Choses à Savoir HISTOIRE

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  1. 19 HR AGO

    Pourquoi les samouraïs se rasaient-ils le haut du crâne ?

    L’image des samouraïs est souvent associée à leur coiffure distinctive : le chonmage, ce crâne rasé sur le dessus avec une longue queue de cheval attachée à l’arrière. Mais pourquoi adoptaient-ils cette apparence si particulière ? Derrière ce choix capillaire se cachent des raisons pratiques, culturelles et sociales profondément ancrées dans l’histoire du Japon féodal. Une question d’efficacité sous le casque L’une des premières explications de cette coupe concerne le port du casque (kabuto). Les samouraïs étaient des guerriers et devaient porter une armure lourde, notamment un casque métallique qui pouvait être inconfortable par temps chaud. En rasant le sommet du crâne, ils permettaient une meilleure ventilation, évitant ainsi une transpiration excessive sous leur casque.  La partie arrière des cheveux était laissée longue et attachée en un chignon serré, permettant de fixer correctement le casque sans qu’il ne glisse pendant les combats.  Ainsi, au-delà de l’esthétique, cette coupe était une nécessité fonctionnelle qui améliorait le confort des guerriers sur le champ de bataille. Un symbole de statut et de loyauté Au fil du temps, le chonmage n’était plus seulement une coiffure pratique, mais aussi un marqueur social. Il était réservé aux samouraïs et aux membres de la classe militaire, distinguant ces élites du reste de la population. Porter le chonmage devenait un signe de loyauté envers un seigneur féodal (daimyo) et le shogunat.  C’était également un symbole d’honneur : un samouraï déchu ou disgracié pouvait être contraint de laisser pousser ses cheveux, marquant ainsi sa perte de statut.  La disparition du chonmage À la fin du XIXe siècle, avec la Restauration Meiji (1868) et la modernisation du Japon, le système féodal et la classe des samouraïs furent abolis. Le gouvernement encouragea les Japonais à adopter des coiffures occidentales, et le chonmage disparut progressivement. Toutefois, il subsiste aujourd’hui dans certaines traditions, notamment chez les sumotoris (lutteurs de sumo), qui portent encore cette coiffure en hommage aux guerriers du passé. Conclusion Le rasage du crâne chez les samouraïs répondait à un besoin pratique d’aération sous le casque, tout en devenant un symbole d’honneur et de discipline. Cette coupe, à la fois stratégique et culturelle, illustre parfaitement la dualité du samouraï : un guerrier pragmatique et un homme d’honneur respectant un code strict. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  2. 1 DAY AGO

    Pourquoi la boule à neige a-t-elle été inventé par hasard ?

    Parfois, les découvertes les plus emblématiques naissent d’un heureux accident. C’est exactement ce qui s’est produit avec la boule à neige, cet objet féérique qui fascine petits et grands depuis plus d’un siècle. Son invention remonte aux alentours de 1900, lorsqu’un artisan autrichien du nom d’Erwin Perzy, spécialisé dans le matériel chirurgical, fit une observation inattendue. Une Expérience Scientifique qui Dérive À l’époque, Erwin Perzy cherchait à améliorer la réflectivité des lampes chirurgicales utilisées dans les blocs opératoires. L’éclairage était alors une véritable contrainte en médecine, et il espérait amplifier la luminosité des ampoules en y intégrant de petites particules réfléchissantes. Il testa plusieurs matériaux, dont des paillettes de verre et de semoule, qu’il mit en suspension dans un liquide. Mais au lieu d’améliorer l’éclairage, il remarqua que ces particules flottaient lentement et tombaient avec une grâce étonnante, ressemblant à de la neige tombant doucement du ciel. Intrigué par cet effet hypnotisant, il décida d’exploiter ce phénomène d’une autre manière. Naissance d’un Objet Magique Perzy fabriqua un premier prototype de globe en verre, rempli d’eau et de particules en suspension, dans lequel il plaça une miniature de la Basilique de Mariazell, un célèbre lieu de pèlerinage en Autriche. L’effet était magique : lorsqu’on retournait la boule, la neige artificielle se mettait à tourbillonner autour de la petite église, créant une scène hivernale enchanteresse. Ce premier modèle connut un succès immédiat. Perzy comprit rapidement le potentiel commercial de son invention et ouvrit une boutique à Vienne, où il se mit à produire ces globes enneigés en série. L’engouement fut tel que l’Empereur François-Joseph d’Autriche lui passa même commande pour décorer le palais impérial. Un Héritage Intact Plus d’un Siècle Plus Tard Aujourd’hui, l’atelier fondé par Erwin Perzy existe toujours et continue à fabriquer des boules à neige selon les mêmes techniques artisanales. Bien que des versions modernes utilisent des matériaux synthétiques et des liquides plus sophistiqués, la magie originelle demeure. Ainsi, d’une simple expérience médicale ratée, Erwin Perzy a créé un objet emblématique qui évoque la nostalgie, le rêve et la féérie de l’hiver, prouvant que parfois, les plus belles inventions naissent du hasard. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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  3. 4 DAYS AGO

