Choses à Savoir HISTOIRE

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  1. -8 H

    Pourquoi dit-on “faire grève” ?

    L’expression "faire grève" a une origine fascinante qui plonge ses racines dans le Paris du Moyen Âge. Elle vient de la célèbre place de Grève, située sur les bords de la Seine, à l’endroit où se trouve aujourd’hui l’Hôtel de Ville de Paris. Mais pourquoi cette place en particulier est-elle devenue le symbole des mouvements ouvriers et de la contestation sociale ?   Pour comprendre cela, il faut revenir à l’époque où la place de Grève jouait un rôle central dans la vie économique de la capitale. Le mot "grève" vient du vieux français *grève*, qui désignait un terrain plat et caillouteux, comme une plage de galets ou une étendue de sable. La place de Grève était ainsi un espace ouvert, recouvert de graviers, qui longeait la Seine et servait de lieu de déchargement pour les marchandises arrivant par voie fluviale. C’était un endroit animé, où le commerce battait son plein.   Ce caractère commercial de la place de Grève en faisait aussi un lieu de rassemblement incontournable pour les ouvriers, artisans, manœuvres et dockers. Lorsqu’ils cherchaient du travail, ils se rendaient là, espérant être embauchés pour des tâches temporaires. Les employeurs venaient proposer des missions, et les ouvriers attendaient, discutant de leurs conditions de travail et négociant leurs salaires. Mais lorsque ces conditions étaient jugées inacceptables, les travailleurs refusaient de se mettre à l'ouvrage. Ils restaient alors sur la place, sans travailler, en signe de protestation.   C’est ainsi que l’expression "faire grève" est née, désignant initialement le fait de se tenir sur la place de Grève pour exprimer son mécontentement ou refuser de travailler jusqu'à obtenir de meilleures conditions. Au fil des siècles, l’expression a évolué pour prendre le sens général que nous lui connaissons aujourd’hui : une cessation volontaire et collective du travail pour revendiquer des droits, des salaires ou des améliorations des conditions de travail.   Il est important de noter que la place de Grève n'était pas seulement un lieu de rassemblement pour les ouvriers ; c'était aussi un espace où se tenaient des exécutions publiques, ce qui en faisait un symbole fort de la justice et de l'ordre social. Cependant, ce sont les rassemblements ouvriers qui ont marqué l’imaginaire collectif, et l’expression "faire grève" est restée associée aux luttes sociales.   Ainsi, l’histoire de cette expression nous rappelle l’importance de la place de Grève dans le développement des mouvements ouvriers en France et nous montre comment un simple lieu peut devenir le symbole d’une lutte pour des droits fondamentaux. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  2. -1 J

    Pourquoi les fous du roi avaient-ils un rôle unique ?

