pouvoir. C'est ainsi qu'elles nous permettent même d'analyser les campagnes anti-genre. Le genre est en effet un langage politique privilégié dans lequel s'affrontent aujourd'hui des logiques démocratiques et anti-démocratiques.

    34分
  3. 10月18日

    Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Le privé est économique. 50 ans d'études féministes sur la famille et les inégalités

    Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Le privé est économique. 50 ans d'études féministes sur la famille et les inégalités Session 4 : Science du genre Céline Bessière Professeure de sociologie, université Paris-Dauphine, PSL et membre de l'Institut Universitaire de France Séance animée par François Héran. Résumé Dans les années 1970, dans le sillage des luttes pour le droit à la contraception et l'avortement, toute une génération de chercheuses féministes a décrit l'exploitation domestique du travail des femmes, aboutissant à une reconceptualisation du travail au-delà de la dichotomie entre travail domestique et professionnel, mais aussi des méthodes pour pouvoir quantifier et évaluer le travail domestique. Pour diverses raisons, cet intérêt pionnier des études féministes pour les inégalités économiques produites dans la famille est passé au second plan, au profit des inégalités dans la sphère professionnelle. Depuis les années 2010, il y a une attention renouvelée dans le débat politique et la science économique pour les inégalités économiques de revenus et de patrimoines. Toutefois, celle-ci se cantonne souvent à l'étude des inégalités de salaire, quand elle ne fait pas l'impasse sur la question du genre. Toutefois, l'attention nouvelle aux inégalités patrimoniales et le retour documenté de l'héritage ont contribué à désigner à nouveau l'institution familiale comme un acteur clé de l'économie, qui contribue à produire des inégalités socioéconomiques fortes et à renforcer les frontières entre les classes sociales. Il n'est plus possible aujourd'hui de penser la famille comme un « havre de paix » soustrait aux brutalités du capitalisme. La redécouverte de la boîte à outils conceptuelle des études féministes a permis d'offrir une nouvelle grille d'analyse de la famille comme une instance primordiale de production, de circulation, de contrôle et d'évaluation des richesses au XXIe siècle. Dans différentes disciplines des sciences sociales, le genre a permis d'ouvrir la boîte noire des relations de pouvoir et de domination intrafamiliales – entre parents et enfants, conjoints et conjointes, frères et sœurs – tout en faisant le lien entre inégalités économiques et violences physiques et sexuelles. Ces nouvelles questions de recherche nécessitent un profond renouvellement des méthodes d'enquête : notamment, « soulever le cache-sexe du ménage », pour reprendre l'expression de Margaret Maruani, pour pouvoir mesurer l'inégalité patrimoniale femme-homme, interroger l'égalité formelle du droit de la famille pour mieux comprendre les inégalités en pratique reproduites par les professionnels du droit et de la finance. Céline Bessière Céline Bessière s'intéresse aux dimensions économiques et juridiques de la famille : transmissions patrimoniales, séparations conjugales, organisation des économies domestiques, division du travail entre conjoint(e)s, transmission et fonctionnement des entreprises familiales. Sa recherche actuelle porte sur le genre et l'accumulation du patrimoine en Europe. Elle est l'autrice de plusieurs livres, notamment, Le Genre du capital. Comment la famille reproduit les inégalités, coécrit avec Sibylle Gollac (La Découverte, 2020 ; Harvard University Press pour l'adaptation en anglais en 2023) ; De génération en génération, arrangements de famille dans les entreprises viticoles de Cognac (Raisons d'agir, 2010). Elle coordonne actuellement plusieurs numéros de revue : avec Maude Pugliese (INRS Montréal), un numéro spécial de Socio-Economic Review sur le thème « Gender and Wealth Accumulation: an Intersectional and International Perspective » (à paraître en 2024) ; avec Hanna Kuusela et Katie Higgins un numéro du British Journal of Sociology sur le thème « Families and Wealth » (à paraître en 2025).