    Connaissez-vous l’étrange affaire des pieds coupés de la Colombie-Britannique ?

    Depuis 2007, une série de découvertes macabres a semé le trouble sur la côte ouest du Canada : des pieds humains, encore enfermés dans des chaussures, ont été retrouvés échoués sur les plages de la Colombie-Britannique. À ce jour, plus de 20 pieds ont été découverts, soulevant de nombreuses théories allant de crimes en série à des phénomènes naturels inexpliqués. Les premières découvertes (2007-2008) Tout commence le 20 août 2007, lorsqu’une adolescente qui se promenait sur une plage de l’île de Jedediah, au nord de Vancouver, tombe sur une chaussure flottant dans l’eau. En l’ouvrant, elle découvre avec horreur qu’un pied humain s’y trouve toujours. Quelques mois plus tard, en février 2008, un deuxième pied est retrouvé sur l’île de Gabriola. Puis un troisième en mai, sur l’île de Valdes. Tous étaient chaussés de baskets modernes. La police et les médias commencent à parler d’une "énigme des pieds coupés". L’ampleur du mystère Au fil des années, les découvertes continuent. Parfois, les pieds appartiennent à des personnes différentes, parfois ils forment une paire. Mais il n’y a aucun corps attaché aux membres retrouvés. Et surtout, aucun signe évident de coupure nette ou de violence : les pieds semblent s’être détachés naturellement. Les enquêteurs examinent plusieurs hypothèses : Un tueur en série ? Certains médias évoquent la possibilité d’un assassin qui découperait ses victimes et jetterait leurs membres à la mer. Des victimes de naufrages ou de crashs d’avion ? La région est connue pour ses eaux agitées et plusieurs accidents maritimes ont eu lieu. Des suicides ? Vancouver possède l’un des taux de suicide les plus élevés du Canada. Certains pensent que ces pieds pourraient appartenir à des personnes ayant mis fin à leurs jours. Une explication scientifique… mais troublante Après des analyses médico-légales, une explication plus rationnelle émerge : les corps retrouvés auraient pu provenir de noyades ou d’accidents, et leurs pieds se seraient détachés naturellement en raison de la décomposition sous-marine. Mais pourquoi uniquement des pieds et pas d’autres parties du corps ? Les baskets modernes sont très flottantes, ce qui pourrait expliquer pourquoi seuls les pieds remontent à la surface après la décomposition des tissus. L’action des courants marins du détroit de Georgia, un bras de mer aux flux puissants, aurait transporté les pieds sur les plages. En 2011, la police canadienne a réussi à identifier certains pieds : plusieurs appartenaient à des personnes portées disparues, souvent des suicidés ou des victimes d’accidents. Mais certains cas restent inexpliqués… Malgré les explications scientifiques, tous les pieds retrouvés n’ont pas été identifiés, et certaines découvertes restent troublantes : Certains pieds sont trouvés très loin les uns des autres, alors qu’ils forment pourtant une paire. En 2016, un pied est retrouvé sur l’île de Vancouver… sans aucune disparition connue correspondant à cette découverte. Un phénomène unique au monde ? Bien que des cas isolés de pieds flottants aient été signalés ailleurs (notamment en Suède et aux États-Unis), la fréquence des découvertes en Colombie-Britannique est sans précédent... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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  4. 4 DAYS AGO

    Pourquoi François Ier est surnommé le "restaurateur des lettres" ?

