Moi, ce que j'aime, c'est les monstres T2 [ComicsDiscovery S09E10]
Nous profitons de la sortie du Tome 2 de Moi ce que j'aime, c'est les monstres, pour vous parler une nouvelle fois de notre énorme coup de cœur pour l'histoire imaginée par Emil Ferris. Moi ce que j'aime, c'est les monstres Karen Reyes est une petite fille à l'imagination débordante. Elle adore les histoires de monstre et s'imagine en loup garou. Le lecteur la suit au travers de ses dessins et écris qu'elle pose dans son carnet. Karen vit avec sa mère et son grand frère dans le sous-sol d'un immeuble de Chicago dans les années 60. Un jour, une de ses voisines, Anka, est retrouvée morte dans des circonstances étranges. La petite fille se lance dans une enquête qui lui permet de révéler non seulement les secrets d'Anka mais aussi ceux de sa propre famille. L’incroyable parcours de résilience d’Emil Ferris Emil Ferris est une autrice d'une grande inspiration. Elle est une vraie guerrière. En 2001, elle contracte le virus du Nil occidental qui la paralyse du côté droit. Sa carrière d'illustratrice aurait pu s'arrêter de façon tragique mais c'était sans conter sur l'esprit résilient d'Emil. Motivée par son entourage, l'artiste se bat pour retrouver sa motricité et réapprendre à dessiner. Durant sa convalescence, elle a l'idée de moi ce que j'aime, c'est les monstres, en s'inspirant de certains aspects de sa jeunesse, notamment sa fascination pour les monstres, tel que les vampires et les loups-garous. Un comics qui touche en plein cœur Moi ce que j'aime, c'est les monstres est un récit très touchant. Le comics met en scène des personnages d'outsider qui tente de survivre. On a tout d’alors l’histoire émouvante et choquante de la voisine. Celle-ci est mise en parallèle avec la société des années 60. L'horreur se répète toujours, racisme, violence, homophobie. L’autre parallèle se fait avec la petite Karen qui se voit comme un monstre. Cette vision est à la fois une réaction au rejet de son homosexualité par sa mère et encore une fois par la société. C’est également un moyen de défense et de survivre pour la petite fille qui en vient à se dissocier lorsque les émotions sont trop dures à gérer. Une grande palette artistique Le comics parle d’art et l’utilise comme un outil narratif. On trouve des références à Manet, Goya, les vieilles gravures des récits du 19 ème siècle, Frida Kahlo, mais aussi toute l’imagerie des films de monstre, de la Universal et de la Hammer. Toutes ces références et ses changements de style dans le dessin permettent de traduire le côté perdu du personnage principal, mais aussi l’innocence de sa jeunesse. L’art permet aussi au lecteur de prendre conscience du subconscient et bien souvent de la violence qui se cache dans certains personnages. Moi, ce que j’aime c’est les monstres est une œuvre d’une grande intelligence et sensibilité. On vous la recommande chaudement. D’autan plus que l’édition de M. Toussain l’ouverture est très belle. Le mot de la fin Comme toujours, nous vous invitons à venir partager votre avis avec nous, que vous soyez d'accord ou non, cela nous fait toujours plaisir d'échanger avec vous. Si vous avez envie de nous écouter en direct, c'est le mardi soir à 21 h sur notre chaîne Twitch. https://www.twitch.tv/jamesetfaye Retrouvez nos chroniqueurs sur leurs réseaux sociaux : Sophie : https://linktr.ee/sophiahautrice? Faye : https://linktr.ee/fayefanel Diane : https://www.instagram.com/babayabooks/ Vous pouvez nous retrouver sur nos réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/ComicsDiscovery/ Twitter : https://twitter.com/comicsdiscovery Instagram : https://www.instagram.com/comicsdiscovery/ TikTok : https://www.tiktok.com/@jamesetfaye Vous pouvez nous écouter sur : Spotify : https://spoti.fi/2Qb8ffD Ausha : https://podcast.ausha.co/comicsdiscovery iTunes : https://apple.co/2zw9H1Q Deezer : https://www.deezer.com/fr/show/55279 Sans oublie