Le goût de M

Le goût de M

Qu'est-ce qu'avoir du goût ? Qui a bon goût, mauvais goût ? Le goût est-il un héritage, le produit d'une éducation, le signe d'une appartenance sociale ? Ou au contraire, le fruit d'une construction personnelle, une mise en scène de soi ? Comment devient-il, au final, inséparable de ce que nous sommes ? Chaque vendredi, "Le goût de M" part à la rencontre d'une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine, et lui demande de raconter son histoire personnelle du goût. Comment elle l'a constitué, en continuité ou en rupture avec son milieu d'origine, comment il a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences, du goût de l'époque aussi. "Le goût de M" est le podcast de M, le magazine du Monde, produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) Préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Imène Benlachtar Réalisation : Guillaume Girault et Emmanuel Baux Musique : Gotan Project" Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

  1. #146 Vanessa Springora, autrice : « Mon père est mort quelques jours après la parution du “Consentement”, et j’ai pensé que c’était le livre qui l’avait tué »

    1 DAY AGO

    #146 Vanessa Springora, autrice : « Mon père est mort quelques jours après la parution du “Consentement”, et j’ai pensé que c’était le livre qui l’avait tué »

    En 2020, l’écrivaine et éditrice Vanessa Springora signe « Le Consentement », un livre d’une grande puissance où elle raconte la relation abusive et la prédation qu’elle avait subies adolescente avec l’auteur Gabriel Matzneff. Pendant qu’elle assure la promotion de son livre, elle apprend subitement la mort de son père, avec lequel elle n’avait plus de relation depuis son enfance. En triant des objets lui appartenant, elle découvre des photographies de son grand-père avec des insignes nazis. C’est le début d’une enquête qu’elle va mener sur ses origines. Et qui aboutira, cinq ans plus tard, à son deuxième roman, « Patronyme ». Vanessa Springora nous accueille chez elle, une ancienne confiserie transformée en habitation, à Belleville, dans le 19ᵉ arrondissement de Paris. Elle raconte sa scolarité, avec une institutrice pittoresque et ses découvertes de « livres-témoignage » « Moi, Christiane F., 13 ans, droguée et prostituée », « L’Herbe bleue » de Beatrice Sparks, « Le Pavillon des enfants fous » de Valérie Valère. Ayant vécu à Mexico, l’autrice donne ses impressions de ce pays d’Amérique du Nord où elle a ressenti un fort tremblement de terre et d’où elle a ramené un objet fétiche : un autel portatif… Elle s’amuse aussi du point commun entre son mémoire de maîtrise sur la notion de trouble dans les romans de Georges Bataille et le nom de la collection qu’elle dirige actuellement chez l’éditeur Julliard : Fauteuse de trouble. Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs. Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard Réalisation : Emmanuel Baux Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

    51 min
  2. #145 Michel Pastoureau, historien : « C’est une erreur de vivre dans des couleurs tapageuses quand on les aime. Ça finit par vous en dégoûter »

    13 FEB

    #145 Michel Pastoureau, historien : « C’est une erreur de vivre dans des couleurs tapageuses quand on les aime. Ça finit par vous en dégoûter »

    « Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. » Cet épisode du « Goût de M » démontre tout le contraire en compagnie de l’érudit et jovial Michel Pastoureau. L’historien médiéviste de 77 ans, qui a publié « Rose. Histoire d’une couleur au Seuil » en 2024, a exploré durant sa carrière toute une palette du spectre visible. L’homme, dont la couleur préférée est le vert, nous reçoit parmi ses 35 000 livres, dans son appartement qui surplombe un court de tennis de Roland-Garros aux portes de Paris. Né d’une mère pharmacienne, férue de botanique, et d’un père proche des surréalistes, Michel Pastoureau se rappelle des visites d’André Breton, un homme qui lui faisait un peu peur, mais qui lui a appris à dessiner. Dans l’immeuble qu’il habitait avec ses parents sur la butte Montmartre, il avait aussi pour voisins les écrivains Raymond Queneau et Léopold Sédar Senghor. Dans cet épisode, il confie sa passion pour les échecs, le sport ou le chocolat, son péché mignon. Il déclare son amour pour le tableau « La Ruelle » de Vermeer et pour le roman « La Méprise » de Vladimir Nabokov. Outre les couleurs, l’historien, que Jacques Le Goff et Georges Duby ont encouragé dans sa carrière, s’est aussi intéressé aux animaux et à leur symbolique. Durant son enfance, qu’il qualifie de « choyée et dorlotée », le petit garçon s’était d’ailleurs épris des cochons du fermier, voisin de la maison de campagne familiale en Basse-Normandie. Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs. Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard Réalisation : Emmanuel Baux Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

