Choses à Savoir HISTOIRE

Choses à Savoir HISTOIRE

Développez votre culture en Histoire ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  1. 2 DAYS AGO

    Pourquoi le marquis de Sade a-t-il été emprisonné ?

    Donatien Alphonse François de Sade, que nous connaissons sous le nom de marquis de Sade, est un écrivain renommé, connu notamment pour une œuvre emblématique, "Justine ou les malheurs de la vertu", qu'il rédige à la Bastille en 1787. Mais si le nom de Sade est passé à la postérité, c'est davantage en raison des dérèglements de sa vie. Au point, d'ailleurs, d'avoir inspiré le mot "sadisme". Ses livres, où la pornographie et la violence, sous toutes ses formes, ont la part belle, et sa vie, émaillée de scandales, lui ont valu de très nombreux séjours en prison. Il y a en effet passé 27 ans, sur les 74 que comporte sa vie. En 1768, alors qu'il a 28 ans, Sade défraie une première fois la chronique. Il est accusé d'avoir suborné une veuve, puis de l'avoir entraînée dans une maison d'Arcueil, dans la région parisienne, où il lui aurait fait subir divers sévices. Le scandale éclate et le marquis, protégé par sa famille, n'écope que d'une peine d'emprisonnement de quelques mois, au château de Saumur. Mais quatre plus tard, en 1772, alors qu'il séjourne à Marseille, il fait encore parler de lui. La rumeur l'accuse de s'être livré, en compagnie d'un valet de cinq jeunes filles, à diverses débauches, dont la sodomie, alors passible de la peine capitale. Et, de fait, il est condamné à mort par le Parlement de Provence. Mais il échappe à la justice en s'enfuyant en Italie, en compagnie d'une belle-sœur dont il fait sa maîtresse. Il est alors arrêté sur l'ordre du duc de Savoie et incarcéré au fort de Miolans, dans l'actuel département de la Savoie. D'autres prisons suivront. En effet, Sade est emprisonné au donjon de Vincennes, en 1777, puis à la prison royale d'Aix. Son procès n'aboutira qu'au paiement d'une modeste amende. Mais il retourne à Vincennes, avant d'être transféré à la Bastille, en 1784. En juillet 1789, peu avant la prise de la Bastille, Sade est transporté à Charenton, dans un hospice pour aliénés mentaux, où il finira sa vie en 1814. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  2. 3 DAYS AGO

    Pourquoi l'affaire du collier de la Reine a ébranlé la monarchie française ?

    L’Affaire du Collier de la Reine est l’un des plus grands scandales du XVIIIe siècle, impliquant Marie-Antoinette et contribuant à sa chute. Cette affaire, mélange de tromperie, d’avidité et d’intrigue politique, a renforcé l’image d’une reine dépensière et détachée des souffrances du peuple, à la veille de la Révolution française. Un Collier d’une Valeur Inestimable Tout commence dans les années 1770. Deux joailliers parisiens, Böhmer et Bassenge, fabriquent un somptueux collier de diamants destiné à la favorite du roi Louis XV, Madame du Barry. Mais à la mort du souverain en 1774, Louis XVI refuse d’acheter ce bijou pour son épouse Marie-Antoinette, qui juge ce collier trop extravagant. Face à cette perte financière, les joailliers cherchent désespérément un acheteur. C’est alors qu’intervient la comtesse de La Motte, une femme ambitieuse et manipulatrice, qui va orchestrer une escroquerie magistrale. Un Plan Machiavélique La comtesse de La Motte convainc le cardinal de Rohan, un aristocrate influent en disgrâce auprès de la reine, qu’il peut regagner ses faveurs en servant d’intermédiaire pour l’achat du collier. Elle lui fait croire que Marie-Antoinette souhaite secrètement acquérir le bijou, mais qu’elle ne peut pas le faire officiellement. Avec l’aide de son amant, le faussaire Retaux de Villette, elle forge des lettres prétendument signées par la reine. Elle pousse même la supercherie jusqu’à organiser une rencontre nocturne entre le cardinal et une fausse Marie-Antoinette – en réalité, une prostituée ressemblant à la reine. Convaincu d’agir pour la souveraine, le cardinal négocie avec les joailliers et prend possession du collier, qu’il remet à un messager… en réalité complice de la comtesse, qui s’empresse de le démonter et de revendre les diamants. Le Scandale Éclate Lorsque les bijoutiers réclament leur dû à Marie-Antoinette, elle tombe des nues. L’affaire est portée devant la justice en 1785. Lors du procès, le cardinal est acquitté, mais la comtesse de La Motte est arrêtée et fouettée en place publique. Toutefois, l’opinion publique retient une seule chose : Marie-Antoinette est impliquée dans un gaspillage indécent, renforçant son image de reine frivole et insouciante. Cet événement contribue à sa chute et alimente le climat de haine qui mènera à la Révolution. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  3. 4 DAYS AGO