    François Ier, roi de France de 1515 à 1547, est souvent qualifié de "restaurateur des lettres". Ce titre lui vient de son rôle majeur dans la promotion des arts, des sciences et des lettres à la Renaissance. Il fit entrer la France dans une ère de rayonnement culturel sans précédent en soutenant activement l'humanisme, l'imprimerie et l'éducation. Un protecteur des humanistes et des écrivains Dès le début de son règne, François Ier se montre passionné par la Renaissance italienne. Admirateur de Léonard de Vinci, qu’il invite à sa cour en 1516, il adopte aussi les idées humanistes qui se développent en Italie. Il protège des écrivains et des penseurs tels que Guillaume Budé, grand érudit et spécialiste des textes antiques, qui l'encourage à développer une politique en faveur des lettres. Le roi accorde également son soutien à Clément Marot, poète officiel de la cour, et favorise la diffusion des œuvres de Rabelais, dont les idées humanistes marquent profondément la littérature française. L'essor de l'imprimerie et de la langue française François Ier comprend que l'imprimerie, récente invention, est un outil puissant pour diffuser le savoir. Il encourage le développement des imprimeries royales et protège les imprimeurs, comme Robert Estienne, qui joue un rôle essentiel dans la publication des textes anciens et bibliques. En 1539, il signe l’ordonnance de Villers-Cotterêts, un texte fondamental qui impose l’usage du français dans les documents administratifs et juridiques, en remplacement du latin. Cet acte marque une étape clé dans l’affirmation du français comme langue nationale. La création du Collège royal : un tournant dans l’éducation En 1530, François Ier fonde le Collège royal (futur Collège de France), une institution destinée à enseigner les disciplines nouvelles de la Renaissance : les langues anciennes (grec, hébreu), la médecine et les sciences. Contrairement à l’Université de Paris, alors conservatrice et dominée par l’Église, le Collège royal permet une approche plus libre et ouverte du savoir. Un roi mécène et visionnaire Grâce à son mécénat, François Ier transforme la France en un centre intellectuel majeur de la Renaissance. Il favorise les échanges avec l’Italie et pose les bases d’une tradition culturelle qui perdurera bien après son règne. C’est donc à juste titre qu’on l’appelle "le restaurateur des lettres", car il a joué un rôle fondamental dans la diffusion du savoir et l'essor de la culture française. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  5. 5 DAYS AGO

    Quelle est la journée la plus meurtrière de l'histoire ?

    Lorsqu’on parle des journées les plus meurtrières de l’Histoire, on pense souvent aux guerres ou aux catastrophes modernes. Pourtant, le 23 janvier 1556 détient un record tragique : ce jour-là, un tremblement de terre en Chine aurait causé la mort d’environ 830 000 personnes. Ce séisme, connu sous le nom de tremblement de terre de Shaanxi, est considéré comme le plus meurtrier jamais enregistré. Un séisme d’une intensité dévastatrice L’épicentre du tremblement de terre se trouvait dans la province du Shaanxi, dans le centre de la Chine. Les secousses furent si violentes qu’elles touchèrent plusieurs provinces voisines, sur un rayon de plus de 800 kilomètres. Les estimations modernes situent sa magnitude autour de 8 sur l’échelle de Richter, une puissance suffisante pour raser des villes entières. Pourtant, ce n’est pas seulement la force du séisme qui explique ce nombre colossal de victimes, mais surtout les conditions de vie et l’architecture de l’époque. Pourquoi autant de victimes ? Au XVIe siècle, la région de Shaanxi comptait une forte population vivant dans des "yaodongs", des habitations troglodytiques creusées à flanc de colline dans du loess, un sol très meuble. Lors du tremblement de terre, ces maisons se sont littéralement effondrées sur leurs habitants, les ensevelissant sous des tonnes de terre. En plus des destructions immédiates, les répliques ont continué à ravager la région pendant plusieurs mois, rendant les secours impossibles. Les glissements de terrain, les incendies et les changements de cours des rivières ont aggravé la situation, entraînant famine et maladies. Conséquences et enseignements Ce séisme marqua profondément la Chine et fut documenté dans les archives impériales. À l’époque, les Chinois n’avaient pas encore développé des techniques de construction antisismiques adaptées, et il fallut plusieurs siècles pour en tirer des leçons. Aujourd’hui, bien que les séismes restent imprévisibles, les avancées en ingénierie et en prévention permettent de limiter les pertes humaines. Cependant, le tremblement de terre de Shaanxi reste un rappel brutal de la puissance destructrice de la nature, et un avertissement pour les régions sismiques du monde entier. Le 23 janvier 1556 demeure ainsi la journée la plus meurtrière de l’Histoire, non pas en raison d’un conflit ou d’une guerre, mais d’une catastrophe naturelle d’une ampleur exceptionnelle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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  6. 6 DAYS AGO