    56 min
  3. #144 Anna Mouglalis, actrice : « J’ai grandi en ayant intériorisé une misogynie redoutable »

    6 FEB

    #144 Anna Mouglalis, actrice : « J’ai grandi en ayant intériorisé une misogynie redoutable »

    Elle est actuellement en tournée avec « Phèdre », mis en scène par Anne-Laure Liégeois, et au cinéma dans « La Mer au loin », de Saïd Hamich, qui retrace le parcours d’intégration d’un jeune immigré marocain. Anna Mouglalis nous reçoit à cette occasion dans son appartement parisien du 9e arrondissement. L’actrice, à la voix grave et singulière, raconte sa jeunesse à Nantes, où chaque mercredi, elle se rendait au cinéma. Révélée au grand public dans « Merci pour le chocolat », de Claude Chabrol en 2000, Anna Mouglalis a incarné des destins de femmes qui ont marqué leur époque, de Coco Chanel à Juliette Gréco, en passant par Simone de Beauvoir. Elle a aussi été une figure de la série politique « Le Baron noir », pendant trois saisons, où elle devient présidente de la République. Dans cet épisode du « Goût de M », elle se confie sur son amitié avec le couturier Karl Lagerfeld et son engagement pour les droits des femmes. En décembre 2024, elle a ainsi témoigné devant la commission d’enquête relative aux violences commises dans les secteurs du cinéma et de l’audiovisuel à l’Assemblée nationale. Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs. Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard Réalisation : Emmanuel Baux Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

    55 min
  4. #143 Prune Nourry, artiste plasticienne : « Pour sculpter ces “Vénus”, je me suis inspirée des corps de ces femmes victimes de violence »

    30 JAN

    #143 Prune Nourry, artiste plasticienne : « Pour sculpter ces “Vénus”, je me suis inspirée des corps de ces femmes victimes de violence »

    Jusqu’au 1ᵉʳ mars, à la galerie Templon, à Paris, l’artiste Prune Nourry expose son dernier projet, une série de Vénus en terre et bronze qui rejoindront en 2026 l’atrium de la nouvelle gare Saint-Denis Pleyel. Dans cet épisode du « Goût de M », elle revient sur la genèse de ces sculptures qui évoquent les représentations de la femme au paléolithique. Mais ce sont de vrais modèles avec lesquels elle a travaillé : huit femmes victimes de violences, qui ont été prises en charge par la Maison des femmes de Saint-Denis, et qui ont accepté de poser pour elle dans leur intimité. « Je sculptais autant grâce à leur histoire, à leurs mots, à leur confiance que par rapport à leur corps », précise l’artiste qui vient d’avoir 40 ans et qui nous reçoit dans son atelier parisien du 12e arrondissement. Si le thème de la femme imprègne son œuvre et son admiration pour les artistes féminines (Artemisia Gentileschi, Germaine Richier, Louise Bourgeois, Kiki Smith…), Prune Nourry manifeste aussi une curiosité pour le corps humain, l’hybridation, « cette possibilité d’une symbiose entre les espèces, cette idée de l’interdépendance », que lui avait révélée plus jeune les cours de biologie. Dès l’enfance, celle qui a vécu entourée de textiles – ses parents travaillaient dans le tissu – s’est passionnée pour les formes et la sensualité des matières. La terre et l’argile sont rapidement devenues ses matériaux de prédilection. Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs. Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard Réalisation : Emmanuel Baux Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

    45 min
  5. #142 : Arnaud Desplechin, réalisateur : « Nous les spectateurs, qui avons l’air de gens passifs, on change le monde »

    23 JAN

    #142 : Arnaud Desplechin, réalisateur : « Nous les spectateurs, qui avons l’air de gens passifs, on change le monde »