    38分
  4. 10月18日

    Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : La révolution « tranquille » du genre dans l'analyse économique

    Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : La révolution « tranquille » du genre dans l'analyse économique Session 4 : Science du genre Dominique Meurs Professeure, Université de Paris Nanterre Séance animée par François Héran. Résumé Pourquoi l'économiste Claudia Goldin obtient-elle le « Nobel » d'économie en 2023 ? Ce prix qui récompense une œuvre originale sur la participation des femmes au marché du travail acte aussi une « révolution tranquille » sur la place prise par le genre en économie. Certes, ce thème n'était pas un point aveugle dans les analyses économiques antérieures, mais il n'était pas non plus considéré comme central ; aujourd'hui, la variété et la qualité des contributions en économie du genre sont impressionnantes. Cette thématique a poussé l'économie à s'ouvrir à d'autres approches pour comprendre les évolutions sociales et les interactions entre vie professionnelle et vie familiale, dépasser la sèche rationalité de « l'homo economicus » par l'appel à d'autres disciplines – psychologie, histoire, sociologie. Les différences de genre sont ainsi devenues un facteur explicatif dans l'analyse de multiples phénomènes économiques, sociaux et politiques. Par exemple, quels sont les effets à court et à long terme des maternités sur les mères, les familles, les entreprises, la croissance ? Faut-il ouvrir plus de crèches ? Les décisions politiques changent-elles quand on impose des quotas de femmes dans les instances élues ? Dominique Meurs Dominique Meurs est professeure à l'Université Paris Nanterre, directrice exécutive de la chaire Travail à PSE, codirectrice du programme Travail et emploi au CEPREMAP et chercheuse associée à l'Ined. Ses recherches portent sur les inégalités sur le marché du travail, la mesure de la discrimination à l'encontre des immigrés et descendants et les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes en entreprise.

    29分
  5. 10月18日

    Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Penser les carrières académiques à l'aune des dynamiques du genre

    Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Penser les carrières académiques à l'aune des dynamiques du genre Session 4 : Science du genre Nicky Le Feuvre Professeure ordinaire de sociologie du travail, université de Lausanne Séance animée par François Héran. Résumé Les femmes reçoivent désormais la moitié des doctorats délivrés en Europe, mais elles peinent à capitaliser sur ces atouts éducatifs au moment des recrutements sur des postes académiques ou lors des promotions aux postes professoraux stabilisés. Confrontées à un monde académique organisé autour du « masculin neutre », elles ne doivent pas seulement (se) convaincre de leurs compétences et savoir-faire, elles doivent souvent accomplir des « rituels de loyauté à l'égard des normes de genre » (Hollander, 2012), sous peine de susciter rejet et stigmatisation. L'intervention consistera à illustrer les apports d'une approche dynamique du genre à la compréhension des principaux enjeux (et défis) des carrières académiques au féminin en Europe. Publications : Le Feuvre, N., Sümer, S., O'Connor, P. (2024) Gendered Academic Citizenship: Investigating Resources, Recognition and Belonging in Higher Education Institutions, In B. Siim & P. Stoltz (Eds.) "The Palgrave Handbook of Gender & Citizenship", Palgrave Macmillan: 469-491; O'Connor, P., Le Feuvre, N., & Sümer, S. (2023) Cross-National Variations in Postdoc Precarity: An Inquiry into the Role of Career Structures and Research Funding Models, Policy Futures in Education, 22(4), 606-624. Références Hollander, Jocelyn A. (2012). I Demand More of People: Accountability, Interaction and Gender Change. Gender & Society. 27(1), 5-29. Nicky Le Feuvre Nicky Le Feuvre est professeure ordinaire de sociologie du travail à l'université de Lausanne (UNIL), où elle est doyenne de la faculté de sciences sociales et politiques. De nationalité britannique, elle a rejoint l'UNIL après une vingtaine d'années passées à l'université de Toulouse Jean-Jaurès (France), où elle a fondé et dirigé l'équipe Simone-SAGESSE (Savoirs, genre et rapports sociaux de sexe - EA3053). Une part importante de ses recherches porte sur le processus de féminisation des groupes professionnels qualifiées (avocats, médecins, etc.), dans une perspective comparative européenne. Entre 2011 et 2022, elle a coordonné le volet Gender & Occupations du NCCR LIVES Surmonter la vulnérabilité (https://www.centre-lives.ch/fr). À l'échelle européenne, elle a dirigé le projet Dynamics of Accumulated Inequality for Seniors in Employment (DAISIE) au sein du programme NORFACE-DIAL (https://www.norface.net/program/dial/) et a coordonné le volet suisse du projet Gendering the Academy & Research (GARCIA) sur la précarité dans les débuts de carrières académiques (www.garciaproject.eu). Elle a récemment publié plusieurs articles autour de la notion de citoyenneté académique, développée avec ses collègues Sevil Sümer et Pat O'Connor. Dans l'ensemble de ses recherches, Nicky Le Feuvre porte une attention particulière aux évolutions contradictoires des inégalités de genre dans les sociétés européennes contemporaines.