    Les fous du roi, figures emblématiques de l'Ancien Régime, avaient un rôle surprenant et unique à la cour des souverains. Contrairement à ce que leur nom pourrait laisser croire, ils n’étaient pas simplement des amuseurs ou des bouffons qui divertissaient la noblesse avec des plaisanteries et des pitreries. Leur fonction était bien plus complexe et importante sur le plan social et politique.   Les fous du roi étaient présents à la cour des souverains de l’Ancien Régime, principalement entre le Moyen Âge et la fin du XVIIe siècle. Leur existence remonte à l’époque des rois capétiens, mais c’est durant la Renaissance et le règne des Valois et des premiers Bourbons que leur rôle a vraiment pris de l’ampleur. Les fous du roi étaient particulièrement influents sous François Ier (1515-1547), Henri III (1574-1589), et même sous Henri IV (1589-1610). Bien que leur importance ait décliné progressivement, certains d'entre eux ont marqué l’histoire.   Certains fous du roi sont restés célèbres pour leur esprit et leur influence. Par exemple, Triboulet, le bouffon de François Ier, est sans doute l’un des plus célèbres. Triboulet était connu pour son humour acerbe et sa capacité à critiquer les décisions royales avec finesse, ce qui lui permit de se rendre indispensable à la cour. On raconte même qu’il s’était attiré la colère du roi pour une de ses remarques, mais François Ier, amusé et indulgent, lui avait accordé une dernière volonté avant de le punir, ce qui témoigne de la relation unique entre le monarque et son fou.   Autre exemple, le bouffon Chicot, qui a servi Henri III et Henri IV, était reconnu pour sa sagacité et sa franchise. Chicot n’hésitait pas à remettre en question les choix des souverains ou à dénoncer les excès de la cour, tout en gardant une attitude enjouée qui le protégeait des répercussions. Grâce à ces personnages célèbres, on voit que le rôle des fous allait bien au-delà du simple divertissement : ils avaient un impact réel sur les affaires de la cour et jouissaient d’une place privilégiée auprès des rois.   Le rôle des fous du roi s'étendait bien au-delà du simple divertissement. Ces personnages bénéficiaient d’une liberté de parole quasi totale, ce qui était exceptionnel dans une époque où la censure et la rigueur des convenances sociales régnaient. Ils pouvaient se permettre de critiquer, de tourner en dérision, ou de commenter librement les actions du roi, des courtisans, et même les affaires de l’État, sans risquer de représailles. Cette franchise leur conférait un pouvoir unique : celui de dire des vérités inconfortables que personne d’autre n’osait prononcer.   Cette liberté d’expression s’expliquait par le statut particulier des fous, qui étaient considérés comme étant en dehors de la hiérarchie sociale stricte. Leur rôle consistait parfois à servir de miroir de la société, utilisant l’humour et la satire pour exposer les absurdités, les injustices ou les faiblesses de la cour. Leurs plaisanteries, même lorsqu'elles semblaient légères, pouvaient contenir des critiques subtiles ou des observations pertinentes sur les intrigues politiques ou les décisions royales. Le roi, conscient de cette fonction, écoutait souvent ces remarques avec attention, car elles pouvaient offrir un point de vue différent, à la fois sincère et dénué de flatterie... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    3 min
  3. -2 J

    Pourquoi parlons-nous français grâce au Rapport Grégoire ?

    Il est juste de dire que les Français parlent largement le français aujourd’hui en partie grâce au Rapport Grégoire de 1794, un document influent qui a joué un rôle déterminant dans l’unification linguistique de la France. Ce rapport a été rédigé par l'abbé Henri Grégoire, un prêtre, homme politique et fervent défenseur des idéaux révolutionnaires. Pendant la Révolution française, l'une des priorités des révolutionnaires était de créer une nation unifiée, et pour cela, il fallait surmonter les barrières culturelles et linguistiques qui divisaient le pays.   À cette époque, la diversité linguistique en France était immense. On estime qu'à la fin du 18e siècle, seuls environ 10 à 15 % de la population parlaient le français standard, principalement dans la région parisienne. Le reste du pays communiquait dans une grande variété de langues et dialectes régionaux, tels que le breton, l'occitan, le basque, l'alsacien, le catalan, et bien d'autres. Ces langues étaient souvent parlées dans des régions isolées, et les dialectes locaux variaient tellement que la communication entre certaines communautés était difficile, voire impossible.   Dans son rapport, Grégoire a dénoncé cette fragmentation linguistique comme un obstacle au progrès et à la cohésion nationale. Il a argumenté que l’usage de multiples langues empêchait une partie de la population de participer pleinement aux affaires publiques, notamment en ce qui concerne les débats politiques, l’accès à l’éducation, et même la compréhension des nouvelles lois. Il considérait que la diffusion de la langue française était essentielle pour renforcer l’unité de la République, et il a plaidé pour l’éradication progressive des langues régionales.   Pour atteindre cet objectif, Grégoire a proposé des mesures concrètes : l’introduction de l’enseignement du français dans toutes les écoles, la publication de documents administratifs exclusivement en français, et la promotion active de la langue française dans tout le pays. Le rapport a eu un impact majeur, car il a jeté les bases de politiques linguistiques qui ont été poursuivies tout au long du 19e et du 20e siècle. Sous l'impulsion des gouvernements successifs, le français a été imposé comme langue de l'administration, de l’éducation, et de la vie publique.   Cette politique linguistique a conduit à un déclin progressif des langues régionales, souvent au détriment des cultures locales, mais elle a également permis de forger une identité nationale unifiée. Le Rapport Grégoire a donc joué un rôle clé dans l'établissement du français comme langue commune, facilitant l'intégration et la communication au sein de la nation française, un héritage qui perdure encore aujourd’hui. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  4. -3 J

    Comment un arbre a-t-il failli déclencher une guerre mondiale ?