    Dans « Spectateurs ! », actuellement en salle, son long métrage hybride, entre l’essai, le documentaire et la fiction, Arnaud Desplechin revient sur la manière dont s’est forgé son intérêt pour le cinéma. Dans ce nouvel épisode du « Goût de M », le réalisateur français de 64 ans prolonge l’exercice lorsqu’il décrit son enfance passée à Roubaix. Dans leur « maison bourgeoise », que son père, représentant de commerce, remplissait de livres et d’objets chinés, il demandait à sa mère de lui raconter les films qu’ils allaient voir et aussi les critiques parues. Aujourd’hui, le cinéaste qui se qualifie à la fois de « critique raté » et de « bon spectateur » se nourrit des discussions avec les autres pour se forger un avis sur une œuvre cinématographique. C’est une conversation sur « Miséricorde », d’Alain Guiraudie, qui lui a permis de mieux apprécier le film. Ses cinéastes fétiches français « n’ont rien à voir » avec son univers. Il s’agit Abdellatif Kechiche et Leos Carax. Bon spectateur, Arnaud Desplechin est aussi un lecteur compulsif, comme en témoigne la bibliothèque de son appartement parisien, où les livres de psychanalyse et les lectures talmudiques d’Emmanuel Levinas, côtoient l’intégrale de Shakespeare traduite au XIXᵉ siècle par François-Victor Hugo. Il conserve d’ailleurs des souvenirs puissants de « La Tempête », mise en scène par Peter Brook, ou de « Hamlet », par Patrice Chéreau. Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs. Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard Réalisation : Emmanuel Baux Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

    45 min
  6. #141 Thomas Jolly, metteur en scène : « Plus il y a de maquillage, de costumes, de perruques, de lumières, de décors, plus je me sens protégé »

    17 JAN

    #141 Thomas Jolly, metteur en scène : « Plus il y a de maquillage, de costumes, de perruques, de lumières, de décors, plus je me sens protégé »

    #141 Thomas Jolly, metteur en scène : « Plus il y a de maquillage, de costumes, de perruques, de lumières, de décors, plus je me sens protégé » Thomas Jolly nous reçoit dans son appartement parisien du 16ᵉ arrondissement, un lieu qu’il a investi il y a deux ans, dans la précipitation, tandis qu’il préparait la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024. Les meubles ne lui appartiennent pas, mais le metteur en scène a personnalisé l’endroit en apportant des objets provenant de représentations qu’il a données au cours d’une carrière dans le théâtre déjà bien remplie à 42 ans. « Des petits totems », précise-t-il. C’est quand il était au collège qu’il s’est aperçu que la scène pourrait devenir un espace où exprimer sa « singularité ». Ses parents, une infirmière et un imprimeur, ne lui avaient-ils pas tôt accordé leur confiance ? Aussi a-t-il profité de cette liberté pour explorer, quand il était enfant, les alentours de La-Rue-Saint-Pierre, village logé dans la campagne en Seine-Maritime. Un peu plus tard, adolescent et animateur dans une radio locale, le voilà qui s’exprime dans le micro, et apprend déjà à réunir des inconnus autour de ses passions. De Shakespeare à Kesha, de Hervé Guibert à Super Mario, de Kate Winslet aux Spice Girls, ses goûts ont pour vocation de rassembler les gens, sans « mépris de classe ». Mais sans vouloir être pour autant être consensuel. Thomas Jolly glisse dans la conversation « Je suis ce que je suis », en écho au « I am what I am » que chantait triomphalement Gloria Gaynor. Instinctif, frondeur et chaleureux, il résume ses goûts : « Faut que ce soit brillant, dans les deux sens du terme. » Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs. Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard Réalisation : Emmanuel Baux Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

    57 min
  7. #140 : Souheila Yacoub, actrice : « On m'a plusieurs fois demandé si je ne pouvais pas être un peu plus arabe »

    12/12/2024

    #140 : Souheila Yacoub, actrice : « On m'a plusieurs fois demandé si je ne pouvais pas être un peu plus arabe »