    39分
  6. 10月18日

    Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Prendre le « droit de l'Homme à la science » des femmes au sérieux

    Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Prendre le « droit de l'Homme à la science » des femmes au sérieux Session 3 : Science biologique et génomique, juridique Samantha Besson Professeure du Collège de France Séance animée par Vinciane Pirenne-Delforge Résumé Depuis 1948, le droit international des droits de l'Homme garantit un droit de l'Homme de participer à la science et à ses bienfaits (souvent abrégé « droit de l'Homme à la science »). Affaibli par une reformulation plus individualiste et passive lors de sa garantie par le Pacte international des droits économiques, sociaux et culturels de 1966, ce droit a longtemps été négligé en pratique. Depuis une quinzaine d'années, toutefois, différents efforts de réactivation du droit sont en cours aux Nations unies, et notamment par l'Unesco, le Comité des droits économiques, sociaux et culturels et la Rapporteuse spéciale sur les droits culturels. La question de l'égalité de participation en science, et notamment de l'égalité des femmes, est au cœur de ces efforts. Cette contribution commencera par présenter les différents types d'obligations et responsabilités que cette égalité fonde pour les États et les organisations internationales, mais aussi pour les communautés scientifiques au titre des trois volets du droit de l'Homme à la science que sont : le droit d'accéder et participer à la pratique scientifique ; le droit d'accéder et participer aux bienfaits de la science ; et le droit d'être protégées des effets néfastes de la science. Il s'agira ensuite de traiter des questions de discrimination des femmes en science qui sont propres à la pratique scientifique et à sa structure normative et institutionnelle, et dont les organes onusiens mentionnés précédemment n'ont pas encore suffisamment traité. En dialogue avec certaines philosophes féministes des sciences, de nouvelles interprétations du droit de l'Homme à la science des femmes seront alors proposées.

    41分
  7. 10月18日

    Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Émergence d'écarts entre filles et garçons en mathématiques à l'école primaire

    Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Émergence d'écarts entre filles et garçons en mathématiques à l'école primaire Session 3 : Science biologique et génomique, juridique Pauline Martinot Collège de France Séance animée par Vinciane Pirenne-Delforge Résumé Prévenir les disparités de genre en mathématiques et promouvoir une représentation plus équilibrée entre les femmes et les hommes dans les domaines des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques (STEM) sont des préoccupations internationales. Ces différences existent en faveur des garçons, et pourtant, dès la petite enfance, les garçons et les filles présentent des connaissances fondamentales similaires ou identiques en matière de concepts mathématiques, de sens du nombre et de l'espace. Dans nos récents travaux, nous avons exploré l'émergence précoce du fossé entre les genres qui apparaît dès la première année d'école primaire, après quatre mois d'école, en France, en faveur des garçons en mathématiques. Nous avons réfuté l'idée que les enfants absorbent lentement, avec le temps, un biais social qui s'accumulerait et selon lequel « les filles sont mauvaises en mathématiques ». Nous montrons plutôt qu'ils l'acquièrent rapidement et au cours de la première année scolaire. Dans une évaluation longitudinale sur quatre ans du langage et des mathématiques chez tous les élèves français de CP et de CE1 (environ trois millions d'enfants), l'écart entre les genres en mathématiques reste négligeable au début de l'école, mais augmente fortement dès l'entrée à l'école avec la même intensité, quel que soit le mois d'âge de l'enfant, au lieu de croître progressivement avec le temps. Ces résultats se répètent chaque année et sont à peine modifiés par le statut socio-économique, les catégories d'écoles, la performance moyenne en mathématiques de la classe, l'hétérogénéité de niveau au sein de la classe, le ratio de genre de la classe et le genre du meilleur élève de la classe. De plus, lorsque l'épidémie de Covid a entraîné la fermeture des écoles, l'écart entre les genres a diminué, ce qui nous a permis de conforter l'hypothèse que ce n'est pas à la maison que les écarts se renforcent, mais bien à l'école. Ainsi, la scolarisation, plutôt que l'immersion culturelle, déclenche un écart entre les genres en mathématiques. Pauline Martinot Médecin, PhD en neurosciences et ancienne conseillère du ministre de la Santé.