    L’incident du peuplier, parfois appelé « incident de l’arbre de la zone démilitarisée », est un événement tendu qui a failli déclencher une guerre entre les États-Unis et la Corée du Nord en août 1976. Cette histoire incroyable commence par un simple arbre, un peuplier, qui poussait dans la zone démilitarisée (DMZ) séparant la Corée du Nord et la Corée du Sud, l’une des frontières les plus militarisées et les plus sensibles au monde.   Le 18 août 1976, des soldats américains et sud-coréens, accompagnés de travailleurs civils, se sont rendus dans la DMZ pour élaguer le peuplier, qui bloquait la vue d’un poste d’observation crucial pour surveiller les mouvements de l’armée nord-coréenne. Cependant, les Nord-Coréens, voyant ces travaux, ont réagi de manière inattendue et violente. Un groupe de soldats nord-coréens est arrivé sur les lieux et, après une altercation verbale, a brutalement attaqué le contingent américain et sud-coréen avec des haches et des barres de fer. Deux officiers américains, le capitaine Arthur Bonifas et le lieutenant Mark Barrett, ont été tués dans l’assaut.   Cet incident a déclenché une crise internationale majeure. Les États-Unis, sous la présidence de Gerald Ford, ont envisagé des réponses militaires, craignant que cet acte ne soit le signe d'une escalade planifiée par la Corée du Nord. Des tensions extrêmes se sont installées, et le monde entier a suivi avec inquiétude ce qui semblait être un prélude potentiel à une nouvelle guerre en Asie.   Pour montrer leur force sans déclencher de conflit direct, les États-Unis ont alors planifié l’« opération Paul Bunyan », une démonstration de puissance militaire d’une ampleur impressionnante. Trois jours après l'incident, une force massive, comprenant des soldats armés, des hélicoptères, des bombardiers et des avions de chasse, a été déployée pour sécuriser la zone et terminer l'abattage de l'arbre. La Corée du Nord, voyant ce déploiement massif, n’a pas réagi militairement, et l’incident a été désamorcé.   L’incident du peuplier reste un exemple frappant de la fragilité des relations internationales, où une simple opération d'élagage a failli déclencher un conflit mondial. Il met en lumière comment une situation apparemment triviale peut dégénérer rapidement en une crise majeure lorsque des tensions géopolitiques sous-jacentes sont présentes. Depuis, cet événement est souvent cité comme un cas d’école sur l’importance de la communication et de la prudence dans les zones de conflit. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  5. -6 J

    Pourquoi les Britanniques ont-ils massacré leurs animaux de compagnie en 1939 ?

    En 1939, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne connut un épisode tragique et peu connu : l’abattage massif d’animaux de compagnie. Ce massacre collectif, souvent appelé le "Grand Massacre des animaux de compagnie", est le résultat d’une panique généralisée et de politiques de précaution, dans un contexte de peur et d’incertitude.   Lorsque la guerre semblait inévitable, le gouvernement britannique publia des brochures pour préparer la population aux raids aériens et aux pénuries. Un pamphlet, intitulé "Advice to Animal Owners," prodiguait des conseils sur ce qu’il fallait faire avec les animaux en temps de guerre. Les autorités, anticipant les bombardements sur les villes et les pénuries alimentaires, craignaient que les propriétaires ne puissent plus s’occuper correctement de leurs animaux de compagnie, entraînant des souffrances inutiles. La brochure suggérait même que les propriétaires envisagent d’abattre leurs animaux pour éviter cette éventualité.   La panique s’installa rapidement. Beaucoup de Britanniques, bouleversés par l’idée de voir leurs animaux souffrir ou être abandonnés, prirent la décision déchirante de les faire euthanasier. Des vétérinaires et des associations, comme la People’s Dispensary for Sick Animals (PDSA), furent submergés par les demandes d’euthanasie. Des milliers de chiens, chats, lapins, et autres animaux de compagnie furent abattus dans les jours qui précédèrent et suivirent la déclaration de guerre en septembre 1939. On estime qu’environ 750 000 animaux furent tués en quelques semaines.   Pourtant, cette décision ne faisait pas l’unanimité. Certains vétérinaires et défenseurs des animaux tentèrent de dissuader la population de céder à la panique, proposant des solutions alternatives, comme l’évacuation des animaux vers des zones rurales. Mais la peur de l’inconnu, la pression psychologique de l’approche du conflit, et le sens du devoir collectif poussèrent de nombreux Britanniques à prendre des mesures qu’ils jugeaient nécessaires.   Au fil de la guerre, le chagrin et le regret s’installèrent parmi les propriétaires. Beaucoup réalisèrent, en voyant que les pénuries alimentaires n’étaient pas aussi catastrophiques qu’anticipé, que l’abattage avait été un acte précipité, alimenté par la peur et le stress. Cet épisode, bien que rarement évoqué, est un témoignage poignant des sacrifices et des dilemmes moraux auxquels les civils furent confrontés au début de l’un des conflits les plus dévastateurs de l’Histoire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min
  6. 20 NOV.