    Quelle est l'histoire du célèbre bataillon 6888 ?

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que les combats faisaient rage en Europe, un problème logistique majeur menaçait l'efficacité des forces alliées : des montagnes de courrier en attente de distribution, empêchant soldats et familles de rester en contact. C’est dans ce contexte qu’un bataillon unique en son genre fut créé : le 6888th Central Postal Directory Battalion, surnommé le "Six Triple Eight". Ce bataillon entièrement féminin, composé exclusivement de femmes afro-américaines, fut envoyé en Europe pour trier et distribuer un énorme retard de courrier militaire. Leur mission était non seulement essentielle pour le moral des troupes, mais aussi un véritable exploit dans un contexte où le racisme et le sexisme étaient omniprésents. Unité exceptionnelle et mission capitale Créé en 1944, le bataillon 6888 comptait 855 femmes, dirigées par la Major Charity Adams, première femme afro-américaine officier dans l'armée américaine. Elles furent envoyées d'abord en Angleterre, puis en France, avec pour mission de traiter plus de 17 millions de lettres et colis en attente. Leur devise ? "No Mail, Low Morale" ("Pas de courrier, moral en berne"). Confrontées à des conditions difficiles – entrepôts froids, infestés de rats, et un chaos logistique –, elles mirent en place un système d'organisation efficace, travaillant jour et nuit en trois équipes de huit heures. En seulement trois mois, elles accomplirent une tâche qui devait initialement prendre six mois. Obstacles et reconnaissance tardive Malgré leur rôle crucial, ces femmes durent affronter la ségrégation raciale et le sexisme, même au sein de l'armée américaine. Elles étaient cantonnées à des zones séparées et n’avaient pas droit aux mêmes commodités que leurs homologues blanches. Pourtant, elles accomplirent leur mission avec une efficacité exemplaire. Après la guerre, le 6888th Central Postal Directory Battalion fut démantelé sans cérémonie en 1946, et ses membres rentrèrent aux États-Unis sans aucune reconnaissance officielle. Une reconnaissance tardive mais méritée Ce n’est qu’en 2022, soit près de 80 ans plus tard, que le Congrès américain leur rendit hommage en leur décernant la Médaille d’or du Congrès, la plus haute distinction civile aux États-Unis. Le bataillon 6888 a prouvé que le patriotisme et le courage ne connaissent ni couleur ni genre. Leur histoire, longtemps oubliée, est aujourd’hui célébrée comme un exemple de détermination et de service. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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  7. 24 FEB

    Pourquoi dit-on “riche comme Crésus” ?