    Pourquoi des sans-abris ont déjà payé pour dormir dans des cercueils ?

    Dans le Londres du XIXe siècle, la pauvreté et l’itinérance étaient des fléaux majeurs. La ville, en pleine révolution industrielle, connaissait une explosion démographique, entraînant une crise du logement et un afflux de sans-abri. Pour répondre à cette détresse, l’Armée du Salut a mis en place des hébergements de fortune où les plus démunis pouvaient passer la nuit moyennant une somme modique. Parmi ces solutions, l’une des plus frappantes fut les « coffin houses », où l’on pouvait dormir… dans des cercueils. Les « coffin houses » : des cercueils comme lits de fortune À l’époque, les solutions d’hébergement pour les sans-abri étaient limitées et souvent insalubres. Les workhouses (maisons de travail) offraient un abri en échange de tâches épuisantes, tandis que les asiles de nuit étaient bondés et rudimentaires. Face à cette situation, l’Armée du Salut proposa des alternatives économiques. Pour quelques pennies, les plus pauvres avaient accès à trois types d’abris : Le « penny sit-up » : Un banc où l’on pouvait s’asseoir toute la nuit, sans possibilité de s’allonger.  Le « two-penny hangover » : Une corde tendue sur laquelle les gens pouvaient s’adosser pour dormir à moitié suspendus.  Le « four-penny coffin » : Une solution plus confortable, où les sans-abri pouvaient s’allonger dans une structure en bois ressemblant à un cercueil, recouverte d’une toile pour un semblant d’intimité.  Ces cercueils n’étaient évidemment pas destinés aux morts, mais servaient de couchettes individuelles, protégeant quelque peu du froid et des intempéries. Une solution pragmatique mais précaire Bien qu’inconfortables, ces cercueils étaient un luxe comparé aux alternatives. Ils offraient un minimum de dignité et d’intimité dans une ville où dormir dans la rue signifiait affronter le froid, la violence et les maladies. Cette initiative permit à des milliers de sans-abri de survivre dans un Londres impitoyable. Cependant, avec l’évolution des politiques sociales et du logement, ces pratiques disparurent progressivement à la fin du XIXe siècle. Un reflet de la misère urbaine Les « coffin houses » illustrent l’extrême précarité de l’époque et le manque de solutions pour les plus vulnérables. Elles rappellent que, malgré les progrès sociaux, la question du sans-abrisme reste un enjeu majeur dans de nombreuses métropoles aujourd’hui. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  4. 5 DAYS AGO

    Pourquoi les samouraïs se rasaient-ils le haut du crâne ?