    Comment Napoléon a-t-il perdu contre des lapins en 1807 ?

    L’histoire de la "bataille" de Napoléon contre une horde de lapins en 1807 est un épisode aussi improbable que comique, qui révèle une facette inattendue de l’Empereur des Français. Après la signature du traité de Tilsit en juillet 1807, qui mit fin aux hostilités entre la France et la Russie, Napoléon décida de célébrer cet événement avec une chasse aux lapins, organisée pour ses généraux et lui-même. L’Empereur, passionné par les moments de détente en plein air, confia la préparation de cette chasse à son chef de cabinet, Alexandre Berthier.   Berthier, soucieux de satisfaire Napoléon, fit les choses en grand. Il ordonna de capturer plusieurs milliers de lapins pour garantir une chasse fructueuse. Selon certains récits, le nombre de lapins réunis variait entre plusieurs centaines et jusqu’à trois mille, soigneusement placés dans des enclos en attendant le grand moment. Une fois l’Empereur et ses invités en place, les cages furent ouvertes, et c’est là que l’histoire prit un tour des plus inattendus.   Au lieu de fuir devant Napoléon et sa cour, les lapins, bien nourris et habitués aux humains, se ruèrent en masse vers l’Empereur. Ce comportement bizarre s’explique par le fait que les lapins, pour la plupart des animaux domestiques, associaient probablement la présence humaine à la nourriture. Ce ne fut pas une simple charge timide : une véritable armée de lapins se lança vers Napoléon, s’accrochant à ses bottes, sautant sur ses jambes, et semant la panique parmi ses officiers.   Surpris par cette attaque inhabituelle, Napoléon et ses hommes tentèrent de repousser les envahisseurs avec des bâtons, puis en les chassant. Mais rien n’y fit : les lapins continuaient leur assaut, forçant l’Empereur et ses généraux à battre en retraite précipitée. Napoléon, selon la légende, dut même se réfugier dans sa calèche, les lapins envahissant le véhicule alors qu’il s’éloignait.   Cet épisode cocasse montre que même un des plus grands stratèges militaires de l’Histoire pouvait être pris de court par une force aussi inattendue qu’une armée de lapins. Bien que la "bataille" n’ait eu aucune conséquence grave, elle reste l’une des anecdotes les plus amusantes de la carrière de Napoléon, prouvant que même les géants de l’Histoire peuvent être victimes de moments d'humour involontaire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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  7. 19 NOV.

    Pourquoi le régime chinois a-t-il persécuté les intellectuels?