    31分
  8. 10月18日

    Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Sexe et genre à l'ère de l'épigénétique

    Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Sexe et genre à l'ère de l'épigénétique Session 3 : Science biologique et génomique, juridique Claudine Junien Professeur émérite de génétique, Paris Saclay UVSQ Séance animée par Vinciane Pirenne-Delforge Résumé Le sexe est défini par la génétique : dès la conception, c'est la paire de chromosomes sexuels, XX, qui définit la femme, et XY, qui définit l'homme. Le sexe est binaire et présent dans toutes nos cellules. Ainsi le sexe repose sur 104 gènes spécifiques du chr Y, présents uniquement chez l'homme, et, sur environ 25 % des gènes de l'X (350/1500) qui s'expriment à raison d'une seule copie chez un homme, mais de deux copies chez la femme en échappant à l'inactivation de l'X. On ne peut donc pas changer de sexe. Puis, à partir de la naissance, le genre se construit sous forme de stéréotypes enracinés dans la société et chez chaque individu sous l'influence de facteurs socioculturels. Malgré la confusion entre les deux termes, voire le déni du rôle du sexe, l'épigénétique qui permet d'incorporer les impacts de l'environnement réconcilie la nature de ces deux notions, sexe et genre. L'arrangement des marques épigénétiques sur les gènes impliqués dans le sexe et dans le genre se traduit par une expression différentielle selon le sexe de plus d'un tiers de nos gènes, en réseaux dans 44 tissus, dont 11 de cerveau. Claudine Junien Claudine Junien est professeure émérite de génétique médicale, PU-PH de la faculté de médecine Paris-Ouest, université Paris Descartes puis Paris-Saclay UVSQ (1988). Elle a créé et dirigé l'unité de recherche de l'Inserm U383 « Génétique, chromosome et cancer » à l'hôpital Necker-Enfants malades, Paris (1993-2009). Puis elle a poursuivi ses recherches à l'INRAE, BDR, Jouy-en-Josas (2009-2024). Sur le plan hospitalier, elle a créé, puis a été responsable du service hospitalier de diagnostic moléculaire prénatal d'affections héréditaires (1969-2003). Elle a fondé (2012) et été présidente (2012-2015) de la SF-DOHaD « Société francophone pour la recherche et l'éducation sur les origines développementales, environnementales et épigénétiques de la santé et des maladies ». Chevalier de l'ordre du Mérite (1995) et de la Légion d'honneur (2000), elle est membre correspondant (2012-) de l'Académie nationale de médecine. Elle a publié en 2023 avec Nicole Priollaud, C'est votre sexe qui fait la différence (Plon).

    46分

番組について

Colloques interdisciplinaires du Collège de France Événements de la vie scientifique de l'établissement, les colloques, dont le programme comprend à la fois des professeurs du Collège de France et des conférenciers invités, traite de thèmes aux nombreuses ramifications, dont les enjeux contemporains gagnent à être analysés au prisme des disciplines et des champs du savoir.

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