    L’image des samouraïs est souvent associée à leur coiffure distinctive : le chonmage, ce crâne rasé sur le dessus avec une longue queue de cheval attachée à l’arrière. Mais pourquoi adoptaient-ils cette apparence si particulière ? Derrière ce choix capillaire se cachent des raisons pratiques, culturelles et sociales profondément ancrées dans l’histoire du Japon féodal. Une question d’efficacité sous le casque L’une des premières explications de cette coupe concerne le port du casque (kabuto). Les samouraïs étaient des guerriers et devaient porter une armure lourde, notamment un casque métallique qui pouvait être inconfortable par temps chaud. En rasant le sommet du crâne, ils permettaient une meilleure ventilation, évitant ainsi une transpiration excessive sous leur casque.  La partie arrière des cheveux était laissée longue et attachée en un chignon serré, permettant de fixer correctement le casque sans qu’il ne glisse pendant les combats.  Ainsi, au-delà de l’esthétique, cette coupe était une nécessité fonctionnelle qui améliorait le confort des guerriers sur le champ de bataille. Un symbole de statut et de loyauté Au fil du temps, le chonmage n’était plus seulement une coiffure pratique, mais aussi un marqueur social. Il était réservé aux samouraïs et aux membres de la classe militaire, distinguant ces élites du reste de la population. Porter le chonmage devenait un signe de loyauté envers un seigneur féodal (daimyo) et le shogunat.  C’était également un symbole d’honneur : un samouraï déchu ou disgracié pouvait être contraint de laisser pousser ses cheveux, marquant ainsi sa perte de statut.  La disparition du chonmage À la fin du XIXe siècle, avec la Restauration Meiji (1868) et la modernisation du Japon, le système féodal et la classe des samouraïs furent abolis. Le gouvernement encouragea les Japonais à adopter des coiffures occidentales, et le chonmage disparut progressivement. Toutefois, il subsiste aujourd’hui dans certaines traditions, notamment chez les sumotoris (lutteurs de sumo), qui portent encore cette coiffure en hommage aux guerriers du passé. Conclusion Le rasage du crâne chez les samouraïs répondait à un besoin pratique d’aération sous le casque, tout en devenant un symbole d’honneur et de discipline. Cette coupe, à la fois stratégique et culturelle, illustre parfaitement la dualité du samouraï : un guerrier pragmatique et un homme d’honneur respectant un code strict. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  5. 6 DAYS AGO

    Pourquoi la boule à neige a-t-elle été inventé par hasard ?

    Parfois, les découvertes les plus emblématiques naissent d’un heureux accident. C’est exactement ce qui s’est produit avec la boule à neige, cet objet féérique qui fascine petits et grands depuis plus d’un siècle. Son invention remonte aux alentours de 1900, lorsqu’un artisan autrichien du nom d’Erwin Perzy, spécialisé dans le matériel chirurgical, fit une observation inattendue. Une Expérience Scientifique qui Dérive À l’époque, Erwin Perzy cherchait à améliorer la réflectivité des lampes chirurgicales utilisées dans les blocs opératoires. L’éclairage était alors une véritable contrainte en médecine, et il espérait amplifier la luminosité des ampoules en y intégrant de petites particules réfléchissantes. Il testa plusieurs matériaux, dont des paillettes de verre et de semoule, qu’il mit en suspension dans un liquide. Mais au lieu d’améliorer l’éclairage, il remarqua que ces particules flottaient lentement et tombaient avec une grâce étonnante, ressemblant à de la neige tombant doucement du ciel. Intrigué par cet effet hypnotisant, il décida d’exploiter ce phénomène d’une autre manière. Naissance d’un Objet Magique Perzy fabriqua un premier prototype de globe en verre, rempli d’eau et de particules en suspension, dans lequel il plaça une miniature de la Basilique de Mariazell, un célèbre lieu de pèlerinage en Autriche. L’effet était magique : lorsqu’on retournait la boule, la neige artificielle se mettait à tourbillonner autour de la petite église, créant une scène hivernale enchanteresse. Ce premier modèle connut un succès immédiat. Perzy comprit rapidement le potentiel commercial de son invention et ouvrit une boutique à Vienne, où il se mit à produire ces globes enneigés en série. L’engouement fut tel que l’Empereur François-Joseph d’Autriche lui passa même commande pour décorer le palais impérial. Un Héritage Intact Plus d’un Siècle Plus Tard Aujourd’hui, l’atelier fondé par Erwin Perzy existe toujours et continue à fabriquer des boules à neige selon les mêmes techniques artisanales. Bien que des versions modernes utilisent des matériaux synthétiques et des liquides plus sophistiqués, la magie originelle demeure. Ainsi, d’une simple expérience médicale ratée, Erwin Perzy a créé un objet emblématique qui évoque la nostalgie, le rêve et la féérie de l’hiver, prouvant que parfois, les plus belles inventions naissent du hasard. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  6. 28 FEB

    Connaissez-vous l’étrange affaire des pieds coupés de la Colombie-Britannique ?