    La persécution des intellectuels en Chine, particulièrement marquante sous le régime de Mao Zedong, s’explique par la volonté du Parti communiste de contrôler la pensée et d’éliminer toute opposition potentielle. Dès l’arrivée au pouvoir de Mao en 1949, l’idéologie communiste s’est imposée comme la doctrine officielle de l’État. Les intellectuels, souvent perçus comme porteurs d’idées libérales ou bourgeoises, étaient vus comme une menace à cette idéologie. Le Parti considérait que leurs opinions critiques et leur influence culturelle pouvaient saper l’unité politique nécessaire à la consolidation du régime.   Les campagnes de répression se sont intensifiées tout au long des années 1950 et 1960, avec des moments particulièrement violents, comme la "Campagne des Cent Fleurs" de 1957. Mao avait d’abord encouragé les intellectuels à s’exprimer librement et à critiquer les politiques du Parti pour améliorer le système. Cependant, lorsque les critiques affluèrent et mirent en lumière les défauts de la gouvernance communiste, Mao fit volte-face. Il qualifia ces voix dissidentes de contre-révolutionnaires et lança une vague de répression. Des milliers d’intellectuels furent humiliés publiquement, emprisonnés, envoyés en camps de travail ou poussés au suicide.   Le mouvement de la Révolution culturelle, déclenché en 1966, marqua l’apogée de cette persécution. Mao mobilisa les "Gardes rouges", des jeunes fanatiques qui furent encouragés à attaquer les intellectuels, considérés comme des ennemis de la révolution. Des professeurs, des écrivains, et des scientifiques furent traînés dans la boue, violemment battus, ou forcés de faire des "autocritiques" publiques. Les livres et les œuvres littéraires jugés subversifs furent brûlés, et les institutions académiques furent dévastées. La culture traditionnelle, souvent portée par les intellectuels, fut rejetée comme un vestige du passé "féodal".   Ce contrôle idéologique s’inscrivait dans la volonté de Mao de créer une société unifiée, débarrassée des influences perçues comme déstabilisatrices ou réactionnaires. L'objectif était de façonner un peuple obéissant, dévoué aux principes communistes. Les intellectuels, avec leur capacité à réfléchir de manière indépendante et à critiquer le pouvoir, représentaient un obstacle majeur à cette ambition.   Ainsi, la persécution des intellectuels sous Mao reflète une peur profonde du régime face à la liberté de pensée et la critique, qui menaçaient la stabilité de l’autorité communiste. Les conséquences furent dévastatrices pour la société chinoise, laissant des cicatrices durables sur le tissu intellectuel et culturel du pays. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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  8. 18 NOV.

    Quels furent les Jeux Olympiques les plus corrompus ?

    Le scandale de corruption lié à la participation de l’empereur Néron aux Jeux Olympiques de l’an 67 après J.-C. est l’un des épisodes les plus extravagants de l’Antiquité, révélant le pouvoir absolu exercé par les empereurs romains, même sur des institutions anciennes et respectées comme les Jeux Olympiques.   À l’origine, les Jeux Olympiques, organisés à Olympie, étaient un événement religieux et sportif majeur en Grèce, réservé à des athlètes qui devaient concourir équitablement selon des règles strictes. Cependant, en 67 après J.-C., l’empereur Néron, connu pour son égocentrisme et ses excentricités, décida de participer personnellement. Pour satisfaire ses désirs, il fit modifier les Jeux afin qu’ils soient en adéquation avec ses ambitions. Les règles furent assouplies et de nouvelles épreuves, plus conformes à ses compétences, furent créées spécialement pour lui, notamment des concours de musique et de chant, domaines dans lesquels il se prétendait expert.   Néron participa également à une course de chars avec un attelage de dix chevaux, une performance impressionnante mais dangereuse. Lors de l’épreuve, il perdit le contrôle de son char et chuta, ne terminant jamais la course. Pourtant, de manière scandaleuse, les juges, probablement soudoyés ou soumis à d'intenses pressions politiques, lui attribuèrent la victoire, déclarant qu'il aurait gagné s’il avait pu finir la course. Cela symbolise parfaitement l'abus de pouvoir de l’empereur et la corruption des Jeux.   Ce scandale illustre non seulement le désir insatiable de Néron d’être célébré comme un grand athlète et artiste, mais aussi son mépris des traditions et des normes sportives sacrées de la Grèce antique. L’empereur utilisait sa position pour manipuler des événements supposés être des modèles de mérite et d’honneur, les transformant en simples instruments de son auto-glorification. Après la mort de Néron en 68 après J.-C., les Grecs, scandalisés par cette farce, annulèrent les victoires de l’empereur et firent de leur mieux pour effacer ce souvenir humiliant des archives olympiques.   Ainsi, cet épisode reste gravé dans l’Histoire comme un exemple frappant de la corruption et de la démesure impériale, révélant comment un homme au pouvoir absolu pouvait pervertir même les institutions les plus vénérables pour satisfaire son ego. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    2 min

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