    L'actrice, âgée de 32 ans, nous reçoit chez elle, dans le 11e arrondissement, à Paris, à l'occasion de la sortie des films « Les Femmes au balcon » et « Planète B ».   Souheila Yacoub évoque son enfance dans la banlieue de Genève, en Suisse, auprès d'une mère belge infirmière de nuit. Ses parents étant séparés, elle voit peu son père tunisien. Très vite, elle est happée par la gymnastique qu'elle pratique à un très haut niveau sans y trouver de plaisir, frustrée par les heures d'entraînement et le contrôle de son alimentation. Ne se qualifiant pas pour les JO de Londres, en 2012, elle arrête tout. Elue l'année suivante Miss Suisse romande, elle se rend après à Paris pour suivre des cours de théâtre. Elle travaille avec le metteur en scène Wajdi Mouawad et les réalisateurs Gaspar Noé, Rebecca Zlotowski ou Philippe Garrel, mais fait le constat d'être beaucoup renvoyée lors des castings à ses origines tunisiennes. Souheila Yacoub raconte ses deux nouveaux films à l'affiche et ce qui l'a attirée dans chaque projet. Elle revient, enfin, sur sa passion pour les jeux de rôle : « On fait beaucoup d’enquêtes avec des amis. On reçoit un dossier et là, il y a la feuille du médecin, des procès-verbaux, une histoire, des photos, des fois on a des blogs. Et ensuite, il faut retrouver le meurtrier ou la meurtrière. Ça dure au moins quatre heures. On commande des pizzas et des bières. On se pose, on réfléchit. On est en groupe, on rigole. C’est fou, mais c’est génial. » Le Goût de M marque une pause hivernale, prochain épisode : le 17 janvier. Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs. Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard Réalisation : Emmanuel Baux Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

    46 min
  8. #139 Maylis de Kerangal : « Il y a des livres qui sont comme des palais, on est étonnés que le langage puisse produire ça »

    05/12/2024

    #139 Maylis de Kerangal : « Il y a des livres qui sont comme des palais, on est étonnés que le langage puisse produire ça »

    L'autrice, âgée de 57 ans, nous reçoit dans la chambre de bonne dans le Marais, à Paris, où elle écrit ses livres, à l'occasion de la publication ces derniers mois de son roman, « Jour de Ressac ».  Maylis de Kerangal évoque son enfance dans les immeubles Perret, au Havre, auprès d'un père navigateur et d'une mère prof puis au foyer à s'occuper de ses cinq enfants. La télé occupe une place centrale, même si ses parents aiment organiser de nombreuses sorties en extérieur. Elle s'intéresse très vite à des livres empreints d'une certaine noirceur, des contes de fées à Emile Zola. Puis elle rejoint Paris pour ses études, se tournant vers les sciences humaines. Elle travaille à la confection de guides de voyage, doit s'arrêter pour des raisons de santé ét écrit son premier roman. L'écriture deviendra très vite alors le centre de sa vie. Maylis de Kerangal  parle longuement de son travail littéraire, de son rapport au lieu, à la langue, aux sentiments et de son dernier livre « Jour de ressac ».  Elle revient, enfin, sur son rapport à la mode : « J’ai une passion pour des vêtements que je ne peux pas porter. J’aime beaucoup la haute couture, mais je n’ai pas forcément les moyens de m’en ­acheter. J’aime l’idée de l’exclusivité, de la ­perfection, aussi. L’idée d’un vêtement qui soit issu d’ateliers où les gestes et les matières relèvent d’un certain savoir-faire. J’admire ­énormément ça. » Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs. Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard Réalisation : Guillaume Girault Musique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

    53 min

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Qu'est-ce qu'avoir du goût ? Qui a bon goût, mauvais goût ? Le goût est-il un héritage, le produit d'une éducation, le signe d'une appartenance sociale ? Ou au contraire, le fruit d'une construction personnelle, une mise en scène de soi ? Comment devient-il, au final, inséparable de ce que nous sommes ? Chaque vendredi, "Le goût de M" part à la rencontre d'une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine, et lui demande de raconter son histoire personnelle du goût. Comment elle l'a constitué, en continuité ou en rupture avec son milieu d'origine, comment il a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences, du goût de l'époque aussi. "Le goût de M" est le podcast de M, le magazine du Monde, produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) Préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Imène Benlachtar Réalisation : Guillaume Girault et Emmanuel Baux Musique : Gotan Project" Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

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