    Depuis 2007, une série de découvertes macabres a semé le trouble sur la côte ouest du Canada : des pieds humains, encore enfermés dans des chaussures, ont été retrouvés échoués sur les plages de la Colombie-Britannique. À ce jour, plus de 20 pieds ont été découverts, soulevant de nombreuses théories allant de crimes en série à des phénomènes naturels inexpliqués. Les premières découvertes (2007-2008) Tout commence le 20 août 2007, lorsqu’une adolescente qui se promenait sur une plage de l’île de Jedediah, au nord de Vancouver, tombe sur une chaussure flottant dans l’eau. En l’ouvrant, elle découvre avec horreur qu’un pied humain s’y trouve toujours. Quelques mois plus tard, en février 2008, un deuxième pied est retrouvé sur l’île de Gabriola. Puis un troisième en mai, sur l’île de Valdes. Tous étaient chaussés de baskets modernes. La police et les médias commencent à parler d’une "énigme des pieds coupés". L’ampleur du mystère Au fil des années, les découvertes continuent. Parfois, les pieds appartiennent à des personnes différentes, parfois ils forment une paire. Mais il n’y a aucun corps attaché aux membres retrouvés. Et surtout, aucun signe évident de coupure nette ou de violence : les pieds semblent s’être détachés naturellement. Les enquêteurs examinent plusieurs hypothèses : Un tueur en série ? Certains médias évoquent la possibilité d’un assassin qui découperait ses victimes et jetterait leurs membres à la mer. Des victimes de naufrages ou de crashs d’avion ? La région est connue pour ses eaux agitées et plusieurs accidents maritimes ont eu lieu. Des suicides ? Vancouver possède l’un des taux de suicide les plus élevés du Canada. Certains pensent que ces pieds pourraient appartenir à des personnes ayant mis fin à leurs jours. Une explication scientifique… mais troublante Après des analyses médico-légales, une explication plus rationnelle émerge : les corps retrouvés auraient pu provenir de noyades ou d’accidents, et leurs pieds se seraient détachés naturellement en raison de la décomposition sous-marine. Mais pourquoi uniquement des pieds et pas d’autres parties du corps ? Les baskets modernes sont très flottantes, ce qui pourrait expliquer pourquoi seuls les pieds remontent à la surface après la décomposition des tissus. L’action des courants marins du détroit de Georgia, un bras de mer aux flux puissants, aurait transporté les pieds sur les plages. En 2011, la police canadienne a réussi à identifier certains pieds : plusieurs appartenaient à des personnes portées disparues, souvent des suicidés ou des victimes d’accidents. Mais certains cas restent inexpliqués… Malgré les explications scientifiques, tous les pieds retrouvés n’ont pas été identifiés, et certaines découvertes restent troublantes : Certains pieds sont trouvés très loin les uns des autres, alors qu’ils forment pourtant une paire. En 2016, un pied est retrouvé sur l’île de Vancouver… sans aucune disparition connue correspondant à cette découverte. Un phénomène unique au monde ? Bien que des cas isolés de pieds flottants aient été signalés ailleurs (notamment en Suède et aux États-Unis), la fréquence des découvertes en Colombie-Britannique est sans précédent... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    4 min
  7. 27 FEB

    Pourquoi François Ier est surnommé le "restaurateur des lettres" ?