    L’expression "riche comme Crésus" est utilisée depuis des siècles pour désigner une immense fortune. Mais qui était Crésus, et pourquoi est-il devenu le symbole absolu de la richesse ? Pour le comprendre, il faut plonger dans l’histoire du royaume de Lydie, en Asie Mineure, au VIe siècle avant notre ère. Crésus, dernier roi de Lydie Crésus règne sur la Lydie entre 595 et 546 av. J.-C. Son royaume, situé dans l’actuelle Turquie, est prospère grâce à une ressource précieuse : l’or du fleuve Pactole. Selon la légende, le roi Midas aurait lavé ses mains dans ce fleuve, lui donnant ainsi la capacité de transporter des paillettes d’or. Grâce à cette richesse naturelle, Crésus frappe les premières monnaies d’or standardisées de l’histoire, facilitant le commerce et renforçant son influence. Sous son règne, la Lydie devient un centre économique majeur, attirant les plus grands artisans et penseurs de l’époque, dont le philosophe Solon, venu d’Athènes. La rencontre avec Solon : une leçon sur le bonheur Un jour, Crésus invite Solon à sa cour et lui demande : "Qui est l’homme le plus heureux du monde ?" S’attendant à être cité, il est surpris lorsque Solon évoque d’autres hommes, non pas riches, mais ayant connu une belle vie et une mort honorable. Solon lui rappelle alors une vérité fondamentale : "Nul ne peut être déclaré heureux avant sa mort". Une mise en garde qui prendra tout son sens plus tard… La chute de Crésus : un destin tragique Fort de sa puissance, Crésus décide d’attaquer l’Empire perse de Cyrus le Grand en consultant l’oracle de Delphes. L’oracle lui prédit que s’il part en guerre, "il détruira un grand empire". Confiant, il attaque, mais c’est son propre royaume qui tombe en 546 av. J.-C. Fait prisonnier par Cyrus, Crésus est condamné au bûcher. Mais au moment des flammes, il s’écrie "Solon ! Solon ! Solon !". Intrigué, Cyrus arrête l’exécution et Crésus lui raconte la sagesse du philosophe. Impressionné, Cyrus lui accorde la vie sauve et en fait son conseiller. Un symbole éternel de richesse et d’éphémérité Crésus incarne à la fois la prospérité absolue et la fragilité du destin. Son nom est resté gravé dans l’histoire, rappelant que la fortune ne garantit ni le bonheur, ni la sécurité. Voilà pourquoi, encore aujourd’hui, on dit "riche comme Crésus" ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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  8. 23 FEB

    Pourquoi Rio de Janeiro fut la capitale du Royaume-Uni ?

    Il est rare qu’une colonie devienne la capitale d’un empire. Pourtant, entre 1808 et 1821, Rio de Janeiro fut la capitale du Royaume-Uni de Portugal, du Brésil et des Algarves. Cet épisode unique de l’histoire trouve son origine dans les guerres napoléoniennes et marqua un tournant décisif dans le destin du Brésil. La fuite de la cour portugaise À la fin du XVIIIe siècle, l’Europe est en pleine tourmente. En 1807, Napoléon Ier, en quête d’expansion, envahit le Portugal, fidèle allié de la Grande-Bretagne. Face à la menace, le prince régent Jean VI prend une décision inédite : transférer la cour royale portugaise au Brésil. Avec l’aide de la flotte britannique, 15 000 nobles, militaires et fonctionnaires embarquent précipitamment pour traverser l’Atlantique. Le 22 janvier 1808, la flotte accoste à Salvador de Bahia avant de gagner Rio de Janeiro, qui devient la nouvelle capitale du royaume. Jamais une métropole européenne n’avait déplacé son siège impérial vers une colonie. Rio, centre du pouvoir impérial Avec l’arrivée de la cour, Rio de Janeiro change radicalement. La ville jusque-là modeste voit la construction de palais, académies et institutions. Le prince régent ouvre les ports brésiliens au commerce international, mettant fin au monopole colonial portugais. Des imprimeries, des théâtres et des universités émergent, transformant Rio en un véritable centre administratif et culturel. Le Brésil gagne en autonomie. En 1815, pour légitimer cette situation, Jean VI élève le pays au rang de royaume, créant ainsi le "Royaume-Uni de Portugal, du Brésil et des Algarves". Cette décision marque un tournant : le Brésil n’est plus une simple colonie, mais un royaume à part entière. Le retour au Portugal et l’indépendance du Brésil En 1821, sous la pression des libéraux portugais, Jean VI retourne à Lisbonne, laissant son fils Pierre Ier régner sur le Brésil. Mais les Brésiliens refusent de redevenir une colonie. En 1822, Pierre Ier proclame l’indépendance du Brésil, mettant un terme définitif à la domination portugaise. Ainsi, en devenant temporairement capitale d’un empire, Rio de Janeiro a amorcé l’émancipation du Brésil, ouvrant la voie à son indépendance et à sa montée en puissance sur la scène internationale. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min

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