    François Ier, roi de France de 1515 à 1547, est souvent qualifié de "restaurateur des lettres". Ce titre lui vient de son rôle majeur dans la promotion des arts, des sciences et des lettres à la Renaissance. Il fit entrer la France dans une ère de rayonnement culturel sans précédent en soutenant activement l'humanisme, l'imprimerie et l'éducation. Un protecteur des humanistes et des écrivains Dès le début de son règne, François Ier se montre passionné par la Renaissance italienne. Admirateur de Léonard de Vinci, qu’il invite à sa cour en 1516, il adopte aussi les idées humanistes qui se développent en Italie. Il protège des écrivains et des penseurs tels que Guillaume Budé, grand érudit et spécialiste des textes antiques, qui l'encourage à développer une politique en faveur des lettres. Le roi accorde également son soutien à Clément Marot, poète officiel de la cour, et favorise la diffusion des œuvres de Rabelais, dont les idées humanistes marquent profondément la littérature française. L'essor de l'imprimerie et de la langue française François Ier comprend que l'imprimerie, récente invention, est un outil puissant pour diffuser le savoir. Il encourage le développement des imprimeries royales et protège les imprimeurs, comme Robert Estienne, qui joue un rôle essentiel dans la publication des textes anciens et bibliques. En 1539, il signe l’ordonnance de Villers-Cotterêts, un texte fondamental qui impose l’usage du français dans les documents administratifs et juridiques, en remplacement du latin. Cet acte marque une étape clé dans l’affirmation du français comme langue nationale. La création du Collège royal : un tournant dans l’éducation En 1530, François Ier fonde le Collège royal (futur Collège de France), une institution destinée à enseigner les disciplines nouvelles de la Renaissance : les langues anciennes (grec, hébreu), la médecine et les sciences. Contrairement à l’Université de Paris, alors conservatrice et dominée par l’Église, le Collège royal permet une approche plus libre et ouverte du savoir. Un roi mécène et visionnaire Grâce à son mécénat, François Ier transforme la France en un centre intellectuel majeur de la Renaissance. Il favorise les échanges avec l’Italie et pose les bases d’une tradition culturelle qui perdurera bien après son règne. C’est donc à juste titre qu’on l’appelle "le restaurateur des lettres", car il a joué un rôle fondamental dans la diffusion du savoir et l'essor de la culture française. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  8. 26 FEB

    Quelle est la journée la plus meurtrière de l'histoire ?

    Lorsqu’on parle des journées les plus meurtrières de l’Histoire, on pense souvent aux guerres ou aux catastrophes modernes. Pourtant, le 23 janvier 1556 détient un record tragique : ce jour-là, un tremblement de terre en Chine aurait causé la mort d’environ 830 000 personnes. Ce séisme, connu sous le nom de tremblement de terre de Shaanxi, est considéré comme le plus meurtrier jamais enregistré. Un séisme d’une intensité dévastatrice L’épicentre du tremblement de terre se trouvait dans la province du Shaanxi, dans le centre de la Chine. Les secousses furent si violentes qu’elles touchèrent plusieurs provinces voisines, sur un rayon de plus de 800 kilomètres. Les estimations modernes situent sa magnitude autour de 8 sur l’échelle de Richter, une puissance suffisante pour raser des villes entières. Pourtant, ce n’est pas seulement la force du séisme qui explique ce nombre colossal de victimes, mais surtout les conditions de vie et l’architecture de l’époque. Pourquoi autant de victimes ? Au XVIe siècle, la région de Shaanxi comptait une forte population vivant dans des "yaodongs", des habitations troglodytiques creusées à flanc de colline dans du loess, un sol très meuble. Lors du tremblement de terre, ces maisons se sont littéralement effondrées sur leurs habitants, les ensevelissant sous des tonnes de terre. En plus des destructions immédiates, les répliques ont continué à ravager la région pendant plusieurs mois, rendant les secours impossibles. Les glissements de terrain, les incendies et les changements de cours des rivières ont aggravé la situation, entraînant famine et maladies. Conséquences et enseignements Ce séisme marqua profondément la Chine et fut documenté dans les archives impériales. À l’époque, les Chinois n’avaient pas encore développé des techniques de construction antisismiques adaptées, et il fallut plusieurs siècles pour en tirer des leçons. Aujourd’hui, bien que les séismes restent imprévisibles, les avancées en ingénierie et en prévention permettent de limiter les pertes humaines. Cependant, le tremblement de terre de Shaanxi reste un rappel brutal de la puissance destructrice de la nature, et un avertissement pour les régions sismiques du monde entier. Le 23 janvier 1556 demeure ainsi la journée la plus meurtrière de l’Histoire, non pas en raison d’un conflit ou d’une guerre, mais d’une catastrophe naturelle d’une ampleur exceptionnelle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min

Trailers

About

Développez votre culture en Histoire ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

More From Choses à Savoir

You Might Also Like

Content Restricted

This episode cannot be played on the web in your country or region.

To listen to explicit episodes, sign in.

Stay up to date with this show

Sign in or sign up to follow shows, save episodes and get the latest updates.

Select a country or region

Africa, Middle East, and India

Asia Pacific

Europe

Latin America and the Caribbean

The United States and Canada